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Droséra

drosera

Caractéristiques du Droséra

  • Nom : Droséra
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Liliidae
  • Ordre : Nepenthales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Droseraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Drosera
  • Espèce :

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Le droséra : son histoire, ses variétés, sa récolte, sa méthode de fabrication, ses composés actifs, ses bienfaits, sa consommation et ses contre-indications

Le droséra est une plante protégée et rare en France. Plus de 150 espèces sont réparties dans le monde, principalement en Australie, en Asie et en Amérique du Nord. Trois espèces de droséras se trouvent en Europe, notamment le Drosera intermidia, le Drosera rotundifolia et le Drosera anglica. Cette plante est réputée pour ses propriétés antispasmodiques. Depuis longtemps, elle est préconisée pour soulager les difficultés respiratoires, les maux de gorge ainsi que les quintes de toux. Elle possède également d’autres vertus intéressantes. Pour cette raison, elle occupe une place importante en phytothérapie.

Histoire et origine du droséra

Le droséra est une plante carnivore qui appartient à la famille des Droséracées. Il pousse principalement dans les régions siliceuses. Il est plus communément appelé Rossolis. Ce terme signifie « Rosée du soleil », qui fait référence aux gouttelettes qui brillent au bout des cils de la plante afin d’attirer les insectes.

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Au XIIIe siècle, les alchimistes ont exploité les sécrétions du droséra dans l’optique de concevoir un élixir de vie appelé « ad longam vitam suam ». Malheureusement, leur projet s’est soldé par un échec. Au Moyen Âge, cette plante était utilisée comme remède naturel en cas de maladies pulmonaires, de toux, de phtisie et de coqueluche. Elle était aussi indiquée pour traiter les affections de la vessie ou des reins ainsi que l’épilepsie. Par ailleurs, les sorciers s’en servaient afin de jeter des sorts.

En 1860, le naturaliste britannique Charles Darwin a réalisé plusieurs expériences en vue d’analyser la manière dont la plante attrape et digère ses proies.

En Suède, certaines espèces de drosera sont employées dans la transformation du lait frais en lait de longue durée ou lait épais. La boisson obtenue possède une consistance mucilagineuse et un goût aigrelet. De plus, elle se conserve longtemps.

Par sa nature étonnante, le droséra est aussi une plante d’ornement. Toutefois, il requiert un bon entretien.

Différentes variétés de droséras

Les droseras se déclinent en plusieurs espèces. Voici les variétés les plus utilisées :

Drosera aliciae ou rossolis d’Alice

Cette espèce de drosera dispose d’une forme bien caractéristique. Elle se distingue par ses feuilles en forme de spatules couvertes de poils écarlates. Au bout de ces derniers se trouve une gouttelette de mucus. Le droséra d’Alice possède une couleur verte ou rouge. Particulièrement robuste, il est présent en Afrique du Sud et pousse essentiellement dans les marais.

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Drosera anglica ou rossolis d’Angleterre

Malgré son nom, cette plante n’est pas originaire d’Angleterre. Elle est caractérisée par ses feuilles étroites et allongées. Au soleil, leur couleur vire au rouge. Le Drosera anglica résiste parfaitement au froid. Il se localise dans les régions tempérées d’Eurasie. Il est utilisé en phytothérapie pour soulager les affections broncho-pulmonaires. Cette variété de drosera est rare. Ainsi, la convention de Berne l’a intégrée dans son programme de protection.

Drosera binata

Longue et fine, cette espèce est reconnaissable à ses feuilles munies de cils glanduleux qui piègent les insectes. Elle pousse dans les tourbières humides en Nouvelle-Zélande, en Tasmanie et en Australie. Les aborigènes ont consommé les tubercules de cette plante.

Drosera intermedia

Ce droséra possède de longues tiges droites sur lesquelles sont disposés les cils rouges avec des gouttelettes collantes. Il se localise en Amérique du Sud ainsi qu’en Europe du Nord. Il s’agit d’une plante très menacée. Elle est donc protégée par la législation française et la convention de Berne.

Drosera rotundifolia

Le Drosera rotundifolia dispose des feuilles rondes recouvertes de poils rougeâtres munis de glandes en forme d’ampoules. Rare et menacé, il figure parmi les espèces protégées en France. Cette plante carnivore typique des milieux tourbeux est réputée pour ses qualités thérapeutiques.

Habitat et culture du droséra

Le droséra pousse dans les tourbières, les marais acides ainsi que les régions marécageuses des zones tempérées d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. En Europe, il est strictement protégé. La majorité des plantes employées en pharmacie sont cultivées.

La plantation du rossolis doit se réaliser dans un endroit ensoleillé. Pour une croissance optimale, cultivez-le dans un pot d’au moins 50 cm de profondeur. Utilisez un mélange composé de tourbe blonde et de sable non calcaire. Il est possible de remplacer ce dernier par de la vermiculite ou de la perlite.

Le droséra requiert un arrosage régulier. Utilisez de l’eau filtrée pour humidifier la plante. En hiver, maintenez le substrat bien humide. Pendant la saison chaude, augmentez l’apport en eau. Le rossolis ne nécessite pas de taille ni d’apport en engrais. Tous les quatre à cinq ans, un rempotage est indispensable afin de remplacer totalement le substrat.

Composants du droséra

Le rossolis contient de nombreux principes actifs tels que :

  • les flavonoïdes : myricétine, kaempférol, quercétine et hypérine ;
  • les caroténoïdes ;
  • les tanins ;
  • la résine ;
  • les acides : citrique, butanoïque, gallique, méthanoïque, ascorbique, malique et propanoïque ;
  • les quinones.

Ces principes actifs attribuent à la plante ses différentes propriétés : antipyrétique, antispasmodique, antitussif et antiseptique. Par ailleurs, le rossolis contient aussi du lactose et du saccharose.

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Utilisations du droséra en phytothérapie

Le droséra peut être utilisé tant en interne qu’en externe. En cataplasme, il est efficace pour traiter les verrues. Il atténue l’inflammation ostéoarticulaire, la névralgie, la myalgie ainsi que la contracture musculaire.

Grâce à ses vertus expectorantes et antitussives, cette plante aide à soulager les troubles respiratoires tels que les toux irritatives, la bronchite, l’asthme et la coqueluche. Elle est prisée par les personnes utilisant régulièrement leur voix comme les chanteurs, les professeurs, les conférenciers, etc. Consommée sous forme d’infusion, elle peut également servir de remède pour apaiser les spasmes digestifs et les saignements de nez. Le droséra dispose de propriétés antispasmodiques qui lui permettent de combattre les troubles rénaux et le rhume. Il contribue à éliminer les toxines dans l’intestin.

Contre-indications, effets secondaires et précautions d’emploi du droséra

Non toxique, le droséra peut être consommé en toute sécurité. Par précaution, la prise des produits à base de cette plante est déconseillée pendant la grossesse et la période de l’allaitement. Comme le rossolis contient du saccharose et du lactose, il est contre-indiqué aux personnes souffrant d’intolérance au fructose ou de galactosémie congénitale. Il est aussi interdit aux patients présentant un ulcère gastro-intestinal.

La consommation excessive de cette plante médicinale peut entraîner des effets indésirables tels que les nausées et la diarrhée. Pour profiter des bienfaits du droséra, respectez le dosage. En cas de doute, demandez l’avis d’un professionnel de santé avant de commencer votre traitement.

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