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Lamier blanc

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Caractéristiques du Lamier blanc

  • Nom : Lamier blanc
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Lamiales
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-famille :Lamioideae
  • Genre : Lamium
  • Espèce : Lamium album

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Lamier blanc : son histoire, sa description, sa culture, sa composition, ses vertus et ses utilisations.

Le lamier blanc est une herbacée vivace commune en France.

Il est aussi connu sous le nom d’ « ortie morte » ou d’ « ortie blanche ». Toutefois, il n’appartient pas au genre Urtica. Par ailleurs, il ne pique pas.

La plante est surtout utilisée en phytothérapie gynécologique.

À ce jour, aucune étude n’a rapporté de contre-indication, ni de précaution d’usage, ni d’effets indésirables, ni d’interactions médicamenteuses concernant le lamier blanc.

Histoire du lamier blanc

Originaire d’Asie centrale, le lamier blanc s’est propagé en Europe. Sa plus ancienne utilisation remonte au Moyen Âge. Il était employé pour ses vertus toniques et dépuratives. La plante était également utilisée pour soulager les troubles de la vésicule biliaire et pour aider à la cicatrisation des coupures. Elle a été présentée par le médecin et botaniste flamand Dodoens comme un précieux remède pour les femmes souffrant de troubles gynécologiques.

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En 1597, John Gérard, botaniste anglais, nomme la plante « archangélique ». Cette appellation faisait référence à ses propriétés euphorisantes. En effet, elle était décrite comme pouvant donner bonne mine, motiver et mettre de bonne humeur.

Le lamier blanc était donné à manger aux vaches pour faire augmenter leur production de lait.

Étymologiquement, le mot « lamier blanc » vient de lamium. Ce terme est dérivé du latin lamia, lui-même découlant du même mot grec qui désigne une ogresse de la mythologie grecque. Lamia vient de laimos qui veut dire « gorge » ou « gosier » en latin.

Description botanique du lamier blanc

Le lamier blanc mesure entre 30 à 50 cm. Dans de bonnes conditions, il peut atteindre le mètre de hauteur. Il développe un rhizome grêle. Ses tiges s’inclinent avant de se dresser. Elles possèdent une section carrée qui permet de différencier le lamier des véritables orties.

Ses feuilles vertes opposées et velues forment une croix. Elles mesurent au moins deux fois trois centimètres et au plus cinq fois huit centimètres. Elles reproduisent la forme d’un as de pique avec un bord denté. Ses pétioles avoisinent les cinq centimètres de long. La morphologie externe de la plante simule celles des orties, sauf qu’elle n’est pas pourvue de stipules.

Ses inflorescences regroupent 6 à 15 fleurs verticillées. Ses grandes fleurs blanches comportent une corolle à deux lèvres avec un anneau interne duveteux. Elles contiennent quatre étamines à anthères noires et cinq sépales adhérents.

Les fleurs s’épanouissent de mai à août. Son fruit est un tétrakène à graine ovoïde.

Le lamier blanc est aussi connu sous les autres appellations de « chuchette », « pied de poule », « sucète », « ortie folle », « fausse ortie », « couronne » et « gant blanc ».

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Habitat et culture du lamier blanc

En Eurasie, le lamier blanc se rencontre sur les bords de chemins, dans les taillis dégagés, dans les bois humides et dans les jardins.

Il apprécie les sols frais, fertiles, incultes et bien drainés. Il s’épanouit à l’ombre, à l’abri du soleil.

La multiplication peut s’effectuer par semis ou par division de touffes en avril ou en septembre. Elle peut aussi se faire par bouturage des tiges en juin. Avant l’implantation, bien déblayer la zone pour éviter toute racine restante qui peut nuire à la croissance du lamier. Pour la plantation printanière ou automnale, aligner quatre à six pieds par mètre carré.

L’entretien consiste à enlever les fleurs fanées et à arracher les stolons qui sont très envahissants. L’arrosage n’est nécessaire qu’en été et en période de sécheresse.

Composition du lamier blanc

Le lamier blanc est riche en éléments composants :

  • des flavonoïdes ;
  • des rutosides ;
  • des nitrilosides ;
  • des alcaloïdes ;
  • des iridoïdes ;
  • des sécoiridoïdes ;
  • des saponines triterpéniques ;
  • des tanins ;
  • du sucre ;
  • de l’acide gallique ;
  • des sels de potasse ;
  • des mucilages ;
  • de la bétaïne ;
  • des acides phénoliques ;
  • de l’huile essentielle.

L’huile essentielle du lamier blanc n’est pas utilisée en phytothérapie. Les sommités fleuries sont les parties de la plante exploitées à cette fin.

Propriétés du lamier blanc

Les composants bioactifs du lamier blanc lui confèrent différentes propriétés.

Propriétés Composants responsables
ExpectoranteFlavonoïdes, saponosides
DiurétiqueFlavonoïdes, tanins
AntidiarrhéiqueTanins
AstringenteTanins
Adoucissante Mucilages
ÉmollienteMucilages
Antioxydante Flavonoïdes, tanins
HémostatiqueTanins
VulnéraireFlavonoïdes, tanins
Anti-inflammatoireFlavonoïdes, tanins

Utilisations du lamier blanc en phytothérapie

Le lamier a plusieurs utilisations connues. Il se prend sous différentes formes.

La tisane connaît plusieurs applications dans l’organisme humain.

  • Système reproducteur : en gynécologie, elle soulage les douleurs menstruelles et régule le débit du sang du cycle. Elle réduit les pertes blanches. Chez les hommes âgés, elle contribue à résoudre les problèmes de miction.
  • Système gastro-intestinal : ses vertus astringentes entrent dans la résolution des troubles gastro-intestinaux. Elles apaisent les ballonnements, les diarrhées, les flatulences, etc.
  • Système biliaire : la tisane aide à soulager les troubles de la vésicule biliaire.
  • Système urinaire : les propriétés diurétiques de la boisson sont pratiques contre les œdèmes et les cystites. Son action purifiante contribue à éliminer l’acide urique dans la goutte.
  • Système respiratoire : elle fluidifie les expectorations en cas de rhume ou de bronchite.

L’application externe d’une décoction du Lamium album s’effectue avec des compresses et sert à calmer les ulcères, les varices et les brûlures.

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La plante peut aussi être utilisée pour des bains de siège pour apaiser les hémorroïdes et diminuer les leucorrhées.

En soin capillaire, il est efficace contre l’excès de sébum et les irritations du cuir chevelu. La lotion de la décoction s’applique directement sur le cuir chevelu. Le liquide recueilli après décoction et filtrage peut être utilisé comme eau de rinçage des cheveux. La poudre de lamier blanc obtenu par séchage et broyage de la plante peut être mêlée au shampooing.

Posologie du lamier blanc

Suivant les effets recherchés, les produits et les individus, les dosages peuvent varier. Les indications suivantes sont les plus courantes.

La décoction consiste à faire bouillir pendant 10 minutes, 50 g de plante dans 1 l d’eau. Le bain de siège s’effectue avec 500 ml de la préparation. Les compresses s’emploient localement sur la zone à apaiser deux à trois fois par jour.

La tisane consiste à infuser une cuillère à soupe de la plante dans 250 ml d’eau bouillante pendant 10 minutes. Elle s’ingère avant les repas à raison de trois tasses par jour.

L’alcoolature est un produit de macération alcoolique du lamier blanc. Cependant, elle est moins concentrée qu’une teinture mère. Elle se consomme entre 2 à 4 cuillères à café par jour.

Avant le repas, une gélule dosée à 325 mg de poudre de lamier blanc peut être avalée.

Autres utilisations du lamier blanc

Le lamier blanc est comestible, il a le goût du champignon. Cuit, il accompagne des légumes dans une soupe ou peut être mangé comme des épinards. Les jeunes feuilles et les fleurs se dégustent en salade, hachées ou mélangées avec des pommes de terre ou en omelette. Il est planté avec les pommes de terre pour améliorer leur saveur et repousser les doryphores.

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