X

Éphédras

ephedras

Caractéristiques de l’Éphédra

  • Nom : Éphédra
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Gnetophyta
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Gnetidae
  • Ordre : Ephedrales
  • Famille : Ephedraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Ephedra
  • Espèce :

Voir les produits associés à l’Éphédra

L’éphédras : son histoire, ses caractéristiques, sa culture, sa composition, ses utilisations en phytothérapie et ses précautions d’usage.

L’éphédra est une plante appartenant au groupe gnétophytes. Il se présente sous la forme d’un petit arbuste, ramifié, avec des tiges articulées. Ses fleurs sont petites et de couleur jaune-verdâtre. Étant une espèce dioïque, les fleurs mâles et les femelles sont portées par des pieds différents. Bien que peu connue, cette plante est pourtant utilisée dans de nombreux domaines, dont la phytothérapie.

Histoire de l’éphédra

La preuve la plus ancienne de l’utilisation de l’éphédra remonte au Néandertal. En effet, il a été trouvé parmi une série de plantes médicinales sur un site archéologique où étaient étudiés des tombeaux vieux de 60 000 ans. Cependant, les débris retrouvés sont les seules traces de la plante datant de cette période. Les textes les plus anciens mentionnant l’éphédra remontent à des milliers d’années, mais pas davantage. L’un d’eux, le Shennong Bencao Jing, est d’ailleurs originaire de la Chine, preuve de l’utilisation de la plante sur le continent asiatique. Attribué à l’empereur Shen-Nong (-2 820/-2 798), le dernier des Trois Augustes, ce livre date de presque 5 000 ans. Plus récemment, mais tout aussi significatif, Les recettes du coffret d’or de Tchang Tchong-King, fait également partie des ouvrages recensant l’utilisation de l’éphédra en Chine. Datant du IIe siècle apr. J.-C., ce livre aborde surtout la médecine traditionnelle chinoise. Il est important de noter que le terme utilisé pour désigner la plante en Chine est « ma huang ». Cette appellation fait surtout référence à la variété originaire d’Asie de l’Est, l’Ephedra sinica.

ephedras-caracteristiques

Outre sa popularité en Chine, cette plante est aussi décrite dans les œuvres occidentales. Dioscoride, un médecin et botaniste grec, évoque dans son œuvre une plante qui se distingue par des grappes de petits fruits rouges. Cela explique l’appellation « raisin de mer ». Toutefois, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que de nombreuses recherches sont menées autour de l’éphédra. La synthèse de l’éphédrine, la principale molécule contenue dans la plante, résulte de ces études. Dès lors, cette plante a suscité l’attention de nombreux chercheurs, autant pour sa composition que pour ses vertus.

Spécificités de l’éphédra

Bien qu’il existe plus de 70 variétés d’éphédra, les espèces regroupées dans ce genre botanique partagent des caractéristiques facilement reconnaissables. En effet, ces plantes sont toutes des arbustes ou des plantes herbacées. Elles sont majoritairement dioïques et rarement monoïques. Leurs tiges, dressées ou couchées, sont très ramifiées. Par ailleurs, l’une des particularités de ces dernières est la présence de segments qui ressemblent à des articulations.

Les rameaux, habituellement verts et de forme cylindrique, présentent des rainures longitudinales. Les feuilles de l’éphédra ne possèdent ni pétioles ni lamelles foliaires. À la place, la plante dispose de feuilles non photosynthétiques réduites à de petites écailles.

Toutes les espèces du genre Ephedra produisent des fleurs relativement discrètes. À la différence de celles des autres plantes, ces dernières sont regroupées de manière compacte dans des structures appelées cônes. En ce sens, les cônes mâles ont des écailles portant des sacs de pollen, tandis que les écailles des femelles entourent et protègent les ovules. La différence réside dans le fait que chaque cône mâle est constitué de bractées membraneuses disposées en 2 à 8 paires. Les cônes femelles, en revanche, sont constitués de bractées se chevauchant disposées en deux à dix paires. À noter toutefois que les cônes varient en couleur, allant du vert pâle au brun.

Zones de culture de l’ephedra

L’éphédra est une plante qui pousse généralement dans des régions arides et semi-arides. En conséquence, son aire de répartition est particulièrement vaste.

Asie centrale

L’éphédra est originaire de l’Asie centrale, où les vastes déserts et les climats arides fournissent des conditions propices à sa croissance. La Chine, en particulier, abrite plusieurs espèces.

Europe

Quelques espèces d’éphédra se trouvent également en Europe, notamment dans le sud du continent, comme la péninsule ibérique. Bien que les climats méditerranéens soient moins extrêmes que les déserts, les espèces adaptées à ces régions ont évolué pour résister aux périodes de sécheresse et aux températures estivales élevées.

Amérique du Nord

Aux États-Unis et au Mexique, différentes espèces d’éphédra poussent dans des régions désertiques et semi-désertiques. En effet, ces dernières offrent des conditions similaires à celles des habitats d’origine de la plante en Asie centrale. Elles présentent des températures élevées pendant la journée et les variations de température entre le jour et la nuit sont importantes.

Afrique du Nord

En Afrique du Nord, les pays comme l’Égypte et la Libye abritent des espèces d’éphédra. La Macaronésie et la corne d’Afrique figurent aussi parmi les habitats de cette plante. Les régions désertiques et semi-désertiques de ces pays fournissent des habitats appropriés pour sa croissance.

ephedras-utilisations

Composition de l’éphédra

Parmi les gymnospermes, l’éphédra est l’une des rares à produire des alcaloïdes. Bien que les alcaloïdes d’éphédrine et de pseudoéphédrine soient les plus connus et les plus étudiés, cette plante contient d’autres composés chimiques tels que :

  • éphédrine ;
  • pseudoéphédrine ;
  • noréphédrine ;
  • norpseudoéphédrine ;
  • méthyléphédrine ;
  • méthyl pseudoéphédrine.

Outre ces alcaloïdes du type « éphédrine », les chercheurs ont remarqué chez certaines espèces eurasiennes des éphédroxanes et des spermidines macrocycliques. Ces molécules sont appelées éphédradines A à D7.

Parmi les autres substances chimiques présentes dans l’éphédra, il est possible de citer :

  • les kynurénates ;
  • les acides citriques ;
  • les acides oxaliques ;
  • les acides maliques ;
  • les saponines ;
  • les cristaux d’oxalate de calcium ;
  • les minéraux.

Les plantes du genre Ephedra renferment des composés volatils. Ils sont surtout représentés par des terpénoïdes, pouvant servir de marqueurs chimiotaxonomiques. En fonction des espèces, ces végétaux affichent une teneur totale en alcaloïde variable. Toutefois, certaines plantes, à l’instar de celles présentes en Amérique, ne produisent aucun alcaloïde actif. En revanche, cette substance est présente en abondance dans les espèces originaires de la Chine (Ephedra sinica et Ephedra equisetina) et de l’Inde (Ephedra intermedia et Ephedra gerardiana).

Utilisation de l’éphédra en phytothérapie

Grâce à ses propriétés stimulantes et décongestionnantes, l’éphédra est utilisé dans la phytothérapie traditionnelle de diverses cultures. Par ailleurs, elle est exploitée par la médecine traditionnelle chinoise depuis plusieurs millénaires.  

La décongestion nasale

En raison de la pseudoéphédrine contenue dans l’éphédra, la plante a été employée traditionnellement pour soulager la congestion nasale par de nombreuses populations. Ainsi, elle servait à atténuer les infections respiratoires, les allergies ou d’autres problèmes respiratoires mineurs.

La stimulation cardiaque

Les alcaloïdes d’éphédrine présents dans l’éphédra ont des propriétés stimulantes qui peuvent augmenter la vigilance. Plus précisément, ils agissent comme un stimulant cardiaque et circulatoire, raison pour laquelle la plante a été utilisée pour lutter contre la fatigue dans certaines cultures. Cependant, en raison de ses effets sur le système cardiovasculaire et nerveux, son usage à des fins de stimulation n’est plus recommandé.

La perte de poids

En raison de son potentiel à augmenter le métabolisme et à réduire l’appétit, l’éphédra rentre dans la composition de produits destinés à faire perdre du poids. Cependant, l’utilisation de la plante à cette fin est associée à des effets cardiovasculaires indésirables. En conséquence, de nombreux pays ont interdit ou réglementé strictement les produits de perte de poids contenant cette plante.

ephedras-phytotherapie

Précautions d’usage de l’éphédra

Bien que l’éphédra possède des vertus stimulantes et bronchodilatatrices, il s’avère important de prendre des précautions quant à sa consommation. Dans ce contexte, la plante est contre-indiquée chez les personnes présentant des symptômes de :

  • dépression ;
  • anxiété ;
  • agitation ;
  • thrombose coronarienne ;
  • glaucome ;
  • diabète ;
  • hypertension artérielle ;
  • maladie cardiaque ;
  • troubles de la circulation cérébrale ;
  • troubles de la thyroïde ;
  • troubles des surrénales ;
  • hyperplasie de la prostate ;
  • difficulté à uriner.

Outre ces profils, l’éphédra est contre-indiqué avant l’âge de six ans et chez les femmes enceintes. En effet, les substances actives de la plante pourraient stimuler les contractions utérines et déclencher le travail avant l’heure. Cette contre-indication est également valable pour les personnes qui suivent un traitement contenant des inhibiteurs de la monoamine-oxydase.

À noter que l’utilisation de cette plante à des fins thérapeutiques peut occasionner quelques effets indésirables, dont les plus fréquemment signalés sont :

  • l’insomnie ;
  • l’irritabilité ;
  • l’agitation nerveuse ;
  • les troubles de la miction ;
  • les vomissements ;
  • les maux de tête ;
  • les nausées ;
  • la tachycardie.

Tous ces effets indésirables sont causés par l’action hypertensive de la plante. Par ailleurs, le fait qu’elle agisse en tant que stimulant du système nerveux central joue un rôle important dans l’apparition de ces symptômes.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier