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Épilobe à petites fleurs

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Caractéristiques de l’Épilobe à petites fleurs

  • Nom : Épilobe à petites fleurs
  • Règne : Plantae
  • Sous-Règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Myrtales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Onagraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Epilobium
  • Espèce : Epilobium parviflorum

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L’épilobe à petites fleurs : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications.

L’épilobe à petites fleurs porte le nom scientifique Epilobium parviflorum. Cette plante herbacée vivace appartient au genre Epilobium et à la famille des Onagraceae qui compte plus de 200 espèces. Originaire de l’hémisphère Nord, notamment des zones tempérées, elle se retrouve aujourd’hui un peu partout dans le monde. Contrairement aux autres plantes médicinales, elle ne présente pas une longue histoire, mais est d’une efficacité avérée pour traiter un grand nombre de maladies.

Autres appellations de l’épilobe à petites fleurs

L’épilobe à petites fleurs est connu en herboristerie sous d’autres noms vernaculaires. Il est aussi appelé épilobe en épi, osier fleuri ou laurier de Saint-Antoine.

Histoire de l’épilobe à petites fleurs

L’Epilobium parviflorum n’a laissé aucune trace concernant son utilisation thérapeutique dans la médecine de l’Antiquité ni dans celle du Moyen Âge.

Au Canada, il est utilisé depuis des siècles par les Indiens Algonquins. Il servait à traiter les furoncles en cataplasme ou à purifier le sang en décoction. Les Amérindiens le préconisaient également pour traiter des maladies liées aux douleurs prostatiques et à la vessie.

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En Europe, il n’est mentionné pour la première fois qu’au XVIIe siècle par Nicholas Culpeper, botaniste et herboriste anglais. L’auteur intègre la description de l’épilobe à petites fleurs dans son ouvrage intitulé « Le physicien anglais ».

« La santé à la pharmacie du Bon Dieu », publié en 1983 par Maria Treben, a définitivement confirmé ses bienfaits et vertus. Depuis lors, l’épilobe à petites fleurs a intégré la phytothérapie et sert à traiter diverses pathologies, notamment les problèmes inhérents à la prostate. Ses différentes propriétés permettent toutefois de l’utiliser dans le traitement de nombreuses autres affections.

Description de l’épilobe à petites fleurs

Sa tige

L’Epilobium parviflorum se démarque des autres plantes par sa tige unique et dressée qui mesure entre 30 et 80 cm de haut. Toutefois, elle peut parfois atteindre 2 m chez certains spécimens. Légèrement poilue, elle ne présente aucune ligne saillante, mais émet de courtes rosettes de feuilles.

Ses feuilles

Ses nombreuses feuilles sont oblongues et lancéolées. Cet aspect similaire à un fer de lance leur est conféré par leurs formes spécifiques : étroites, allongées et légèrement denticulées. Les feuilles inférieures et moyennes sont opposées et dépourvues de pétioles. Elles sont non embrassantes, ce qui signifie que leur base n’entoure pas la tige qui les porte. Les feuilles supérieures sont alternes et subobtuses, avec une forme oblongue-lancéolée.

Ses fleurs

Comme le nom de la plante l’indique, ses fleurs sont petites, faisant à peine 6 ou 7 mm de diamètre. Elles ont la particularité d’être toujours dressées et sont groupées en grappes feuillées et grimpantes. Chacune porte quatre pétales de couleur rose, étalés en croix. Elles se distinguent par leur disposition en épi long, forme qu’elles vont conserver jusqu’à la floraison. Celle-ci commence en été et se déroule de juin à octobre : les fleurs du bas en premier, puis celles du haut, progressivement sur la tige. Ce fleurissement est particulièrement coloré.

Ses fruits

Ses fruits sont des capsules ovales brunes, parfois noires, renfermant de nombreuses graines (350/fruit et 80 000/plante). À maturité, elles s’ouvrent par quatre valves et laissent les graines s’envoler avec le vent. Ce mode de dissémination permet à l’épilobe à petites fleurs de se ressemer tout seul et de coloniser facilement de nouveaux territoires. Une fois installé, il s’étend par le biais de ses rhizomes souterrains, formant ainsi de grandes colonies.

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Habitat et répartition de l’épilobe à petites fleurs

L’Epilobium parviflorum apprécie les lieux humides et les terrains meubles. Raison pour laquelle il se développe surtout dans les ravins humides, dans les clairières, ainsi que sur les bords d’étangs, de lacs, de rivières ou de ruisseaux. Il y pousse en colonie, mais rarement seul.

La plante est originaire du continent eurasiatique, mais a colonisé l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, elle est présente en Europe, en Asie occidentale, en Afrique et en Inde.

Culture et plantation de l’épilobe à petites fleurs

Où planter l’épilobe à petites fleurs ?

Si vous envisagez de le planter dans votre jardin, choisissez un endroit où le sol est frais, voire humide et riche en humus. Pour vous aider à choisir, sachez qu’il se plaît sur les bords d’un cours d’eau ou d’un bassin. Pas trop exigeant, il accepte aussi les sols pauvres. Plantez-le en plein soleil ou à mi-ombre. Au vu de sa taille assez imposante, il est préférable de l’installer à l’arrière des massifs, derrière des plantes plus petites.

Quand le planter ?

Vous avez le choix entre une plantation au printemps, d’avril à mai, et en automne, entre septembre et octobre.

Comment le planter ?

Vous pouvez réaliser des semis dans une caissette ou un pot en mars. Répandez les graines en surface et recouvrez-les d’une couche de substrat avant d’arroser finement. Gardez la caissette sous châssis froid et arrosez de temps en temps. La même procédure est possible en semis direct, à effectuer en pleine terre. Puis, vous pouvez réaliser la division de touffe au printemps ou en automne.

Avant de procéder à la plantation, laissez tremper la motte dans une bassine d’eau pour la réhumidifier. Préparez le trou qui sera trois fois plus grand que la motte et émiettez les blocs de terre dans le fond. Installez-y la plante, remettez la terre autour et tassez pour assurer un contact optimal avec les racines. Arrosez copieusement pendant les premières semaines pour donner à la plante le temps de bien développer son système racinaire.

Comment l’entretenir ?

L’épilobe à petites fleurs n’exige pas un entretien fastidieux. Un apport de compost ou d’engrais n’est pas nécessaire. Il suffit d’arroser régulièrement si le sol tend à sécher. Pensez à couper les fleurs fanées pour que la plante puisse en produire de nouvelles et prolonger la floraison.

Composition de l’Epilobium parviflorum

L’épilobe à petites fleurs contient :

  • des tanins, comme des œnothéines A et B, et des ellagitanins ;
  • des flavonoïdes qui sont dérivés du quercétol, du  kaempférol et du myricétol ;
  • un flavonoïde majeur comme l’isoquercitroside et le myricitroside ;
  • des sitostérols, tels que des esters stéroliques, et du béta-sitostérol ;
  • du  myricétol-3-O-béta-D-glucuronide ;
  • des vitamines A et C.

Ces différents principes actifs confèrent à la plante diverses propriétés thérapeutiques.

Propriétés et utilisations thérapeutiques de l’Epilobium parviflorum

Maria Treben, botaniste autrichienne, a souligné l’effet de l’épilobe à petites fleurs sur les affections liées à la prostate. Ses dires ont été confirmés par diverses études scientifiques. À cela s’ajoutent les résultats de recherches plus récentes qui attribuent d’autres propriétés à l’Epilobium parviflorum.

Des propriétés astringentes

La présence de tanins confère une propriété astringente à la plante. Cette vertu lui permet de cicatriser les plaies internes et externes. En resserrant et en nourrissant les tissus enflammés, elle soulage les irritations intestinales et celles de la sphère ORL.

Des propriétés anti-inflammatoires

Ces propriétés ne se limitent pas au traitement de l’inflammation de la prostate. L’épilobe à petites fleurs est aussi utilisé pour soulager les diarrhées, les maux de ventre, la colite, l’énurésie, la prostatite et les cystites. Dans la sphère ORL, il sert à traiter les aphtes, l’inflammation des gencives et l’irritation du pharynx.

Des propriétés antibactériennes

Les propriétés antibactériennes s’ajoutent aux vertus anti-inflammatoires pour renforcer le système immunitaire. L’épilobe à petites fleurs se révèle efficace en usage externe pour la désinfection de plaies et en usage interne pour lutter contre les bactéries responsables de troubles intestinaux.

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Modes d’emploi et posologies usuelles de l’Epilobium parviflorum

L’Epilobium parviflorum s’utilise en usage externe et en usage interne.

En usage externe

L’utilisation externe est préconisée pour soulager les inflammations extérieures et désinfecter les blessures et les plaies. Par exemple, des bains de bouche avec de la teinture mère sont recommandés pour calmer les inflammations gingivales. Il suffit de se gargariser avec cinq à dix gouttes diluées dans un verre d’eau.

Les feuilles séchées sont utilisées sous forme de bandage ou de pansement pour réduire l’inflammation d’une plaie.

En usage interne

L’épilobe à petites fleurs peut se consommer sous différentes formes galéniques en fonction de la pathologie à traiter et suivant l’avis d’un médecin.

Il peut être utilisé sous forme de tisane pour décongestionner la prostate ou soulager les irritations de l’intestin. Il convient de laisser deux cuillères à café de feuilles séchées durant sept minutes dans une tasse d’eau bouillante et de filtrer avant de boire. La posologie est d’une tasse de tisane après les trois principaux repas.

Une autre alternative consiste à diluer 15 gouttes de teinture mère dans un verre d’eau. Dans ce cas, la prise matin et soir après le repas est recommandée pendant 25 jours.

L’épilobe à petites fleurs peut aussi se présenter sous forme de gélules. Il est important de suivre l’avis du médecin et de s’en tenir aux indications mentionnées sur le produit.

Précautions d’emploi et contre-indications

En raison de ses propriétés antioxydantes, il est déconseillé aux personnes souffrant de troubles gastriques chroniques de consommer l’épilobe à petites fleurs sur de longues périodes.

Chez les personnes sujettes à la constipation, la prudence est de mise, car les propriétés astringentes de la plante pourraient aggraver le cas.

À l’instar de la quasi-totalité des plantes médicinales, l’épilobe à petites fleurs est déconseillé chez les femmes enceintes et allaitantes. Ceci est principalement dû au manque d’information sur les éventuels effets dans ces cas précis.

À ce jour, aucun effet indésirable n’est connu, mais il convient de soumettre l’utilisation de l’Epilobium parviflora à un suivi médical.

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