À partir de la Renaissance, cette plante a été de plus en plus connue, notamment en Allemagne. Elle était employée pour traiter les inflammations cutanées associées à un état fébrile, comme les érysipèles, ainsi que les inflammations mammaires. Elle servait également à guérir les ulcères des organes sexuels et ceux de la bouche.
Au XVIe siècle, le Geranium robertianum est préconisé pour arrêter les hémorragies internes, soulager les douleurs lombaires et activer la sécrétion urinaire. La « Théorie des signatures », développée au XVIe et XVIIe siècle, fait référence à la couleur rouge de la plante. Cette couleur serait le reflet de sa spécificité dans le traitement des affections liées à la circulation sanguine.
Description du géranium herbe à Robert
Le géranium herbe à Robert est une plante annuelle ou bisannuelle qui fait 10 à 50 cm de hauteur. Thérophyte, il a une brève période végétative, mais survit aux conditions climatiques défavorables sous la forme de graines. Stolonifère, il présente la particularité d’avoir des tiges aériennes rampantes qui s’enracinent pour produire de nouveaux pieds.
Sa tige
Elle est grêle et velue, renflée aux nœuds et d’une couleur rougeâtre.
Ses feuilles
Elles se reconnaissent par leur aspect froissé. Elles sont divisées en plusieurs folioles indépendantes. Elles sont pennatifides, avec une longueur de 3 à 4 cm et une largeur de 3 à 7,5 cm. Elles sont portées par de longs pétioles velus et de couleur rougeâtre. La face supérieure du limbe est verte, tandis que l’inférieure est vert-grisâtre. Toutefois, certains spécimens arborent une couleur rouge ou virent au rouge en automne.
Ses fleurs
De couleur rose pâle, parfois violacée, elles ont cinq pétales et un diamètre de 1,5 à 2 cm. Le calice comporte cinq sépales striés en longueur et resserrés au sommet d’où émerge le style. Chaque pédoncule porte une paire de fleurs. La floraison a lieu d’avril à septembre.
Le pollen est recouvert d’ectexine, mais ne possède pas de couche d’endexine sur la face interne.
Son fruit
Son fruit se distingue par cinq carpelles ridés. Les apex de ces derniers se décollent de l’axe central et se recourbent pour livrer passage aux graines lors de la déhiscence. Les carpelles mûrs sont alors projetés loin autour de la plante, assurant ainsi la dissémination.