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Estragon

estragon

Caractéristiques de l’estragon

  • Nom : Estragon
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopside
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Asterales
  • Famille : Asteraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Artemisia
  • Espèce : Artemisia dracunculus

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L’estragon, ses caractéristiques, son histoire, ses vertus en phytothérapie, ses utilisations et ses contre-indications.

L’estragon appartient à la famille des Composées ou des Astéracées. Il s’agit à la fois d’une herbe aromatique et d’une plante médicinale. D’ailleurs, son utilisation en herboristerie remonte à des millénaires. En cuisine, son utilisation condimentaire est relativement récente, surtout en France. De son nom scientifique Artemisia dracunculus, l’estragon est une des 300 espèces d’Astéracées avec l’absinthe et le génépi.

Description, histoire, étymologie et culture

L’estragon est l’une des herbes aromatiques les plus appréciées en condiment alimentaire. Cette plante vivace est cultivée pour ses feuilles, dont l’arôme est proche de la menthe, mais avec un goût anisé. L’estragol qu’il contient explique cette saveur.

Description

L’estragon est reconnaissable aux multiples ramifications de ses tiges, ses feuilles longilignes satinées et ses fleurs de couleur jaune verdâtre. La plante mesure environ 80 cm de haut, sous forme de touffe, pouvant atteindre 120 cm à l’état sauvage. Elle perd ses feuilles vert foncé en hiver. Quant aux fleurs, elles sont stériles.

Histoire

Originaire des plaines de l’Asie centrale, l’estragon pousse également dans la partie sud de la Russie. On le retrouve dans d’autres régions du monde, comme en Amérique du Nord.

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Avant, la plante intéressait surtout pour ses propriétés thérapeutiques. En effet, chez les Grecs et les Romains, l’estragon avait la réputation de soigner les morsures d’animaux venimeux. Les Arabes l’utilisent pour soigner des épidémies comme le choléra ou la peste. Les Européens le découvrent au XVIe siècle, la plante étant introduite dans le continent vers 1548. Ce sont les moines qui le rapportent en Europe où ils le cultivent en tant que plantes médicinales. Il faudra attendre 1597 pour voir l’estragon cité dans un herbier, grâce à John Gerard. L’utilisation de l’estragon en cuisine date du XVIe siècle, lorsque les Français découvrent ses propriétés aromatiques. Il est intégré dans de nombreuses recettes, comme la tartare, la béarnaise ou encore la gribiche.

Étymologie

Le nom estragon est issu de deux mots grec et arabe qui renvoient tous les deux au terme dragon. Drakon, racine grecque, désigne dragon ou serpent, tandis que ṭarẖūn ou tarkhum, en arabe, se traduit par petit dragon.

Le nom scientifique latin dracunculus signifie petit dragon. Le français « estragon » est également formé avec le terme latin tarchon. En vieux français, une autre étymologie peut composer l’appellation : targon.

La plante est connue sous d’autres désignations, comme herbe dragon, armoise âcre, armoise potagère ou encore absinthe estragon. La théorie des signatures explique l’utilisation de cette herbe pour soigner les morsures d’animaux venimeux. Les herboristes se sont référés à la forme serpentine de sa racine pour déduire son pouvoir sur le venin.

Le nom du genre Artemisia découle de la couleur vert gris des feuilles, comme éclairées par la lune.

Culture

L’estragon affectionne particulièrement les sols humides, riches et légers. Il préfère une exposition en plein soleil. Il nécessite un arrosage régulier en été, car les racines ont besoin d’humidité pour pousser correctement. En hiver, il faut pailler la base pour protéger les racines du froid et du gel. La récolte d’estragon se fait en toute saison, généralement à partir du mois de mai jusqu’en octobre.

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Cette plante se cultive en touffe ou en semis. Dans le premier cas, la multiplication par division de l’estragon permet de le planter à l’automne ou au printemps. La multiplication par drageons facilite aussi la division de la touffe et la remise en pleine terre.

Dans le deuxième cas, une culture sous abri se fait généralement au début du printemps. Un semis en pleine terre s’effectue vers mi-mai. Dans le cas d’une plantation en intérieur, la culture d’estragon se fait tout au long de l’année.

Valeurs nutritives, variétés, vertus et utilisations

Les valeurs nutritives, la composition et les vertus de l’estragon justifient ses nombreuses utilisations en herboristerie et en cuisine.

Valeurs nutritives

À titre indicatif, 100 gr d’estragon contiennent :

  • 295 g de calories,
  • 7 g de lipides,
  • 7 g de fibres,
  • 1,9 g d’acides gras saturés,
  • 62 mg de sodium,
  • 3 020 mg de potassium,
  • 50 g de glucides,
  • 23 g de protéines.

Variétés

La variété la plus commune et avec laquelle l’estragon de cuisine est confondu s’appelle estragon de Russie. Son nom scientifique est Artemisia dracunculus var. inodora ou encore var. dracunculoides. Il s’agit d’une plante pouvant mesurer 1,6 m dont les graines sont fertiles, contrairement à la variété utilisée en cuisine. Celle-ci est appelée Artemisia dracunculus var.sativa.

Vertus thérapeutiques en phytothérapie

L’estragon est une plante dont les propriétés thérapeutiques sont connues et exploitées depuis le Moyen Âge. Certaines de ses vertus médicinales sont toutefois en attente de confirmation et en cours d’études scientifiques. Il s’agit d’un antioxydant intéressant qui permet de limiter les dégâts provoqués par les radicaux libres. Son pouvoir apaisant peut se rattacher aux traces de délorazépam et de témazépam retrouvées dans sa composition. Chez les diabétiques, l’estragon agit sur les symptômes, mais ne constitue pas un remède pour réguler le taux de glycémie.

Sa haute teneur en fer et en manganèse en fait une excellente solution pour pallier le manque de ces substances. À titre indicatif, 1 cuiller à thé couvre 6 % de l’apport journalier en manganèse. L’estragon est également riche en vitamine K. Le goût anisé et prononcé de cette herbe aromatique en fait un allié de taille pour réduire les apports en sodium. Autrement dit, l’estragon peut remplacer le sel pour certaines personnes.

D’autres propriétés sont attribuées à l’estragon, dont les vertus apéritives, relaxantes, anti-inflammatoires et antimicrobiennes.

Utilisation culinaire

L’estragon, notamment ses feuilles, est fortement présent dans les habitudes alimentaires. Il rehausse les plats grâce à son arôme anisé légèrement épicé. Peu caloriques, les feuilles d’estragon s’utilisent de diverses façons. Certaines recettes la préfèrent séché et d’autres fraîche. Il existe aussi de l’estragon en poudre.

Il est disponible en condiment alimentaire dans les plats mijotés, les crudités ou les lasagnes. Il s’agit aussi d’une des fines herbes les plus appréciées dans les vinaigrettes, la béarnaise ou encore les marinades. Les préparations à base d’œufs sont aromatisées aux feuilles d’estragon : omelettes, frittatas ou encore œufs en gelée.

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Cette herbe assaisonne volontiers les salades, les moutardes ou les plats en sauce. L’estragon s’associe avec de nombreuses préparations de viande, de poisson et de fruits de mer. Il peut se glisser en farce dans de la volaille ou sous la peau pour aromatiser le rôti. Les bouquets garnis des soupes et des ragoûts contiennent également des feuilles d’estragon.

Enfin, des liqueurs d’estragon sont disponibles dans le commerce en Provence.

Contre-indications

La forte teneur de l’estragon en vitamine K expose au risque d’interférence en cas de traitement anticoagulant. En effet, ce nutriment participe à la coagulation sanguine, donc peu recommandé avec Sintrom ® ou Coumandin ®. Néanmoins, sa consommation avec parcimonie reste autorisée dans certains cas. L’utilisation de l’estragon se limite à l’assaisonnement, tant en raison de sa réserve de vitamine K que de son goût prononcé.

Espèces voisines

L’estragon du Mexique, bien qu’il puisse prêter à confusion, n’a de commun avec l’estragon en botanique que le nom. De plus, cette herbe fine correspond plus à une espèce d’œillets originaires d’Inde que du Mexique. Néanmoins, elle constitue un assaisonnement courant dans les plats préparés dans les pays chauds. Les espèces voisines de l’estragon sont surtout l’absinthe et l’armoise avec lesquelles il partage la même famille.

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