L’hibiscus : son histoire, ses caractéristiques, son importance au niveau culturel, sa reproduction, son entretien, ses vertus et ses précautions d’emploi

En Afrique de l’Ouest, ses fleurs servent à faire des tisanes et des boissons fraîches. L’industrie cosmétique s’est rapidement penchée sur cette plante pour en faire des produits de beauté. Les variétés d’hibiscus consommées en infusion et celles utilisées dans la conception de crèmes ne sont évidemment pas les mêmes.

À ce jour, la Malaisie a l’Hibiscus rosa-sinensis ou « rose de Chine » comme fleur nationale. La Corée du Sud, quant à elle, a choisi l’Hibiscus syriacus ou « Althéa ». Le terme « hibiscus » vient du grec ancien hibískos signifiant « guimauve ».

L’hibiscus sur le plan culturel

L’hibiscus revêt des significations spécifiques au niveau culturel, et ce, à travers le monde. Symbole d’amour et de beauté, il incarne en même temps la féminité, le romantisme et la grâce.

Aux Caraïbes par exemple, les journées festives semblent incomplètes sans le sorrel, une boisson traditionnelle à base d’hibiscus. En Afrique de l’Ouest également, le jus de bissap est consommé à volonté pour célébrer les occasions spéciales. Chez les Indiens, les fleurs sont utilisées pour servir d’offrande dans le cadre de rituels religieux. À Hawaï, les jeunes filles en font de beaux colliers de fleurs qu’elles offrent aux visiteurs, en témoignage de leur hospitalité et de leur amitié.

Les caractéristiques de l’hibiscus

L’hibiscus se rencontre dans les zones subtropicales et tropicales des quatre coins du globe. Cet herbacé est absent seulement des régions très froides.

Les variétés

Il existe des espèces d’hibiscus qui se cultivent à l’extérieur, et d’autres en intérieur. Les premières résistent parfaitement au froid, avec des feuilles caduques et des fleurs en trompette.  L’hibiscus des jardins ou « mauve en arbre » (Hibiscus syriacus) compte parmi celles-ci. D’autres se plantent « pieds dans l’eau », et tolèrent des températures avoisinant les -20 °C. La plus prisée à cet effet est l’hibiscus des marais ou Hibiscus moscheutos, plus connue sous la simple appellation « moscheutos». Les hibiscus d’extérieur sont généralement de très grande taille, et fleurissent entre juillet et octobre.

Les espèces d’hibiscus qui se cultivent en intérieur sont celles aux fleurs solitaires. Plantées en pot, celles-ci fleurissent vers la fin du printemps jusqu’à la fin de l’automne. Elles sont peu rustiques et ont besoin d’une température minimale de 10 °C pour bien s’épanouir. Elles peuvent parfois atteindre le mètre de haut, mais la plupart ne dépassent pas les 50 cm. L’espèce la plus fréquente en intérieur est l’Hibiscus rosa-sinensis, appelée « ou rose de Chine ». Elle est remarquable par ses grosses fleurs rutilantes aux senteurs tropicales.

La culture de l’hibiscus

Qu’il soit en bac ou à même le sol, l’hibiscus a besoin d’un sol humifère, fertile et bien drainé. Une composition de tourbe, de terre franche ainsi que de terreau de feuilles, par exemple, lui est bénéfique.

Dans le jardin, une bonne exposition aux rayons solaires est indispensable. En intérieur, par contre, un emplacement près d’une fenêtre orientée nord est recommandé.

La multiplication

Les semis et les boutures herbacées se font en mars à température ambiante. Le marcottage réussit généralement entre mars et juin. Les boutures semi-ligneuses se font surtout au mois de juillet. S’il est nécessaire de rempoter, l’idéal est de procéder au printemps.

La taille

L’hibiscus d’intérieur nécessite une taille vigoureuse au printemps. L’intervention a pour but de lui fournir une forme relevée tout en optimisant la formation de boutons.

L’hibiscus d’extérieur doit être taillé de manière sporadique. L’astuce est d’en supprimer les ramifications inesthétiques entre début février et fin mars. Les tiges qui ont tendance à trop s’allonger suite à la floraison doivent aussi être coupées.

L’arrosage

En hiver, un arrosage régulier accompagné d’une protection contre les courants d’air permet d’accélérer l’apparition de boutons floraux. En période estivale, par contre, un apport suffisant en eau, tous les deux ou trois jours, demeure indispensable pour ne pas faire tomber les bourgeons.

Les utilisations et vertus de l’hibiscus en phytothérapie

Il faut noter que la seule espèce d’hibiscus comestible est l’Hibiscus sabdariffa. Les amateurs de gastronomie en font usage pour sublimer des plats, des desserts et des boissons rafraîchissantes. Les pétales apportent, en effet, une touche d’acidité aux préparations et y rajoutent sa couleur rouge intense.

L’Hibiscus sabdariffa, à ce jour, connaît plusieurs applications dans le cadre de la phytothérapie  et dans l’industrie cosmétique. Ses fleurs, riches en flavonoïdes et en polysaccharides, sont utilisées pour en faire de la tisane. Cette préparation apporte plusieurs effets bénéfiques pour la santé.

• Maintenir un bon niveau de cholestérol.
• Apaiser les sensations de fatigue.
• Fluidifier le transit.
• Stabiliser la tension artérielle.
• Conforter le système veineux.
• Entretenir le système urinaire.
• Prévenir le stress oxydant.

Les graines d’hibiscus possèdent une forte teneur en tocophérols et en acides gras essentiels. Elles sont utilisées pour produire une huile essentielle. Elles sont bénéfiques pour la peau et la chevelure. En application locale, elles permettent :

• de booster la croissance des cheveux,
• d’assainir le cuir chevelu (pellicules et l’excès de sébum),
• de limiter les effets secondaires des expositions aux rayons UV,
• de retarder l’apparition des rides et ridules,
• d’hydrater et assouplir l’épiderme,
• d’optimiser la fabrication de collagène.

Outre ses bienfaits en termes de soins capillaires et cutanés, la fleur d’hibiscus a également le don d’accélérer la cicatrisation des plaies.

L’hibiscus est une plante mellifère, il joue un rôle important dans l’écosystème. Il favorise la pollinisation en attirant les abeilles et autres agents pollinisateurs. Il contribue ainsi au maintien de la biodiversité et à la reproduction de nombreuses espèces végétales.

Les contre-indications de l’hibiscus

Les tisanes et boissons fraîches à base d’hibiscus sont contre-indiquées chez la femme enceinte ou allaitante. Ces préparations sont également déconseillées aux enfants en bas âge. Une consommation abusive peut être nocive pour le foie pour un sujet adulte. Les infusions prises à des fins thérapeutiques doivent toujours s’accompagner d’une hydratation suffisante.