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Figuier de Barbarie

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Caractéristiques du Figuier de Barbarie

  • Nom : Figuier de Barbarie
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Caryophyllidae
  • Ordre : Caryophyllales
  • Famille : Cactaceae
  • Sous-famille :Opuntioideae
  • Genre : Opuntia
  • Espèce : Opuntia ficus-indica

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Le figuier de Barbarie : son étymologie, sa description, son histoire, sa culture, ses variétés, ses utilisations, ses vertus en phytothérapie, sa posologie et ses contre-indications

Le figuier de Barbarie de l’espèce Opuntia ficus-indica appartient à la famille des Cactaceae. Bien qu’elle soit naturalisée dans d’autres régions comme l’Afrique du Nord, l’Afrique du Sud et le bassin méditerranéen, cette plante est originaire du Mexique. Elle produit un fruit comestible que l’on nomme figue de Barbarie. Introduit par l’Homme dans le bassin méditerranéen, l’Opuntia ficus-indica se caractérise par son comportement invasif dans cette région. Il possède deux noms vernaculaires, à savoir : le nopal et le figuier d’Inde.

Étymologie du figuier de Barbarie

L’appellation de la plante trouve son origine dans un nom donné au Moyen Âge sur les côtes du Maghreb. Le figuier de Barbarie s’est effectivement implanté dans les meilleures conditions dans cette région. Le fruit y est appelé karmus nsara (signifiant « la figue des chrétiens »), kermus ou tout simplement karmus. La plante, quant à elle, était appelée « Hindi » puisque les autochtones pensaient qu’elle provenait des Indes.

Dans la langue hébraïque, figuier de Barbarie se dit « tzabar ». Ce mot a engendré le terme « Sabra » qui fait référence aux fruits des Juifs d’Israël. Dans les langues berbères, « aknari » ou « taknarit » sont les mots employés pour désigner les figues de Barbarie.

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Description du figuier de Barbarie

Le figuier de Barbarie mesure 3 à 5 m de haut et correspond à une plante arborescente. Il se caractérise par ses cladodes (raquettes). Ces derniers font 1,5 à 3 cm d’épaisseur, 25 cm de large et 30 à 40 cm de long. Ils ressemblent à des tiges plates et forment plus ou moins des branches unies les unes avec les autres. Ceux qui se situent à la base constituent une sorte de tronc à partir de la quatrième année de croissance.

À la place des feuilles, les cladodes effectuent la photosynthèse. Ils sont recouverts de cutine, qui est une substance faisant office de protection contre les ravageurs. Cette cuticule céreuse limite également la transpiration de la plante. Des feuilles ressemblant à des cônes sont présentes, mais n’apparaissent que sur les cladodes jeunes et ne vivent qu’une seule journée. À leur base, la présence de plusieurs aréoles est remarquée (à hauteur de 150 unités par cladode). Il s’agit de bourgeons axillaires qui font d’ailleurs la particularité des plantes de la famille des Cactaceae.

Les méristèmes de ces bourgeons forment parfois des glochides et des épines. L’apparition de fleurs, de nouveaux cladodes et de racines adventives se produit dans certains cas. L’ovaire de la plante est capable de produire des racines ou des fleurs puisque celui-ci est recouvert d’aréoles. Les épines, mesurant 1 à 2 cm de long, sont blanchâtres, implantées solidement et sclérifiées. Certaines variétés de cette plante ne présentent presque pas d’épines.

Le figuier de Barbarie possède des glochides (petites épines) qui font quelques millimètres de long. Ils sont bruns et peuvent se détacher facilement. Leur particularité est leurs écailles qui prennent la forme d’hameçons. Ces derniers s’incrustent aisément sous la peau et se retirent avec difficulté. Les racines sont superficielles, mais sont toutefois étendues. Les fleurs de la plante sont uniloculaires et à ovaire infère. Elles disposent d’un pistil équipé d’un stigmate multiple, plusieurs étamines, des sépales peu visibles et des pétales jaunes que l’on remarque facilement. Les fruits, pesant près de 150 à 400 g, ressemblent à des baies pulpeuses. Ils possèdent de nombreuses graines et ont un caractère uniloculaire. La couleur ainsi que la forme des fruits varient en fonction des variétés et de la période de formation.

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Histoire et distribution du figuier de Barbarie

Figurant parmi les armoiries du drapeau mexicain, le figuier de Barbarie provient de ce pays. Il n’était connu des Européens qu’à partir de la période des voyages de Christophe Colomb. Sa première description a été réalisée par l’historien espagnol Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés en 1535 dans l’ouvrage Histoire des Indes occidentales. Avec sa morphologie qui sort de l’ordinaire, les premiers conquistadors ont été étonnés par son apparence et ses fruits insolites. Leur attention a également été sollicitée par l’élevage de la cochenille. Le même élevage n’a été réussi aux îles Canaries qu’au XIXe siècle. Le figuier de Barbarie s’est d’abord répandu dans les jardins botaniques. Cette plante se reproduit par multiplication végétative (l’opposé de la reproduction sexuée).

En 1535, ce type de figuier particulier aurait été apporté à Monaco et à Menton par le Père Baptiste de Savone à Carnolès. Six feuilles d’Opuntia ficus-indica auraient alors été rapportées. Durant son séjour à Monaco dans les années 1763, le naturaliste Jean-Baptiste de Lamarck aurait été fasciné par le figuier de Barbarie. Plus tard, la diffusion et la naturalisation rapides de la plante dans le bassin méditerranéen ont eu lieu. Elle devient ainsi un élément distinctif du paysage, notamment en Corse et en région PACA. Elle se répand également dans des pays de l’hémisphère Sud tels que le Sri Lanka, l’Inde, l’île Maurice, La Réunion, Madagascar et l’Afrique du Sud. Elle se retrouve aussi en Nouvelle-Calédonie et en Australie.

La majorité de ces pays ont vu en cette plante une espèce invasive et ont introduit des insectes parasites pour la contrer. Il s’agit, notamment, de la cochenille Dactylopius opuntiae et du papillon Cactoblastis cactorum. Cette lutte biologique n’a porté ses fruits que dans les années 1920 jusqu’à 1925. Dans certaines nations africaines comme la Namibie, le figuier de Barbarie reste encore envahissant. En Europe, elle fait partie des espèces invasives les plus nuisibles du XXIe siècle.

À l’heure actuelle, le figuier de Barbarie se cultive dans plusieurs pays, à savoir :

  • le Portugal ;
  • l’Italie ;
  • la Turquie ;
  • l’Israël ;
  • la Grèce ;
  • l’Afrique du Sud ;
  • le Chili ;
  • les États-Unis ;
  • l’Algérie ;
  • le Mexique ;
  • le Maroc.

« Figue du diable » ou « figue d’Inde », tels sont les noms donnés pour la plante dans la plupart de ces pays.

Culture du figuier de Barbarie

Les fruits sont les principaux produits que l’on exploite à partir des plants de figuiers de Barbarie. Au Mexique, sa culture s’oriente vers la production de jeunes cladodes employés comme légumes, appelés communément « nopalitos ». L’élevage de la cochenille est aussi une utilisation marginale de la plante. Aux îles Canaries, elle est utile pour la fabrication de colorants rouges.

Le figuier de Barbarie s’épanouit lorsqu’il est planté dans un sol à pH neutre, bien drainé et filtrant. Il a besoin d’un ensoleillement suffisant et d’un climat chaud pour se développer dans les meilleures conditions. Avec des cladodes âgés d’une à deux années, la reproduction de la plante peut s’effectuer par bouture et par semis. La taille est à réaliser durant la fin de l’été ou au printemps. L’opération est indispensable, car elle évite le contact entre les cladodes. Ceux qui sont endommagés et malformés sont également taillés durant cette phase. Afin d’avoir un rendement plus conséquent, une étape de fertilisation organique ou phospho-potassique est souvent recommandée. Une production allant de 250 à 300 quintaux de fruits de figuier de Barbarie à l’hectare est réalisable dans une culture irriguée.

Variétés de figuiers de Barbarie

Les variétés de cette plante font partie de trois cultivars qui diffèrent selon la coloration de leurs fruits. Le rouge est issu du Sanguigna, qui présente un grand nombre d’épines. La blanche vient de la Muscaredda et le jaune, de la Sulfarina. Cette dernière est particulièrement appréciée en Italie en raison de ses capacités productives conséquentes et de sa particularité à ne pas avoir (ou presque pas) d’épines. Les méthodes de culture de ce cultivar sont généralement intensives. D’une manière générale, les trois cultivars sont intégrés dans une même plantation. L’objectif est d’avoir des fruits qui se caractérisent par la diversité de leurs couleurs.

La rusticité de la plante est plus ou moins moyenne. Elle se cultive en France, sans trop de difficultés dans le nord de la Loire si elle est bien exposée au soleil. Le sol doit toutefois être bien drainé. Des cultivars capables de supporter des températures de -10 °C existent. Cependant, dans les zones humides et pour les jeunes plants, une longue exposition à -5 °C est déconseillée.

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Utilisations et propriétés du figuier de Barbarie

Dans les régions arides, le figuier de Barbarie tient une importance cruciale. De nombreuses utilisations lui permettent d’avoir une place particulière dans le monde végétal.

Dans l’alimentation humaine et animale

Outre les figues, de nombreux produits d’alimentation humaine dérivés de la plante sont disponibles sur le marché. Les macérats et des huiles particulièrement nourrissantes faites à partir des fruits ou des fleurs en font partie. Une liqueur nommée « Fico d’India » ou « Ficodi » est également issue des fruits en Sicile. L’huile de figue de Barbarie est un autre produit que l’on emploie couramment en cuisine. Réalisée grâce aux pépins, elle compte une importante teneur en acide gras (oméga 6) et en acide linoléique.

Un vinaigre fabriqué à partir des fruits de la plante existe aussi. Sa proportion en sucre est de 30 à 50 %. Les fleurs, les jeunes raquettes et les figues de Barbarie sont riches en vitamine C et sont consommées comme légumes, au même titre que les nopalitos. Ils contiennent également du fer, du magnésium et du cuivre, entre autres. La plante compte deux pigments qui sont employés en tant que colorants alimentaires. Dans l’alimentation animale, les raquettes sont généralement transformées en fourrage. Les fruits sont également donnés à certains animaux d’élevage.

Le goût de la figue de Barbarie se résume à des saveurs sucrées, mais légèrement acidulées. La particularité de ce fruit est son caractère juteux et rafraîchissant. Dans le domaine culinaire, nombreuses sont les possibilités de préparation. En effet, les associations avec des produits sucrés et salés sont toutes faisables. Il peut donc facilement intégrer plusieurs recettes.

En confiture, en jus ou en pâte, la figue de Barbarie se prépare de diverses manières. Si elle n’est pas mangée crue, elle peut être combinée avec d’autres fruits dans une salade par exemple. Au Mexique, on la fait rôtir après avoir été taillée en bâtonnets. Elle accompagne alors les plats à base de viande dans ce pays. Lorsqu’elle est fermentée, elle entre dans la composition de la tequila.

Les fruits du figuier de Barbarie sont aussi utilisés dans la préparation de plats salés. Ils s’allient idéalement avec les viandes blanches et celles de gibiers. Dans ce cas, elles sont préparées comme sauce ou en tant que chutney.

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Dans le domaine agricole

Plusieurs plants de figuiers de Barbarie servent de haies défensives pour certaines plantations. Ils sont aussi utiles en tant que barrière coupe-feu.

En outre, cette plante sert dans la fabrication de biocarburant tel que le biogaz et le bioéthanol. Elle est souvent employée comme ornement dans un jardin.

Dans un cadre environnemental

Les figuiers de Barbarie sont des plantes idéales dans le cadre de la préservation des sols et de la lutte contre l’érosion. Elles peuvent aussi purifier l’eau pour la rendre potable à hauteur de 98 %. Pour cela, la substance issue de la gomme de la plante (le mucilage) est plongée dans une eau contaminée. La purification se réalise grâce au regroupement des sédiments. Les éventuelles bactéries vont également tomber au fond de la cuvette utilisée dans ce sens.

Dans le domaine industriel

Dans le domaine industriel, ce type de cactus est exploité pour la réalisation de colorants naturels. Des extraits de ses fruits sont utilisés dans ce cadre. Des mucilages sont également produits pour la fabrication d’adhésifs. Le figuier de Barbarie est souvent transformé en cuir végétal et sert à la conception de vêtements.

Dans le domaine du cosmétique et de la beauté

Cette plante est souvent utilisée comme anti-âge, anti-vergetures, anti-rides, après-soleil et crème de jour du fait de ses propriétés cicatrisantes. La richesse en minéraux et en vitamines de l’huile de figue de Barbarie explique ces caractéristiques. Des actifs aux bienfaits antioxydants font également partie de sa composition. Ceux-ci luttent contre le vieillissement cutané. La proportion d’acides gras polyinsaturés est de 65 % et le taux de vitamine E est de 100 mg pour chaque 100 g.

Utilisations du figuier de Barbarie en phytothérapie

Dans la médecine populaire du Maghreb et du Mexique, le figuier de Barbarie constitue une des plantes les plus utilisées. Le vinaigre de figue est indiqué dans un objectif minceur, car il diminue le taux de graisse dans le sang. Il permet d’obtenir un ventre plat et régule l’appétit. La plante est également capable de combattre les constipations et de soulager les troubles digestifs. Lorsque la poudre de raquette de figuier de Barbarie entre en contact avec les lipides dans l’estomac, elle limite l’absorption de ceux-ci. Avec un bon profil nutritionnel, le fruit de ce cactus particulier peut être un allié de choix pour rester en forme.

Le fruit, avec une bonne proportion de fibres, est idéal pour optimiser le transit intestinal. Les actions antioxydantes de la vitamine C des figues de Barbarie favorisent le renouvellement cellulaire des tissus. La consommation du fruit permet une bonne hydratation de l’organisme. En effet, il est composé d’une importante quantité d’eau. Toutes les parties du figuier de Barbarie s’utilisent en phytothérapie.

Posologie du figuier de Barbarie

Dans le commerce, différentes présentations d’extraits de figue de Barbarie existent. Dans un régime minceur, une prise de 3 gélules par jour est indiquée. Il est recommandé d’en prendre 15 à 30 min avant chaque repas pour garantir son efficacité. Pour soulager les douleurs gastriques, un extrait de fleur de figue de Barbarie de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour est la dose prescrite.

Précautions et contre-indications du figuier de Barbarie

Les pépins du fruit provoquent souvent des occlusions intestinales. Consommés excessivement, ils risquent aussi d’aggraver une éventuelle maladie diverticulaire. Les fibres contenues dans les figues de Barbarie occasionnent parfois des diarrhées ou des ballonnements chez les personnes sensibles.

Pour toute prise d’extrait de figuier de Barbarie, se rapprocher de professionnels de la santé est conseillé. Se conformer aux indications afin d’éviter toute éventuelle complication est indispensable.

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