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Hydraste du Canada

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Caractéristiques de l’Hydraste du Canada

  • Nom : Hydraste du Canada
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Ranunculales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Ranunculaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Hydrastis
  • Espèce : Hydrastis canadensis

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L’hydraste du Canada : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

De son nom scientifique Hydrastis canadensis, l’hydraste du Canada est une plante dicotylédone du genre Hydrastis qui appartient à la famille des Ranunculaceae. Les cicatrices jaunes laissées par les tiges précédentes lui ont valu le surnom de « golden seal » ou « sceau doré ». Cette plante pérenne originaire d’Amérique du Nord a été utilisée depuis des siècles pour ses vertus médicinales.

Histoire de l’hydraste du Canada

Les Amérindiens ont connu et utilisé l’hydraste du Canada depuis des siècles. Les Cherokees avaient recours à la plante pour traiter les inflammations, les problèmes de digestion et même le cancer. Les Iroquois s’en servaient dans les cas d’affections cardiaques, de fièvre intermittente, de troubles hépatiques et de coqueluche. Il était aussi préconisé pour soulager les inflammations oculaires, les affections cutanées et les plaies à cicatrisation difficile. La racine produisait un suc de couleur jaune foncé qui a été utilisé comme teinture pour les textiles et pour la peau. La grande majorité de ces pratiques ont été adoptées par les immigrés blancs.

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Au XIXe siècle, en Amérique du Nord, les médecins prônaient un principe éclectique. Ils recommandaient aussi des traitements à base de plantes médicinales. De ce fait, le rhizome d’hydraste du Canada était particulièrement populaire à cette époque. Il était connu en Allemagne en 1880 pour traiter les affections gynécologiques. L’utilisation des remèdes à base de plantes a pris fin en 1907, faute de soutien financier, coupé par les industriels John Rockefeller et Andrew Carnegie. Le rhizome de l’Hydrastis canadensis a figuré dans la « United States Pharmacopoela » jusqu’en 1926.

Description de l’hydraste du Canada

L’hydraste du Canada est une plante pérenne en raison d’un rhizome rampant tuberculeux. Ce dernier, doté de racines robustes, génère des tiges de 20 à 50 cm de hauteur.

La tige florale est dressée à la verticale et a un aspect velu. Elle porte trois feuilles, dont une basale pétiolée et deux supérieures sessiles qui peuvent atteindre 25 cm de large. De couleur vert foncé, chacune comporte cinq lobes, une double dentelure et de profondes échancrures.

À l’instar des feuilles, la fleur est terminale, c’est-à-dire située à l’extrémité de la tige. La petite inflorescence qu’elle forme se caractérise par trois sépales larges, ovales et blanc verdâtre et de nombreuses étamines hélicoïdales blanc vif. Une douzaine d’ovaires sont visibles. Le fruit est similaire à une petite baie rouge comme une framboise rouge foncé. Contrairement aux autres Ranunculaceae, le fruit de l’hydraste du Canada est charnu. Il contient de nombreuses petites graines, jusqu’à 30, de couleur brun foncé ou même noire.

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Habitat et la répartition de l’hydraste du Canada

L’hydraste du Canada affectionne les mêmes habitats que le tilleul d’Amérique, l’ostryer de Virginie, le caryer ovale, l’aubépine, l’érable à sucre ou le chêne rouge. Il pousse sur les sols riches et humides ainsi que dans les forêts de feuillus. Il apprécie les hautes terres régulièrement inondées et les basses terres situées près des plaines inondables. Ses sols de prédilection sont l’argile, le limon ou le limon sableux.

L’hydraste du Canada se trouve principalement dans l’est de l’Amérique du Nord. Cette région se situe au sud de l’Ontario et s’étend au sud jusqu’à l’Arkansas et la Géorgie, et à l’ouest jusqu’à l’Oklahoma et le Kansas. Autrefois commune, cette plante est devenue rare, mais est cultivée pour fabriquer des remèdes.

Culture et la plantation de l’hydraste du Canada

Si vous souhaitez cultiver l’hydraste du Canada, sachez que la meilleure méthode est le semis qui s’effectue entre septembre et novembre. La culture peut se faire en pot dans un châssis froid ou directement en pleine terre, toujours pendant la saison froide. Il est à noter que les semences sont difficiles à cultiver, car cela peut prendre plus d’un an.

L’hydraste du Canada est assez exigeant quant à la qualité du sol. Il prospère dans les sols riches en humus, calcaires, argileux ou sablonneux, mais dans des conditions fraîches et bien drainées. Il est préférable d’éviter le plein soleil et de le placer à l’ombre ou, au moins, à mi-ombre.

Composition de l’hydraste du Canada

L’hydraste du Canada renferme :

  • de l’acide chlorogénique ;
  • des stérols ;
  • des amidons ;
  • des substances résineuses ;
  • des alcaloïdes isoquinoléines : berbérastine, canadine, canadaline, berbérine et hydrastine.

La plante contient également de l’huile essentielle.

Propriétés et les utilisations de l’hydraste du Canada

Les différents composants de l’Hydrastis canadensis lui confèrent diverses propriétés adaptées au traitement de certaines pathologies.

Il s’agit d’un vasoconstricteur et d’un hémostatique. À petites doses, son action est bactériostatique et, à plus fortes doses, bactéricide.

Il est reconnu pour ses propriétés immunostimulantes et toniques, ainsi que pour ses propriétés myorelaxantes et fongicides.

Grâce à ses propriétés, l’hydraste du Canada est préconisé dans le traitement de l’insuffisance veino-lymphatique et des hémorroïdes. Il est aussi utilisé en cas de ptose utérine, de métrorragies, de troubles digestifs et d’inflammations gastro-intestinales.

En usage externe, il est recommandé pour soulager l’inflammation de la peau ou des muqueuses et pour traiter les plaies infectées. Il peut être utilisé, par exemple, sous forme de bains de bouche, de bains oculaires ou de douches vaginales.

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Modes d’emploi et la posologie usuelle de l’hydraste du Canada

La forme galénique utilisée et le dosage varient en fonction de l’usage préconisé et des indications. À titre indicatif :

Par voie interne

Pour traiter les infections gastro-intestinales, différentes alternatives sont recommandées :

Capsules de rhizomes séchés et de poudre de racines.

La posologie recommandée est de 500 mg à 1 g, 3 ou 4 fois tout au long de la journée.

Extrait sec (8 à 12 % d’alcaloïdes ou 4:1)

La dose conseillée est de 150 à 250 mg en se limitant à 2 prises par jour.

Teinture mère (1:5)

À raison de 3 fois par jour, 2 à 4 ml de teinture mère sont recommandés.

Par voie externe

Pour les inflammations des muqueuses buccales, se rincer la bouche ou se gargariser avec 12 ml de teinture mère dans un peu d’eau. Répéter 3 à 4 fois dans la journée.

Pour les muqueuses nasales, préparer le même mélange et procéder à un bain nasal. Pour ce faire, aspirer par une narine et recracher par la bouche. Répéter avec l’autre narine. Cette opération se fait 3 ou 4 fois dans une journée.

Pour les blessures, les abcès et les inflammations cutanées, vous pouvez appliquer la plante en poudre directement sur la zone à traiter. Il est aussi possible d’appliquer des compresses qui ont été au préalable imbibées de teinture.

Précautions d’emploi et les contre-indications de l’hydraste du Canada

La première précaution à prendre en compte est la durée du traitement qui ne doit pas dépasser deux semaines.

L’hydraste du Canada est contre-indiqué chez les personnes atteintes de jaunisse, car la berbérine risque d’aggraver la maladie.

Il est aussi contre-indiqué en cas de grossesse, car les alcaloïdes qu’il contient pourraient provoquer des contractions.

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