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Kaloupilé

kaloupile

Caractéristiques du kaloupilé

  • Nom : Kaloupilé
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Sapindales
  • Famille : Rutaceae
  • Sous-famille :Aurantioideae
  • Genre : Murraya
  • Espèce : Murraya koenigii

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Le kaloupilé : ses caractéristiques, sa description, son origine, son habitat, sa culture, ses utilisations en phytothérapie et ses précautions. 

Le kaloupilé, également appelé caloupilé ou Kadi Patta, mesure entre 4 et 10 mètres de haut. Il appartient à la famille des Rutacées et est communément appelé « feuille de curry ». Le kaloupilé se distingue par l’abondance de ses feuilles. La taille de cet arbre buissonnant permet d’augmenter la quantité de feuilles produites. Ces dernières et ses fruits sont aromatiques et comestibles. En tant que plante décorative, cet arbuste est également populaire dans les jardins.

Description du kaloupilé

Le kaloupilé produit des feuilles en grande quantité, pouvant atteindre 100 kg par an. Également appelées “feuilles de curry” dans certains pays anglophones, elles sont d’un vert foncé brillant. Pennées, elles comptent de 11 à 21 folioles opposées, disposées régulièrement le long du pétiole. Les folioles mesurent de 2 à 4 cm de long et de 1 à 2 cm de large. Ces feuilles sont particulièrement aromatiques. Les fleurs du kaloupilé se présentent en bouquets pouvant comprendre jusqu’à 90 fleurs. Ces dernières sont blanches, petites et parfumées. Les fruits sont des baies noires et brillantes, comestibles, mais dont les graines sont toxiques.

Origine du kaloupilé

Étymologie

Le kaloupilé est connu scientifiquement sous le nom de Murraya koenigii, en référence aux botanistes Johann König et Johan Andreas Murray. Le premier fut l’un des pionniers de l’exploration de l’Inde, tandis que le second est l’éditeur du Linnaeus Systema vegetablium au XVIIIe siècle. Cependant, en cuisine, plusieurs noms vernaculaires sont utilisés pour désigner cette plante.

kaloupile-caracteristiques

Le kaloupilé présente de nombreuses dénominations qui varient selon les cultures. Voici quelques-unes d’entre elles :

  • Karuveppilai ou Karouvaipilai : il s’agit de la dénomination d’origine de la plante. Elle a été donnée lors de l’introduction du kaloupilé dans les régions d’outre-mer françaises et britanniques. Elle est aussi appelée “karivempu” et “kariveppilai” en langue tamoule.
  • Kaloupilé : ce terme est utilisé dans les pays francophones, emprunté au créole réunionnais. Des variantes de ce terme sont courantes dans les régions voisines de ces pays.
  • Caripoulé : cette dénomination est populaire sur l’île Maurice.
  • Feuille de Curry / Curry Leaf / Feuille de Cari : ces dénominations sont courantes dans les pays anglo-saxons en raison d’une confusion entre cette feuille et le mélange d’épices indien Curry.
  • Kadi Patta : les communautés indiennes ont traduit la version anglaise de la plante, curry leaf, en hindoustan.
  • Curry vepila, kary vepila, karivepaku en télougou.
  • Carapoulay à Trinité-et-Tobago.
  • Karipile en créole seychellois. 
  • Sweet neem en anglais.

Histoire

Le kaloupilé, originaire d’Inde, a été découvert par les botanistes König et Murray. On le trouve à l’état sauvage en Thaïlande du Nord, tandis qu’il est cultivé en Malaisie.

Après l’abolition de l’esclavage, les engagés indiens l’ont importé sur l’île de La Réunion et l’île Maurice. Il s’est rapidement répandu sur la perle de l’Océan Indien, devenant même une espèce envahissante.

Le kaloupilé est très apprécié dans la cuisine indienne et asiatique, ainsi que dans la cuisine réunionnaise et mauricienne. Cependant, il est moins présent dans les autres cuisines créoles, en raison de la présence moins nombreuse des Indiens dans l’Atlantique.

Bien que les feuilles soient consommées fraîches dans les régions où elle pousse, elles sont généralement vendues séchées dans les régions françaises.

Le kaloupilé est souvent confondu avec le terme « cari » ou « curry », pour désigner un mélange d’épices plutôt qu’une plante aromatique. Cependant, les feuilles de kaloupilé sont utilisées dans de nombreux mélanges d’épices indiens, tels que le curry rouge thaï, le curry aux épices entières, le curry noir, le curry indien, le garam masala, le vadouvan masala, et le vindaloo masala.

En Inde, la totalité des parties de la plante, de la tige à la racine, sert principalement pour leurs propriétés médicinales.

kaloupile-utilisations

Habitat

En dehors de la Thaïlande et de la Malaisie, le kaloupilé s’est parfaitement acclimaté dans les jardins réunionnais et mauriciens, au point de devenir envahissant. Il est peu présent aux Antilles. Selon le poète et peintre réunionnais Jean Albany, on peut souvent trouver cet arbuste près des chapelles malbares à La Réunion. Cela s’explique par le fait qu’il était autrefois principalement planté par les engagés indiens à proximité des temples et de leurs habitations. Le kaloupilé a du mal à pousser dans les régions françaises. Toutefois, il est possible de cultiver de l’hélichryse d’Italie (Helichrysum italicum), une plante similaire, mais moins parfumée. On l’appelle également la « plante-curry » ou l’« herbe au curry ».

Culture

Sa reproduction se fait par rejets, lui conférant une capacité rapide à coloniser un espace. Il se multiplie aussi par semis, en récoltant les fruits à maturité et en les semant immédiatement après la cueillette. Toutefois, les fruits déshydratés ou flétris ne sont pas viables. Le fruit entier peut être planté, mais il est recommandé d’enlever la pulpe avant la mise en terre. Pour assurer une bonne croissance de la plante, le terreau doit rester humide, sans qu’il soit trop détrempé. Le kaloupilé se reproduit également par bouturage et marcottage.

Pour une culture en intérieur, placez votre arbre dans un pot pour qu’il puisse retrouver un climat similaire à celui de son aire d’origine. Ajoutez de la terre de jardin et du terreau à votre humus. Au fond du trou, posez des billes d’argile avant de procéder au drainage. Privilégiez des graines fraîches et humides, et placez votre plante près d’une ouverture (fenêtre, baie vitrée), pour qu’elle puisse accéder directement à la chaleur du soleil.

Les graines fraîches peuvent être semées immédiatement en automne, après leur récolte, dans un mélange léger et sablonneux, à une température chaude d’environ 25 °C. La germination se déroule après environ trois mois. Lorsque les jeunes plants atteignent une taille de 15 à 20 cm, ils peuvent être transplantés dans un pot de plus grande taille. Des boutures semi-aoûtées peuvent être réalisées au début de l’été. Si des rejets apparaissent, vous pouvez les détacher pour les replanter. Le rempotage, nécessaire à mesure que la plante se développe, devra être effectué pendant sa période de croissance, soit au printemps ou en été.

Le kaloupilé peut être sorti à l’air libre en été. Cependant, il doit être ramené à l’intérieur et gardé dans une pièce avec une température supérieure à 15 °C en hiver. En tant que plante d’intérieur, la plante, y compris les feuilles, nécessite un arrosage régulier pendant l’été, mais moins fréquent en hiver.

Usage du kaloupilé

Culinaire

Le kaloupilé est présent dans la cuisine indienne, sri-lankaise et birmane, ainsi que dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est tels que la Birmanie, la Thaïlande et le Viêt Nam. Il sert d’ingrédient aromatique dans de nombreux plats préparés avec du massalé à La Réunion et à l’île Maurice, pour ajouter de la saveur. Certains fabricants de poudre de massalé intègrent des feuilles de kaloupilé grillées et réduites en poudre dans leurs mélanges d’épices. Dans son livre sur la cuisine indienne, Danielle Mukherjee considère cette épice abordable comme un élément indispensable dans certaines préparations du sud de l’Inde, telles que l’opuma.

À l’île Maurice, ses feuilles fraîches sont présentes dans de nombreux plats de la cuisine indienne. Celles-ci sont souvent frites avec de l’oignon haché dans la première étape de la préparation de certains plats tels que le thoran, le vada, le rasam, le sambar et le kadhi. Cependant, les feuilles fraîches ne peuvent être conservées plus de 24 heures, même au réfrigérateur. En revanche, on peut les conserver pendant plusieurs mois une fois séchées, bien que leur arôme soit alors moins prononcé.

Les Khmers du Cambodge ont pour habitude de griller les feuilles de kaloupilé à la flamme avant de les écraser dans un mortier pour préparer une soupe aigre appelée maju krueng.

Vertus phytothérapeutiques du kaloupilé

Les propriétés médicinales de l’arbre incluent l’utilisation des racines, de l’écorce et des feuilles, tant en usage interne qu’externe. On lui attribue des effets antalgiques, anti-dysentériques, antipyrétiques, hypoglycémiants, antioxydants, anti-inflammatoires, cicatrisants et hypocholestérolémiants. Le kaloupilé est également considéré comme bénéfique pour améliorer la mémoire. En outre, une publication nigériane de 2019 indique que l’administration d’extraits aqueux de Murraya koenigii améliore la mémoire chez les souris et entraîne une légère diminution de leur poids corporel.

kaloupile-phytotherapie

D’une part, les infusions de feuilles contribuent à abaisser la tension artérielle. Cette infusion est aussi prescrite pour guérir la diarrhée, la constipation et les douleurs du foie. D’autre part, lorsqu’elles sont écrasées avec du son de riz, elles soulagent les coliques. En général, les feuilles sont réputées pour favoriser une bonne digestion grâce à leur texture fibreuse, surtout en combinaison avec du sel, du lait de beurre et des graines de cumin. Le jus frais des feuilles est réputé pour renforcer les yeux et améliorer la vision nocturne. Cependant, les preuves expérimentales confirmant ces utilisations traditionnelles sont principalement basées sur des modèles murins.

Une étude a été réalisée en 2011 sur un alcaloïde carbazole isolé du kaloupilé appelé girinimbine. Les résultats ont révélé son potentiel dans l’inhibition de la croissance et l’arrêt du cycle cellulaire du carcinome hépatocellulaire humain (cancer du foie) in vitro. D’autres études suggèrent que le kaloupilé pourrait avoir des bienfaits dans le traitement du diabète. Il aurait la capacité de réguler les niveaux de glucose dans le sang et d’inhiber l’activité de l’alpha-amylase, enzyme impliquée dans la conversion de l’amidon en glucose lors de la digestion.

Capillaire

La poudre obtenue à partir des racines et de l’écorce est connue pour retarder l’apparition des cheveux blancs. Par ailleurs, les feuilles bouillies mélangées à de l’huile de coco sont censées favoriser la croissance des cheveux.

Cosmétique

Une huile est obtenue à partir des feuilles de kaloupilé. Elle est utilisée dans la fabrication de divers produits cosmétiques tels que des savons et des parfums.

Commercial

Les feuilles de kaloupilé sont principalement disponibles sous forme de sachets contenant des feuilles séchées ou de poudre. L’extrait de feuille de curry est utilisé dans la fabrication de compléments alimentaires qui sont généralement disponibles sous forme de gélules.

Précautions

La consommation de feuilles de kaloupilé est déconseillée aux personnes atteintes d’une maladie qui entraîne une accumulation de fer dans l’organisme, telle que l’hémochromatose. Ces feuilles peuvent avoir des interactions avec certains médicaments. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de santé pour vérifier la compatibilité entre votre traitement ou votre condition de santé et la consommation de feuilles de curry.

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