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Figuier

figuier

Caractéristiques de la Figuier

  • Nom : Figuier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Hamamelidae
  • Ordre : Urticales
  • Famille : Moraceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Ficus
  • Espèce : Ficus carica

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Figuier : son histoire, sa description et ses variétés, son habitat et sa culture, ses composants et ses vertus en phytothérapie, ses autres utilisations, sa posologie et ses précautions

Le figuier, dénommé Ficus carica par les scientifiques, désigne l’arbre qui produit les figues comestibles. Cette précision s’impose, car les fruits de certaines variétés ne se mangent pas. Cet arbre vit jusqu’à trois siècles. Il compte parmi les espèces de la famille des Moracées et porte plusieurs noms vernaculaires, dont figuier commun ou encore arbre à cariques. Il séduit autant pour son apparence que pour ses fruits. Il possède également des vertus utiles en phytothérapie, comme ses effets antioxydants et ses propriétés diurétiques.

Histoire du figuier

Il tire son nom du terme latin ficus, aussi repris pour désigner le genre qui regroupe 800 espèces. Le terme carica indique son lieu d’origine : la province de Carie. Celle-ci se situe dans l’ancienne Anatolie. Connu depuis des millénaires, le figuier provient de Turquie, d’Afghanistan et des régions de l’Asie Mineure. La province du Yunnan en Chine le cultive pour se nourrir et se soigner. La domestication de la plante dans la vallée du Jourdain remonte au XIIe siècle avant notre ère. Il était également connu en Égypte antique et en Mésopotamie, comme en témoignent les iconographies. Les Égyptiens parlent de figuier des pharaons, car ils considèrent le fruit comme venant du paradis et symbolisant l’immortalité.

figuier-caracteristiques

La figue revêt un caractère important en Palestine, puisqu’il s’agirait du fruit de la Terre promise. De nombreuses traditions et légendes rapportent et témoignent du rôle que joue le figuier dans certaines croyances. Par exemple, le Coran mentionne cet arbre à plusieurs reprises dans ses textes sacrés, comme dans la sourate 95, entre autres. Dans la religion juive et chrétienne, il porte plusieurs significations influentes. Des passages bibliques en font une évocation, dont l’utilisation des feuilles comme cache-sexe. Chez les Grecs, il est associé au dieu Dionysos qui endosse la responsabilité de « protecteur des figuiers ». Des savants grecs ont également établi des indications médicinales en lien avec la plante. Son action sur le lait est soulevée par Homère, Aristote ainsi que Empédocle. Dioscoride, botaniste et médecin, en vante les vertus thérapeutiques. Hippocrate, père de la médecine, en parle aussi dans son ouvrage Des maladies des femmes. Des traités de médecine romains confirment l’usage médicinal de la plante, comme ceux écrits par l’érudit Cornelius Celsus et par le naturaliste Pline l’Ancien.

Description et variétés du figuier

Le figuier mesure environ 3 à 5 m de haut et possède un tronc sinueux. Ses feuilles sont caduques et ses fruits de couleur différente, selon la variété.

Arbre

Reconnaissable à son port buissonnant, cet arbre porte des feuilles velues pouvant atteindre 25 cm jusqu’à 30 cm de longueur. Les longs pétioles sont caractérisés par des limbes de cinq lobes en moyenne. Elles sont découpées et alternes. Les fleurs se présentent de plusieurs façons, mais les fruits possèdent des caractéristiques similaires. En revanche, la désignation « fruit » ne correspond pas exactement à la définition botanique, car la figue résulte d’une infrutescence ou d’une inflorescence. Autrement dit, un réceptacle charnu appelé sycone accueille un ensemble de minuscules graines ou akènes qui se logent à l’intérieur. Ces akènes sont formés par la transformation des petites fleurs situées dans le sycone. Lorsqu’elles arrivent à maturité, les figues prennent des couleurs variables : jaune, violet, verdâtre, marron-rouge, etc. L’arbre laisse également apparaître du latex blanc à la récolte, à l’écorchure ou à la coupure.

Variétés

Le figuier se développe différemment selon la région dans laquelle il pousse. Les variétés dépendent du climat, étant unifères ou bifères, et donnent respectivement des figues une ou deux fois par an. Parmi les premières figurent la ‘Parisienne’, la ‘Violette de Solliès’ et la ‘Blanquette’, dont la récolte se fait à l’automne. Le deuxième type comprend la ‘Caromb’, la ‘Goutte d’or’ et la ‘Blanche d’Argenteuil’, récoltées en juillet et à l’automne. Les bifères ne s’épanouissent que dans les climats chauds avec des températures ne descendant pas en dessous de -12 °C.

Les variétés de figuiers se comptent par centaines, avec d’innombrables synonymes selon les régions où elles sont cultivées. En outre, à chaque zone géographique correspond la culture d’une variété spécifique. Par exemple, de l’Aquitaine jusqu’en Corse, en passant par le Midi-Pyrénées et le Limousin, les Marseillaises sont adaptées. Les caprifiguiers ou figuiers mâles ne produisent pas de fruits comestibles. Ils sont parfois appelés figuiers sauvages.

En outre, la variété ‘Figality’ est une variété naine découverte récemment.

figuier-utilisations

Habitat et culture du figuier

Plante peu rustique, le figuier survit jusqu’à -15 °C et jusqu’à -10 °C pour ses rameaux. Toutefois, il s’épanouit davantage dans un milieu tropical avec une bonne exposition ensoleillée. Avec une longévité de 300 ans, il produit en moyenne 100 kg de fruits frais pendant environ 7 ans. En tant qu’arbre méditerranéen, il est caractérisé par sa haute résistance à la chaleur et sa faible exigence en matière de qualité de sol. En effet, le figuier se développe aussi bien sur un sol argileux que sablonneux, pauvre ou calcaire. Il tolère légèrement un sol salin. En revanche, il ne survit pas sur un sol acide, le pH recommandé devant se situer entre 6,0 et 6,5. Il a surtout besoin d’un sol bien drainé et d’assez d’espace pour étendre son système racinaire. Le trou dans lequel il sera planté doit faire au moins cinq fois le volume de la motte, bien que les racines soient peu profondes.

Habitat

Le figuier se rencontre au niveau du bassin méditerranéen, avec une extension dans les régions environnantes : tropicales et subtropicales. Il pousse en Asie centrale, dans les pays tels que l’Afghanistan dont il est originaire, le Pakistan ou encore l’Azerbaïdjan. Il s’est adapté au climat européen et s’est naturalisé en Amérique du Nord, entre autres.

Culture et multiplication

Le figuier se plante généralement à l’automne ou au printemps, dans un endroit ensoleillé et sur un sol frais et drainé. Il craint une forte ventilation, expliquant ainsi son besoin d’être placé à l’abri du vent et du froid hivernal. Au cours de la première année, un arrosage régulier permet à la plante de bien reprendre.

Il s’agit d’un végétal angiosperme, c’est-à-dire que ses graines sont enfermées dans ses fruits. Certains figuiers sont autofertiles. En revanche, les variétés sauvages nécessitent l’intervention d’un insecte spécifique pour assurer leur reproduction. Le blastophage ou guêpe de figuier féconde les fleurs femelles de cet arbre fruitier. La plante se multiplie aussi par bouturage des rameaux ou par semis de graines. La variété bifère se distingue par son alternance biennale, une production alternée de fruits. Concrètement, une année est plus productive que la suivante au cours de laquelle l’arbre produit des figues fleurs.

Les scientifiques ont observé deux types de figuiers, dont la distinction se révèle nécessaire. Les caprifiguiers ont la particularité d’accueillir les blastophages et leurs larves qui finissent par consommer les tissus de l’ovaire. En conséquence, les fruits de ces variétés n’arrivent pas à maturité et sont impropres à la consommation. Les arbres domestiques ou cultivés sont dotés de styles longs permettant la pollinisation et empêchant la ponte des blastophages. Les graines survivent, les fruits parviennent alors à mûrir et deviennent comestibles.

Dans un verger, le figuier dépasse largement sa taille moyenne à l’état sauvage, pouvant atteindre 9 m de haut. Cette croissance est d’autant plus développée sous un climat chaud et sec. Les figues redoutent l’humidité et sont sensibles à la pluie qui risque de les fendre pendant leur maturation. Dans les pays très chauds comme l’Espagne et l’Italie, il existe des figuiers trifères. Autrement dit, les arbres ont le potentiel de produire une troisième récolte lors du printemps suivant.

Entretien

La connaissance de l’entretien des figuiers remonte au Moyen Âge. En effet, Ibn al-Awam, agronome du XIIe siècle, livre une synthèse de ses connaissances. Plus tard, Jean-Baptiste de La Quintinie apporte une description détaillée dans son ouvrage Instruction pour les jardins, paru en 1692. D’autres textes abordent le sujet et les techniques de taille se précisent. Certains déconseillent de tailler le figuier, comme le botaniste Richard Bradley, précédé du généalogiste François Alexandre de la Chenaye Aubert.

En revanche, pour rendre les fruits accessibles et éviter à l’arbre de buissonner, la taille est indispensable. Il convient ainsi d’effectuer une première opération au printemps avant la montée de sève. Cette taille de formation s’impose pour enlever les bois morts et contrôler la hauteur de l’arbre. La taille de fructification permet d’accélérer la maturation à travers une meilleure alimentation des fruits. Il s’agit d’éclaircir l’arbre à l’automne et d’ébourgeonner les jeunes rameaux en mai. Pour ce faire, il suffit de les sectionner avec les doigts.

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Maladies

D’une robustesse remarquable, le figuier ne subit que rarement des maladies ayant des conséquences considérables sur sa production. Son principal ennemi reste le chancre du figuier. Toutefois, des cochenilles, du psylle, des araignées rouges ou des pucerons peuvent attaquer l’arbre. Parfois, un simple nettoyage à l’eau ou quelques astuces de jardinage naturelles permettent d’y remédier. Aucun traitement spécifique ni important n’est nécessaire dans la plupart des cas.

Composants et vertus du figuier en phytothérapie

Les feuilles, les fleurs, les fruits et les bourgeons du figuier possèdent de nombreuses propriétés. Son utilisation prend ainsi différentes formes.

Composants

Cette plante contient de la ficine, une enzyme protéolytique qui caractérise son latex. Le fruit du figuier renferme plusieurs nutriments, dont des fibres, des oligo-éléments, des flavonoïdes, des protéines et des vitamines. La figue est également composée de sucres simples, d’acide gallique et de polyphénols.

Propriétés de la plante

Il s’agit d’une plante potentiellement hypotensive. Les feuilles, prises en décoction, agissent en tant qu’hypocholestérolémiant en réduisant le taux de cholestérol. Elles permettent aussi de régulariser le cycle menstruel. Grâce à son latex qui contient de la ficine, le figuier possède des propriétés anti-inflammatoires. Les fruits ainsi que les feuilles du figuier apaisent la dermatite atopique et contiennent des vertus antioxydantes. Les rameaux ont des effets diurétiques, tout en présentant des propriétés laxatives. Toutes les parties de l’arbre contribuent à la réduction de la glycémie, démontrant ainsi des vertus antidiabétiques. En phytothérapie, elles sont aussi indiquées en cas d’insuffisance digestive.

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Vertus du bourgeon

Le bourgeon a des propriétés anxiolytiques et aide à régulariser le fonctionnement cortico-encéphalique. Il est indiqué dans les cas d’épilepsie focale post-traumatique. Il aide à calmer le système nerveux et à favoriser le sommeil et l’endormissement. Il montre des effets positifs sur les traumatismes comme les vertiges, les céphalées ou l’asthénie. Son action sur la digestion est liée à son effet sur l’anxiété et le stress, entre autres. Ainsi, il accompagne certains traitements dans le cadre d’une gemmothérapie, notamment en cas d’hypersensibilité, d’états névrotiques ou d’hyperexcitabilité cérébrale. Cette partie du figuier soulage aussi les signes de gastrite érosive, de dysphagie de l’œsophage ou encore d’anémie ferriprive. Enfin, le bourgeon a révélé une activité significative sur la coagulation.

Autres utilisations du figuier

Le figuier intéresse surtout pour ses fruits, mais les autres parties de l’arbre sont également utiles.

En cuisine

Le lait de figuier attendrit la viande, révélant une autre utilisation de cette plante en cuisine. Pour ce faire, il faut envelopper la viande des feuilles de l’arbre. Quant à la figue, elle est prisée dans la gastronomie des pays de la Méditerranée tels que l’Algérie et la Majorque.

Production de latex

Le lait de figuier est aussi utilisé dans la production de latex, dont la texture est proche de celle du caoutchouc. Cet usage est toutefois rare, puisque l’hévéa représente la matière première principale servant de caoutchouc naturel. En revanche, ce suc a montré son efficacité pour éliminer les verrues et les cors.

Posologie du figuier

L’usage le plus courant du figuier est la gemmothérapie, une branche de la phytothérapie. Elle consiste à utiliser les bourgeons d’une plante à des fins thérapeutiques. La posologie suivante s’applique pour l’utilisation du macérat de bourgeons.

Pour des patients adolescents et adultes, le dosage indiqué est de 5 à 15 gouttes à diluer dans un verre d’eau. Ce mélange se boit en une seule fois ou en trois prises, 15 min avant chaque repas. La cure dure en moyenne trois semaines. Les indications peuvent varier selon les laboratoires. Ainsi, il convient de les respecter. Par exemple, il est parfois conseillé de commencer la cure avec cinq gouttes puis d’augmenter progressivement au fil des semaines. Chez les enfants, la dose est d’une goutte par 10 kg ou par année d’âge.

Précautions du figuier

Le figuier contient du suc riche en furocoumarines, des composés phototoxiques pour certains. Les composants de son latex irritent la peau une fois celle-ci exposée aux ultraviolets. Les symptômes de la photodermite se présentent sous forme de brûlures cutanées, d’inflammations ou de cloques.

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