La grande camomille : étymologie, histoire, description, compositions, utilisations, propriétés et contre-indications

Histoire de la grande camomille

L’utilisation du Tanacetum parthenarium remonte au temps des Grecs et des Romains. Ces derniers lui attribuaient de nombreuses propriétés médicinales reconnues jusqu’au Moyen Âge. En ce temps-là, Pline la prescrivait pour traiter les inflammations de la matrice. Associée à du vinaigre et du miel, elle était recommandée en bain de siège.

Vers le XII^e siècle, l’onguent issu de la plante était utilisé pour cicatriser les blessures causées par les flèches ou les épées.

Plus tard, son usage était limité en raison du manque d’informations la concernant. Toutefois, elle était encore cultivée dans plusieurs vieux jardins de France. Sa commercialisation se faisait à petite échelle par une poignée de producteurs bio, sous forme de capitules doubles.

Dans les années 1990, elle avait refait surface et retrouvé son intérêt en phytothérapie. En médecine populaire, la grande camomille était un excellent remède contre les douleurs rhumatismales, les complications liées à l’accouchement, les troubles menstruels, les piqûres d’insectes, ainsi que les maux de dents et de ventres.

De nos jours, elle est vendue sous forme de comprimés, d’huiles essentielles et de gélules. Il existe aussi des tisanes en sachet qui se retrouvent en magasin de diététique.

Description du pyrèthre mousse 

Le pyrèthre mousse peut atteindre une hauteur comprise entre 30 et 70 cm. Sa particularité est de perdre ses parties aériennes en hiver. La plante propose une longue floraison qui s’étale de juin à août.

Ses tiges sont dressées et ramifiées à leur sommet. Elles portent des feuilles pubescentes et pétiolées, légèrement parfumées. Celles-ci sont constituées de trois à six paires de segments. À première vue, leur apparence ressemble à celle des feuilles d’un chrysanthème.

Aux extrémités des tiges se forment des rameaux qui émergent en juin. Leur réceptacle présente des fleurs tubuleuses jaunes au centre et des fleurs ligulées blanches en périphérie. Elles se réunissent en corymbes denses, semblables à ceux d’une marguerite.

Différences entre les camomilles médicinales

L’apparence de la grande camomille (Tanacetum parthenium), de la camomille romaine (Chamaemelum nobile) et de la matricaire camomille (Matricaria chamomilla) est similaire. Pour différencier ces trois catégories médicinales, il faut se référer au tableau suivant :

Habitat et répartition de la grande camomille

Native d’Asie Mineure, la grande camomille est commune dans les friches d’Europe. Elle a été naturalisée dans d’autres pays du Nouveau Monde, où elle est exploitée pour ses atouts ornementaux et médicinaux. Elle se développe aussi dans certaines régions de la France.

La partenelle préfère les milieux humides et chauds, complètement exposés au soleil. Elle pousse généralement dans les rocailles, les lieux incultes et cultivés, ainsi que les bords de chemins. Cette plante n’est pas exigeante quant à la nature du sol. Ce dernier peut être argileux, sableux, calcaire ou caillouteux.

Vous pouvez réaliser la plantation dans un bac ou dans un pot en utilisant un mélange de sable et de terreau. Au fond du bac, placez une bonne quantité de billes d’argile ou de graviers qui feront office de drain. Contrairement à une culture en pleine terre, celle en pot nécessite un ajout d’engrais, notamment lors de la période végétative.

Culture et entretien de la grande camomille

La grande camomille est une espèce rustique qui peut supporter des températures inférieures à -20 °C. Par ailleurs, elle ne craint pas la sécheresse et grandit assez rapidement. Étant donné qu’elle se ressème facilement grâce à ses graines, vous pouvez couper les fleurs fanées pour éviter son invasion. Cela aura pour effet de lui donner une forme esthétique, mais aussi de stimuler sa floraison.

Bien qu’elle ne souffre d’aucune maladie spécifique, le pyrèthre doré craint les attaques des pucerons. Ces ravageurs sont présents dans son environnement proche. Pour les chasser, vaporisez la plante avec de l’eau savonneuse tous les deux ou trois jours.

Récolte et conservation de la grande camomille

Les feuilles sont récoltées pendant la saison de végétation. Les fleurs se cueillent lors des journées estivales. Épanouies et ouvertes à cette période, elles renferment un maximum de composants bioactifs.

Une fois récoltées, les fleurs et les feuilles doivent être placées à l’ombre sur un drap bien propre. Une fois sèches, elles sont à conserver dans des sacs hermétiques en papier ou des sachets plastiques pourvus d’une fermeture.

Les principaux composants de la grande camomille

La grande camomille contient une grande quantité de lactones sesquiterpéniques, dont le plus important est le parthénolide. Cette substance se retrouve majoritairement dans ses feuilles et ses capitules.

Cette plante comporte également les principes actifs suivants :

• du β-eudesmol (2.65 %) ;
• de l’isovalérate de bornyle (3,15 %) ;
• du camphre du genièvre (6.23 %) ;
• du bornéol (10.93 %) ;
• du camphène (13,74 %) ;
• de l’acétate de bornyle (18.35 %) ;
• de la cétone monoterpénique (18.94 %).

Des flavonoïdes sont également présents dans la plante.

Utilisations de la grande camomille

Les parties aériennes de la plante sont réputées pour leur efficacité sur les céphalées et les règles douloureuses.

En cuisine, les feuilles tendres de la grande camomille peuvent être consommées. Lorsqu’elles sont froissées, elles dégagent une odeur particulière de camphre. Malgré leur goût un peu amer, elles parfument certains digestifs et apéritifs. Elles sont parfois utilisées en tant que tisane et déploient des vertus anti-inflammatoires.

Posologie de la grande camomille

La posologie varie en fonction de l’utilisation visée.

• En gélule : sous cette forme, la posologie dépendra de la solution prise. Il convient de se référer à la notice d’emploi ou aux indications sur la boîte.
• En tisane : prévoir cinq têtes de grande camomille, soit une cuillère à soupe de la plante séchée pour une tasse à thé. Amener à ébullition pendant dix minutes à couvert, puis filtrer. La fréquence conseillée est de deux à trois tasses par jour, à boire entre les repas.
• En extrait standardisé (EPS) : la dose est définie en fonction de la pathologie à traiter.

Une cure de 21 jours est recommandée avec une pause d’une semaine. Celle-ci est renouvelable, si besoin est.

Les effets de la grande camomille se ressentent après plusieurs mois de traitement. Les résultats sont probants, mais se font de manière lente et progressive.

Précautions d’emploi et contre-indications de la grande camomille

Les rares effets secondaires rapportés sur la consommation de la plante sont : des diarrhées, des troubles digestifs et des aphtes.

Son usage est à proscrire chez les femmes enceintes et allaitantes.

Elle est contre-indiquée chez les personnes qui suivent un traitement pour la circulation sanguine. Les solutions à base de grande camomille sont déconseillées aux sujets allergiques aux plantes de la famille des Asteraceae. Si jamais des allergies apparaissent, arrêtez tout de suite le traitement.

En aucun cas, ces conseils ne se substituent à l’avis d’un médecin.