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Genévrier

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Caractéristiques du Genévrier

  • Nom : Genévrier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Pinophyta
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Pinidae
  • Ordre : Cupressales
  • Famille : Cupressaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Juniperus
  • Espèce :

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Le genévrier : son étymologie, sa description, son histoire, ses espèces, sa culture, ses utilisations, ses vertus et contre-indications

Le genévrier ou poivre du pauvre est un genre botanique, nommé Juniperus, qui comporte plusieurs espèces. Il appartient à la famille des Cupressaceae et possède de nombreuses variétés. Certaines sont souples, avec des feuilles en écaille, tandis que d’autres sont rigides, avec des pointes piquantes. Trouvant son origine en Amérique, en Asie, en Afrique et en Europe, ce type d’arbre a généralement une hauteur de 4 à 15 m en milieu naturel. Des Juniperus spécifiques peuvent même faire 25 à 30 m de haut. Les genévriers sont capables de prospérer dans un environnement à sol pauvre, sec, sablonneux et très calcaire. Certaines espèces ont une durée de vie de 1 000 ans.

Étymologie du nom « genévrier »

Genévrier est un nom vernaculaire issu du latin populaire jeniperus, qui n’est autre qu’une déformation du latin classique juniperus. Ce dernier était déjà utilisé pour désigner les plantes de ce genre durant l’époque des Romains. Pour l’origine du mot latin juniperus, il existe une hypothèse où celui-ci serait composé des termes celtes « gen » signifiant « buisson » et « prus » synonyme de « âcre ».

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Juni- (de juniperus) viendrait également de la déesse de la fécondité Junon qui est la protectrice des femmes mariées. Dans les temps anciens, les genévriers auraient été employés durant l’accouchement afin de faciliter le travail. Le suffixe –perus, quant à lui, proviendrait du latin pera, signifiant « petite besace » ou « petit portefeuille ». Il s’agit sûrement d’une expression atténuée pour désigner le ventre d’une femme enceinte.

Description du genévrier

Les plantes du genre Juniperus produisent des cônes, appelés faux-fruits ou galbules, qui sont pourvus d’écailles plus ou moins collées entre elles. Lorsque ces derniers sont matures, ils arborent une teinte brune, bleue ou noire, bien qu’ils soient verts au début. L’appellation de baie, qui leur est donnée, semble toutefois incorrecte d’un point de vue botanique. En effet, seules les angiospermes produisent ce genre de fruit, ce qui n’est pas le cas des genévriers.

Un grand nombre d’espèces de cet arbre sont dioïques. De petits cônes apparaissent sur les pieds femelles, au printemps, particulièrement au niveau de l’aisselle des feuilles de la précédente année. Trois ovules, que l’on retrouve sous les écailles supérieures du rameau, capturent le pollen avec une substance micropylaire. Au milieu des jeunes rameaux et à l’aisselle des feuilles, les cônes mâles se présentent sous forme de chatons. Ayant leur particularité dans leurs feuilles, on compte deux sortes de genévriers, à savoir :

  • le genévrier sabine ou Juniperus sabina, qui se caractérise par ses feuilles en écailles plus ou moins piquantes ;
  • le genévrier commun ou Juniperus communis, qui possède des feuilles en aiguilles verticillées et pointues.

Cet arbre dispose d’une écorce filandreuse et pousse facilement dans des zones à sol pauvre. Certains paysages dans le monde ne sont composés uniquement que de ce type de plante, car les autres espèces ne peuvent s’y développer. Lorsqu’un lieu ne compte que ce genre d’arbres, on l’appelle « junipéraie ».

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Histoire du genévrier

Les Grecs anciens et les Romains connaissaient et appréciaient déjà le genévrier à leur époque. Ils en avaient recours au moment de la toilette des morts, en transformant le bois de l’arbre en de l’huile de cade. Au Moyen Âge et dans l’Antiquité, on l’utilisait comme remède universel. Des fumigations de l’arbre, que l’on qualifiait de désinfectantes, ont alors été faites dans les rues. L’objectif était de combattre les épidémies de choléra et de peste. Le « vin de genièvre », quant à lui, était employé en tant que diurétique.

La première mention du genévrier était en 1650 et provenait du médecin hollandais Franciscus de Le Boë. À l’époque, les potions étaient réalisées par les praticiens eux-mêmes. Depuis toujours, l’arbre a été vu comme un médicament. Il a été le principal élément entrant dans la composition d’un certain nombre de remèdes pharmaceutiques. Dans la Grèce antique et l’Égypte ancienne, les baies étaient choisies dans ce cadre pour leurs propriétés antioxydantes, toniques et carminatives… Selon une tradition chrétienne, le genévrier serait un arbre protecteur. En effet, c’est en se cachant derrière l’un d’eux que la Vierge Marie et l’enfant Jésus auraient pu échapper aux soldats d’Hérode. Chez les peuples turcs, on croyait que l’encens issu de ce genre d’arbre éloignait le mal. Des chamans de Sibérie en avaient recours avant de sacrifier des animaux, si l’on croit l’ethnographe et folkloriste américain Jeremiah Curtin.

De nos jours, la vente sous forme d’huile essentielle, de gélule ou de tisane, entre autres, est toujours d’actualité dans les pharmacies. En plus des caractéristiques gustatives du genévrier, ce sont ses particularités médicinales qui vont façonner sa réputation à travers les âges.

Les débuts du genévrier dans le département Nord en France

Cet arbre n’est introduit en France que suite à la révolution. En 1713, le roi Louis XIV avait interdit la fabrication et la vente d’eaux de vie différentes de celle issue de la vigne. Il y avait toutefois une exception, car un genévrier destiné à l’exportation a été produit dans la Distillerie Royale de Dunkerque. C’était en 1775. Plus tard, en 1812, les interdictions par rapport à cet arbre ont été levées. Une centaine de distilleries ont ainsi vu le jour durant les années 1800, dont celle de Houlle en 1812.

Le genévrier de Hollande

Aux Pays-Bas, le genévrier est exploité dans une région qui ne compte pratiquement pas de production fruitière. Vers la fin du XVIIe siècle, il subira une adaptation en une eau de vie aromatisée de grains. Son expansion sera ensuite rapide dans le pays et va même aller au-delà des frontières de celui-ci. L’arbre, surnommé « courage des Hollandais », atteint la Belgique et au-delà, grâce à la domination des mers des marins bataves. Ainsi, en Angleterre, le Gin a vu le jour, alors qu’en Allemagne, le Wacholder est proposé. La Vodka au genièvre est produite en Pologne. Moins cher, le genièvre concurrence le vin et les eaux de vie.

Espèces et variétés du Genévrier

Le genre Juniperus compte de multiples espèces, les plus connues sont :

  • le Juniperus virginiana ou genévrier de Virginie. L’arbre est à port colonnaire souvent conique ou à cime et peut atteindre une hauteur de 30 m.
  • le Juniperus rigida ou genévrier rigide. Il se caractérise par de légères branches pendantes et par un feuillage vert vif. Sa hauteur est généralement de 9 m pour un étalement de 6 m.
  • le Juniperus sabina ou genévrier sabine. Ce dernier dispose d’un feuillage gris bleuté. Il s’agit d’un arbuste robuste faisant 60 cm de hauteur et 2 m d’étalement.
  • le Juniperus horizontalis, ou genévrier rampant, est parfois appelé genévrier horizontal. Cette espèce prend sa particularité dans ses rameaux étalés. Elle fait souvent 20 cm de haut pour 1,5 m d’étalement.
  • le Juniperus drupacea ou genévrier de Syrie. Cet arbre peut avoir une hauteur de 15 m.
  • le Juniperus communis ‘Prostrata’ ou genévrier commun ‘prostrata’. Il s’agit d’un arbuste doté d’un feuillage tapissant de 30 cm de haut et de 2 m d’étalement.
  • le Juniperus communis ‘Compressa’ est la variété naine du genévrier commun avec ses 80 cm de hauteur. Cet arbuste est idéal pour une culture en pot.
  • le Juniperus communis ou tout simplement genévrier commun. Son port est le plus souvent varié et les feuilles sont pointues. Les fruits de cet arbre sont comestibles.
  • le Juniperus chinensis ‘Aurea’ ou genévrier de Chine ‘Aurea’. L’arbre se distingue par son port colonnaire et son feuillage doré. Il peut faire 10 m de haut.
  • le Juniperus chinensis ou genévrier de Chine tout court. Il s’agit d’un arbre arborant un feuillage vert foncé et conique. Sa hauteur peut atteindre 20 m.
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Bien entendu, d’autres espèces et variétés moins connues existent. On peut notamment citer le Juniperus occidentalis ou genévrier occidental ou encore le Juniperus recurva ou genévrier de l’Himalaya.

Culture des genévriers

Les genévriers sont des arbres et arbustes généralement faciles à cultiver. Pratiquement tous les types de sol peuvent favoriser leur pousse et leur développement. La terre doit toutefois être bien drainée et plus ou moins légère. Les embruns et les sols pollués ne font pas partie des éléments pouvant les empêcher de prospérer. La rusticité de ce genre de plante est également importante, ce qui leur permet de s’adapter à la plupart des jardins.

Pour sa plantation, l’idéal est de l’effectuer durant le printemps ou l’automne. La taille adulte de l’espèce ou de la variété à planter est à prévoir au préalable. Un emplacement en plein soleil ou en mi-ombre est recommandé dans une région plutôt chaude. Pendant la première année de pousse, un arrosage régulier est nécessaire. L’objectif est d’avoir une reprise réussie, notamment lorsque le temps est chaud et sec. Les genévriers n’ont généralement pas besoin d’être taillés.

Les variétés naines peuvent être cultivées en pot. Le mélange de terre à privilégier correspond à 2/4 de sable de rivière, 1/4 de terre de jardin et 1/4 de terreau. Durant l’été, celles-ci doivent profiter d’un arrosage très régulier. Avant que la plante ne présente des signes d’affaiblissement, un rempotage est nécessaire.

La multiplication des genévriers peut se faire par semis de graines dans des pots. Cependant, la germination nécessite de la patience puisque cela peut prendre beaucoup de temps. Le bouturage est donc conseillé. Pour ce faire, un prélèvement de tiges semi-aoûtées est requis. Cette opération est à réaliser en septembre.

De nombreuses maladies cryptogamiques nommées « rouilles grillagées » peuvent affecter les Juniperus. Les conséquences sur la santé des baies, des rameaux et des feuilles peuvent être graves. En outre, les insectes qui se nourrissent de cette plante sont principalement des papillons de nuit ou hétérocères. On compte la Phalène du genévrier (Thera juniperata), l’Eupithécie chétive (Eupithecia pusillata), le Bombyx du cyprès (Pachypasa limosa) et la Chouette (Pachypasa otus).

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Composition du genévrier

Les jeunes pousses et les cônes fructifères (baies) sont les plus utilisés en phytothérapie. Les rameaux ainsi que les baies servent de bases pour l’extraction d’huile essentielle. Il existe plusieurs composants actifs pour ce genre de plante :

  • du limonène ;
  • de la sabinène ;
  • du myrcène ;
  • des monoterpènes ;
  • des terpinènes ;
  • des tanins et flavonoïdes ;
  • des bioflavonoïdes ;
  • des oligo-proanthocyanidines ;
  • des diterpènes ;
  • de la junipérine (principe amer) ;
  • des acides essentiels.

Les genévriers ont également du sucre et de la résine dans leur composition.

Utilisations du genévrier

Ces arbres et arbustes s’utilisent aussi bien dans l’alimentation que dans la phytothérapie.

Les genévriers dans l’alimentation

Les galbules ou les cônes se caractérisent par leur goût sucré, ainsi que leurs propriétés tanniques et aromatiques. En cuisine, les utilisations en tant qu’épice sont légion, car ils sont parfaits pour accompagner les viandes grasses et les gibiers. Ils peuvent aussi relever la saveur du fumet de poisson, du pâté de glands ou encore de la choucroute. Lorsqu’ils sont écrasés, ils peuvent faire partie des ingrédients de plusieurs plats, dont les rognons de veau à la liégeoise, entre autres.

Dans la vallée de l’Ubaye en Haute-Provence, les cônes sont servis en dessert avec de la crème fraîche ou du lait chaud. Un extrait de baies concentré en forme de confiture sans sucre est utilisé dans ce cadre. Dans l’est de la Suisse et en Pologne, ce genre de produit est même vendu dans les commerces. Les Indiens d’Amérique les ont utilisés comme nourriture en les écrasant pour les transformer en une sorte de pâte. Aujourd’hui encore, les cônes sont préparés en purée.

En termes de boisson, des galbules torréfiés sont employés pour concocter du succédané de café (un café sans caféine, réalisé à partir de plantes). Les baies entrent dans la composition d’un certain nombre d’alcools, comme mentionné dans cet article.

Les genévriers dans la médecine

Les genévriers sont utilisés dans un cadre thérapeutique depuis la nuit des temps. Leurs baies, par exemple, aident dans le traitement de certaines maladies telles que la goutte et l’arthrite. Ce genre de plante et ses composants sont également des alternatives de choix dans l’aide à la digestion. Il est donc recommandé pour digérer efficacement les haricots, le chou ou tout autre mets gras ou lourds. Les cônes aident à combattre le diabète, car ils pourraient abaisser le taux de glycémie dans le sang. Après l’ingestion d’un composé d’huile essentielle d’une variété de genévriers, des effets vasorelaxantes et anti plaquettaires peuvent se produire. D’autres actions sont également constatées, à savoir :

  • diurétique et dépuratives ;
  • antimycobactérienne ;
  • détoxifiante ;
  • anti-inflammatoire ;
  • protection rénale ;
  • antalgique ;
  • antiputride.

L’huile essentielle serait aussi une draineuse efficace des tissus sous-cutanés. Les genévriers sont prescrits en cas d’obésité, de présence de parasites externes, d’affections de la peau et d’eczéma, entre autres.

Posologie des genévriers

Afin d’appuyer les traitements contre les troubles urinaires, il est possible de réaliser une décoction de Juniperus. Pour ce faire, prendre 10 g de baies et les faire bouillir dans au moins trois tasses d’eau. Laisser sur le feu durant une vingtaine de minutes puis filtrer. La prise correspond à deux ou trois tasses par jour.

Pour préparer une infusion, il faut 2 g de baies séchées à bouillir 20 minutes dans 150 ml d’eau. La posologie à suivre est de deux à 3 fois par jour avant chaque repas dans le cas de troubles digestifs.

Pour profiter de l’effet diurétique des baies, il est conseillé de mâcher cinq, puis six, puis sept, jusqu’à atteindre 15 chaque jour durant trois semaines. Diminuer ensuite le nombre de cônes à hauteur d’un par jour. Durant toute cette période, il faut boire au moins deux litres d’eau tous les jours.

Précautions du genévrier

L’administration excessive de baies de genévrier peut causer des problèmes rénaux. Les femmes enceintes ne doivent pas en consommer sans un avis médical.

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