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Lierre commun

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Caractéristiques du Lierre commun

  • Nom : Lierre commun
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Apiales
  • Famille : Zingiberaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Hedera
  • Espèce : Hedera helix

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Le lierre commun : sa description, son habitat, sa culture, son historique, ses variétés, ses composants principaux, ses vertus, ses usages et ses précautions d’emploi

La Hedera helix, plus couramment appelée lierre commun ou lierre grimpant, est une plante grimpante à feuillage persistant appartenant à la famille des Araliaceae. Originaire des régions tempérées de l’Eurasie, dans l’hémisphère Nord, cette espèce de liane est très prisée en tant que plante ornementale. Grâce à son feuillage persistant, elle est parfaite pour sublimer les jardins et les espaces verts.

Description du lierre commun

Selon les résultats des recherches scientifiques, le lierre commun est issu d’une plante tropicale. Cette origine explique en partie son développement optimisé durant les périodes chaudes et humides. Cette liane est présente en Asie Mineure et en Europe.

Comment reconnaître le lierre commun ?

La plante se caractérise par des tiges boiseuses rampantes, pouvant s’étendre sur des distances considérables. Elle peut aisément atteindre les 100 m en longueur et 30 m en hauteur. En moyenne, cette espèce croît de 0,5 à 1 m chaque année. Si les conditions de son développement lui sont favorables, le lierre commun peut franchir la barre des 1000 ans. Toutefois, sa durée de vie moyenne est d’une centaine d’années.

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Les feuilles se caractérisent par leur alternance et leur texture solide. Elles arborent une teinte vert sombre, parfois délicatement rehaussée de blanc le long de leurs bords. Les jeunes feuilles prennent une forme étoilée, tandis que les feuilles adultes se divisent en deux catégories distinctes, selon leur activité. Chez les feuilles du lierre commun, il existe un phénomène connu sous le nom d’hétérophyllie ou de dimorphisme foliaire. Les feuilles caulinaires se classent dans la première catégorie, et se distinguent par leur forme palmatinervée, avec généralement cinq lobes, parfois trois. Dans l’autre catégorie se trouvent les feuilles ovées et pointues des tiges florifères, qui ont accès à la lumière.

La cuticule du lierre commun présente une texture cireuse et une composition chimique complexe. Il est possible d’y trouver des alcools primaires, des acides gras libres, des alcanes et des aldéhydes en quantité variable. Cette composition varie en fonction du volume de la cire, ainsi que de la température environnante. Par exemple, à 18 °C, la quantité totale de cire augmente avec l’âge des feuilles. À 28 °C, la quantité est beaucoup plus faible et sa composition chimique diffère considérablement.

Une partie des rameaux grimpants du lierre commun ont des poils étoilés à cinq ou six rayons de couleur grise. Ils présentent des crampons à poils ventouses au centre des entrenœuds qui sont en réalité des racines adventives. Ces dernières lui permettent de s’accrocher solidement à une surface, qu’il s’agisse d’un arbre, d’un mur ou d’un arbuste. Ces racines rampantes n’ont pas de fonction absorbante. Le lierre commun ne se nourrit que par le biais de ses racines souterraines, ce qui le distingue des plantes parasites telles que le gui.

La plante arbore des fleurs d’un jaune verdâtre, chacune ayant cinq pétales. Elles se rassemblent en ombelles qui, à leur tour, forment des grappes terminales. La plante déploie sa floraison en septembre et en octobre, tandis que la fructification survient entre la fin de la période hivernale et le début du printemps. Le cycle phénologique du lierre commun suit un cours inversé par rapport aux plantes auxquelles il s’accroche. En conséquence, en fin de saison, ses fleurs restent parmi les dernières à produire du pollen.

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Les fruits prennent la forme de baies de couleur bleue très sombre, regroupées en ombelles, mesurant entre 8 et 10 mm de diamètre. Ils contiennent généralement de 3 à 5 graines. Ils sont plus toxiques que les autres parties de la plante, en particulier pour les mammifères, y compris l’Homme. Malgré cela, certains mammifères carnivores en consomment en faible quantité. Cela est dû à l’hédérine contenue dans la plante, résultant de la transformation des saponosides. L’ingestion de deux ou trois baies peut entraîner des symptômes d’empoisonnement. Cela inclut notamment des brûlures dans la gorge, une accélération du rythme cardiaque, etc. Malgré tout, les fruits se révèlent être une source de lipides importante, contenant environ 30 % dans la chair entre les graines. En fin d’hiver, ils jouent un rôle vital pour les oiseaux qui en dépendent, en particulier les passereaux. Ces derniers assurent la propagation des graines, qu’ils n’assimilent pas totalement et recrachent par le bec ou éjectent dans leurs fientes. À l’inverse, les pigeons ramiers digèrent complètement les graines.

Comment se développe le lierre commun ?

Le cycle de vie du lierre commun commence par la germination de ses graines, qui tombent au sol ou sont disséminées dans les excréments d’oiseaux frugivores. Ce phénomène se nomme l’ornithochorie ou l’endozoochorie. Cette germination débute généralement deux à trois semaines après que les graines ont été déposées au sol. Les jeunes plantules commencent par développer deux cotylédons ovoïdes bien formés. Ensuite, le cycle progresse vers la formation de leurs premières feuilles lobées et de rameaux s’étalant au sol. Cette première étape de leur développement correspond à la phase végétative du jeune lierre. Elle est caractérisée par son adaptation à l’ombre. Les jeunes plantes rampent vers des zones ombragées, généralement avec un niveau de lumière compris entre 3 et 5 %. Ce processus, commun chez les lianes tropicales, est semblable à un phénomène appelé skototropisme.

Pendant l’automne, les feuilles du lierre commun accumulent des protéines et des sucres, ce qui, en combinaison avec leur cuticule, les rend résistantes au froid. La plante est capable de supporter des températures basses allant jusqu’à -25 °C. Cette forte résistance permet à la plante de maintenir une activité végétative pendant les périodes d’hiver. Cette phase juvénile peut persister pendant une durée allant d’une à plusieurs décennies. Au cours de cette période, les tiges du lierre commun, couchées sur le sol, forment un tapis dense en sous-bois.

La phase adulte de la liane, période à laquelle elle fleurit et se reproduit, correspond au stade héliophile. En présence d’un support vertical, les tiges rampantes juvéniles entament leur ascension pour atteindre la lumière du soleil. La réaction de la plante à un niveau d’irradiance spécifique varie selon la variété de la plante, notamment en ce qui concerne la photosynthèse et la croissance.

Habitat du lierre commun

Le lierre commun est natif d’Europe, où il trouve son habitat naturel dans un large éventail de régions. De l’Europe du Nord, y compris les îles Britanniques, à l’Europe du Sud, comme la France, en passant par l’Europe centrale, la plante a conquis diverses zones géographiques. En outre, elle se retrouve également en Asie occidentale, notamment à Chypre et en Turquie.

Sa capacité d’adaptation aux différents milieux rend le lierre commun invasif. Il n’est pas exigeant quant à la qualité du sol, ce qui lui permet de prospérer dans une variété d’habitats. Il se développe fréquemment en sous-bois, où il grimpe sur les arbres et les rochers, créant ainsi un tapis. Il défie, entre autres, les éléments sur le littoral atlantique, résistant aux averses et aux poudrins. Dans les régions méditerranéennes, cette plante grimpante s’adapte même à la sécheresse. Elle peut s’épanouir en montagne, poussant jusqu’à une altitude de 1 000 m.

La distribution du lierre commun ne se limite pas à l’Europe et à l’Asie occidentale. Grâce à son attrait esthétique, il a été introduit comme plante décorative dans d’autres pays. Il est désormais présent en Nouvelle-Zélande, en Amérique et en Australie.

Malheureusement, aux États-Unis, la plante est devenue une espèce envahissante, mettant en péril les écosystèmes locaux. Sa croissance rapide et sa capacité à grimper sur les arbres en font une menace pour la biodiversité. En réponse à cela, l’État de l’Oregon, aux États-Unis, a pris des mesures strictes en interdisant la vente, le transport et la propagation du lierre.

Culture du lierre commun

La plantation du lierre commun peut se faire à n’importe quel moment de l’année, mais il est préférable de choisir l’automne ou le printemps. Il prospère aussi bien dans un pot qu’en pleine terre. Afin de stimuler sa croissance,  ajoutez de l’engrais liquide pendant les périodes chaudes. Pour un développement optimal et guidé, et pour prévenir les parasites tout en améliorant la circulation de l’air, l’ajout d’un support mural est nécessaire.

Entretien du lierre commun

Le lierre commun est une plante qui prospère dans différents types de sols. En pleine terre, il s’entretient facilement. En général, il ne nécessite pas beaucoup d’attention, sauf un supplément d’arrosage au cours de sa première année, notamment en cas de période sèche intense et prolongée.

Le lierre commun peut s’épanouir dans diverses conditions d’exposition, que ce soit à l’ombre, à mi-ombre ou en plein soleil. Néanmoins, les variétés panachées sont plus à l’aise face à une exposition ensoleillée.

Pour contrôler la croissance de la plante, la taille est nécessaire deux fois dans l’année, de préférence durant la période de croissance. Cela contribuera à délimiter son élargissement et à maintenir la forme souhaitée. Si vous constatez que le feuillage commence à se dessécher, n’attribuez pas immédiatement ce phénomène à une maladie. Souvent, cela résulte d’une exposition excessive au soleil.

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Développement du lierre commun

Cette plante est réputée pour sa rusticité et sa capacité à résister aux divers parasites. Cependant, elle est la cible des pucerons, des araignées rouges ou de cochenilles.

Le lierre commun n’est pas une plante envahissante, au sens péjoratif, mais plutôt un grimpeur opportuniste. Il utilise les arbres comme support et cohabite généralement sans causer de problèmes. Cependant, il existe des inconvénients à laisser la plante se développer sans surveillance.

Tout d’abord, son feuillage dense risque de priver l’arbre de la lumière dont il a besoin pour effectuer la photosynthèse. De plus, celui-ci peut entraver la respiration de son hôte, un phénomène qui se fait principalement par les feuilles.

Le lierre commun peut également empêcher l’arbre de bénéficier d’une partie de l’humidité absorbée par son écorce. Il entre en compétition avec le support pour les éléments nutritifs de l’eau et du sol. En outre, le poids de la plante peut devenir un fardeau pour l’arbre, augmentant le risque de rupture de ses branches. Enfin, la plante en hauteur offre une prise au vent importante. Cela risque d’entraîner des dommages considérables, surtout pour les arbres âgés et les espèces moins robustes telles que le frêne, le saule ou le peuplier.

En conséquence, un lierre commun non maîtrisé peut mettre en péril la santé de son hôte. Il risque de le priver de nutriments essentiels, de lumière, et même de sa capacité à respirer. Il peut devenir une menace pour les jeunes plantations et endommager les murs de vieilles maisons en pierre sèche, fissurés ou en torchis.

Historique du lierre commun

L’histoire du lierre commun est profondément enracinée dans les annales du temps, remontant à des millénaires. Cette plante a joué un rôle significatif en tant que remède médicinal au fil des siècles.

Étymologie

Le nom scientifique de la plante, Hedera helix, vient du latin ancien. Il tire son origine du mot Hedera, qui signifie « être attaché ». Au fil du temps, ce terme a évolué, passant par diverses transformations linguistiques. Au Xe siècle, il est devenu « edre », puis « iedre » au XIe siècle, en vieux français. Enfin, au XIVe siècle, avec un « r » supplémentaire, il a pris sa forme moderne : « lierre ».

L’épithète helix vient du mot grec elein, qui signifie « s’enrouler ». Cette désignation s’inspire de l’enroulement caractéristique de la plante en vrille. Cependant, cette appellation grecque était peut-être associée à une liane volubile différente.

Le lierre commun a acquis de nombreux noms vernaculaires au fil des siècles. Il est parfois nommé « drienne », « lierret », « lierre des poètes », etc. Le nom « herbe de Saint Jean » fait référence à la période de récolte de la plante. Il est aussi connu sous les noms « herbe à cors » et « herbe à dents », des appellations communes chez les tradipraticiens.

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Histoire de son usage

Les origines de la Hedera helix remontent au Néolithique, une époque où l’usage de ses feuilles a été commun pour le fourrage. L’Égypte antique a vu le lierre commun devenir la plante symbolique du dieu Osiris, synonyme de vie éternelle. Les dieux Dionysos, en Grèce, et Bacchus, à Rome, ont aussi été associés à la plante. Trois variétés sont recensées à cette époque : noir, blanc et en spirale. On leur attribuait de nombreux bienfaits. Les anciens recommandaient de mélanger quelques fleurs de la plante dans du vin en vue de lutter contre la dysenterie. L’infusion de feuilles juvéniles était utilisée dans le traitement de la langueur, tandis qu’elles étaient portées à ébullition dans du vin afin de soigner les brûlures cutanées. Le lierre commun a connu d’autres usages pratiques pour venir à bout de divers maux et empoisonnements. Les baies étaient employées pour teindre les cheveux en noir, et le jus était un remède contre les mauvaises odeurs nasales et les poux. Cependant, l’ingurgitation du jus peut causer la stérilité et des troubles mentaux.

Au Moyen Âge, les recommandations d’emploi du lierre commun étaient tout aussi diverses. Pour atténuer la migraine, il était conseillé de se laver la tête avec une décoction à base de la plante. Il était aussi préconisé de l’utiliser pour s’entourer la tête en vue de réduire la lourdeur et de prévenir les acouphènes. Les douleurs thoraciques pouvaient être apaisées en entourant la poitrine de la plante cuite. Les graines de la variété noire, lorsqu’elles étaient broyées et consommées, étaient recommandées pour les calculs urinaires. De plus, le vin ou le jus de lierre pouvait soulager les maux au niveau de la rate. Enfin, le jus était aussi utilisé dans l’amélioration des douleurs auriculaires et des polypes nasaux.

Au XXe siècle, les vertus résolutives de la plante ont intéressé les adeptes de la phytopharmacie. Il était aussi appliqué comme détergent. La gomme-résine extraite de la plante se révélait être un insecticide efficace et un remède afin de soulager les douleurs dentaires.

Aujourd’hui, la plante est principalement reconnue pour ses bienfaits contre la bronchite, en grande partie grâce aux saponines qu’elle renferme. Cependant, l’usage de produits cutanés à base de lierre peut parfois provoquer des allergies chez certaines personnes.

Variétés du lierre commun

Parmi les différents types de lierres, la Hedera helix est certainement l’espèce la plus répandue. Elle regroupe ainsi quelques variétés cultivées, dont :

  • La Hedera helix ‘Erecta’ : contrairement à la plupart des lierres, elle ne grimpe pas et forme une élégante touffe de 1 m x 1 m à son summum.
  • La Hedera helix ‘Shamrock’ : de petite taille, elle est lumineuse et dense, résistant même à des températures jusqu’à -20 °C. Cette variété ne dépasse pas les 2 m de hauteur.
  • La Hedera helix ‘Green Ripple’ : se distinguant par ses grandes feuilles luisantes, elle est idéale pour couvrir rapidement de vastes surfaces. Comme son nom l’indique, cette variété est de couleur verte très vive.
  • La Hedera helix ‘Ivalace’ : petite en taille mais forte en personnalité, avec des feuilles ondulées, cette espèce est parfaite en couvre-sol ou en pot.
  • La Hedera helix ‘Oro Di Bogliasco’ ou ‘Goldheart’ : ses feuilles trilobées sont vert foncé avec des taches jaune vif au centre, d’où son nom « Goldheart ». Elle peut facilement envelopper une surface de 8 m x 4m. Ce lierre résiste jusqu’à -25 °C.
  • La Hedera helix ‘Goldchild’ : ses feuilles trilobées gris-vert bordées de jaune la rendent lumineuse et décorative. Elle est de petite taille, avec seulement, à maturité, une dimension de 1,5 m x 1,5 m.
  • La Hedera helix ‘Glacier’ : elle a un feuillage panaché gris-vert avec une bordure argentée et convient pour couvrir sols et supports. Cette variété peut atteindre les 3 m x 2 m.
  • La Hedera helix ‘Marginata Elegantissima’ : ce lierre tricolore est un véritable bijou avec ses motifs gris-vert bordés de blanc et parfois rehaussés de liserés roses.
  • La Hedera helix ‘Kolibri : cette variété naine aux petites feuilles mouchetées est parfaite pour les petits massifs et les compositions en pot. Sa taille ne dépasse pas les 60 cm.

En outre, il existe une multitude de variétés de lierre commun qui présentent un feuillage panaché, ajoutant ainsi une diversité de couleurs et de motifs.

Composants principaux du lierre commun

La Hedera helix possède une composition chimique complexe. Il renferme de nombreux principes actifs qui lui confèrent ses caractéristiques distinctes.

Saponosides triterpéniques

Les saponosides triterpéniques constituent une partie importante du lierre commun, représentant environ 2,5 à 6 % de sa composition. Les principaux sont l’hédérasaponine-C et les hédérasaponines. Ils sont accompagnés d’autres bidesmosides contenant des aglycones, ainsi que des monodesmosides comme l’alpha-hédérine et l’hédéragénine-glucoside. Ces molécules sont réputées pour leurs propriétés expectorantes et antispasmodiques.

Hétérosides de flavones

Les hétérosides de flavones présents dans la plante incluent le rutoside et le kaempférol-3-rutinoside. Ces flavonoïdes possèdent une activité antioxydante puissante et des effets anti-inflammatoires.

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Dérivés polyacétyléniques

Le lierre commun renferme des dérivés polyacétyléniques tels que la falcarinone, le didéhydrofalcarinol et le falcarinol. Ce dernier est associé aux effets anti-allergisants de la plante

Huile essentielle

L’huile essentielle extraite de la plante est riche en composés tels que le limonène, la sabinène, le bêta-caryophyllène et la méthylisobutylcétone. Ces composés contribuent à l’arôme et à d’autres propriétés potentielles de la plante.

Autres constituants

En plus des composés mentionnés ci-dessus, la plante contient divers autres constituants tels que les stérols et le scopoloside. Les stérols végétaux sont connus pour réduire le cholestérol sanguin.

Elle renferme également des acides tels que l’acide chlorogénique et l’acide caféique. Ces derniers ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Cette composition complexe confère au lierre commun ses divers usages, notamment en médecine traditionnelle, en cosmétique et en tant que plante ornementale.

Vertus et utilisations thérapeutiques du lierre commun

La plante est particulièrement utilisée en traitement des affections des voies respiratoires et des rhumatismes. En outre, elle présente des actions apaisantes, utiles afin de soulager les troubles cutanés.

Propriétés

Les propriétés principales du lierre commun résultent de sa teneur en saponosides, en flavonoïdes et en acides. Ainsi, il a des effets :

  • anti-inflammatoires et antioxydants ;
  • antimicrobiens, antifongiques, antibactériens et antiparasitaires, contre les amibes, les douves et les trichomonas ;
  • analgésiques ;
  • anthelminthiques, utiles dans l’élimination des vers intestinaux ;
  • antitrypanosomiens ;
  • antileishmania ;
  • antitumoraux, antiviraux et antimutagènes ;
  • antithrombines, aidant à éviter la formation de caillots sanguins ;
  • expectorants, antitussifs et sécrétolytiques ;
  • lipolytiques, qui permettent de dissoudre les graisses lors de la digestion ;
  • purgatifs ;
  • sédatifs ;
  • spasmolytiques et antispasmodiques ;
  • vasoconstrictifs et veinotoniques.

Les feuilles de la plante représentent les principales parties utilisées pour profiter de ces propriétés.

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Indications

Les propriétés médicinales du lierre commun se déclinent en deux domaines d’utilisation : interne et externe.

En interne

Il est réputé pour son efficacité dans l’amélioration des infections des voies respiratoires. Ainsi, il permet de soulager les symptômes du rhume et de la bronchite, voire de la coqueluche. Il rend la respiration plus fluide en apaisant la toux grasse.

Il s’avère bénéfique dans le traitement de l’arthrose et des rhumatismes.

En externe

En usage externe, le lierre commun est reconnu pour son action contre divers problèmes cutanés. Il atténue les démangeaisons et les brûlures, tout en favorisant la cicatrisation des plaies. De plus, il présente un effet anticellulite. En effet, l’activité lipolytique des saponosides permet une excellente pénétration cutanée.

D’autres indications non prouvées

L’efficacité de la Hedera helix en tant que traitement pour l’insuffisance veineuse n’est pas encore scientifiquement prouvée. Cependant, elle exerce une action sur les enzymes liées à cette condition, telles que l’hyaluronidase et l’élastase. Ainsi, elle pourrait potentiellement avoir un effet synergique lorsqu’elle est combinée avec d’autres plantes riches en saponines. Celles-ci incluent le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) et le fragon épineux (Ruscus aculeatus). Ces deux plantes ont montré une certaine efficacité dans l’amélioration de l’insuffisance veineuse. Des recherches plus approfondies sont toutefois nécessaires afin d’évaluer pleinement son efficacité clinique.

Formes commercialisées et mode d’emploi

Le lierre commun est disponible dans le commerce sous forme de feuilles séchées, de granules, de teintures et de pommades.

Plusieurs méthodes de préparation sont possibles en vue de traiter les affections des voies respiratoires.

La première option consiste à préparer une infusion. Pour ce faire, infusez 300 mg de feuilles séchées dans de l’eau chaude pendant 10 min. La préparation est à consommer 3 fois par jour.

Alternativement, il est possible d’opter pour des capsules contenant 300 mg de poudre de feuilles séchées. Elles sont à prendre quotidiennement. La posologie de l’extrait fluide est de 0,3 ml par jour, tandis que celle de la teinture est de 1,5 ml.

Contre les cellulites, préparez une décoction en faisant bouillir 100 g de feuilles fraîches dans 0,5 l d’eau pendant 10 min. Elle peut être mélangée avec de l’argile verte en poudre, permettant ainsi son application sur les zones les plus affectées par la cellulite. Rincez ensuite après 20 min. Néanmoins, l’efficacité de cette méthode n’a pas encore été réellement confirmée.

Toxicité

Toutes les parties du lierre commun contiennent des saponosides toxiques, notamment de l’hédérine. Les animaux, tels que les abeilles, consomment volontiers les jeunes feuilles. Cependant, les drupes sont extrêmement toxiques. Chez les enfants, l’ingestion de seulement 2 à 3 baies peut provoquer des symptômes d’intoxication. Ces derniers incluent une hypersalivation, une sensation de brûlure dans la bouche, des vomissements et des diarrhées abondantes. Une consommation plus importante risque d’entraîner des hallucinations, des convulsions, un délire et une dilatation des pupilles. Elle peut mener à un coma, puis finalement à une mort par asphyxie. De plus, le contact direct avec les feuilles provoque parfois des dermatites en raison de la présence de falcarinol et de didéhydrofalcarinol.

Différents usages du lierre commun

Outre ses vertus thérapeutiques, la Hedera helix trouve des usages en tant que plante ornementale, plante couvre-sol et acteur de biodiversité.

Usage ornemental

Le lierre commun est fréquemment employé pour recouvrir des murs et des structures résidentielles. Ses crampons n’endommagent généralement pas les murs en bon état. Cependant, soyez vigilant quant aux constructions en terre, car la plante peut émettre des racines susceptibles de causer des dommages. De plus, il est recommandé de ne pas le laisser se propager sur les toits, au risque de soulever les tuiles.

Le lierre commun permet particulièrement de protéger les murs d’habitation contre les intempéries et l’exposition au soleil. De plus, il améliore la qualité du sol à sa base. Il assure également une isolation thermique efficace, réduisant ainsi les variations de température de 0,5 à 2 °C, tant en hiver qu’en été.

Par ailleurs, certaines variétés ornementales sont taillées en topiaire, ce qui leur permet de prendre des formes préétablies à des fins décoratives.

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Plante couvre-sol

En tant que plante couvre-sol, le lierre commun, lors de sa phase juvénile, est employé pour recouvrir de vastes surfaces. Grâce à son feuillage dense et persistant, il crée une ombre au niveau du sol. Cela favorise la rétention de l’humidité, protège la vie du sol et limite l’érosion. C’est une solution idéale pour revêtir des zones ombragées et pour orner des tonnelles et des pergolas.

Acteur de biodiversité

Les fleurs du lierre commun jouent un rôle essentiel en tant que source de pollen et de nectar pour une vaste gamme d’insectes. Les abeilles, les mouches, les syrphes, les guêpes, les frelons, les coléoptères et les papillons en raffolent.

Le feuillage dense de la plante est un refuge prisé par de nombreuses espèces d’oiseaux, tant en été qu’en hiver. D’une part, il sert de site de nourrissage, attirant des passereaux frugivores et des mammifères. D’autre part, il offre un endroit propice à la nidification pour certaines espèces comme les merles noirs et les rouges-gorges. Les moineaux domestiques l’utilisent comme dortoir collectif. Des oiseaux tels que la chouette hulotte et le hibou moyen-duc en font un lieu de repos individuel.

Précautions d’emploi du lierre commun

L’usage du lierre commun est généralement sans risque tant que les doses prescrites sont respectées. Cependant, l’utilisation de la plante dans son ensemble risque de causer des réactions allergiques. Par conséquent, il est toujours judicieux de consulter un professionnel de la santé ou un spécialiste avant de commencer une cure.

Contre-indications

Certaines contre-indications sont à prendre en compte quant à la consommation du lierre commun. Il risque d’aggraver les brûlures d’estomac ou les ulcères existants. Les personnes allergiques aux plantes de la famille des Araliacées doivent éviter d’en prendre, tout comme les enfants de moins de 12 ans. Son ingestion est déconseillée aux femmes enceintes au risque de provoquer des contractions utérines.

Effets indésirables

La plante peut entraîner des allergies en cas d’usage à long terme. Ces dernières se manifestent par des réactions cutanées telles que l’eczéma, des démangeaisons, voire des œdèmes. De manière plus rare, la Hedera helix a été associée à des troubles gastro-intestinaux et à des épisodes de diarrhée.

Interactions médicamenteuses

Il n’existe pas d’interactions connues avec d’autres plantes médicinales ou médicaments en lien avec l’emploi du lierre commun. En revanche, en vue d’augmenter son efficacité dans le traitement de la toux, il peut être associé à certains médicaments spécifiques.

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