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Lin cultivé

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Caractéristiques du Lin cultivé

  • Nom : Lin cultivé
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Linales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Linaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Linum
  • Espèce : Linum usitatissimum

Voir les produits associés au Lin cultivé.

Le lin cultivé : son étymologie, sa description, son histoire, son habitat, ses variétés, sa culture, ses vertus thérapeutiques, ses modalités d’usage et ses contre-indications en phytothérapie

Le lin cultivé est l’une des espèces les plus connues du genre Linum. Il appartient à la famille des Linaceae. Son nom scientifique est Linum usitatissimum. Depuis des milliers d’années, cette plante est reconnue pour la qualité de ses fibres qui séduisent le marché textile. Elle occupe également une grande place dans le domaine de l’alimentation grâce à ses graines et aux produits dérivés de celles-ci. Tout cela sans parler de ses vertus thérapeutiques. En phytothérapie, le lin cultivé est particulièrement apprécié pour sa propriété laxative et son effet minceur.

Étymologie du lin cultivé

Linum vient du latin linea qui signifie « fil » ou « fibre ». Il désigne aussi le genre Linum qui rassemble les espèces végétales herbacées à tiges fibreuses appartenant à la famille des Linaceae. Ce groupe de plus de 200 plantes est connu communément en français comme étant « les lins ».

Usitatissimum vient du latin usitatus signifiant « usité », « accoutumé » ou « utile ». Une épithète qui est à l’origine d’un autre nom vernaculaire de cette espèce : le lin commun.

En français, le Linum usitatissimum est également nommé « lin bleu », « lin oléagineux », « lin des fileurs », « lin domestique » et « lin à fibre ».

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Description du lin cultivé

Le lin cultivé est une plante herbacée annuelle à port dressé. 

Tige 

Cette plante est munie d’une tige solitaire. Celle-ci, une fois à maturité, atteint une hauteur de 60 à 80 cm et un diamètre au collet de 1 à 2 mm.

Elle possède également une partie souterraine prenant la forme d’une racine pivotante qui se divise en de nombreuses radicelles. Ce rhizome peut atteindre une profondeur allant jusqu’à 1 m.

Fibre

D’une manière générale, les fibres sont des amas de cellules se trouvant dans la partie ligneuse de la plante. Elles sont situées entre l’écorce et le bois. 

Une analyse de la coupe transversale d’une tige de Linum usitatissimum permet de mieux comprendre les différentes couches qui la composent. Cet examen au microscope aide aussi à en savoir plus sur la structure d’une fibre.

Ainsi, une tige de lin cultivé est constituée par de nombreux faisceaux fibreux. Ils sont, plus précisément, au nombre de 20 à 40. Chacun comporte 20 à 40 fibres élémentaires reliées entre elles par un ciment nommé pectine. 

Les filaments, composés majoritairement de cellulose, ont une longueur variable comprise entre 10 et 100 mm. Leur diamètre est de 20 à 40 µ environ. Ils sont peu élastiques, mais se révèlent robustes. Une combinaison qui confère à la plante une forte résistance aux intempéries, et contre les attaques des nuisibles.

Feuillage 

Les feuilles sont au nombre de 80 à 100 sur un pied.

Chaque pièce foliaire est simple et lancéolée. Elle est totalement dépourvue de poils, et affiche trois nervures. Elle fait 2 à 4 cm de long et 1 à 5 cm de large. 

Inflorescence 

Les fleurs sont situées à l’extrémité haute de la tige. Elles affichent une teinte bleutée, parfois blanche, avec une légère nuance de rose. Chaque pièce florale possède cinq pétales ayant la forme d’un œuf renversé et une longueur comprise entre 12 et 15 mm. 

Les fleurs et les pollens ont une durée de vie courte. Ils demeurent respectivement viables sur une durée située entre cinq et sept heures. 

Fruit

Après la fécondation, chaque fleur fournit une capsule. Celle-ci est ovale et se termine par une pointe à son sommet. Elle a entre 5 et 10 mm de diamètre.

Ce fruit comporte cinq cloisons qui renferment chacune une paire de graines. Ces dernières sont brunes, lisses, luisantes et plates. Elles sont aussi légères, à raison de 4 à 7 g les 1 000 graines.

Différents stades de croissance du lin cultivé

Le lin cultivé est une plante ayant un rythme de croissance rapide. En effet, il ne lui faut que 120 jours environ après le semis pour atteindre la maturité. Au cours de ces quatre mois, le développement de la plante peut être catégorisé en six étapes.

  1. La germination

À ce stade et jusqu’à la levée, les plantules sont sensibles aux ravageurs, aux gels, ainsi qu’aux excès d’eau et d’humidité.

  1. Stade de quatre centimètres

À cette étape, la racine se développe jusqu’à atteindre 40 cm de long. Cela permet alors aux plantules de couvrir leurs besoins en zinc. 

  1. Stade de quatre à dix centimètres

Cette troisième étape dure environ 30 jours. Durant cette période, la racine continue à se développer jusqu’à 60 cm de profondeur. La plante en profite également pour couvrir au moins 50 % de ses besoins en azote.

Si les plantules n’ont pas puisé assez de zinc lors de la précédente étape, les symptômes de carence se manifesteront pendant ce troisième stade. Les principaux signes de ce déficit sont l’apparition de taches blanches sur les feuilles et le grisonnement de celles-ci. Ce manque conduit également au ralentissement, voire à l’arrêt de croissance de l’espèce.

  1. Stade de 10 cm jusqu’au début de la floraison

À cette étape, quand le climat se fait doux et humide, les plantes croissent à une vitesse rapide. En effet, certains pieds gagnent jusqu’à 5 cm de hauteur par jour.

Lorsqu’elles atteignent 40 cm de haut, les plantes entrent dans leur phase reproductrice. Elles affichent alors une couleur vert tendre. Elles continuent également à se développer jusqu’à atteindre une hauteur de 80 cm en seulement deux semaines. 

Durant cette période, le lin cultivé affiche une sensibilité maximale à la verse. Cette dernière fait référence aux accidents végétatifs qui se manifestent par des étendues de plantes se retrouvant couchées au sol. Ce phénomène entraîne une baisse significative du taux de rendement, ainsi qu’une dégradation de la qualité des récoltes.

  1. La floraison

Les fleurs apparaissent souvent à la mi-juin. Elles s’ouvrent habituellement entre 10 h et 13 h, conférant aux champs une teinte bleutée. 

  1. La maturation

À la fin de la floraison, les capsules se forment et les feuilles situées à la base de tiges tombent. Les plantes commencent également à jaunir et à perdre tous leurs organes foliaires. Enfin, les graines mûrissent, ce qui sonne le début de la récolte. Ce moment survient généralement vers la mi-juillet.

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Histoire du lin cultivé

Le début de l’ère actuelle est fixé à l’an 1 ap. J.-C.

Le lin cultivé avant l’ère actuelle

Le lin sauvage ou Linum bienne est considéré comme étant l’ancêtre du lin cultivé. En effet, les populations mésolithiques se sont vite rendu compte de l’importance de l’espèce sauvage dans l’industrie textile. Afin de produire plus de fibres, elles ont ainsi procédé à une culture domestique, donnant lieu à l’apparition du Linum usitatissimum.

Les plus anciennes traces du lin commun datent de plus de 11 000 ans. Elles ont été découvertes sur des sites archéologiques situés en Asie du Sud-Ouest. D’autres graines de lin cultivé ont, ensuite, été retrouvées dans des villages agricoles du Néolithique situés dans le Croissant fertile. Celles-ci datent de 10 000 ans environ et étaient toujours accompagnées de céréales. Les habitants du sous-continent indien et de l’Asie occidentale avaient, en effet, l’habitude de les consommer avec de l’orge et du blé.

La culture du Linum usitatissimum s’étend, ensuite, dans d’autres parties du globe, notamment dans la vallée du Nil. Avec les pois, les lentilles, l’orge et le blé-amidonnier, il fait partie des plantes à graines qui constituent les fondements de l’Égypte. Dans ce pays, son usage ne se limite pas au niveau alimentaire. En effet, le lin cultivé intervenait dans la fabrication de nombreux objets servant au quotidien. Il s’agit, à titre d’exemple, des vêtements, des cordes, des filets, des voiles de bateaux ou encore des tissus funéraires.

En Europe, le lin commun a été introduit au sein du continent au cours de la première moitié du Néolithique ancien. Il était d’abord présent en Crête, puis en Grèce et en Italie jusqu’à la Moravie. 

Le lin cultivé à l’ère actuelle

Les archéologues ont relevé des traces de l’espèce en France, en Gaule et sur l’ensemble de l’Empire romain. D’après Pline, naturaliste et écrivain romain, ces peuples utilisaient cette plante pour réaliser des étoffes de haute qualité. Les graines, quant à elles, étaient employées à des fins médicinales.

Au vu des atouts de cette herbacée, sa culture était fortement recommandée par l’empereur Charlemagne vers la fin du VIIIe siècle. Une sensibilisation qui a conduit à l’accroissement de la popularité de l’espèce. Ainsi, à partir du XIe siècle, elle servait à la fabrication toile brodée, comme la célèbre « Tapisserie de Bayeux ».

Au XIIIe siècle, elle était réputée pour les propriétés apéritives et diurétiques de ses graines. Elle était également utilisée comme matière première dans la fabrication de linges de lit et de différents habits. Cet usage s’est étendu dans d’autres États et régions au fil du temps.

En France, le 12 mars 1810, l’empereur Napoléon lança une offre qui mit l’eau à la bouche de tous les inventeurs. L’homme d’État promit un million de francs à toute personne qui réussit à créer une machine à filer le lin. Un défi que l’ingénieur mécanicien français Philippe de Girard a réussi à relever au bout de deux mois seulement. Son brevet a été déposé le 12 juin 1810.

Suite à cette victoire, il lança alors la construction de deux autres filatures. Cependant, une fois celles-ci fonctionnelles, et après des investissements onéreux, le million de francs ne lui fut jamais remis. Cette situation a conduit à son emprisonnement suite aux plaintes déposées par ses créanciers. Au moment de sa libération, il quitta rapidement la France. Quant à son invention, elle conféra à Lille le titre de premier centre de filature industrielle en Europe.

Au niveau mondial, les produits écologiques commencent à gagner en notoriété à partir de l’année 1980. Cette situation a poussé les liniculteurs de l’Europe et de l’Amérique du Nord à relancer la culture du lin commun. 

En 1995, la plante est de plus en plus appréciée, au point d’être considérée comme étant un aliment fonctionnel.

Habitat et distribution géographique du lin cultivé

Le Linum usitatissimum est actuellement cultivé dans de nombreuses régions du globe. Il est présent en Asie, en Afrique, en Europe, en Océanie, ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud.

La Russie, l’Ukraine, le Belarus et la Pologne affichent les plus grandes superficies de culture. Les pays de l’Europe de l’Ouest, plus précisément la France, le Belgique et les Pays-Bas, enregistrent les taux de rendement les plus élevés. 

En Amérique du Nord, outre les populations cultivées, cette espèce croît dans les zones perturbées et les fermes abandonnées. Elle se développe également dans les champs et sur les bords des chemins se trouvant jusqu’à 2 400 m d’altitude.

Sous-espèces et variétés  du lin cultivé

Il existe deux sous-espèces de lin cultivé, dont le Linum usitatissimum subsp. Usitatissimum et le Linum usitatissimum subsp. Angustifolium.

En outre, les Catalogues officiels français et européens enregistrent aujourd’hui près de 180 variétés de Linum usitatissimum. Ces cultivars sont classés sous deux groupes, à savoir ceux de type fibre et ceux de type graine.

Les lins cultivés appartenant à la première catégorie sont destinés aux usages textiles. Ils fournissent des fibres à la fois longues et fines.

Les variétés de type graine, aussi connues comme étant des espèces oléagineuses, servent à la production de l’huile lin. Elles sont également très prisées dans l’univers de la phytothérapie. En effet, les graines sont les principales matières premières des préparations médicinales à base de Linum usitatissimum.

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Conseils de culture du lin cultivé

En agriculture, les personnes spécialisées dans la culture du lin sont connues sous l’appellation « liniculteurs ».

Environnement de culture

Le lin cultivé est à planter sur un sol bien drainé. Il peut s’agir d’un terrain sableux, limoneux, argileux ou encore crayeux.

Il doit également être installé dans endroit bénéficiant d’une exposition en plein soleil ou, au moins, d’un lieu partiellement ensoleillé.

Semis

Cette opération est à effectuer au printemps ou en automne. 

Commencez par creuser des sillons de 3 mm de profondeur dans la terre. Ensuite, répandez-y les graines. À noter que pour 50 m2 de terrain, il est recommandé d’utiliser 50 g de semences. 

Après le semis, recouvrez les sillons d’une fine couche de terreau. Ensuite, utilisez le dos de votre râteau pour tasser la terre, puis arrosez en pluie fine.

Entretien

Pour optimiser la germination des graines, un arrosage régulier est recommandé durant les 20 jours suivant l’ensemencement. Cela permet aussi de maintenir la fraîcheur du sol.

Après la levée, gardez un rythme d’arrosage régulier, sans pour autant provoquer un excès d’humidité. Procédez également à un désherbage fréquent, ainsi qu’à un éclaircissement des rangs. Pour ce faire, observez une distance de 15 à 30 cm entre chaque pied. Ces opérations vont stimuler le développement de la racine, assurant ainsi une bonne croissance de la plante.

Cette espèce n’a pas besoin d’apport d’engrais supplémentaire. En effet, le terreau ajouté au moment du semis suffit à stimuler sa croissance.

Enfin, cette plante se passe de taillage. Toutefois, si vous voulez prévenir les semis spontanés, enlevez les fleurs fanées juste avant la grenaison. 

Maladies et nuisibles

Les principaux ennemis du lin cultivé sont les thrips et les altises. Les tordeuses, les tipules, les nématodes et les noctuelles sont aussi des nuisibles à surveiller.

Certains gibiers, rongeurs et oiseaux peuvent également s’en prendre à cette plante. Cependant, leurs attaques sont rares.

Le Linum usitatissimum s’avère sensible aux champignons pathogènes comme le Melampsora lini qui est responsable de la rouille. Cette maladie entraîne un dessèchement de la culture, ainsi qu’une altération de la qualité et de la quantité des récoltes. 

Pour prévenir ce type de pathologie, la solution consiste à respecter les bonnes pratiques relatives à la liniculture. En d’autres termes, il convient d’observer une pause d’au moins six ans entre le semis de deux lins cultivés. Sélectionnez également des variétés robustes et résistantes. Enfin, ayez l’habitude de nettoyer vos matériels et vos machines agricoles après chaque usage.

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Le lin cultivé dans l’agriculture

Cette espèce possède plusieurs atouts dans le domaine de l’agriculture.

Rotation de culture

Le Linum usitatissimum est une plante qui occupe une place non négligeable dans le domaine de la rotation culturale. En effet, sa présence sur une parcelle a un impact sur la fertilité du sol et sur les futurs rendements.

Il permet, notamment, de limiter la multiplication des ravageurs et des maladies qui se développent et se conservent dans le sol. 

Il aide également à réduire et à contrôler la quantité de mauvaises herbes et de plantes adventices sur un terrain.

Enfin, il entraîne une augmentation jusqu’à 5 % en moyenne du taux de rendement des cultures suivantes.

Interaction avec les autres végétaux

Les cultures précédentes peuvent impacter le rendement du lin cultivé.

Certaines espèces de la famille des Brassicaceae entraînent, par exemple, une diminution considérable des récoltes. En effet, le semis spontané des plantes comme la moutarde ou le canola gêne le développement du Linum usitatissimum

Les céréales et les légumineuses, en revanche, améliorent les rendements. Le blé, l’orge et le pois s’avèrent être les meilleurs précédents du lin cultivé. Leurs résidus de culture permettent d’obtenir plus de bénéfices que ceux de l’avoine.

À noter qu’il est important de respecter un délai de six à sept ans entre la culture de deux vagues de lin commun. En effet, une rotation trop rapprochée conduit à une altération des rendements tant en termes de qualité que de quantité. 

Cela favorise également la prolifération des champignons telluriques. Ces derniers sont responsables de la plupart des maladies graves. Il s’agit, entre autres, de la fusariose vasculaire et de la verticilliose, respectivement causées par le Fusarium oxysporum et le Verticillium dahliae

Paillage horticole

Les anas de lin cultivé possèdent une structure alvéolaire qui leur confère une propriété absorbante. Ils ont aussi la capacité de retenir l’eau de manière durable.

Grâce à ces deux caractéristiques, les anas constituent ainsi d’excellents paillis horticoles. En plus de maintenir l’humidité au niveau du sol, ils contribuent à la réduction de l’apparition des mauvaises herbes. Par ailleurs, ils aident à protéger les légumes et les fruits des souillures de la terre.

Processus de récolte et de traitement du lin cultivé

La récolte du lin cultivé débute habituellement vers le milieu du mois de juillet.

Arrachage

La fibre présente dans le Linum usitatissimum s’étend des racines jusqu’à l’extrémité haute de la tige. Afin d’en récolter le plus possible, la plante est ainsi directement arrachée du sol, et non sectionnée à la base des tiges.

Cette opération est réalisée avec l’aide d’une machine motorisée appelée arracheuse. Grâce aux poulies et aux courroies, elle pince les tiges à la mi-hauteur. Ensuite, en avançant, elle provoque l’arrachement de la plante.

Rouissage

Une fois les plantes arrachées, elles sont disposées en andains. En d’autres termes, elles sont déposées sur la terre en bande continue et régulière en vue d’obtenir un rouissage homogène. Le but de cette opération est de séparer les fibres des parties ligneuses de la plante afin de faciliter leur extraction. 

Auparavant, faire rouir le lin cultivé signifiait tremper les tiges dans de l’eau. Pour ce faire, les liniculteurs utilisaient des grandes cuves ou procédaient directement auprès des rivières et des fleuves. Cependant, cette pratique ne se fait plus actuellement pour des raisons écologiques.

Aujourd’hui, le rouissage dépend entièrement des conditions météorologiques. En effet, pour séparer les fibres des pailles, une alternance de soleil, de pluie et de brise légère est nécessaire. Ces conditions favorisent l’apparition de micro-organismes qui produisent des enzymes pouvant fragiliser les tissus localisés autour des fibres. 

Le rouissage est considéré comme réussi quand les andains de lin cultivé affichent une couleur brun grisâtre uniforme. L’extraction des fibres doit également se faire sans trop de difficulté.

Le rouissage a généralement lieu entre juillet et septembre. Au cours de cette période, il est nécessaire de retourner les andains pour avoir un résultat homogène.

Enroulage

Avec l’aide d’une machine nommée enrouleuse, le liniculteur va former plusieurs balles de lin rouis. Celles-ci présentent une forme ronde afin de conserver la disposition parallèle des tiges et permettre une extraction plus facile des fibres plus tard.

Teillage

Le teillage consiste à travailler les lins cultivés rouis afin d’en extraire les fibres. Les produits obtenus suite à cette opération sont : 

  • des graines de lin ;
  • des étoupes ou des fibres courtes ;
  • des anas qui sont des petits fragments de bois obtenus après le battage des tiges ;
  • des poussières de lin qui sont des épidermes des parties ligneuses ;
  • des fibres longues, aussi nommées lin teillé.

Ces dernières constituent un produit noble. Un meilleur taux de rendement, ainsi qu’une qualité optimale sont ainsi attendus de ce type de fibre.

À titre informatif, les fibres longues constituent 20 à 25 % de la masse d’une balle de lin rouis.

Filature

Cette opération consiste à convertir les fibres extraites précédemment en fils en vue d’un usage dans l’industrie textile. Pour ce faire, elles sont d’abord peignées jusqu’à l’obtention d’une matière semblable à un ruban doux, luisant et facile à filer. 

La technique de filature à adopter dépend ensuite du type de fibre utilisée. 

Filature au mouillé

Cette technique est utilisée pour travailler les fibres longues. 

Après le peignage, les rubans sont laminés jusqu’à l’obtention d’une matière ayant une densité linéaire homogène.

Celle-ci est ensuite plongée dans une eau d’une température de 60 °C. Cette opération de trempage a pour but de ramollir les fibres afin qu’elles soient plus faciles à manier. En effet, après ce passage dans l’eau, elles seront étirées, puis tordues. Ces deux actions seront répétées autant de fois que nécessaire jusqu’à l’obtention d’un fil résistant au tissage. Le produit final aura également une texture fine, lisse, régulière et lustrée, parfait pour la fabrication de textiles de grande qualité.

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Filature au sec

Cette technique est employée pour les étoupes ou les fibres courtes. Elle est également utilisée pour les lins teillés ayant craqué suite à un étirage brutal.

En filature au sec, comme son nom l’indique, le ruban est directement étiré sans un trempage préalable. Ce traitement donne un produit final épais et moins lisse. Ces fils interviennent par la suite dans la conception de textiles techniques comme les cordes, les sangles et bien d’autres encore.

Circuit des mélanges

Cette technique vise à filer le Linum usitatissimum, ainsi que d’autres fibres naturelles, artificielles ou synthétiques. 

Le procédé commence par la filature d’étoupes ou de lins teillés. Le but est d’obtenir, à la fin du processus, des fibres ayant des longueurs uniformes comprises entre 25 et 35 mm. 

Vient ensuite l’affinage au cours duquel les autres matières sont intégrées petit à petit au ruban de lin cultivé. Cette opération se termine par la formation d’un amas de fibres. Ce dernier, après plusieurs doublages et étirages, donne des fils utilisables dans l’industrie textile. Ceux-ci offrent aux tissus une texture et une apparence particulières.

Extraction de l’huile 

L’huile de lin cultivé est extraite à partir des graines de la plante. Ces dernières, une fois à maturité, passent par des étapes de séchage, de broyage et de pression. À noter qu’il existe trois différentes méthodes d’extraction.

Extraction chimique

Cette méthode implique l’usage de solvant comme le benzol ou l’hexane. 

Dans un premier temps, les graines de Linum usitatissimum sont broyées, puis chauffées à une température avoisinant les 70 °C. Le solvant est ensuite ajouté, donnant lieu à un mélange à l’odeur désagréable. 

Pour que la solution soit utilisable, elle doit être raffinée. Cette opération consiste à chauffer le mélange d’huile et de solvant jusqu’à une température de 100 °C. Ce procédé tend, cependant, à appauvrir l’huile, car il détruit ses principes actifs essentiels. Par conséquent, le produit fini est souvent destiné à une utilisation industrielle.

Pression à chaud

Avec cette méthode, les graines sont d’abord chauffées. Ensuite, elles sont soumises à une forte pression sous une température d’environ 70 °C. 

Malgré l’absence de solvant, l’huile extraite avec cette méthode demeure nocive pour la santé. En effet, la pression à chaud favorise la formation d’acide gras trans. Elle élimine également les substances vertueuses comme les enzymes anti-inflammatoires ou encore les vitamines.

Pression à froid

Parmi les trois méthodes d’extraction, la pression à froid est celle qui affiche un taux de rendement bas. En effet, celui-ci est de 30 % uniquement pour ce procédé. En revanche, il monte à plus de 90 % pour l’extraction chimique, et jusqu’à 85 % pour le pressage à chaud.

Toutefois, outre ce léger inconvénient, cette méthode a l’avantage de fournir une huile extra-vierge de haute qualité. En effet, pour l’obtenir, les graines de lin cultivé sont soumises à une pression mécanique d’une température de 40 °C maximum. Après le pressage, la solution huileuse est ensuite filtrée. Il n’y aura aucun ajout de solvant ni d’autres produits chimiques, ce qui permet de conserver tous ses principes actifs.  

Le lin cultivé dans l’industrie textile

Le Linum usitatissimum est une matière très appréciée dans l’univers du textile.

Habillement 

Utilisé dans la fabrication de vêtement, il se démarque des autres fibres par sa capacité à absorber l’humidité et par sa robustesse. Il a, notamment, été remarqué qu’une chemise en lin cultivé dispose d’une durée de vie supérieure comparée à un modèle en coton. En effet, cette dernière a tendance à perdre sa tenue au bout de 50 lavages. En revanche, la première peut supporter jusqu’à une centaine de lessives avant que les marques d’usure n’apparaissent.

Cette matière séduit également par sa douceur et sa texture agréable. En outre, elle a la particularité d’être portable en toute saison et en toute occasion. Pour ce faire, l’astuce est de l’associer avec des pièces conçues à partir d’autres types de fibres.

Ainsi, en hiver, il convient de marier le lin cultivé avec de la laine ou du cachemire. En soirée, et pour apporter une touche de glamour à votre tenue, associez-le avec de la soie. 

Linges de maison

Outre son application dans l’univers de l’habillement, le Linum usitatissimum intervient également dans la conception des linges de maison. Dans ce domaine, il sert à fabriquer des tissus d’ameublement, ainsi que ceux destinés à la literie et aux tables. Souvent, il est mélangé au polyamide ou à la viscose afin de remédier à son caractère froissable.

L’avantage de cette matière dans la conception des linges de maison est sa propriété thermorégulatrice. En d’autres termes, en hiver, elle conserve mieux la chaleur, tandis qu’en été, elle procure une sensation de fraîcheur. Par ailleurs, elle a une grande capacité d’absorption et sèche en très peu de temps.

Le lin cultivé développe également des caractéristiques anallergiques, antibactériennes et antifongiques. Son usage est ainsi sans risque pour la peau et pour la santé des voies respiratoires.

Enfin, ces fibres sont connues pour leur résistance. Elles ne craignent pas les lavages, et ne perdent pas leur douceur et leur tenue facilement.

Tissus techniques

Les fibres de lin cultivé sont employées dans la réalisation de textiles techniques. Il s’agit, entre autres, des bâches, des toiles à peindre, des tuyaux souples et bien d’autres encore.

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Le lin cultivé dans le domaine de la papeterie

Les fibres du Linum usitatissimum ont l’avantage de fournir des papiers à la fois fins, légers et résistants. À cet effet, elles contribuent à la réalisation de divers articles utiles en imprimerie et en papeterie.

En Occident, par exemple, elles disposent de nombreuses utilisations, pour ne citer que :

  • les papiers d’édition ;
  • les papiers à cigarettes et les papiers à rouler ;
  • les papiers pour la Bible ;
  • les papiers destinés aux usages graphiques ;
  • les billets de banque en Amérique.

En Orient, elles servent depuis plusieurs siècles à la fabrication de papiers traditionnels.

Enfin, en imprimerie par viscosité, l’huile de lin cultivé permet de faire sécher plus vite les encres végétales.

Le lin cultivé dans l’art

Dans le secteur artistique, cette plante est surtout appréciée pour son huile. Les peintres l’utilisent, notamment, pour constituer les médiums de travail et les vernis. Ils s’en servent également pour obtenir une certaine nuance ou texture de couleur. 

Ainsi, pour améliorer la fluidité et la consistance d’une teinte, l’huile de lin cultivé pressée à froid constitue une bonne option. Elle permet également d’augmenter la transparence et la brillance d’une couleur.

Pour obtenir une nuance moins prononcée, il est conseillé d’ajouter à une teinture de l’huile de Linum usitatissimum blanchie, décolorée ou clarifiée.

Pour un glacis réussi, certains peintres utilisent de la standolie en fin de travail. Il s’agit d’une huile de lin polymérisée qui, une fois appliquée, devient un film durable transparent. Elle a la particularité de ne modifier ni la coloration ni la tendance au jaunissement d’une œuvre. En outre, mélangée à une teinte, elle confère à celle-ci une texture onctueuse, la rendant plus facile à travailler. Elle a également la capacité de ralentir le temps de séchage d’une peinture. Une caractéristique qui donne à l’artiste plus de marge pour travailler dans le frais.

L’huile de lin raffinée est également l’une des plus populaires dans le domaine artistique. Les peintres y ont recours afin d’optimiser la consistance et la durée de séchage d’une pâte colorée.

Enfin, l’huile de lin cultivé fait office d’excellent liant pour les peintures à l’huile. 

Le lin cultivé dans le secteur animalier

Dans le secteur animalier, les produits les plus utilisés sont les anas, le tourteau et l’huile.

Anas

Les anas de Linum usitatissimum constituent une litière, à la fois végétale et naturelle, pour les animaux. Ils sont, par ailleurs, une option à la fois saine et écologique.

Leurs principaux avantages sont les suivants : 

  • un grand pouvoir d’absorption ;
  • une capacité à limiter la propagation d’odeurs désagréables ;
  • une faible quantité de poussière, ce qui limite les risques d’affections des voies respiratoires chez les animaux et les humains ;
  • un répulsif naturel d’insectes.

Enfin, ils génèrent très peu de volume de déchets.

Tourteau

Le tourteau de lin cultivé est un produit résiduel obtenu suite à la pression des graines pour une extraction d’huile. Il est également nommé gâteau ou flocon de lin. Il se présente sous la forme de poudre grasse de couleur brune.

Bien qu’il s’agisse d’un résidu, le tourteau est loin d’être inintéressant, notamment, du point de vue nutritionnel. En outre, il présente de nombreux avantages pour la santé des animaux. À noter qu’il s’avère excellent en tant que nourriture pour les chevaux, les poules, les porcs et les vaches laitières.

Intérêts du tourteau de lin cultivé pour l’alimentation animale

La consommation de tourteau améliore la santé générale de l’animal. 

Effet sur le système digestif

Après l’extraction d’huile, ce produit contient très peu de matières grasses, et s’avère facile à digérer chez les chevaux. 

Grâce aux substances hydrosolubles et mucilagineuses qu’il contient, il favorise les fonctions du tractus gastro-intestinal. Il prévient ainsi la constipation.

En outre, il améliore la flore intestinale, et stimule la régénération cellulaire au niveau du système digestif. Cela optimise alors l’absorption des nutriments. Il contribue également à la prévention de nombreux troubles digestifs comme les coliques et les irritations des muqueuses digestives.

Effet sur le système immunitaire

Le tourteau de lin cultivé renferme un bon nombre de nutriments et de sels minéraux. Il s’agit, entre autres, des vitamines du groupe B et E, du calcium, du potassium, du phosphore, du sodium, etc. Il contient également de la lécithine, de la lysine et des acides gras insaturés.

Ensemble, ces composants développent des activités anti-inflammatoires et antioxydantes qui renforcent le système immunitaire. Ils améliorent également la capacité de récupération des chevaux et boostent leurs performances. Enfin, ils confèrent à ces animaux une peau saine et un pelage brillant.

Effet sur les poules pondeuses

Grâce à sa teneur en oméga-3, le tourteau augmente les fréquences de ponte chez les poules pondeuses.

Modalités de consommation et posologie

Chez les poules pondeuses, mélangez directement le tourteau dans les graines à hauteur de 3 à 5 %.

Pour les porcelets et les truies allaitantes, la proportion recommandée est de 5 %. Elle est de 7 % pour les truies gestantes et les porcs viandeux.

Pour les poneys, le dosage journalier recommandé est de 30 à 60 g.

Pour les chevaux en bonne santé, la quantité dépend du poids de l’animal. La posologie de référence est de 20 g de tourteau par jour pour un animal de 100 kg. 

Enfin, pour les chevaux ayant un problème de santé et/ou âgés, la dose journalière conseillée est de 200 g.

Huile

L’huile de Linum usitatissimum permet de nourrir les sabots des chevaux. En effet, après un curetage et une douche, son application aide à assouplir la corne. Elle permet aussi de prévenir le dessèchement de celle-ci. 

Par ailleurs, cette huile intervient dans l’entretien des ruches. Elle protège ces dernières contre les poussières, les champignons, l’humidité et les insectes. Pour ce faire, il convient de la chauffer préalablement à une température de 50 à 60 °C. Ensuite, à l’aide d’un pinceau, appliquez-la sur les bois extérieurs. Vous pouvez l’effectuer en plusieurs couches. L’huile de lin commun est inoffensive pour les abeilles.

Le lin cultivé dans les autres secteurs industriels

Cette plante possède plusieurs applications dans différents secteurs industriels.

Bâtiment

Les anas possèdent des propriétés qui les rendent intéressantes dans la fabrication de panneaux agglomérés ou panneaux de particules. En effet, ils sont à la fois robustes et souples, ce qui leur confère une grande résistance à la torsion. Ensuite, ils sont ignifuges, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité de limiter la propagation du feu. Ces copeaux sont également d’excellents isolants thermiques et phoniques.

Ces caractéristiques font des anas des matières premières essentielles dans la fabrication de portes coupe-feu, de cloisons et de plans de travail. 

À part ces petits fragments, l’huile de lin cultivé est également un élément utile dans ce secteur. Elle présente des caractéristiques antifongiques et antistatiques, ce qui lui permet d’éloigner les champignons et les poussières des bois. Elle protège aussi ces derniers de l’humidité et des attaques d’insectes. 

Enfin, cette solution huileuse présente une propriété liante et imperméable. Elle intervient ainsi dans la fabrication du linoléum et des sols en terre cuite.

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Automobile et autres moyens de locomotion

Dans l’industrie automobile, les fibres de lin cultivé permettent de concevoir des planches de bord. Elles composent également l’intérieur des portières ainsi que les garnitures latérales des coffres.

Quant à l’huile de lin commun, elle est employée comme mastic lors d’un calfatage afin de renforcer l’étanchéité d’un navire. Elle se révèle aussi utile pour l’entretien d’un vélo. En effet, elle est une solution idéale contre la rouille. En outre, grâce à son pouvoir lubrifiant, elle facilite l’installation des écrous. Ensuite, comme elle sèche rapidement, elle optimise leur fixation.

Énergie

Dans le secteur énergétique, les anas de lin cultivé s’avèrent être une option écologique pour le chauffage. En effet, ils ont un pouvoir calorifique supérieur à celui du bois. Autrement dit, à quantité égale, ils dégagent plus de chaleur et d’énergie.

En outre, les anas ont un coût d’accès, ainsi qu’un taux d’humidité relativement bas.

Applications potentielles dans le futur

Les fibres de lin cultivé ont l’avantage d’avoir une faible densité. Par ailleurs, elles affichent une haute résistance à la torsion, à la rupture et à la compression. 

Ces propriétés placent ces fibres à la même hauteur que le verre et le carbone. Combinées à leurs caractères biosourcés et écologiques, elles ont un bel avenir dans plusieurs secteurs industriels. Elles constituent, en outre, une alternative plus respectueuse de l’environnement au plastique.

À noter qu’actuellement, les fibres de lin cultivé interviennent déjà dans la fabrication des matériaux de ski, des raquettes de tennis, etc. 

Le lin cultivé et l’économie

Depuis plusieurs années, la filière du Linum usitatissimum ne cesse de faire évoluer l’économie au niveau mondial. Rien qu’en France, le secteur profite à plus de 8 000 liniculteurs. À noter que l’Hexagone est le premier pays producteur de lin cultivé au monde. Il génère 75 % des récoltes totales et accumule plus de 70 000 ha de surfaces cultivées.

Une fois enroulées, les fibres sont exportées vers la Belgique et l’Asie en vue d’une filature, d’un tissage et d’une confection. Ces pays renvoient ensuite vers la France des produits finis. Cette tendance à la délocalisation, qui est une pratique datant de nombreuses années, est en train d’évoluer. En effet, plusieurs acteurs cherchent actuellement à réimplanter sur le territoire français toutes les activités relatives à la seconde transformation du lin cultivé. 

Pour ce qui est du lin graine, le Canada demeure le principal pays producteur. 

Le lin cultivé en cuisine

Pour l’alimentation humaine, les parties comestibles de cette plante sont les fleurs et les graines. Ces dernières fournissent de l’huile et de la farine qui sont adaptées à un usage en cuisine.

Fleur

Les fleurs de lin cultivé, fraîches ou séchées, sont comestibles. Elles sont à consommer en salade ou en mélange à vos préparations culinaires. Elles apportent une touche de couleur et de fraîcheur.

Huile

En cuisine, l’idéal est d’utiliser l’huile pressée à froid. En effet, ce processus d’extraction permet de conserver les arômes naturels et les propriétés gustatives propres au lin commun. Cette technique de pressage préserve également les principales substances actives qui ont des effets bénéfiques pour la santé. Il s’agit, notamment, des acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3.

Dans les préparations culinaires, il est recommandé de ne pas chauffer l’huile de lin cultivé. En effet, portée à température élevée, elle risque de perdre ses composants essentiels ainsi que ses vertus. Elle est ainsi idéale en tant qu’assaisonnement des plats froids comme les salades et les crudités. Elle peut aussi être intégrée à différentes sauces, notamment celles à base de fromage blanc. Sa présence va apporter un léger et doux goût de noisette à vos recettes.

Pour s’assurer qu’elle ne porte pas atteinte à la santé, il existe quelques précautions d’usage à connaître. Tout d’abord, avant l’ouverture du flacon ou de la bouteille, l’huile de lin cultivé est à conserver à l’abri de la chaleur. Après ouverture, elle doit être mise au réfrigérateur et demeure consommable dans les trois mois qui suivent. Enfin, elle n’est pas recommandée aux enfants âgés de moins de trois ans.

Graines

Les graines sont à consommer entières ou moulues.

Telles quelles, elles peuvent être mélangées aux barres de céréales, aux granolas et aux veloutés de légumes. Elles s’intègrent aussi parfaitement aux préparations des pains et des crackers. Dans ce contexte, elles aident à varier leurs textures et apportent encore plus de croquant.

Moulues, les graines de lin cultivé peuvent être ajoutées aux céréales, aux yaourts, aux smoothies, aux kéfirs de lait, etc. Mélangées aux sauces, elles donnent à celles-ci plus de consistance. Elles servent également d’agent liant pour les boulettes de viande ou de légume, et augmentent leur teneur en protéines.

Dans la cuisine végétarienne, les graines de Linum usitatissimum moulues sont utilisées en tant que substituts aux œufs. Pour ce faire, réalisez une pâte avec de l’eau et de la poudre de lin cultivé. Ensuite, intégrez-la à votre appareil à gâteaux ou à vos recettes de pâtisserie. 

Farine

Par rapport à la farine de blé, celle obtenue à partir du lin commun possède de nombreux avantages. En effet, elle se révèle moins calorique et ne contient pas de gluten. Ces caractéristiques séduisent les adeptes de cuisine « healthy ». 

En pratique, la farine de lin cultivé s’utilise seule ou mélangée à d’autres farines. Elle est idéale pour les recettes de pain, de crêpes, de cookies, de brioches, et de plusieurs autres pâtisseries et viennoiseries. 

Le lin cultivé dans l’industrie cosmétique

Les acteurs dans le domaine du cosmétique exploitent les vertus du gel et de l’huile de Linum usitatissimum.

Gel

Grâce à leur richesse en oméga-3, les graines de Linum usitatissimum améliorent l’hydratation des cheveux et de la peau. Elles sont ainsi parfaites en tant que cosmétiques naturels. Pour profiter de leurs bienfaits, il est recommandé de l’utiliser pour concevoir un gel.

Fabrication du gel de lin cultivé

Dans une casserole, mettez 2 cuillères à soupe de graines, ainsi que 250 à 300 ml d’eau. Portez le tout à ébullition, puis laissez sur le feu pendant 10 à 15 min. Pendant ce temps, remuez continuellement le mélange pour que les graines ne s’accrochent pas au fond de la casserole. Ensuite, filtrez et transvasez le gel dans un contenant adapté. 

Cette préparation se conserve jusqu’à sept jours au réfrigérateur. 

Bienfaits sur les cheveux

Pour avoir des cheveux bien hydratés, appliquez sur les longueurs une noisette de gel de lin cultivé. Observez un temps de repos de 15 à 20 min, puis rincez ou brossez afin de retirer les résidus de produit. À noter que ce rituel est à effectuer sur des cheveux propres et humides. 

Si vous avez les cheveux bouclés, ce gel s’avère idéal pour votre soin capillaire. En effet, il permet de dessiner vos boucles tout en les hydratant en profondeur. Il n’est pas nécessaire de le rincer après son application.

Enfin, ce gel possède un effet repulpant. Au contact des cheveux, les mucilages forment un film qui gaine et galbe ces derniers. Pour les personnes qui souhaitent donner du volume à leur crinière, il est ainsi un produit à intégrer à votre routine capillaire.

Bienfaits sur la peau

Dans un bol, mélangez une cuillère à soupe de gel de lin cultivé, ainsi que quelques gouttes d’huile d’amande. Appliquez le tout sur la peau préalablement nettoyée, puis laissez poser durant 15 min. Ensuite, rincez. Cette routine redonne de l’éclat aux peaux sèches et irritées.

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Huile

Outre le gel réalisé à partir des graines, l’huile de Linum usitatissimum possède également des vertus très appréciées en cosmétique.

Bienfaits sur la peau

De par sa propriété anti-inflammatoire, l’huile de lin cultivé aide à lutter contre les acnés et l’eczéma. Chez les peaux sensibles et irritées, elle contribue à leur hydratation. Elle atténue également les rougeurs.

Pour profiter de ces vertus, il suffit de l’appliquer sur la peau en massant légèrement. Elle peut également être associée à d’autres huiles végétales comme celle de karité, de pépins de framboise et de germes de blé.

Par ailleurs, cette huile développe des effets régénérateurs et antioxydants. Elle se révèle ainsi utile en tant que soin pour les peaux matures et contribue au ralentissement du vieillissement cellulaire. Autrement dit, elle limite l’apparition des signes de sénescence comme les rides et le relâchement de l’élasticité de la peau.

Pour cela, elle peut s’utiliser seule ou en complément à l’huile de rose musquée, de pépins de figue de Barbarie ou de chia. L’association avec quelques gouttes d’huile essentielle de géranium rosat est également possible, surtout pour lutter contre les rides.

Bienfaits sur les cheveux

L’huile de lin cultivé agit comme un protecteur capillaire. En effet, une fois appliquée, elle constitue une barrière qui préserve les cheveux des agressions extérieures. Elle améliore également leur hydratation et stimule leur croissance. 

Pour cela, appliquez directement quelques gouttes sur vos pointes et vos longueurs. Vous pouvez aussi la mélanger avec quelques gouttes d’huile de ricin ou de pépins de raisin.

Pour une meilleure hydratation, associez-la avec une petite quantité d’huile essentielle d’ylang-ylang. Enduisez vos cheveux avec le mélange et laissez reposer jusqu’à 5 min. Ensuite, procédez à votre routine shampooing habituelle. 

Le lin cultivé et l’écologie

Le lin cultivé fait partie des plantes qui contribuent à l’agriculture durable et écoresponsable.

Peu polluant

Pour assurer sa croissance, cette plante a besoin de très peu d’azote. Ainsi, elle n’engendre pas de pollution par les nitrates.

Par ailleurs, elle est qualifiée comme étant un « puits à carbone ». En effet, en un an, un champ de Linum usitatissimum d’un hectare retient 3.7 tonnes de gaz carbonique. Ce chiffre correspond à la quantité moyenne de rejets en CO2 par habitant et par an d’une ville de plus de 400 000 habitants. 

Naturel et peu nécessiteux

La culture du lin cultivé est peu exigeante en irrigation et en produits phytosanitaires.

Le coton, par exemple, a besoin de 5 000 m3 d’eau par hectare et par an pour se développer correctement. En revanche, l’eau de pluie suffit pour garantir la croissance du Linum usitatissimum

Au niveau des engrais et des pesticides, il consomme cinq fois moins d’intrants que le coton.

Zéro déchet

Toutes les parties de cette plante sont transformables et valorisables. Des fibres longues aux étoupes, en passant par les anas et les poussières, chaque élément possède de nombreux domaines d’application.

En outre, les produits finis issus de cette plante héritent de son caractère biodégradable, c’est-à-dire, sans danger pour l’environnement.

Fertilisant

Le lin cultivé améliore la qualité du sol. En effet, le caractère à la fois solide et pivotant de ses racines contribue au décompactage et à l’aération du sol.

En surface, les radicelles émiettent la terre, l’empêchant ainsi de devenir argileuse.

Enfin, grâce à leur richesse en carbone, les tiges sont en mesure de fournir de l’humus. La présence de ce dernier optimise l’absorption et la rétention d’eau au niveau du sol.

Composition chimique et principes actifs

Le Linum usitatissimum est une plante riche en principes actifs. Quant aux graines et à l’huile, elles se démarquent par leur qualité nutritive.

Composition de la plante

Le lin cultivé renferme jusqu’à 45 % d’essence huileuse. Celle-ci est riche en protéines ainsi qu’en acide gras polyinsaturés, dont l’acide alpha-linolénique et l’acide linoléique.

La plante contient également des mucilages et des lignanes comme le sécoisolaricirésinol et le matairésinol. 

Enfin, elle comporte de l’enterolactone et des hétérosides cyanogènes.

Composition de l’huile

L’huile de lin cultivé renferme 9 % d’acides gras saturés, 20 % d’acides gras monoinsaturés et 66 % d’acides gras polyinsaturés. 

L’acide alpha-linolénique et l’acide linolénique représentent respectivement 45 à 70 % et 12 à 24 % des acides gras polyinsaturés totaux. 

Quant à l’acide oléique, il constitue 10 à 21 % des acides gras monoinsaturés.

Enfin, cette huile contient des vitamines E et K.

Composition des graines

Les graines de lin cultivé sont riches en lipides. Ces macronutriments constituent jusqu’à 37 % des principaux composants et se répartissent comme suit : 

  • acides gras saturés, dont l’acide palmitique et l’acide stéarique : 3.17 g ;
  • oméga-3 : 16.7 g ;
  • oméga-6 : 4.31 g ;
  • oméga-9 : 5.37 g.

Les autres macronutriments présents sont les glucides (6.6 g), les fibres alimentaires (27.3 g) et les protéines (20.2 g).

Les graines contiennent également des oligoéléments comme le calcium, le magnésium, le phosphore, le potassium, le sodium et le fer. Le cuivre, l’iode, le manganèse, le sélénium et le zinc sont présents en plus petite quantité, voire à l’état de trace.

Enfin, elles comportent des acides aminés, ainsi que des vitamines A, D et E, en plus de celles du groupe B.

Propriétés médicinales et indications du lin cultivé en phytothérapie

Le lin cultivé présente de nombreux avantages pour la santé.

Action sur le système digestif

Les graines sont riches en fibres et contiennent des mucilages. Au contact de l’eau, elles gonflent et forment une matière visqueuse qui hydrate et amollit le bol fécal. Elles alourdissent également les selles en augmentant leur masse.

La combinaison de ces effets stimule le transit et le péristaltisme intestinaux. Ces actions facilitent également l’évacuation des matières fécales, rendant les graines de Linum usitatissimum utiles en cas de constipation chronique ou passagère. Elles aident aussi à traiter des troubles mécaniques comme les flatulences et les ballonnements.

Par ailleurs, ces graines développent une propriété anti-inflammatoire. Elles contribuent ainsi au traitement de nombreux autres troubles digestifs. Il s’agit, entre autres, des gastrites, des entérites et des colites. Elles apaisent également les inflammations des voies urinaires.

Enfin, cette plante agit comme un régulateur de la flore digestive. En d’autres termes, elle rétablit l’équilibre au niveau du microbiote intestinal. Elle améliore ainsi la synthèse et l’absorption des nutriments et des vitamines. Elle optimise également les fonctions du système immunitaire.

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Action sur le système cardiovasculaire

Le lin cultivé est une excellente source de bonne graisse. En effet, son profil lipidique relève une haute teneur en oméga-3 ou en acide alpha-linolénique. Celui-ci est reconnu pour ses activités hypoglycémiantes, hypocholestérolémiantes et hypotensives. 

Ensemble, ces trois propriétés interviennent dans l’amélioration de la protection du système cardiovasculaire. Cette plante prévient ainsi différentes maladies comme l’athérosclérose, la dyslipidémie, le diabète et l’infarctus du myocarde. 

Action sur les femmes ménopausées

Le Linum usitatissimum contient des lignanes qui sont des phyto-œstrogènes. En d’autres termes, ces composants ont une structure semblable à celle de cette hormone, tout en imitant ses propriétés.

À cet effet, cette plante atténue certains symptômes relatifs à la ménopause comme les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur. 

Propriété anticancérigène

Les lignanes, plus précisément le matairésinol, le sécoisolaricirésinol et l’entérolactone, tendent à prévenir certains cancers hormonodépendants. Ainsi, la consommation de lin cultivé limite les risques de développement de tumeurs malignes au niveau du sein, du côlon et de la prostate. 

Propriété antioxydante

Cette plante comporte de nombreux nutriments qui présentent une activité antioxydante, pour ne citer que le cuivre, le manganèse et la vitamine E. Elle réduit ainsi les dommages causés par les radicaux libres et empêche le vieillissement cellulaire.

Cette propriété antioxydante participe aussi à la lutte contre l’ostéoporose. Cette maladie se manifeste par la diminution de la densité des os.

Complément alimentaire 

Le lin cultivé véhicule de nombreux minéraux et oligoéléments bénéfiques pour la santé, et ce, pour de nombreux profils.

Pour les femmes enceintes

Le Linum usitatissimum est reminéralisant. Chez les femmes enceintes, il est une source de vitamine B9, qui joue un rôle essentiel durant la grossesse. En effet, elle contribue au développement du cerveau du bébé. Elle prévient également les malformations pouvant affecter le système nerveux du fœtus. 

Pendant la grossesse, la consommation de lin cultivé aide à atténuer les symptômes désagréables comme la constipation et les perturbations gastriques. 

Enfin, cette plante, grâce à son pouvoir antioxydant, lutte contre le stress oxydatif. Cela limite alors les risques de complication durant les neuf mois de grossesse. 

Pour les végétariens

Le Linum usitatissimum est une source de fer et de protéines. Chez les personnes suivant un régime alimentaire végétarien, il est une option à envisager pour combler les besoins quotidiens en ces nutriments. Sa consommation permet également de varier l’alimentation, ainsi que les sources de fer et de protéines. 

Pour les personnes allergiques au gluten

Si vous êtes intolérant au gluten, le lin cultivé est une alternative parfaite pour continuer à profiter des douceurs et pâtisseries. Tout cela sans porter atteinte à votre santé.

Pour les personnes souffrant de carences

Pour remédier aux carences pouvant impacter les différentes fonctions de l’organisme, le Linum usitatissimum constitue une bonne solution. En effet, il est une source d’acides gras essentiels. Ces derniers contribuent à la protection et à la stimulation des fonctions des systèmes digestif et cardiovasculaire. 

Il corrige également les déficits en oligoéléments. En effet, il apporte de la vitamine E. Celle-ci est connue pour stimuler la régénération cellulaire au niveau de la peau et des muqueuses. Il est également une source de vitamines B1, B2, B3, B5 et B6, dont la plupart favorisent le métabolisme glucidique.

Effet minceur 

Les graines de lin cultivé sont considérées comme étant un aliment « coupe-faim ». En gonflant au contact de l’eau, elles tendent à augmenter la masse du bol alimentaire. Cela crée immédiatement un effet rassasiant et augmente la satiété, ce qui limite les envies de grignotage. 

Ces graines aident également à avoir un ventre plat. En effet, elles permettent de venir à bout des flatulences et des ballonnements.

Ces effets ne sont remarquables que si les graines sont consommées dans le cadre d’un régime alimentaire sain et équilibré. La pratique d’une activité physique régulière est également recommandée pour favoriser la perte de poids.

Traitement contre le TDAH

Le TDAH est une abréviation qui fait référence au trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. En 2005 et en 2006, des études ont été réalisées afin de déterminer comment atténuer les signes relatifs à cette affection.

La diminution d’inattention et d’inactivité chez les sujets des essais a été remarquée suite à un apport journalier de 200 mg d’acide linolénique. Ce dernier est présent dans le lin cultivé. Lors de ces études, il a été associé à 25 mg de vitamine C. En outre, la cure a duré 15 jours.

Modalités d’usage et posologie

Pour des fins médicinales, les parties de la plante utilisées sont les graines. Elles peuvent être prises entières, moulues ou sous forme d’huile. En outre, l’administration se fait par voie orale ou par voie cutanée, selon les troubles à traiter.

Tisane

La tisane aide à soulager les troubles inflammatoires des voies urinaires. Pour la préparation, il est conseillé d’infuser, pendant 5 min, 20 g de graines dans 1 L d’eau. Buvez ensuite 3 tasses de cette tisane au cours de la journée. Cette boisson favorise aussi la perte de poids et optimise l’évacuation des selles.

Pour calmer les irritations de la peau, infusez 30 à 50 g de graines concassées dans de l’eau bouillante. Appliquez ensuite la solution par cataplasme sur les zones enflammées.

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Propriétés médicinales et indications en phytothérapie

Le lin cultivé présente de nombreux avantages pour la santé.

Poudre

Les graines, une fois moulues ou réduites en poudre, sont mieux absorbées par l’organisme. Cela permet également une meilleure assimilation des acides gras essentiels, des micronutriments et des autres composants actifs.

Pour profiter des vertus de la poudre de Linum usitatissimum, incorporez-la dans vos recettes. Cela aide à faire baisser le taux de cholestérol. La dose journalière conseillée est de 20 à 50 g.

Graines entières

La consommation de graines entières optimise la protection du système cardiovasculaire. Cela aide également à lutter contre la constipation chronique ou passagère.

Pour ce faire, entre les repas, mâchez 20 g de graines par jour, soit 2 cuillères à soupe. La cure est à réaliser sur une durée maximale de 12 semaines.

À noter que le fait de mâcher les graines de lin cultivé procure un effet rassasiant. Cette cure est ainsi recommandée dans le cadre d’un régime minceur, car elle diminue les envies de grignoter.

Farine

La farine de Linum usitatissimum est un ingrédient à avoir dans sa cuisine. En effet, en plus de donner un goût original à vos préparations, elle présente de nombreux bienfaits pour la santé.

Elle aide notamment à traiter les affections des voies respiratoires. Les troubles concernés sont les maux de gorge, les bronchites, des rhumes, ainsi que des toux grasses et spasmodiques.

En outre, elle s’avère utile en cas de tensions et de chocs affectant les muscles et les articulations. Elle s’emploie pour les torticolis, les déchirures et les entorses.

Elle apaise également les affections cutanées comme les inflammations et les ulcères.

Pour profiter de ses vertus thérapeutiques, elle s’utilise en cataplasme. Pour ce faire, préparez un mélange fait de 5 cuillères à soupe de farine de lin cultivé et d’un peu d’eau bouillante. Remuez jusqu’à obtenir une pâte épaisse. Ensuite, à l’aide d’une bande de gaze, appliquez la solution sur les zones à traiter.

Cette opération est à effectuer à 2 ou 3 reprises par jour. En outre, pour optimiser l’efficacité du cataplasme, vous pouvez mettre une bouillotte par-dessus la bande de gaze. Laissez poser pendant 15 min afin que la chaleur fasse effet.

En usage interne, cette farine contribue au nettoyage du côlon ainsi qu’à la stimulation de la perte de poids. Pour ce faire, associez une cuillère à soupe de matière avec 100 ml de kéfir de lait. Consommez-en quotidiennement pendant une semaine.

Les sept jours suivants, augmentez la quantité de farine à deux cuillères à soupe en gardant le même volume de kéfir.

Enfin, à la troisième semaine, mélangez 30 g de farine de Linum usitatissimum et 150 ml de kéfir de lait.

Huile 

L’huile de lin cultivé est une bonne source d’oméga-3. Pour combler les besoins journaliers en cet acide gras essentiel, les diététiciens recommandent une prise d’une cuillère à table par jour.

En usage externe, cette huile est surtout employée pour des fins cosmétiques afin d’améliorer la santé de la peau et des cheveux.

Teinture mère 

La teinture mère est un extrait hydroalcoolique de Linum usitatissimum. Elle est administrée par voie orale sous forme de gouttes à diluer dans de l’eau.

La posologie journalière dépend de la concentration d’alcool et de plante, ainsi que des conditions d’extraction. Elle peut ainsi varier en fonction des producteurs. Il convient alors de lire la notice pour prendre connaissance du dosage usuel et des précautions d’administration avant le début de la cure.

Précautions d’utilisation et contre-indications en phytothérapie 

Pour éviter les désagréments sur la santé, cette plante est à utiliser avec précaution.

Effets secondaires

La consommation en grande quantité de graines de Linum usitatissimum peut provoquer des perturbations au niveau du système digestif. Les principaux signes sont des flatulences, des diarrhées et des maux d’estomac.

Contre-indications

Le lin cultivé est contre-indiqué aux personnes souffrant de troubles viscéraux. Il s’agit, entre autres, de l’occlusion intestinale, du syndrome de côlon irritable et de diverticules intestinaux.

Cette contre-indication s’applique également aux individus développant une allergie aux protéines du Linum usitatissimum et aux enfants de moins de 12 ans.

Enfin, son usage est prohibé aux femmes allaitantes, ainsi qu’à celles atteintes de cancer de l’utérus, du sein ou des ovaires. 

Précautions d’utilisation

En raison de l’activité œstrogène-like des lignanes, l’utilisation du lin cultivé chez les femmes enceintes doit être encadrée par un professionnel de santé.

Les graines ralentissent l’assimilation de certains nutriments comme la vitamine B12, le zinc, le fer, le calcium et le magnésium. Elles diminuent également l’absorption des fluidifiants sanguins et des médicaments cardiaques. Il est ainsi conseillé d’observer un délai de deux heures entre l’administration de ces traitements et la prise de semences de Linum usitatissimum. Le but est d’éviter les interactions.

Enfin, pour optimiser l’efficacité du lin commun pour des fins médicinales, il est conseillé de l’associer à une alimentation équilibrée et saine. 

Culture et traditions

Cette plante apparaît dans de nombreuses œuvres anciennes.

Le motif du champ de lin en fleur est notamment présent dans les « contes de Jaguens ». Il apparaît aussi dans « Les Sept Souabes ». Il s’agit d’une œuvre fictive allemande et facétieuse comportant plusieurs épisodes. À noter qu’en raison de la couleur des inflorescences de la plante, ce motif est souvent confondu avec la mer.

Le lin cultivé est également mentionné dans d’autres contes traditionnels. Les titres plus célèbres sont « Les Trois Fileuses » et « Les Chutes de lin », écrites par les frères Grimm.

Dans l’Égypte antique, le peuple employait l’huile de Linum usitatissimum pour momifier les pharaons. Enfin, dans le calendrier républicain, cette espèce est associée au 17e jour du mois thermidor. Cela correspond à la date du quatre août dans le calendrier grégorien.

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