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Gingembre

gingembre

Caractéristiques du gingembre

  • Nom : Gingembre
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Liliopsida
  • Sous-Classe : Zingiberidae
  • Ordre : Zingiberales
  • Famille : Zingiberaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Zingiber
  • Espèce : Zingiber officinale

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Le gingembre, ses origines, son histoire, ses propriétés, sa culture, ses utilisations, ses bienfaits en phytothérapie et ses contre-indications.

Le gingembre est une plante tropicale issue d’un rhizome. Sa première utilisation en cuisine remonte à plus de 6 000 ans. De nos jours, cette grande herbe monocotylédone est fortement appréciée dans plusieurs pays pour ses vertus médicinales et culinaires. Dans le domaine alimentaire, elle est une épice puissante aux notes piquantes et au parfum intense. Elle agit aussi sur la santé et aide à combattre les infections, les douleurs, les problèmes digestifs, etc. Le gingembre peut être consommé en poudre, en infusion, sous forme de boisson, frais… Il est aussi possible d’en extraire une huile essentielle et d’appliquer directement celle-ci sur la peau. Pour profiter des bienfaits de cette plante et obtenir des résultats satisfaisants, il convient d’en manger au moins 500 mg par jour. Toutefois, la prise quotidienne ne doit pas excéder 1 500 mg, au risque de subir des désagréments. Des précautions d’emploi sont également à suivre selon l’état de santé et l’objectif du consommateur.

De quelle espèce de gingembre s’agit-il ?

Deux catégories de gingembre sont à distinguer : les « gingembres véritables » et les espèces portant le même nom, mais n’appartenant pas au genre Zingiber.

Les autres espèces de gingembres

Le « gingembre sauvage », de son nom scientifique Asarum canadense, est une espèce dicotylédone d’Amérique du Nord. Il appartient plutôt à la famille des Aristolochiaceae. Bien qu’il ait les mêmes propriétés aromatiques que le gingembre officinal, il est toxique.

gingembre-caracteristiques

Sur l’île de La Réunion, on retrouve le « gingembre-safran », un rhizome de l’espèce Curcuma longa, de la famille des Zingiberaceae et du genre Curcuma. Également appelé « safran péï », il sert d’épice grâce à sa saveur douce et aromatique. Aux Comores, il est consommé sous forme de tisane.

Le « gingembre mangue » (Curcuma amada) est également une autre espèce de la famille des Zingiberaceae, du genre Curcuma. Sa saveur est similaire à celle de la mangue carotte verte.

Les gingembres véritables

D’un point de vue biologique, les « gingembres véritables » rassemblent les espèces du genre Zingiber, dont trois sont consommées par l’Homme :

  • l’espèce Zingiber zerumbet (gingembre abondant en Asie du Sud-Est) ;
  • le gingembre japonais (Zingiber mioga : utilisé essentiellement dans les cuisines coréenne et japonaise) ;
  • le gingembre officinal (Zingiber officinale : appelé simplement gingembre).

Ici, il sera question de cette troisième espèce de gingembre.

À quand remontent l’histoire du gingembre et son utilisation ?

Le gingembre officinal est utilisé depuis plus de 6 000 ans dans les cuisines indienne et chinoise. Il était aussi connu dans les médecines indiennes et asiatiques pour le traitement des maux d’estomac. Dans la médecine traditionnelle chinoise, il est appelé Shen Fiang et aide à protéger le corps contre les maladies associées à l’humidité et au froid. Il combat donc les troubles liés à l’augmentation du Yin grâce à la chaleur épicée qu’il procure. Il est l’une des premières épices orientales à être cultivées dans le bassin méditerranéen.

Ensuite, le gingembre a fait l’objet d’un commerce florissant à travers la route des Indes. Les Espagnols l’ont importé jusqu’aux Antilles et les Portugais, sur le continent africain. Ces derniers souhaitaient nourrir les esclaves mâles avec cette épice aux vertus aphrodisiaques en intensifiant sa culture en Afrique orientale. De cette manière, la population d’esclaves augmente et, les bénéfices également. Cette propriété aphrodisiaque du gingembre continue à être appréciée au Moyen Âge, d’autant plus qu’il est moins onéreux que le poivre. Cependant, au début du XXe siècle, cette plante tombe étrangement dans l’oubli. C’est seulement ces dernières années qu’elle revient sur le devant de la scène. Des études lui sont consacrées, car il aurait beaucoup d’effets positifs sur la santé et le corps.

gingembre-utilisations

Comment reconnaître un gingembre officinal ?

Le gingembre officinal est une plante tropicale vivace herbacée qui se présente sous forme d’herbe monocotylédone. Il ressemble au roseau et peut mesurer entre 50 cm et 100 cm de haut. Ses tiges poussent depuis les rhizomes (partie souterraine) qui sont charnus, noueux et légèrement fibreux. Ses feuilles sont lancéolées, parfumées et bisériées. Ses fleurs sont jaunes et blanches, avec des lèvres ponctuées de rouge. Elles sont entourées de bractées jaunes et vertes. La floraison de cette plante laisse place à des capsules trivalves semblables à des baies qui renferment des graines noires enrobées d’une graine blanche. Ces capsules sont portées par de courtes tiges couvertes d’écailles.

Qu’en est-il de sa culture, de sa multiplication et de son entretien ?

Non rustique, le gingembre officinal supporte mal les températures inférieures à 15 °C. Une culture sous serre chaude avec une température tournant aux alentours de 20 ou 25 °C lui convient parfaitement. La culture en conteneur sur une véranda est également pratique et efficace. Il suffit d’utiliser de grands bacs profonds d’au moins 30 cm de diamètre et de les poser sur une coupelle d’eau.

Plante tropicale, le gingembre a besoin d’un sol humide et humifère en emplacement ombragé. Les jeunes plants, quant à eux, requièrent un ombrage profond. Cette espèce a besoin d’un sol frais, léger et meuble à tendance limoneuse tel qu’une terre de jardin amendée de compost. Comme substrat, il est aussi possible de choisir des billes d’argile, de la poudre de corne broyée, etc.

Sa multiplication s’effectue au printemps, et ce, par division des rhizomes. Sa croissance est rapide. La récolte des rhizomes de gingembre a lieu au bout de six à neuf mois lorsque les feuilles commencent à se dessécher en automne. Cette plante doit être arrosée régulièrement. Toutefois, l’apport en eau est à réduire en hiver, car un excès d’humidité entraîne des risques d’asphyxie au niveau des rhizomes. Il est conseillé de poser des paillis au pied de cette plante en période de dormance afin de la protéger du froid.

Le gingembre officinal résiste bien aux maladies et aux ravageurs. Néanmoins, il est recommandé de faire attention aux cochenilles si la culture s’effectue sous serre.

Quels sont les bienfaits du gingembre en phytothérapie ?

Le gingembre officinal doit ses vertus médicinales et culinaires à la composition chimique des rhizomes. Même si cette plante peut être consommée par tous et à tout moment, des dosages thérapeutiques précis et des précautions d’emploi sont, toutefois, à respecter.

Composition chimique du rhizome de gingembre

Le rhizome contient de l’amidon (60 %), des graisses (10 %), de l’oléorésine (6 %) et de l’huile essentielle (1 à 3 %). Il comporte aussi des protéines, des vitamines (B1, B2, B3 et C) et des minéraux (fer, calcium, magnésium, manganèse, phosphore et sodium). La saveur pimentée du gingembre provient de la zingérone, du paradol et du shogaol contenus dans l’oléorésine.

La proportion de l’huile essentielle dans le gingembre officinal varie selon l’origine géographique de la plante. Il convient de distiller à la vapeur d’eau environ 50 kg de rhizomes secs pour obtenir 1 kg de cette huile essentielle.

En matière d’apport énergétique, 100 g de gingembre frais en fournissent 60 kcal. La même quantité donne 322 kcal d’énergie si la racine est séchée.

Utilisations du gingembre

Les deux domaines d’utilisation du gingembre sont l’alimentation et la médecine.

Usages alimentaires

Juteuses et charnues, les jeunes racines de gingembre ont un goût ultra doux. Les rhizomes mûrs sont fibreux et légèrement secs, avec un goût plus prononcé. Lorsqu’ils sont plus vieux, leur saveur est particulièrement forte. Les feuilles et les inflorescences sont comestibles, mais elles ne se manifestent que rarement. Le rhizome est la partie la plus consommée, qu’il soit frais, réduit en poudre ou sous une autre forme.

Dans la cuisine indienne, le gingembre sert d’ingrédient dans plusieurs plats épicés comme le vindaloo ou le masala. Dans la cuisine japonaise, il est mariné dans du vinaigre de riz et rafraîchit le palais entre les bouchées lors d’une dégustation de sushis.

gingembre-phytotherapie

Dans la cuisine chinoise, il couvre les odeurs et les saveurs fortes comme celles du mouton, des fruits de mer et des poissons. Dans la cuisine hongroise, tout comme en pâtisserie en général, cette épice est utilisée pour parfumer des gâteaux, des biscuits, etc. En Corée et dans les zones de culture swahilie, il permet d’aromatiser le thé. Le gingembre sec, sous forme de poudre, sert à parfumer le pain d’épices et d’autres recettes. Son utilisation est similaire à celle du galanga en cuisine thaïlandaise.

Au Moyen Âge, le rhizome de gingembre figurait sur la liste des ingrédients de l’hypocras (boisson à base de vin de vigne et de diverses épices). En Afrique de l’Ouest, le gnamankoudji en contient. Cette boisson sucrée, dont le nom signifie « eau pimentée », est un jus pressé reconnu pour ses effets aphrodisiaques. En Jamaïque, la bière de gingembre est très appréciée, car elle est similaire à du soda sans alcool. Au Canada, le ginger ale est une boisson gazeuse (sans alcool) qui est assez proche de la bière de gingembre. En Italie, il existe un soda à base de gingembre : le ginger.

Usages médicinaux

En phytothérapie, le rhizome de gingembre officinal est épluché, lavé, cuit et séché avant sa transformation, souvent en poudre. Il aide à éliminer les excès de graisse, d’où son utilisation fréquente dans des cures de détoxification et d’amaigrissement.

Après la distillation, l’huile essentielle extraite de cette plante est utilisée en parfumerie. Elle est aussi consommée en tisane pour traiter la toux. Pour soigner les maux de gorge, vous pouvez vous gargariser avec une cuillère à café de teinture-mère de gingembre diluée dans de l’eau tiède. En application externe, elle soulage les douleurs rhumatismales, articulaires et musculaires. Pour ce faire, appliquez des cataplasmes infusés avec cette plante sur les zones concernées.

Quelle que soit sa forme, le gingembre favorise l’appétit et agit sur les désordres intestinaux comme les gaz, les ballonnements et les douleurs. Il stimule le système immunitaire. Il agit sur différentes bactéries telles que l’Helicobacter pylori (agent pathogène gastrique) et le Staphylococcus aureus (agent responsable d’intoxications alimentaires). Cet antibactérien combat aussi le Streptococcus mutans (associé aux caries coronaires) et l’Enterococcus faecalis (à l’origine de maladies infectieuses). Il lutte également contre le Campylobacter jejuni (responsable de l’inflammation du côlon chez les bovins et les moutons) et le Salmonella tiphi (responsable de la fièvre typhoïde).

Le gingembre est anti-inflammatoire et antiviral. Il aide ainsi à lutter contre les états grippaux, les allergies et la fièvre. Cette plante est antifongique, sédative, antalgique et antioxydante. Elle prévient les vomissements et les nausées dus au mal des transports, lors d’une grossesse, faisant suite à une intervention chirurgicale…

Dosage recommandé

Qu’il soit proposé en tisane, en boisson ou sous d’autres formes, le gingembre peut être consommé quotidiennement, plusieurs fois dans la journée. Toutefois, la meilleure manière de profiter de ses principes actifs de manière optimale est de le manger frais. La quantité minimale à consommer par jour est de 500 mg si vous souhaitez obtenir des résultats satisfaisants. Sachez que 10 g de gingembre frais équivalent à 1 à 2 g de gingembre séché.

Par ailleurs, le dosage doit tout de même être adapté à l’utilisation souhaitée. En usage quotidien interne, 500 à 1 000 mg en poudre ou 10 à 20 gouttes en teinture-mère suffisent largement. Si vous préférez le consommer en infusion, 150 ml d’eau chaude pour 1 g de gingembre (3 fois par jour) conviennent. Dans le cadre d’une prévention du mal des transports, vous devez en prendre une demi-heure à une heure avant le départ.

Effets indésirables, contre-indications et précautions d’emploi

À forte dose, l’huile essentielle de gingembre peut provoquer des irritations et des allergies de la peau. En cas d’ingestion excessive, elle risque de déclencher des maux de ventre. Afin d’éviter ces désagréments, la quantité prise ne doit pas dépasser 1 500 mg par jour.

La consommation de gingembre avant une opération est déconseillée en raison de ses propriétés anticoagulantes. La prise par une femme enceinte n’est pas expressément interdite, mais elle est invitée à n’en consommer que sur une courte durée. Si la personne est diabétique, une surveillance étroite de son taux de glycémie est nécessaire.

D’autres plantes, notamment l’ail et l’oignon, ont les mêmes effets que le gingembre sur l’équilibre glycémique et la coagulation. Ainsi, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un professionnel avant de combiner les prises. Il est aussi plus prudent de prendre un avis médical si vous suivez un traitement en cas de calcul biliaire ou de diabète. Procédez de la même façon si vous avez des problèmes de cœur ou si vous souffrez d’une maladie en rapport avec le sang.

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