Le lapacho : son description, son habitat, son origine, ses espèces connues, ses principes actifs, ses propriétés et vertus en phytothérapie, ses utilisations, ses précautions d’usage. 

Habitat et origines du lapacho

Habitat naturel

Le lapacho, ou l’arbre sacré des Incas, enraciné dans ses origines sud-américaines, trouve son berceau au cœur des régions tropicales. Les forêts de l’Amazonie et les hautes altitudes des plateaux andins constituent son habitat de prédilection, offrant un environnement propice à son développement. Cette espèce pousse naturellement dans des contrées lointaines, jusqu’à 4 000 mètres d’altitude. L’écorce, récoltée avec précaution, suscite un intérêt particulier pour ses propriétés médicinales et ses usages variés. On le retrouve dans certains pays latino-américains tels que le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et le Pérou.

Histoire

Au-delà de ses propriétés médicinales reconnues depuis des siècles, ce majestueux « arbre de vie » ou « arbre divin » a tissé un lien profond avec l’histoire et la mythologie. Le nom « Pau d’Arco », issu du portugais, signifiant « bois d’arc », révèle l’une des figures du lapacho. Jadis, les anciens Ibériques utilisaient ce bois pour façonner des arcs et des flèches, s’inspirant de sa résistance au courbage et de sa souplesse. Les écorces sont utilisées pour les propriétés fongicides et parasiticides des naphtoquinones qui y sont présentes.

Au fil des siècles, les Indiens d’Amérique du Sud ont fait usage de son écorce pour traiter une multitude de maux tels que des intoxications alimentaires ou des furonculoses. Le lapacho a servi dans la lutte contre diverses parasitoses et même certains cancers. Il a été utilisé pour traiter les morsures de serpents ainsi que les infections respiratoires et fongiques.

Les coumarines

Les coumarines sont reconnues pour leurs propriétés anti-inflammatoires potentielles et jouent un rôle bénéfique dans certaines applications médicinales traditionnelles.

Les saponosides

Ces composés naturels sont appréciés pour leurs propriétés moussantes, mais également pour leurs effets positifs sur la santé. Les saponosides contribuent à renforcer le système immunitaire et à soutenir divers processus biologiques dans l’organisme.

Les sels minéraux

Les sels minéraux sont présents en quantité mesurée dans le lapacho. Ces éléments essentiels jouent un rôle vital dans le maintien de l’équilibre et du bien-être de l’organisme.

Propriétés du lapacho et ses vertus en phytothérapie

Propriétés antimicrobiennes

Connu pour ses propriétés antimicrobiennes, le lapacho est un allié puissant contre les infections. Avec son action antifongique, antibactérienne, antiseptique et antivirale, il combat efficacement les agents pathogènes tels que les bactéries du genre Staphylococcus ou Helicobacter pylori. Utilisé traditionnellement dans la lutte contre les infections des voies respiratoires, il est souvent préconisé pour soulager les symptômes du rhume et de la bronchite.

Effet anti-inflammatoire et antalgique

Certains de ses composants peuvent défendre les médiateurs de l’inflammation, tels que le TNF-alpha, les cytokines pro-inflammatoires et l’interleukine-1-bêta. Grâce à cette action apaisante, le lapacho apaise les douleurs d’origine inflammatoire, que ce soit au niveau du système génito-urinaire ou de l’appareil digestif.

Stimulant immunitaire

Le lapacho renforce le système immunitaire et permet de garantir l’homéostasie. Il est recommandé pour maintenir le bon fonctionnement de l’organisme face à la fatigue chronique.

Pouvoir antioxydant

Le lapacho contient des substances ayant la capacité de protéger le corps contre le stress oxydant. Grâce à cette action, il prévient la détérioration des cellules et lutte contre le vieillissement prématuré.

Différentes utilisations du lapacho

En décoction ou infusion

L’écorce interne de l’arbre, appelée l’aubier, est reconnue comme vertueuse chez les peuples indigènes dans la médecine traditionnelle. Cette partie est la plus exploitée de l’arbre. La couleur claire la distingue de l’écorce externe. Une méthode courante pour profiter des bienfaits du lapacho est la décoction. Bien que les recherches sur cette plante soient rares, l’aubier est habituellement ingéré de cette manière. Toutefois, une étude in vitro a révélé que l’infusion de lapacho pourrait avoir une faible action antioxydante comparée au sirop ou à l’extrait méthanolique.

Pour préparer une décoction, ajoutez 2 cuillères à soupe d’écorce séchée dans un litre d’eau. Faites bouillir pendant 10 minutes, puis laissez infuser pendant 15 minutes. Vous pouvez ensuite boire 3 à 4 tasses de cette décoction par jour.

Sous forme industrielle

Cette plante peut être consommée sous forme de poudre brute. Selon les chercheurs, elles ont des proportions de naphtoquinones très différentes.

Les gélules, forme la plus courante, sont élaborées à partir de matière végétale ou animale. La posologie recommandée est de 1 à 3 g de poudre totale par jour. Vous pouvez suivre cette cure pendant 3 semaines par mois.

Les extraits, quant à eux, contiennent le plus de principes actifs. Prenez 40 gouttes d’extrait fluide de lapacho deux fois par jour.

Utilisations thérapeutiques

 La consommation de lapacho est conseillée en cas de :

• infections fongiques : à Candida albicans ;
• infections bactériennes : maladie du charbon, staphylocoque doré, tuberculose et brucellose ;
• infections parasitaires : maladie de Chagas, paludisme et schistosomiases ;
• infections virales : grippe, polio, herpès et rage ;
• infections gastro-intestinales ;
• dermatoses : acné, eczéma, furonculoses et psoriasis ;
• fatigue, fatigue chronique, épuisement, convalescence, fibromyalgie et anémie ;
• système immunitaire affaibli ;
• rhumatismes chroniques.