Cyprès commun

Cyprès commun

Caractéristiques du Cyprès commun

Nom : Cyprès commun
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Coniferophyta
Classe : Pinopsida
Sous-Classe : –
Ordre : Pinales
Famille : Apiaceae
Sous-famille :–
Genre : Cupressus
Espèce : Cupressus sempervirens

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Le cyprès commun : ses caractéristiques, son origine, sa description, ses vertus médicinales, ses utilisations et ses précautions d’emploi.

Histoire et origine du cyprès commun

Le cyprès commun ou cupressus sempervirens est un conifère typique de l’Asie mineure et des régions méditerranéennes. Il doit son nom, Cupressus, à Cyparisse, le fils de Télèphe changé en cyprès par le dieu Apollon. Son appellation lui a aussi été attribuée grâce à son feuillage sempervirent, du latin sempervirens qui signifie « toujours vert ». C’est pour cette raison qu’il est aussi connu sous le nom de « cyprès toujours vert ».

Appartenant à la famille des cupressaceae, la plante est également présente dans l’hémisphère Sud, comme à Madagascar, plus précisément à Antananarivo, la capitale. Elle peut supporter jusqu’à -20 °C et adopte une tolérance à un climat relativement sec.

Depuis la Grèce antique, le cyprès était considéré comme le symbole de la vie éternelle. En revanche, en langage des fleurs, il est synonyme de tristesse et de deuil. D’ailleurs, ce conifère sert souvent d’ornement de cimetière et son bois a été longtemps utilisé pour fabriquer les cercueils des dignitaires civils, des papes ou autres personnalités religieuses.

Ce type de cyprès est aussi connu sous le nom de cyprès de Provence, cyprès d’Italie, cyprès sempervirent, ou encore cyprès méditerranéen.

Description du cupressus sempervirens

Aspect végétatif

Le cyprès commun est un arbre très ramifié, avec des racines lignifiées, un tronc fuselé, des feuilles vertes en forme d’aiguilles pointues et une écorce brun gris. Elle peut atteindre 20 à 30 m de hauteur avec un tour de 2 m, et peut vivre jusqu’à 500 ans.

Cette plante se présente sous deux formes bien distinctes : le port horizontalis (en pyramide) pour le cyprès mâle et la forme fastigiata ressemblant à un pinceau ou à une colonne pour la femelle. Les jeunes plants portent des aiguilles, et les arbres présentent, des écailles vertes. Contrairement aux autres plantes, le cyprès d’Italie ne dégage aucune odeur après un froissement.

Aspect reproductif

Le cyprès méditerranéen est une plante monoïque. Autrement dit, les cônes reproductifs mâle et femelle se trouvent séparément sur un même pied. L’organe mâle est petit et présente une forme oblongue ou allongée, tandis que l’organe femelle se présente sous forme d’œuf d’environ deux à trois centimètres.

La fécondation est dite anémophile. Lors de la pollinisation, les gamètes mâles sont transportés par le vent vers les gamètes femelles. En France, la saison de floraison du cyprès commun est entre mars et avril, période durant laquelle plusieurs cas d’allergie sont constatés. En effet, le pollen de ce cyprès est particulièrement allergisant.

Vertus médicinales du cyprès commun en phytothérapie

Le cyprès commun est très utilisé en phytothérapie et en aromathérapie. Il est connu pour ses caractéristiques vasoconstrictrice, antitussive, antispasmodique et fébrifuge. Il s’avère également être un excellent tonique veineux et un rééquilibrant nerveux.

De par ses propriétés médicinales, le cupressus sempervirens permet de soulager plusieurs maux, notamment : la grippe, la toux, les varices, la sensation de jambes lourdes et les hémorroïdes. Il est également recommandé pour lutter contre les incontinences et le syndrome prostatique.

Pour ce qui est du bien-être féminin, le cyprès sempervirent contribue à l’harmonisation hormonale. Il aide à combattre les troubles cutanés et à soulager les douleurs articulaires. Durant la ménopause, cette plante régularise les bouffées de chaleur et la transpiration, et calme les hémorragies utérines.

Toutes ces vertus viennent de ses principaux actifs. En effet, le cyprès commun est composé de :

flavonoïdes : myricitrine, quercétine, amentoflavone, cupressuflavone, rutine et quercitrine ;
tanins catéchiques : épicatéchine, catéchine et dérivés du procyanidol ;
acides diterpéniques : acide imbricatolique, acide communique et acide sandracopimarique ;
monoterpènes : camphène, limonène, 3-carène, α-pinène, β-phellandrène et α-terpinène ;
sesquiterpènes : cadinène ;
alcools : cédrol, linalool, bornéol, terpinéol et sabinol ;
esters : acétate de bornyle et acétate de terpényle ;
alcools diterpéniques : sugiol, ferruginol et junepediol.

Ces éléments sont principalement présents dans les cônes du cyprès commun.

Le cupressus sempervirens en parfumerie

Le cyprès est également utilisé dans le domaine de la parfumerie. Il est considéré comme une matière première pour certains parfums. Son odeur proche de l’encens lui procure une note boisée, fraîche et aromatique permettant de donner du sillage dans la composition du produit odorant.

Les parfums à base de cyprès commun appartiennent à la famille olfactive des boisés, une catégorie particulièrement prisée par la gent masculine. Il s’agit d’une note de fond qui souligne une certaine élégance.

L’huile essentielle de cyprès permet d’avoir cette odeur tonique et camphrée dans vos flacons. Cette huile de couleur légèrement jaune s’obtient par hydrodistillation des feuilles et des rameaux de ce conifère.

Bien que le cyprès commun soit souvent utilisé pour les parfums masculins, il commence à gagner du terrain dans les produits destinés à la gent féminine.

Mode d’utilisation et posologie

Le cyprès est utilisé depuis plus de 3 500 ans pour soulager certains maux. Les parties utilisées pour cela sont les cônes avant maturité ainsi que les rameaux. En décoction ou sous forme d’huile essentielle, le produit obtenu et son dosage correspondent à une maladie distincte.

Usage interne

Pour l’utilisation interne du cyprès commun, la décoction est préconisée. La préparation se fait en 10 minutes avec 20 à 30 g de noix de cyprès. Placez les cônes dans un litre d’eau, portez à ébullition, puis filtrez. Pour le traitement, prenez-le en tisane avant ou après le repas.

Usage externe

Pour soulager les maux extérieurs, plus particulièrement pour le bain de siège, le dosage est de 50 g de cônes pour un litre d’eau. Il est possible de rajouter au mélange quelques feuilles et fleurs de mauve pour assurer l’efficacité du produit.

Pour ce qui est de l’huile essentielle de cyprès, elle peut être utilisée aussi bien en traitement interne qu’externe. Vous pouvez la diluer dans l’eau pour obtenir une solution buvable. Sinon, appliquez-la en compresse sur les zones à soulager.

Pour le traitement de la toux, faites un massage, et pour les bronchites, l’inhalation est conseillée.

Précautions d’emploi

Comme tout médicament, l’utilisation thérapeutique du cyprès commun, quelle que soit sa forme (comprimé, gélule, huile essentielle ou brute), nécessite un avis médical. Cependant, quelques remarques sont déjà à souligner par rapport à la prise d’un produit à base de ce conifère.

L’utilisation est fortement déconseillée :

en cas de grossesse ou d’allaitement ;
chez les personnes souffrant d’une maladie auto-immune (diabète de type 1, sclérose, polyarthrite rhumatoïdes…) ;
chez les individus allergiques aux pollens de cyprès.

En plus des réactions allergiques précitées, la prise des médicaments à base de cyprès commun peut également causer une dyspepsie ou des troubles digestifs bénins comme la constipation passagère. Cependant, ce dernier cas est rare.

Concernant les interactions avec d’autres plantes médicinales, des compléments d’aliments ou des médicaments, aucune contre-indication n’a été émise à ce jour.