
Caractéristiques de l’Echinacea
- Nom : Echinacea
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : –
- Ordre : Asterales
- Sous-Ordre : –
- Famille : Asteraceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Echinacea
- Espèce : –
L’echinacea ou échinacée est un genre de plantes herbacées appartenant à la famille des astéracées. Ses espèces les plus connues sont Echinacea purpurea, Echinacea angustifolia et Echinacea pallida. Originaire principalement d’Amérique du Nord, elle est réputée pour ses propriétés bénéfiques et son application diversifiée. Elle est largement commercialisée sous forme de compléments alimentaires, de thés et de produits topiques.
L’histoire de cette plante remonte à son utilisation ancestrale en phytothérapie. Des fouilles archéologiques menées dans les sites fréquentés par les Sioux Lakotas ont révélé des graines d’échinacée datant du XVIIe siècle. Ces peuples autochtones du Dakota du Sud l’ont exploité pour le traitement des blessures infectées et des morsures de serpent. Les colons européens l’ont par la suite adoptée dans le but de soulager ces mêmes infections. Dès 1800, elle a conquis tant les adeptes de la médecine éclectique que les praticiens médicaux plus traditionnels.
Aux États-Unis, au cours du XIXe siècle, elle a été reconnue grâce à son potentiel de renforcement du système immunitaire et de prévention des infections respiratoires. Entre 1916 et 1950, elle a été officiellement répertoriée dans le Formulaire National des États-Unis en tant qu’ingrédient pharmaceutique.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’émergence des antibiotiques a éclipsé l’échinacée dans le domaine médical. Toutefois, des professionnels de la santé allemands ont persisté dans l’étude et la prescription de cette plante. Ses espèces principales ont été cultivées spécifiquement à cette fin.
Aujourd’hui, elle est largement exploitée en Amérique du Nord, en raison de l’évolution des résistances microbiennes aux antibiotiques.
L’echinacea présente une racine en forme de fuseau et des feuilles allongées en pointe. Ses fleurs pendantes sont en forme de languette et arborent une teinte rose, jaune et parfois blanche. Le cœur de chaque fleur est couvert de pointes piquantes. Ses feuilles sont ovales, d’un vert foncé, lisses, légèrement dentelées et couvertes de poils fins. Son feuillage rappelle celui des rudbeckias, d’où son appellation de rudbeckie rouge. Les groupes d’échinacées se forment souvent en touffes. Ils atteignent environ un mètre de hauteur.
L’echinacea fleurit abondamment de juillet à octobre. Il s’enracine de manière constante. Cette plante vivace d’été est résistante au froid et n’est pas vulnérable aux maladies. Une fois établie, elle nécessite peu d’attention. De plus, elle attire de nombreux papillons et autres insectes qui participent à la pollinisation.
L’echinacée prospère dans divers types de sols, mais préfère ceux riches en nutriments et un emplacement exposé au soleil. Elle se cultive dans le jardin à n’importe quelle période de l’année, sauf en hiver et en période de sécheresse. Les graines sont semées pendant la saison printanière. Cette plante est particulièrement facile à entretenir. Un arrosage régulier suffit en période sèche.
Le genre Echinacea se décline en neuf espèces et deux sous-espèces :
L’Echinacea purpurea se distingue en tant qu’espèce la plus couramment cultivée. Elle présente une centaine de variétés différentes.
L’échinacée renferme une variété de composés bénéfiques. Parmi eux, les polysaccharides jouent un rôle dans le soutien du système immunitaire en stimulant la réponse de défense du corps.
Les alkylamides, quant à eux, ont démontré des activités anti-inflammatoires et contribuent à renforcer les défenses naturelles. Les flavonoïdes possèdent des propriétés antioxydantes qui aident à protéger les cellules des dommages causés par les radicaux libres. Les huiles essentielles de la plante ont montré des effets antimicrobiens. Tous ces composés réunis font de l’échinacée un végétal polyvalent, qui offre un soutien potentiel à la santé et au bien-être général.
L’espèce Echinacea purpurea est la plus utilisée en tant que plante médicinale. Les autochtones d’Amérique du Nord se servaient de son rhizome dans la préparation de remèdes médicaux. Au cours des années 1930, elle a gagné en popularité en tant que remède traditionnel, à la fois en Europe et aux États-Unis. Elle est connue pour renforcer les défenses immunitaires et jouer un rôle dans la prévention des infections. Selon l’espèce choisie, des préparations médicinales peuvent être élaborées à partir des parties aériennes, incluant tiges et fleurs, ou bien à partir de la racine.
Des recherches ont suggéré une possible efficacité de l’échinacée contre la grippe. Elle réduirait l’intensité des symptômes du rhume, à savoir la congestion, l’écoulement nasal, les maux de tête, le mal de gorge, la faiblesse et les frissons. Cette propriété résulterait de son action anti-inflammatoire, notamment de sa capacité à entraver la fabrication des molécules inflammatoires (cytokines).
D’un côté, l’Agence européenne des médicaments indique que la consommation d‘Echinacea purpurea ne semble pas offrir d’amélioration significative pour les infections respiratoires, telles que le rhume ou la grippe. Elle ne serait efficace qu’à titre préventif. En effet, les individus prenant de l’échinacée semblent présenter une tendance moins fréquente à des maladies.
De l’autre, la Commission E allemande cautionne son usage dans le traitement des infections des voies respiratoires (laryngite et sinusite).
L’echinacea est parfois utilisé conjointement avec une crème antifongique : l’éconazole. Ce mélange, appliqué directement sur la peau, aide à réduire le risque de récidives d’infections vaginales à levures. Il entraîne une baisse d’environ 16 % du risque de rechute.
Son action anti-inflammatoire contribue à réduire l’inflammation dans les voies urinaires. Elle soulage les symptômes associés aux infections urinaires chroniques, tels que les douleurs et l’inconfort.
En association avec le sureau noir, elle agit sur la gingivite. Cette inflammation des gencives est généralement causée par l’accumulation de plaque dentaire. Cet effet a surtout été remarqué chez les personnes confrontées à une parodontite chronique, une forme plus sévère de maladie des gencives.
La Commission E allemande valide son usage topique dans le traitement des plaies cutanées qui guérissent mal, ainsi que ses effets bénéfiques sur les infections des voies urinaires.
L’Organisation mondiale de la Santé et l’ESCOP reconnaissent son efficacité dans la prévention et le traitement des ulcères chroniques et les blessures cutanées.
Une enquête scientifique suggère que la consommation anticipative de l’Echinacea purpurea peut apporter une stimulation aux mécanismes de défense immunitaire. Une étude de 2011 met en lumière son efficacité accrue par rapport au lévamisole en vue d’augmenter les réponses immunitaires chez le rat.
L’échinacée calme les symptômes de l’anxiété et améliore la performance physique.
Elle présente des effets antibiotique naturel et antiallergique.
Des études en laboratoire et sur des animaux suggèrent que la plante peut renforcer le système immunitaire et détruire les cellules cancéreuses. Cette perspective a conduit à des recherches sur son potentiel dans la prise en charge du cancer. Cependant, les essais cliniques sur les humains n’ont pas encore établi un protocole fiable et opérant. Elle pourrait offrir une certaine protection contre les radiations, comme le suggère une étude sur les victimes de Tchernobyl.
Concernant l’herpès génital, malgré des affirmations selon lesquelles elle serait efficace, une étude clinique a démontré des résultats différents. Sur 50 participants, aucune différence significative n’a été trouvée entre la cure à l’échinacée et un placebo.
Plusieurs variétés d’Echinacea, notamment l’E. angustifolia, l’E. purpurea, et l’E. pallida, sont cultivées à des fins décoratives dans les jardins. Certaines sont employées de manière à contribuer à la préservation des prairies naturelles. Parallèlement, d’autres types sont exploités dans la constitution de réserves de nourriture pour le bétail.
Différentes méthodes d’utilisation sont recommandées afin de profiter de ses bienfaits. Il est possible de faire des préparations chez soi :
Le thé d’échinacée est consommé en raison de son action positive sur le système immunitaire, ainsi que de ses effets anti-inflammatoires et antioxydants. Il est apprécié comme une boisson apaisante, offrant une saveur légèrement herbacée et parfois légèrement sucrée.
En ce qui concerne les capsules de poudre de parties aériennes ou de racines, prendre un gramme, à raison de trois fois par jour. Les extraits solides normalisés sont disponibles sous forme de comprimés ou de capsules avec des concentrations variables. Ces derniers sont à consommer trois fois par jour, avec une dose d’un gramme à chaque prise.
Pour ceux qui préfèrent les teintures, une solution de ratio 1:5 est recommandée. La dose prescrite est de 3 à 4 ml de teinture, trois fois par jour. Il est conseillé de maintenir la teinture en bouche pendant quelques secondes avant de l’avaler.
Enfin, en ce qui concerne le jus frais ou stabilisé des parties aériennes d’E. purpurea, la posologie varie de 1,5 à 3 ml, à prendre trois fois par jour.
En outre, il existe des crèmes à base d’échinacée disponibles sur le marché. Elles sont conçues en vue d’être appliquées directement sur la peau et contiennent des principes actifs. Ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et cicatrisantes favorisent la régénération de la peau. Avant d’utiliser tout produit topique, demandez l’avis d’un professionnel de la santé de sorte à obtenir des conseils appropriés à votre situation.
L’usage de l’échinacée pour ses bienfaits nécessite une approche prudente. Certaines précautions doivent être observées afin d’assurer une utilisation sans risque. Les personnes prédisposées aux allergies des astéracées et celles ayant des antécédents d’asthme présentent un risque accru de réactions allergiques.
De plus, il est judicieux de solliciter l’avis d’un professionnel de la santé avant d’initier un traitement à base de cette plante. Ceci est particulièrement important si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez déjà des médicaments. Elle pourrait interagir avec certains médicaments et avoir des effets indésirables, bien que ces cas soient rares.
Concernant les femmes enceintes, l’ingestion de l’échinacée est sujette à débat. Alors que certaines recommandations semblent indiquer son efficacité pendant la grossesse, d’autres experts suggèrent de l’éviter en raison du manque de données.
De légers troubles digestifs, une bouche sèche, des étourdissements, des nausées, des insomnies et une perte d’orientation figurent parmi les effets indésirables, bien que rares. L’échinacée risque de provoquer des picotements sur la langue en raison de son effet anesthésique ou de sa dissolution dans l’alcool.
Sa capacité à stimuler la fonction immunitaire est préoccupante pour les personnes souffrant de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde. Les directives de la Commission E, de l’ESCOP et de l’OMS proscrivent son emploi en cas de maladies systémiques telles que le sida et la tuberculose. Elle est interdite en cas de maladies auto-immunes comme les collagénoses, la sclérose en plaques et le lupus. Cette précaution est basée sur les effets possibles de la plante sur le système immunitaire. Bien que l’échinacée puisse offrir des avantages potentiels, veillez à toujours suivre les précautions. Consultez un professionnel de la santé en cas de doute pour bénéficier de ses effets sans compromettre votre santé.