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Éleuthérocoque

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Caractéristiques de l’Éleuthérocoque

  • Nom : Éleuthérocoque
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Apiales
  • Famille : Araliaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Eleutherococcus
  • Espèce : Eleutherococcus senticosus

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L’éleuthérocoque : son histoire, sa description, son habitat, ses composants, ses propriétés, sa posologies et ses contre-indications

L’éleuthérocoque, ou Eleutherococcus senticosus, est un buisson épineux appartenant à la famille des Araliacées. Elle a la singularité de pousser dans les régions particulièrement froides et arides d’Asie du Nord-Est et de Sibérie.

Sa racine possède des vertus depuis longtemps connues dans la médecine traditionnelle. Cette plante a connu une soudaine popularité à la fin des années cinquante, quand des chercheurs russes l’ont proposée en alternative au ginseng. Elle est de nos jours exploitée en phytothérapie, particulièrement pour les seniors, et en tant que complément alimentaire.

Ses autres appellations vernaculaires incluent « buisson du diable », « racine de la taïga » et « ginseng sibérien ».

Histoire de l’éleuthérocoque

L’éleuthérocoque est connu et utilisé par les Chinois depuis plus de quatre millénaires, tout comme le ginseng. Outre sa propriété tonifiante, d’autres vertus lui étaient attribuées. Parmi celles-ci était citée la capacité de stimuler la mémoire et l’appétit, d’augmenter la longévité et, globalement, d’améliorer la santé.

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Dans les années cinquante, le ginseng est devenu beaucoup trop onéreux, car difficile à trouver, suite à sa cueillette abusive. Deux scientifiques russes, Brekhman et Lazarev, ont alors identifié des propriétés « adaptogènes » communes au ginseng et à l’éleuthérocoque. Cette dernière est, en effet, riche en éleuthérosides E et B, principes actifs similaires aux ginsénosides contenus dans le ginseng.

Un adaptogène renforce globalement la résistance de l’organisme face aux différents stress auxquels ce dernier est exposé. Il agit sur divers fonctions et organes. Des athlètes et des astronautes russes ont ainsi reconnu consommer la racine de la taïga pour augmenter leur endurance physique et leurs performances.

L’utilisation médicinale de cette plante n’a été reconnue que vers 1975 en Amérique du Nord et en Europe occidentale. Elle est désormais disponible dans le commerce sous différentes formes.

Par ailleurs, il a été recommandé dans les années 2000 de ne plus l’appeler « ginseng sibérien » pour éviter toute confusion avec le Panax ginseng. Aux États-Unis, notamment, il est interdit de vendre, d’étiqueter et de nommer « ginseng » tout produit qui ne soit pas dérivé d’une plante du genre Panax.

Description de l’éleuthérocoque

Le genre Eleutherococcus regroupe environ une trentaine d’espèces. Quelques-unes trouvent des applications en aménagement paysager ou en herboristerie. L’Eleutherococcus senticosus est l’espèce la plus connue, et est couramment désignée par la simple appellation « éleuthérocoque ».

Cet arbrisseau buissonnant à épines acérées appartient à la catégorie des plantes vivaces. Il se caractérise par une rusticité exceptionnelle en résistant à des températures inférieures à -20 °C. Robuste, il s’adapte à des environnements variés.

Les spécimens adultes mesurent entre 1,5 et 3 m de haut. Les tiges de l’éleuthérocoque sont longues, offrant une structure solide pour son feuillage. Elles portent des feuilles caduques disposées de manière alterne sur la tige. Celles-ci ont une forme palmée, et sont composées de trois à cinq folioles. La présence d’épines sur les deux faces des feuilles est caractéristique de la plante.

La floraison a lieu entre juillet et août. Les fleurs, plutôt petites, sont regroupées en ombelles terminales. Une particularité distincte est observable : les fleurs mâles arborent une couleur violacée, tandis que les femelles présentent une teinte jaunâtre.

Les racines sont fripées, de couleur brun clair à jaune grisâtre, et ressemblent au ginseng. Elles ancrent fermement l’éleuthérocoque au sol, facilitant l’absorption des nutriments nécessaires à sa croissance.

Durant la période estivale (de juillet à septembre), la plante est dans sa phase de fructification. Des baies charnues noires se forment, regroupées en grappes compactes. Malgré leur apparence attrayante, elles ne sont absolument pas comestibles. Chaque baie contient précisément cinq graines, de couleur jaune, et de forme semi-lunaire. Ces graines permettent au spécimen de se reproduire, uniquement par semis.

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Habitat et culture de l’éleuthérocoque

Originaire d’Asie, l’éleuthérocoque se rencontre en Sibérie, en Chine, en Corée et au Japon. Elle est capable de s’épanouir dans divers environnements. Cette plante adaptative est particulièrement résistante aux variations climatiques. Préférant un emplacement ensoleillé, elle peut également s’accommoder d’un emplacement à mi-ombre. Le buisson du diable tolère presque tous types de sols, y compris ceux pauvres en minéraux. Pour un développement optimal, un sol humide est préconisé pour sa culture.

Plantation

Avant la mise en terre, il convient de creuser un trou d’au moins quatre fois la taille du godet du plant. Pour une hydratation optimale, il est recommandé de mouiller le fond du trou avant d’introduire la motte. De plus, cette dernière peut être préalablement immergée quelques minutes dans l’eau. Le plant est introduit jusqu’au niveau du collet, puis recouvert, le sol est compacté et généreusement arrosé. La distance entre les plants, lors d’une culture en pleine terre, est d’au moins 80 cm.

Entretien

La plante n’est pas très exigeante. Un arrosage régulier est suffisant, avec une intensification lors des périodes chaudes. L’apport de fertilisants n’est pas impératif. Ôter les branches cassées ou malingres favorise l’émergence de nouvelles pousses. Cette taille s’effectue en automne ou au printemps.

Multiplication

La multiplication de l’éleuthérocoque s’effectue uniquement par semis. Les tentatives de bouturage n’ont jamais été fructueuses. Le processus commence par une stratification à froid des graines pendant un à trois mois. Ensuite, ces graines sont semées dans une caissette. Cette dernière est remplie d’un substrat composé de terreau et de sable (ou de perlite) à parts égales. Il est conseillé de recouvrir et d’arroser parcimonieusement. La caissette est disposée dans un endroit où la température n’excède pas 30 °C, sans descendre en dessous de 20 °C.

La germination se manifeste après un à deux mois. Pour que les jeunes pousses puissent être replantées, elles doivent posséder six à huit feuilles ainsi qu’un système racinaire robuste.

Maladies et ravageurs

L’un des avantages majeurs de l’éleuthérocoque réside dans sa résistance naturelle. Cette espèce est remarquablement indemne de toute maladie et ne craint aucun ravageur. Cette caractéristique réduit considérablement les besoins en traitement phytosanitaire.

Récolte

Dans des conditions de culture optimales, les racines sont récoltées entre la troisième et la cinquième année suivant la plantation.

Composants de l’éleuthérocoque

L’éleuthérocoque est une source riche et diversifiée de nutriments et de composés bioactifs. Ceux-ci lui confèrent ses propriétés médicinales reconnues. Ses constituants les plus importants sont les suivants.

Saponines

Les éleuthérosides A, B et E sont des saponines spécifiques au buisson du diable. Ces composants possèdent des propriétés adaptogène et antifatigue.

Oligo-éléments et minéraux

La plante contient du potassium, du magnésium, du sodium, du fer, du zinc, du phosphore et du calcium. Ce dernier est fondamental pour la santé des dents et des os. Le magnésium, le potassium et le phosphore favorisent le métabolisme énergétique. Le fer et le zinc contribuent respectivement au transport de l’oxygène et à la défense immunitaire.

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Vitamines

L’éleuthérocoque contient des vitamines A, C et E. La bêta-carotène, ou provitamine A, est un antioxydant puissant. Les vitamines C et E sont indispensables pour maintenir une peau en bonne santé, pour se défendre contre les radicaux libres et pour permettre la cicatrisation.

Autres constituants

La plante contient des acides aminés. Ces derniers composent les protéines, essentielles pour la réparation et la croissance des tissus.

Les autres constituants de l’Eleutherococcus senticosus sont :

  • des stérols : le daucostérol et le sitostérol ;
  • des coumarines, dont l’isofraxidine ;
  • des lignanes ;
  • des résines ;
  • des hétérosides ;
  • des acides phénoliques : l’acide caféique et l’acide chlorogénique ;
  • des composés phénoliques, dont la coniférine ;
  • des polysaccharides : les éleuthéranes A et G.

Ils sont responsables des effets antioxydant, antimicrobien, anticancéreux, immunostimulant, hypocholestérolémiant, cholérétique et anti-inflammatoire de la plante à des degrés variés.

Propriétés et bienfaits de l’éleuthérocoque

L’éleuthérocoque possède de nombreuses propriétés bénéfiques longtemps utilisées dans les pratiques médicales traditionnelles, notamment asiatiques. Certaines ont ensuite été soumises à confirmation expérimentale. Ses principaux effets et actions identifiés sur l’organisme sont les suivants :

Sur le système nerveux

La racine de la taïga exerce un effet adaptogène. Elle aide l’organisme à s’adapter aux facteurs stressants, et renforce sa résilience face aux diverses agressions. En outre, elle stimule le système nerveux central en améliorant la circulation cérébrale. Elle favorise ainsi la réactivité, la concentration et la mémoire.

Sur le système immunitaire

L’éleuthérocoque contribue au renforcement immunitaire. Elle accroît la résistance de l’organisme aux infections, en particulier pendant la saison hivernale. Elle possède, par ailleurs, un effet anti-inflammatoire notable.

Sur le système circulatoire

L’Eleutherococcus senticosus stimule l’hématopoïèse, c’est-à-dire que la plante favorise la formation de globules rouges. Elle permet, par conséquent, une meilleure oxygénation de l’organisme. Par ailleurs, son effet hypocholestérolémiant contribue à la diminution du taux de cholestérol.

Sur le système endocrinien

L’éleuthérocoque exerce un effet régulateur, en améliorant le fonctionnement des glandes surrénales et sexuelles. Il contribue ainsi à établir un certain équilibre hormonal.

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Sur le système digestif

Les principes actifs de la plante contribuent à stimuler l’appétit. Cette propriété est particulièrement utile en période de convalescence ou d’asthénie.

Sur le système musculaire

De par son action tonifiante, l’éleuthérocoque réduit la fatigue physique. Sa capacité à améliorer la consommation d’oxygène favorise une meilleure récupération musculaire ainsi qu’une endurance accrue.

Ses avantages sont particulièrement adaptés aux seniors et aux étudiants. Chez les personnes âgées, il soutient la santé générale, et offre une meilleure résistance aux infections hivernales. Il stimule leur appétit et renforce leur mémoire. Pour les étudiants, en consommer réduit le stress et la fatigue physique et mentale. Il est particulièrement utile durant les périodes d’examen ou en cas de surmenage intellectuel. La plante aide, par ailleurs, à améliorer la concentration et renforce la capacité de mémorisation.

Formes galéniques et posologies de l’éleuthérocoque

Les racines de l’éleuthérocoque sont transformées et adaptées en diverses formes galéniques : poudre, teinture mère, extrait sec et extrait liquide. Ces formulations sont ensuite disponibles sous divers conditionnements : sachet, flacon, gélule, etc.

Voici les posologies couramment recommandées, bien que celles-ci puissent varier en fonction des produits et des besoins individuels.

  • Poudre de plante : il est conseillé d’en prendre entre 0,75 et 3 g par jour, en fractionnant la dose. Une cure ne doit généralement pas dépasser 2 mois.
  • Infusion : en boire 1 à 2 tasses par jour convient. L’infusion se prépare avec 2 à 4 g de racine séchée dans 150 ml d’eau bouillante.
  • Comprimés ou capsules de racine séchée : la dose quotidienne maximale recommandée est de 4 g, à prendre de préférence le matin, et à fractionner en 2 ou 3 prises. Une cure sous cette forme ne devrait pas dépasser 3 mois.
  • Extrait sec : une prise quotidienne jusqu’à 4 g est conseillée.
  • Extrait solide : la posologie suggérée est de 100 à 200 mg par jour, à diviser en 2 ou 3 prises.
  • Extrait fluide : le dosage indiqué est de 2 à 4 ml par jour, à prendre en 2 ou 3 doses.
  • Teinture mère : la recommandation courante est de 10 à 20 ml par jour, répartis en 2 ou 3 prises.

Des compléments alimentaires sous forme de gélules, contenant de la racine d’éleuthérocoque réduite en poudre, sont également disponibles. Les dosages varient selon leur composition.

La teneur en ingrédients actifs peut fluctuer d’une préparation à une autre. Il est donc essentiel de se conformer aux recommandations spécifiques à chaque produit. De même, pour une utilisation optimale et sécurisée, les besoins individuels sont à prendre en compte. Il est fortement recommandé de consulter un professionnel de la santé avant d’entamer toute cure à base de la racine de la taïga.

Recherches sur l’éleuthérocoque

Dans les années soixante, des études sur les performances physiques d’athlètes russes ont donné des résultats positifs. Les recherches ultérieures sur les sportifs n’ont pas confirmé ces bénéfices. Une étude soviétique sur 1 000 travailleurs rapportait moins d’absentéisme pour raison de maladie suite à la prise régulière de la plante.

Une étude moderne sur 93 sujets a révélé que l’Eleutherococcus senticosus réduisait les crises d’herpès génital. Deux essais sur la fatigue n’ont montré que peu ou pas d’amélioration par rapport au placebo. Des études in vitro ont montré une activité antivirale, mais celles réalisées sur les humains étaient mitigées. Plusieurs études ont confirmé une efficacité contre les infections hivernales chez les adultes et les enfants.

En association avec l’andrographis, la plante fait partie d’une préparation pour soulager les infections respiratoires. Celle-ci est composée de 10 % d’éleuthérocoque et de 85 % d’andrographis. Elle est disponible sous le nom commercial de Kan Jang. Des essais cliniques ont confirmé l’efficacité de cette préparation.

En outre, le concept d’adaptogène s’intègre mal dans la recherche médicale moderne, ce qui mène parfois à des résultats contradictoires. 30 études cliniques sur 2 100 adultes sont répertoriées à ce jour, et indiquent un effet positif face au stress.

Ce que disent les commissions et organisations internationales sur l’éleuthérocoque

L’OMS, ou Organisation mondiale de la Santé, admet que la racine d’éleuthérocoque possède des propriétés tonifiantes. Elle convient que la plante améliore les capacités physiques et mentales lors de périodes de convalescence et de fatigue. Elle approuve son usage traditionnel contre certains troubles gastriques et contre l’arthrose. De même, elle lui reconnaît un effet régulateur de la tension artérielle et diurétique.

L’EMA, ou Agence européenne des médicaments, admet l’usage traditionnel de la plante pour traiter la fatigue et les asthénies. Elle conseille de limiter son utilisation aux enfants âgés de plus de douze ans et aux adultes.

L’ESCOP, ou Coopération scientifique européenne de phytothérapie, approuve son utilisation face à une diminution des capacités physiques et mentales. Ces dernières incluent la perte de concentration, l’épuisement et la fatigue lors de périodes de convalescence.

La Commission E du ministère de la Santé allemand approuve l’utilisation de l’éleuthérocoque comme tonique. Elle le préconise surtout pendant la convalescence, en cas de fatigue et de faiblesse. Elle l’indique, en outre, en cas de baisse de la capacité de concentration et de travail.

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Contre-indications, effets indésirables, précautions et synergies de l’éleuthérocoque

De manière générale, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de prendre de l’éleuthérocoque à des fins thérapeutiques.

Les personnes souffrant de troubles nerveux, d’hypertension ou de diabète doivent éviter d’en consommer. Il en est de même pour les femmes atteintes de maladies sensibles aux œstrogènes ou de cancer du sein. En outre, son usage est déconseillé aux femmes enceintes, à celles qui allaitent ainsi qu’aux enfants de moins de douze ans.

Effets indésirables

Une consommation excessive de cette plante peut entraîner des effets secondaires. Ces derniers incluent des insomnies, de l’hypertension, des palpitations et des diarrhées. De l’irritabilité et des maux de tête ont également été rapportés par certains utilisateurs.

Précautions

Il est essentiel de respecter les recommandations de dosage. Il est également conseillé de limiter la consommation de caféine pendant une cure à base d’éleuthérocoque pour éviter l’insomnie. Enfin, une pause thérapeutique toutes les six à douze semaines est suggérée en cas de cure prolongée.

Interactions médicamenteuses

Cette plante peut interagir avec des anticoagulants ou des traitements pour le cœur, en annihilant ou en amplifiant leurs effets. Les personnes sous médication pour le diabète peuvent également voir un risque accru d’hypoglycémie. Avant d’entamer une cure, il est crucial de consulter son médecin traitant.

Synergies

L’éleuthérocoque est parfois utilisé en synergie avec d’autres espèces pour augmenter son efficacité. Il est notamment associé à l’andrographis pour traiter les infections des voies respiratoires. Il est indiqué avec du ginkgo aux personnes âgées pour maintenir l’acuité cérébrale.

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