Le coquelicot de Californie : son histoire, ses caractéristiques, ses variétés, son habitat, sa composition et son utilisation en phytothérapie

Spécificités du coquelicot de Californie

La fleur est la partie la plus remarquable du coquelicot de Californie. Habituellement solitaire au sommet de la tige, elle mesure entre trois et sept centimètres de diamètre. Elle possède généralement quatre pétales très découpés, créant un aspect froissé. Les couleurs du pavot de Californie varient du jaune pâle à l’orange vif.

Les tiges sont fines, dressées et peuvent atteindre 30 à 50 centimètres de hauteur. Chacune d’elles possède plusieurs ramifications se terminant par une fleur principale. Les feuilles de cette espèce sont composées, finement divisées et ont une teinte bleu-vert. Elles sont disposées de manière alterne le long des tiges.

Après la floraison, le coquelicot de Californie produit des fruits sous forme de capsules allongées à deux loges. Mesurant cinq à dix centimètres de long, ces dernières contiennent de minuscules graines noires.

Habitat naturel du coquelicot de Californie

Le coquelicot de Californie s’acclimate très facilement. Outre son aire de répartition d’origine à l’ouest de l’Amérique du Nord, en Californie, il est présent dans l’ensemble du Canada méridional. Il se rencontre également assez couramment au Chili, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans certaines localités de l’Hexagone. Cette espèce préfère les environnements ouverts et les zones avec une végétation relativement clairsemée. Elle prospère dans les sols bien drainés et pauvres en nutriments, typiques des régions semi-arides. Figurant parmi les plantes annuelles, le coquelicot de Californie se sème spontanément. La levée s’effectue après 8 à 12 jours.

Composition du coquelicot de Californie

À l’instar de toutes les espèces appartenant à la famille des Papaveraceae, le coquelicot de Californie contient des alcaloïdes. La concentration de ces derniers varie en fonction des parties de la plante (3 % dans ses racines et 0,5 % dans ses parties hautes). Quelques-uns de ces composés chimiques lui sont spécifiques, notamment la californidine et l’eschscholzine. Les autres, en revanche, sont communs à plusieurs espèces de la famille des pavots, à savoir :

• la sanguinarine ;
• la fumarine ;
• la protopine ;
• la norargémonine ;
• la pavine.

Outre ces alcaloïdes, la plante renferme aussi des phytostérols, des flavonoïdes, des linamarines et des caroténoïdes (responsables de sa couleur orangée).

Anxiolytique

Le coquelicot de Californie est réputé pour ses propriétés sédatives douces. Les différents composants anxiolytiques de la plante agissent sur le système nerveux central en favorisant la relaxation. Cette vertu est utile pour atténuer les sensations de stress et d’anxiété. Traditionnellement utilisé par les Amérindiens pour calmer l’agitation mentale, il peut créer une sensation apaisante. Grâce à ces vertus, le coquelicot de Californie est devenu un choix courant pour ceux qui cherchent des solutions naturelles pour la gestion du stress. Par ailleurs, il contribue également à l’atténuation des palpitations et des sentiments d’oppression.

Somnifère

En raison de ses bienfaits relaxants, le coquelicot de Californie est principalement utilisé en herboristerie pour améliorer la qualité du sommeil. Consommé sous forme d’infusion avant le coucher, il peut induire un état de relaxation propice à un long repos. Cependant, il ne convient pas aux problèmes de sommeil chroniques. Aussi, il est conseillé de demander l’avis d’un spécialiste avant de l’utiliser à cette fin. Il ne remplace pas les traitements médicaux professionnels pour ces conditions.

Traitement topique

Les parties aériennes du coquelicot de Californie ont parfois été utilisées en usage externe. Elles ont surtout contribué au traitement de certaines maladies de la peau. Dans ce contexte, il est possible de citer le psoriasis.

Précautions d’usage du coquelicot de Californie

Le coquelicot de Californie est contre-indiqué chez les femmes enceintes, qui allaitent ou qui planifient une grossesse. Les effets des alcaloïdes tels que la californidine et l’eschscholzine peuvent être néfastes pour le développement du fœtus. L’utilisation de la plante est également déconseillée avant de conduire un véhicule. Les propriétés sédatives et relaxantes du pavot de Californie sont susceptibles d’entraîner un état de somnolence.