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Cordyceps

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Caractéristiques du Cordyceps

  • Nom : Cordyceps
  • Règne : Fungi
  • Sous-règne : Dikarya
  • Division :
  • Classe : Sordariomycetes
  • Sous-Classe : Hypocreomycetidae
  • Ordre : Hypocreales
  • Sous-Ordre : Rutineae
  • Famille : Cordycipitaceae
  • Sous-Famille : Aurantioideae
  • Genre : Cordyceps

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Cordyceps : sa description, son origine, son habitat et exploitation, ses variétés, ses utilisations en phytothérapie et ses précautions.

Le Cordyceps est une espèce de champignons ascomycètes de la famille des Cordycipitaceae. Il appartient au genre des champignons entomopathogènes. Ces derniers infectent des insectes et des araignées, et utilisent leur corps comme hôte pour se développer et se reproduire. Certaines espèces peuvent également parasiter d’autres champignons.

Description du cordyceps

La classe des Clavicipitales se trouve parmi les Sordariomycetes, anciennement classifiés comme Pyrénomycètes. Ces espèces sont caractérisées par des asques longs et très serrés, à sommet épaissi et paroi fine. La famille des Clavicipitaceae compte 200 espèces classées sous 23 genres.

Ces champignons se distinguent par leur apparence pâle ou très colorée. Ils produisent des organes spécifiques à la fructification et à la reproduction appelés stromas, à la texture molle. Ils forment des endosclérotes à l’intérieur des insectes, avec une surface partiellement feutrée sur l’hôte, infectant les larves ou les pupes de Coléoptères et de Lépidoptères. On les trouve souvent dans la litière de feuilles ou de mousse, ou encore en terre nue.

cordyceps-caracteristiques

Leur stroma peut être unique ou en touffes, charnu, fibrilleux ou ressemblant parfois à un marasme. Leur tige affiche un aspect simple ou ramifié. Elle présente une couche péridiale, clavée ou cylindracée. La partie fertile se situe à l’apex ou latéralement. Couverte de poils ou lisse, la couche péridiale peut ressembler à un tissu parenchymateux, à des structures filamenteuses ou à des rangées de cellules.

Le périthèce peut adopter différentes positions : en surface, verticale ou inclinée, immergée totalement ou partiellement. Les asques sont allongés et tubuleux, et possèdent une tête hémisphérique ou large. Ils renferment entre quatre et huit spores. Les ascospores hyalines ont une forme allongée soit cylindrique soit fusiforme, et sont également segmentées. Sauf cas exceptionnel, elles produisent des spores secondaires qui, dans la plupart des cas, sont fusiformes ou tronquées en cylindres.

Le Cordyceps infecte les fourmis, les insectes et les araignées présents dans les zones tropicales. L’Europe compte également quelques espèces. Sa présence indique parfois l’existence de « fausses-truffes » du genre Elaphomyces granulatus. Ces espèces sont endémiques de l’Asie de l’Est, à l’instar de l’Elaphocordyceps et du Metacordyceps.

Il existe de nombreux stades anamorphes du Cordyceps tels que Hirsutella, Isaria, Hymenostilbe. Des analyses biomoléculaires ont conduit à la séparation du genre Ophiocordyceps Petch 1931, amendé par Sung et al. en 2007. Il s’agit du plus grand classement de champignons parasites des arthropodes, principalement sur des débris ligneux en désintégration ou des hôtes enfouis. Leur sibiculum et leur stroma sont souvent foncés, mais parfois colorés, fibreux, flexibles ou résistants, et rarement charnus. La disposition des périthèces se fait de manière oblique ou perpendiculaire. Ils sont regroupés en coussinets, situés à l’apex ou latéralement, complètement immergés ou superficiels. Les asques ont une tête généralement épaissie, un corps opaque et cylindrique, mais parfois fusiforme à ellipsoïdes. Les ascospores sont cylindriques, multiseptées et se désarticulent parfois sporadiquement.

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Origine

Étymologique

Le Cordyceps tient son appellation de « tête de nœud » ou « tête en massue » du terme grec κορδύλη (cordylê). Il se réfère à une protubérance, un gonflement ou un nœud. Il présente aussi une origine latine, ceps, qui évoque la notion de tête. Cependant, Cordyceps pourrait aussi se traduire par « tête de larve » étant donné que cordylos signifie « larve ». Le terme sino-japonais tōchūkasō (冬虫夏草) se traduit littéralement par « insecte en hiver, herbe en été ».

Historique

Les premiers microscopes, qui ne permettaient pas de déterminer la véritable nature des champignons Ascomes, ont conduit Carl Linnæus à classer les Cordyceps dans le genre Clavaria. Le scientifique et mycologue Persoon, quant à lui, les a placés dans le genre Sphaeria. À cette époque, Sphaeria englobait plusieurs genres actuels tels que les Hypochreales et les Spheriales.

Fries a divisé Sphaeria en plusieurs sections vingt-deux ans plus tard, dont une appelée Cordyceps. Ce segment abrite les ascomycètes à fructifications charnues, érigées comme le sont les Cordyceps actuels, ainsi que le Sphaeria alutacea, maintenant attribué à une espèce de Podocrea.

Il a fallu attendre les travaux de Charles Tulasne pour donner une définition du Cordyceps, presque similaire à la conception actuelle. Le nom Torrubia qu’il a proposé pour ce genre n’a pas été adopté. Trois genres ont été identifiés comme ayant des caractéristiques similaires au Cordyceps, grâce à la présence d’ascospores filamenteuses :

  • Balansia : il forme un pseudosclérote qui rassemble les cellules de la plante hôte et des filaments fongiques sur les tiges et les parties fleuries des graminées ;
  • Claviceps : il produit un exosclérote qui porte le stroma sur les parties fleuries des plantes des graminées et des carex ;
  • Torrubiella : il forme le subiculum à l’extérieur des insectes, et un endosclérote dans leur organisme.

Habitat et exploitation

Le Cordyceps est présent dans les hautes terres de l’Himalaya, à une altitude comprise allant de 3 000 à 5 000 mètres. Ils se forment également dans certaines régions du Tibet, de la Chine, du Bhoutan et du Népal.

La variété Cordyceps sinensis ne pousse jamais en grappes, mais exclusivement sur des chenilles. En raison de la forte demande de spécimens récoltés à l’état sauvage, de sa rareté et de sa distribution géographique restreinte, le Cordyceps est commercialisé à des prix relativement élevés, parfois comparables à ceux de l’or.

Lorsque les spécimens sauvages sont troqués au poids, les collecteurs ont parfois la mauvaise habitude d’inclure des substances étrangères, telles que le plomb ou d’autres métaux lourds. Cet ajout peut entraîner une intoxication, même si les contaminants ne sont pas pris en compte lors du traitement ultérieur. Cependant, les champignons médicinaux récoltés à l’état sauvage sont toujours considérés comme plus efficaces dans la phytopharmacie chinoise et bénéficient d’une grande popularité.

Culture du Cordyceps dans des bioréacteurs

La culture de souche spécifique de Cordyceps dans un bioréacteur est possible grâce aux avancées scientifiques. Ce système de culture artificiel est le plus adéquat dans la production du mycélium de Cordyceps. En effet, il implique l’utilisation d’un substrat liquide entièrement naturel, particulièrement riche en biomolécules actives, similaire à celles du champignon sauvage.

Pour garantir une qualité, une pureté et une performance maximales dans le processus de production, certaines entreprises cultivatrices de Cordyceps se concentrent sur l’amélioration continue de la culture de diverses espèces de champignons. Parmi ces derniers se trouvent le Reishi, la Crinière de Lion, le Shiitake et le Maitake. Pour ce faire, elles se servent de bioréacteurs et de substrats certifiés biologiques. En outre, des normes ont été mises en place afin de régir la qualité des ingrédients de base et d’assurer l’excellence des produits finaux issus de chaque espèce de champignon médicinal.

Variétés et espèces

Espèce type

Cordyceps militaris : ce parasite de chenille produit des stromas jaunâtres et orangés, avec une hauteur de 5 à 6 cm. Il se caractérise par sa texture rugueuse, son pied sinueux et son élargissement en une tête épaisse. Il parasite les nymphes de papillons et les larves.

Espèces remarquables

  • Ophiocordyceps sinensis aussi appelé « champignon de chenille » : outre son usage populaire dans les pharmacopées en Chine et au Tibet, ce champignon parasite les larves de lépidoptère du genre Thitarodes. Il fait moins de 10 cm de long et possède un corps en chenille de  couleur orangée.
  • Cordyceps bassiana, aussi connu comme Tritirachium shiotae ou Beauveria bassiana: il s’agit d’une espèce de champignons cosmopolites. Il parasite divers insectes et provoque des maladies, comme la muscardine blanche.
  • Elaphocordyceps ophioglossoides : ce champignon qui parasite les fausses truffes est l’une des six espèces européennes de Cordyceps. Au sens large, cette espèce est un mycoparasite du genre Elaphomyces.

Autres espèces

  • Cordyceps nakazawae : ce champignon ascomycète est un sporophore de forme cylindrique. Sa taille varie de 4 à 15 cm et son diamètre, de 3 à 5 mm. Il peut être reconnu par ses spécificités, comme les poils courts et bruns sur le stipe, sa chair élastique et sa texture caoutchouteuse.
  • Cordyceps hesleri : l’organe de fructification de cette espèce est semblable à un club de golf, dont la hauteur avoisine les 4,5 cm. Il pousse dans la tête des nymphes de cigales, d’où son appellation de « parasite de nymphe de cigale ».
  • Cordyceps fumosorosea : de nombreuses espèces d’insectes et d’acariens sont infectées par ce microchampignon. Sa présence dans le sol du monde entier a rendu son exploitation facile, comme son utilisation dans la lutte biologique contre les aleurodes des serres.
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Vertus phytothérapeutiques du cordyceps

Propriétés antioxydantes

Le profil nutritionnel du Cordyceps met en évidence certains composés ayant un potentiel antioxydant. Sa composition riche en vitamine E et en oligo-éléments présente des effets intéressants sur le vieillissement prématuré de l’organisme. Le cordycépine, l’un de ses principes actifs, aide à protéger l’organisme contre les effets nocifs du stress oxydatif causé par les radicaux libres.

Effets sur l’énergie, le tonus et la vitalité

Grâce aux nutriments tels que le fer, le magnésium et les vitamines B, le Cordyceps permet de rétablir l’équilibre vital, de favoriser le maintien d’une bonne forme physique et de réduire la fatigue mentale. Il s’impose comme un allié précieux pour les sportifs et toute personne en quête d’un regain d’énergie.

Maintien du système immunitaire

La présence du cuivre, du zinc, du fer, du sélénium et d’autres vitamines (comme la B12), dans le Cordyceps contribue au renforcement et au bon fonctionnement du système immunitaire.

Performances sportives

Grâce à ses propriétés fortifiantes, le Cordyceps est un complément parfaitement adapté à la nutrition sportive. Grâce à ses capacités antioxydantes, il contribue aussi à améliorer les performances physiques et à optimiser la récupération. Une observation menée sur des cyclistes a révélé la potentialité du Cordyceps à les protéger contre le surentraînement non fonctionnel.

Autres bienfaits potentiels du Cordyceps

La consommation de ce champignon est associée à de nombreux autres bienfaits. Chez les tradipraticiens chinois, le Cordyceps était traditionnellement utilisé pour ses vertus aphrodisiaques, stimulant la libido et le désir sexuel, d’où le surnom : « Viagra de l’Himalaya ». Le Cordyceps possède également des propriétés adaptogènes, lui permettant d’améliorer le processus homéostatique. Il aide le corps à faire face aux multiples facteurs de changement liés à l’environnement ou au stress quotidien. Il contribue aussi à préserver les fonctions cognitives, la mémoire et la concentration en raison de sa teneur élevée en zinc et en vitamine B1 qui favorise la transmission nerveuse. Enfin, le fer contenu dans le Cordyceps est essentiel à une bonne oxygénation du cerveau.

Néanmoins, les affirmations concernant ces vertus ne sont pas reconnues par les autorités sanitaires. En effet, la relation entre les bienfaits du Cordyceps et sa consommation n’est pas encore objectivement établie.

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Usages du Cordyceps

Contrairement à d’autres champignons comestibles, il est préférable de ne pas consommer le Cordyceps sinensis comme aliment principal. Son utilisation peut varier, mais il est fréquemment ajouté aux plats pour l’assaisonnement ou en cure.

Cordyceps séché ou frais

Vous pouvez trouver du Cordyceps frais ou séché dans les magasins asiatiques. Dans son état naturel, il peut être mélangé à des jus ou simplement de l’eau, consommé sous forme de boisson ou d’infusion, ou encore incorporé dans vos préparations culinaires. Un bon nettoyage avec une brosse à légumes est requis au préalable avant de consommer le Cordyceps frais (sans le passer sous l’eau pour éviter de le gorger d’eau). Quant au Cordyceps séché, il peut être réhydraté en le laissant tremper dans l’eau pendant environ une heure.

Cordyceps en poudre

La poudre de Cordyceps peut être utilisée de la même manière que le Cordyceps frais ou séché. Il est possible de la mélanger à un liquide comme de l’eau, du thé ou du jus de fruits. Elle peut également être saupoudrée sur vos préparations culinaires, telles que des veloutés ou des salades. Cependant, il faudrait faire attention à son goût prononcé qui peut être nauséabond pour certains.

Cordyceps en comprimés

Le Cordyceps sous forme de comprimés ou de gélules attire de plus en plus de consommateurs actuellement. Comme la plupart des compléments alimentaires, il est nécessaire de porter une attention particulière à la qualité. Le complément doit être convenablement concentré en composés bioactifs tels que l’acide cordycépique et l’adénosine.

Cordyceps en teinture mère

Il existe aussi des préparations de teinture mère à base de Cordyceps et d’alcool. Dans ce mélange, le champignon est macéré dans l’alcool pendant quelques jours.

Cordyceps de laboratoire

En raison de sa popularité croissante et du progrès technique, le Cordyceps est désormais cultivé de manière plus artificielle. On peut le voir pousser en bocaux alignés sur de longues étagères. Le « Cordyceps CS-4 » est une variété née grâce à cette culture artificielle à base de mycélium. Les conditions de croissance du Cordyceps en laboratoire sont les mêmes que celles des espèces naturelles, simulant notamment l’environnement des zones d’altitude avec des températures basses et un apport en oxygène. Cette simulation permet d’obtenir des bienfaits similaires à ceux d’un champignon sauvage, surtout en termes de concentration en principes actifs.

Quelle forme choisir ?

Si vous recherchez de nouvelles expériences culinaires et désirez créer une touche de saveur unique, le Cordyceps frais, en poudre ou séché saura vous ravir. En somme, vous donnerez une nouvelle dimension à vos préparations, tout en profitant des qualités étonnantes de ce super-aliment. Cependant, si l’idée de consommer ce « ver d’hiver » ne vous enchante pas et que vous avez des réserves à l’idée de l’ajouter à vos plats, adoptez-le dans sa forme de complément alimentaire. Prenez un comprimé de Cordyceps avec un grand verre d’eau et avalez-le d’une seule gorgée.

Précautions

En général, l’intolérance au Cordyceps est peu fréquente, et il présente peu de contre-indications. Cependant, il est déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Effets secondaires

Les effets secondaires liés au Cordyceps sont rares. Toutefois, il est possible d’en ressentir quelques-uns, surtout en cas de surconsommation. Cela peut inclure des troubles digestifs tels que des nausées, des maux d’estomac, des diarrhées, une sensation de bouche sèche ou même des éruptions cutanées. Sa consommation est déconseillée en cas de symptômes persistants, et la consultation de médecin est fortement recommandée.

Interactions médicamenteuses

L’interaction de Cordyceps avec d’autres médicaments, comme les anticoagulants et les antidiabétiques, ne cause aucun danger spécifique. Néanmoins, vous devez consulter votre médecin avant d’en prendre, notamment si vous suivez un traitement médicamenteux, tel que des immunomodulateurs, ou une hormonothérapie.

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