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Grande consoude

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Caractéristiques de la Grande consoude

  • Nom : Grande consoude
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Lamiales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Boraginaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Symphytum
  • Espèce : Symphytum officinale

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La grande consoude : son histoire, son étymologie, sa description, sa culture, ses composants, ses propriétés médicinales, ses modes d’utilisation et ses contre-indications

La grande consoude, aussi appelée « consoude officinale », est l’espèce type du genre Symphytum. Cette plante vivace appartient à la famille des Boraginacées. Son nom scientifique est Symphytum officinalis. Elle possède de nombreuses vertus médicinales, mais son utilisation requiert quelques précautions.

Histoire et origine de la grande consoude

Dès l’Antiquité, de nombreuses personnalités ont mentionné l’utilisation en phytothérapie de la grande consoude. Pline l’Ancien, naturaliste romain, et le botaniste grec Dioscoride ont décrit la plante ainsi que ses propriétés médicinales. Elle était utilisée pour les troubles intestinaux, la pleurésie ou encore la bronchite.

Au cours du XVIè siècle, Jean Fernel, le médecin d’Henri II, exploitait les sommités fleuries afin d’élaborer un sirop. Ce dernier pouvait atténuer les symptômes de la toux, des diarrhées et des hémorragies.

La grande consoude est devenue populaire au XIXè siècle en Grande-Bretagne et à travers l’Europe. Elle a été très vite considérée comme une plante médicinale de premier ordre.

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Étymologie et noms vernaculaires de la grande consoude

Le nom latin Symphytum a été attribué par le naturaliste suédois Linné. Il signifie littéralement « grandir ensemble ». Le terme « consoude » vient du latin consolidare qui veut dire « consolider ». Il fait référence à ses vertus astringentes.

Le Symphytum officinalis possède d’autres noms vernaculaires : « consyre », « herbe à la coupure », « consolida major », « confée », « langue de vache » et « oreille d’âne ».

Bien que son appellation dépende de la région, elle est mentionnée en tant que « consoude officinale » pour ses vertus.

Description de la grande consoude

Cette plante indigène est haute de 30 à 120 cm avec des tiges anguleuses et ramifiées. Sa racine est rhizomateuse et colorée d’un brun noir à l’extérieur. Sa face intérieure est blanche.

Elle possède de grandes feuilles allant jusqu’à 40 cm de longueur et 15 cm de largeur. Elles sont de forme ovale à lancéolée, avec un limbe vert foncé et poilu. Le feuillage est dense lorsque la souche commence à s’élargir.

Ses fleurs forment une cime scorpioïde, c’est-à-dire similaire à une queue de scorpion. De formes tubulaires et retombantes, elles sont violettes, roses, bleues ou blanches. Certaines peuvent être de couleur jaune pâle ou crème. Elles ne sont pas très grandes, la corolle fait un à deux centimètres de long.

Ses fruits sont formés de quatre akènes. Ils sont lisses et luisants.

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Variétés de la grande consoude

Il existe deux principales variétés de consoude officinale.

La Symphytum officinale ‘Böcking 14’ présente une haute teneur en allantoïne et en potassium. Cette variété est exploitée pour ses vertus phytothérapeutiques et son potentiel biologique (engrais). Toutefois, son goût est peu agréable.

La Symphytum officinale ‘Böcking 4’ est la version améliorée de la première variété. Elle est adaptée à un usage culinaire.

Habitat et culture de la grande consoude

Cette plante est présente dans toute la France, mais elle se fait rare dans le Midi. Elle se retrouve également en Europe, en Russie, en Chine et en Asie centrale.

Elle pousse à l’état sauvage dans les zones ouvertes et humides. Il s’agit, entre autres, des prairies marécageuses, des berges, des fossés et des voies en sous-bois.

La grande consoude s’intègre facilement dans les jardins et dans les potagers.

Besoins botaniques

La plante apprécie particulièrement les sols riches, frais et humifères. Elle se développe bien sur une terre argileuse et lourde. Une exposition ensoleillée ou semi-ombragée est favorable à sa croissance.

Bien qu’elle soit plutôt rustique, son feuillage disparaît au cours de la saison hivernale. Il réapparaît ensuite au printemps avec une touffe très dense.

Semis et multiplication

Le semis de la grande consoude se fait au printemps ou en automne. Il est réalisé sous châssis froid. L’emplacement est à choisir minutieusement, car les racines s’enfoncent profondément dans le sol. La plante devient vigoureuse et il est difficile de la déplacer. Elle devrait donc être semée à l’endroit où elle restera de façon permanente.

Les boutures de racines sont idéales pour la multiplication. Elles se transforment facilement en nouveau pied.

Entretien

Au cours de ses deux premières années de vie, la grande consoude a besoin d’un arrosage régulier durant la période sèche. Passé ce délai, l’apport en eau n’est plus nécessaire. Un apport en fumier favorise également son développement.

Pour que la plante garde des dimensions modérées, une coupe des tiges, des feuilles et des fleurs est à prévoir. Cette taille est conseillée toutes les quatre ou six semaines.

Maladies et ravageurs

La consoude officinale est résistante face aux maladies et aux nuisibles. Néanmoins, dans de rares cas, les altises peuvent attaquer ses feuilles. Le purin d’ortie est le moyen idéal pour les éliminer. Un paillage est recommandé en guise de protection pour les futures attaques.

Composants et principes actifs de la grande consoude

Les principes actifs du Symphytum officinalis sont :

  • l’allantoïne,
  • les alcaloïdes,
  • les acides-phénols, 
  • les acides rosmariniques,
  • les mucilages,
  • les terpénoïdes,
  • les tanins.

Cette plante contient également du fer, de la silice, du phosphore, du calcium et du potassium.

Les mucilages et les tanins sont les principaux responsables de ses propriétés astringentes et anti-inflammatoires. L’allantoïne, principalement présente dans les racines, est à l’origine de son action cicatrisante et émolliente.

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Propriétés médicinales de la grande consoude

Les racines et les parties aériennes de la grande consoude sont utilisées en phytothérapie.

Propriétés émollientes et adoucissantes

Ces propriétés atténuent l’acné, les furoncles, les piqûres d’insectes, les gerçures et le psoriasis. En général, elles agissent sur les différentes formes de déshydratation de la peau. La plante entre ainsi dans la composition de certains produits cosmétiques.

Action anti-inflammatoire

Ses propriétés anti-inflammatoires soulagent entre autres :

  • les douleurs rhumatismales et articulaires ;
  • les élongations musculaires ;
  • les inflammations buccales ;
  • les toux sèches.

Cette propriété contribue également à soulager les plaies ainsi que les troubles digestifs.

Action astringente et cicatrisante

Les propriétés cicatrisantes et astringentes de la plante permettent d’accélérer le rétablissement en cas de fracture ou d’entorse. Elles soulagent aussi les névralgies musculaires, les crampes, les brûlures, les bleus, l’arthrose et les plaies.

Modes d’utilisation et posologie de la grande consoude

La grande consoude est principalement utilisée en application externe, mais elle est consommable à faible dose.

Pour des soins locaux, un cataplasme s’avère être pratique et efficace. Il existe deux façons de le préparer. La première consiste à verser de l’eau bouillante sur des feuilles. Ces dernières sont ensuite placées sur la partie à traiter et bandées avec de la compresse. La seconde option consiste à mélanger une même quantité de farine de feuilles de la plante avec de l’amidon. La pâte épaisse est ensuite appliquée sur les plaies et blessures.

La décoction et l’infusion de grande consoude sont réalisées pour un usage interne et externe. La préparation de l’infusion consiste à verser un litre d’eau bouillante sur six feuilles fraîches. Après 10 à 20 minutes, le mélange est filtré et refroidi avant d’être dégusté. Pour la décoction, verser 250 ml d’eau sur 100 g de racines en maintenant l’ébullition 10 minutes de plus. Ce mélange est destiné uniquement à un usage externe.

La teinture mère s’applique sur les boutons, les furoncles et les acnés. Elle est en vente dans les pharmacies ou auprès de magasins spécialisés en phytothérapie.

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Autres utilisations de la grande consoude

À part les vertus médicinales de la plante, d’autres usages lui sont connus dans la vie quotidienne.

En jardinage

Le purin de grande consoude est un engrais végétal idéal pour les fruits et les légumes. Riche en potassium, ce compost présente une quantité réduite d’azote, contrairement aux autres types de fumier. Pour en réaliser, il suffit de macérer un kilo de feuilles et de tiges dans un litre d’eau. La durée requise varie d’une à trois semaines.

Il s’agit d’une espèce prisée en permaculture. Ses tiges peuvent servir de paillage pour les légumes du potager. En plus de nourrir et d’enrichir le sol, elles maintiennent l’humidité et protègent les autres plantes.

En cuisine

La grande consoude est consommable malgré sa toxicité. Les très jeunes feuilles peuvent être ajoutées dans les salades. Elles ont une texture tendre. Les plus matures sont cuites dans les soupes ou en beignets. Elles remplacent facilement les épinards grâce à leur teneur en nutriments. Toutefois, il reste recommandé de ne la consommer qu’occasionnellement

Les jeunes pousses sont dégustées comme des asperges. Les racines torréfiées servent dans la préparation atypique de café.

En élevage

Les animaux et le bétail peuvent également profiter des bienfaits de cette plante. Elle est ajoutée dans leur alimentation en tant que complément. Elle atténue certains cas de troubles digestifs.

Contre-indications et précautions d’utilisation de la grande consoude

La consommation régulière de la grande consoude est fortement déconseillée. En effet, elle contient des alcaloïdes pyrrolizidines, composants particulièrement nocifs pour la santé.

La posologie pour les produits contenant de ses feuilles et de ses tiges doit être respectée pour éviter les éventuels effets indésirables. L’usage de la grande consoude, que ce soit en interne ou externe, doit être limité à six semaines par an.

Par ailleurs, l’application externe se fait trois à quatre fois par jour uniquement. De plus, elle ne doit pas se faire sur une plaie ouverte.

Cette plante est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes, et les enfants. Sa consommation est également à éviter pour les personnes atteintes de maladies du foie. En effet, les pyrrolizidines peuvent entraîner des troubles hépatiques graves.

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