X

Consoude

consoude

Caractéristiques de la Consoude

  • Nom : Consoude
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Ranunculales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Ranunculaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Actaea
  • Espèce : Actaea racemosa L

Voir les produits associés à la Consoude.

La consoude : ses caractéristiques, son histoire, ses utilisations, ses vertus et ses contre-indications.

Le Symphytum est un genre de plantes qui regroupe plusieurs espèces de consoudes. La plus répandue et la plus connue est la consoude officinale. Ces plantes vivaces et dicotylédones font partie de la famille des Boraginacées. Les consoudes existent également en une multitude de variétés hybrides. On recense au minimum une trentaine d’espèces.

Histoire, étymologie, description et culture de la consoude

La consoude officinale correspond à l’espèce type ou l’espèce caractéristique du genre Symphytum.

Histoire

L’utilisation de la consoude en tant que plante médicinale remonte à plus de deux millénaires. Depuis l’Antiquité, les Grecs s’en servent pour accélérer la cicatrisation des blessures. Ils attribuent également à la plante des propriétés qui consolident les fractures.

Les premières descriptions du genre Symphytum apparaissent dans De materia medica de Discoride. Ce pharmacologue grec évoque deux espèces sous le nom de sumphuton pektê. Il a reconnu et recommandé les propriétés de la plante contre toutes sortes d’inflammations, notamment digestive et pulmonaire. Il la prescrit aussi en cas d’hémorroïdes.

Le contemporain romain de Discoride, Pline l’Ancien, présente une autre espèce voisine sous l’appellation symphytum petraeum. Plus tard, les historiens considèrent le sumphuton pektê comme étant l’actuel Symphytum bulbosum.

consoude-caracteristiques

La période médiévale abandonne la médecine et associe davantage les pratiques comme rattachées à la sorcellerie et à la magie. Il a fallu attendre la Renaissance pour qu’un médecin s’intéresse à nouveau aux propriétés médicinales de la consoude. Jean Fernel propose une réforme en concoctant un sirop pour traiter les hémorragies, les diarrhées et la toux, entre autres.

Au cours du XIXe siècle, les consoudes sont davantage utilisées à des finalités autres que médicinales. En Grande-Bretagne, elles ont servi de plantes fourragères. Toutefois, les utilisations thérapeutiques n’ont pas été complètement abandonnées.

Étymologie

Le mot « consoude » tire ses origines du terme consolida, lui-même issu du bas latin consolidare. Il signifie consolider, faisant référence aux propriétés cicatrisantes de la plante. L’apparition de cette appellation remonte à 1265.

En 1753, Carl von Linné, un naturaliste suédois, utilise pour la première fois le terme sumphuton, tiré du sumphuo qui se traduit par « faire grandir ensemble ». Le genre désigne une plante reconnue pour son pouvoir cicatrisant, bien qu’elle n’ait pas été identifiée comme étant la consoude. Une autre origine grecque est associée au symphytum, qui est dérivé du mot symphyse. En français, il signifie « cohésion » ou « union ». En anglais, la consoude s’appelle comfrey ou boneset. Cette dernière traduction se rapporte aux propriétés de la consoude qui « unit les os » et les fractures, par extension. L’allusion à ces vertus est reprise dans toutes les langues : consolida, consuelda, knitback, etc.

Les consoudes existent sous d’autres appellations, dont oreille d’âne, herbe à la coupure, consoude sauvage ou encore herbe aux charpentiers. La consoude de Russie correspond généralement à la consoude officinale. Cependant, il faut noter que cette désignation s’étend à d’autres variétés, car il s’agit d’une appellation dite « fourre-tout ». La consoude de Russie englobe ainsi les espèces importées de Russie et celles-ci peuvent être des variétés hybrides.

Description

La plante de consoude, avec une racine de rhizome charnue, mesure entre 30 et 130 cm, selon son environnement. La taille de cette racine pivotante atteint 180 cm sous un climat favorable. Elle est caractérisée par des feuilles de 15 cm de largeur jusqu’à 40 cm de longueur. Ces feuilles présentent une forme ovale ou lancéolée et se prolongent sur la tige. Elles sont également épaisses, alternes et effilées, recouvertes de poils raides. Un pétiole robuste maintient les feuilles de la consoude. Au toucher, elles sont rêches, à distinguer des feuilles de la plante appelée digitale qui sont laineuses.

Des tiges florifères soutiennent les fleurs de consoude. Au sommet des rameaux se trouvent des clochettes blanches et roses, en passant par une nuance de pourpre. Ces fleurs mellifères peuvent également se colorer en crème ou jaune pâle, selon les variétés. Ce sont des cymes scorpoides unipares. La corolle de la fleur de consoude s’apparente à un tube qui s’ouvre en clochette à la pointe. La plante comporte 5 pétales soudés, 5 sépales et 5 étamines. Quant aux fruits, ils sont constitués de 4 akènes à l’aspect brillant et lisse.

consoude-utilisations

Culture

Les habitats naturels de la consoude sont les bords de l’eau, les prés humides ou encore les fossés. À l’état sauvage, elle pousse dans plusieurs régions comme en Europe, en Chine, en Asie centrale ou encore en Russie. Par ailleurs, la consoude de Russie est très appréciée. La plante est présente en France, bien que peu répandue dans le Midi.

La multiplication facile de la consoude permet d’obtenir des nouvelles plantes à partir d’une bouture de racines (hiver) ou de semis (printemps). Une division des touffes est une autre possibilité pour multiplier la consoude. Toutefois, la plante mère doit garder 2/3 de ses racines afin de permettre une reprise facile. Certaines variétés, comme la sélection bocking 14, ne sont pas envahissantes et servent dans la fabrication de purin de consoude. Sa multiplication s’effectue généralement par bouture, car il s’agit d’une variété stérile. Autrement dit, cette consoude ne donne pas de graines.

En revanche, la consoude officinale est particulièrement fertile, faisant d’elle une variété envahissante. Ses graines poussent rapidement et abondamment dans les fossés.

Le genre Symphytum est une plante pérenne, c’est-à-dire qui repousse aisément chaque année. De plus, les plantes ne réclament aucun soin ni entretien particulier. Il suffit de maintenir une distance de 60 cm entre les rangs. La profondeur recommandée pour les boutures est comprise entre 5 et 7 cm.

Peu exigeante en termes de climat et de type de sol, la consoude supporte les températures les plus basses. Sa culture en Sibérie en tant que plante fourragère témoigne de sa résistance au climat froid. Toutefois, lorsqu’elle se développe sous climat chaud ou tropical, elle nécessite beaucoup d’eau. Plante rustique, elle se distingue par sa grande résistance, comme au Roundup de Monsanto, entre autres. Seul l’oïdium peut l’affaiblir, mais une récolte régulière permet d’y remédier.

Utilisations et vertus médicinales de la consoude

Les propriétés adoucissantes des feuilles et des racines de la consoude en font un allié pour traiter les dermites chez les animaux. La plante contient :

  • des fructanes ;
  • des alcaloïdes pyrrolizidiniques ;
  • des terpénoïdes ;
  • de la symphytine ;
  • des polysaccharides ;
  • de l’allantoïne ;
  • de l’intermédine ;
  • de la lycopsamine ;
  • des alcaloïdes ;
  • de l’acide rosmarinique.

Cette composition se répartit au niveau de la racine et des feuilles.

Utilisation en jardinage

La consoude se distingue par sa riche teneur en bore, en azote et en potasse. En ce sens, elle est particulièrement intéressante en jardinage, car elle sert d’engrais naturel. L’allantoïne qu’elle contient aide dans la multiplication cellulaire et participe à la floraison et à la fructification des autres végétaux. Cette plante mellifère attire également des insectes pollinisateurs, indispensables dans les jardins. L’usage courant de la consoude reste le purin, un désherbant naturel et efficace. Celui-ci complète le purin d’ortie, utilisé pour activer la croissance des végétaux. La consoude agit dans la production de fleurs et de fruits.

Un purin de consoude est obtenu à partir de la macération d’1 kg de feuilles dans 10 l d’eau pluviale. Il faut utiliser un contenant non métallique.

Ce mélange contient :

  • du calcium ;
  • de bore ;
  • du fer ;
  • du zinc ;
  • du magnésium ;
  • du manganèse ;
  • du potassium ;
  • du cuivre.

La vie microbienne du sol s’enrichit avec la teneur en hormones naturelles et en vitamines de la consoude. Celle-ci contient même une vitamine exclusive au règne des animaux : la B12. En outre, l’azote qu’elle contient explique l’utilisation de ses feuilles en paillage. Il s’agit d’un activateur puissant du compost. Les feuilles de consoude servent dans toutes sortes de plantations : arbustes, légumes variés et plantes ornementales.

Très appréciée en agriculture biologique, la consoude fertilise le sol grâce à ses matières minérales riches. Son potentiel nectarifère s’avère d’une grande nécessité dans un jardin potager ou maraîcher. En permaculture, les minéraux et les oligo-éléments puisés par la racine de la consoude aident les autres plantes environnantes. Les agriculteurs la cultivent près des arbres fruitiers, entre autres, pour faire bénéficier ces derniers des vertus de la consoude. Il s’agit aussi d’un engrais organique potassique reconnu pour sa grande richesse.

Vertus médicinales

Seul l’usage externe est recommandé pour la consoude, car l’usage interne s’est révélé dangereux, voire mortel.

consoude-phytotherapie

En cataplasme, la consoude agit en tant qu’anti-inflammatoire, grâce notamment à ses propriétés astringentes, hémostatiques, émollientes et cicatrisantes. La racine se montre efficace pour traiter tous types de blessures : piqûres d’insectes, écorchures, crevasses ou encore gerçures. La pulpe de consoude soulage les brûlures. Les chercheurs attribuent également à cette plante une propriété antiprurigineuse. En plus de consolider la masse osseuse, la consoude favorise également la régénération des cellules cutanées. Cet effet se produit grâce à l’allantoïne contenue dans la plante. Avec une action trophique, la consoude traite les affections dermatologiques. Une préparation à base de feuilles de consoudes ébouillantées et broyées est utilisée en application externe sur les plaies. Des chercheurs allemands ont développé une crème fabriquée à partir de consoude pour soulager les entorses au niveau de la cheville. L’expérience a révélé l’efficacité de la pommade comparée au gel de diclofénac. En effet, elle accélère la guérison des fractures. Celle-ci est recommandée en cas de foulures, d’hématomes, de rhumatismes, de luxations, de tumeurs variqueuses ou encore de gonflements d’articulations. Les propriétés médicinales permettent de la prescrire pour les douleurs au niveau de la nuque, des chevilles ou des poignets. La plante est indiquée en cas d’ecchymoses et d’ulcères cutanés.

La teneur en potassium, en calcium et en phosphore explique l’efficacité de la consoude dans la cicatrisation et la consolidation.

consoude-proprietes

La posologie est de deux à trois applications externes, qu’il s’agisse d’une lotion ou d’un onguent. En revanche, l’usage ne doit pas excéder six semaines sur un an. Les pyrrolizidines risquent de s’accumuler dans le corps et présenteront d’autres problèmes. Dans certains pays, comme au Canada, cette substance doit être absente de la composition des produits à base de consoude.

Utilisation en cuisine

La consommation occasionnelle de consoude est autorisée. Les jeunes feuilles sont appréciées pour leur tendresse et accompagnent volontiers les salades. Elles servent aussi de substitution aux épinards dans certaines recettes. Cuites, elles sont ajoutées dans des préparations comme les beignets, les soupes ou encore les plats de légumes. Les jeunes pousses de consoude sont parfois consommées comme des asperges.

Variétés

Les hybridations et les recherches scientifiques rendent la liste des variétés et la classification des consoudes non exhaustive. En effet, de nouvelles variétés continuent d’apparaître. Toutefois, l’espèce type reste la consoude officinale, connue scientifiquement sous la dénomination Symphytum officinale L.

Pour distinguer une variété de consoude d’une autre, il faut s’intéresser à la taille et à la forme de la corolle. Il a été prouvé que la couleur n’est pas déterminante. Après hybridation, par exemple, une consoude de Russie dispose d’une corolle plus longue comparée à celle d’une consoude officinale. Une variété hybride se reconnaît également à ses ovaires desséchés, démontrant sa stérilité. Une plante fertile qui comporte des nucules correspond logiquement à une variété botanique. La consoude se décline en plusieurs variétés qui s’acclimatent aux régions. Certaines poussent sous un climat équatorial, tandis que d’autres se développent davantage dans les régions froides.

Parmi la trentaine actuellement recensée, les principales variétés de consoudes dans le genre Symphytum sont :

  • Symphytum officinalis ou consoude officinale ;
  • Symphytum cordatum ou consoude cordée ;
  • Symphytum asperum ou consoude hérissée ;
  • Symphytum peregrinum ou consoude voyageuse ;
  • Symphytum caucasicum ou consoude du Caucase ;
  • Symphytum orientale ou consoude d’orient ;
  • Symphytum grandiflorum ou consoude à grandes fleurs.
  • Symphytum tuberosum ou consoude tubéreuse ;
  • Symphytum ibericum ou consoude dorée ;
  • Symphytum. azureum ou consoude bleue.

Contre-indications et précautions d’usage

Une administration orale et prolongée de consoude provoque des tumeurs du foie. La présence de pyrrolizidines explique cette contre-indication. Relevée par Jean Bruneton, cette déduction résulte d’une expérience effectuée sur des rats. Dans l’organisme humain, des syndromes veino-occlusifs font leur apparition en cas de consommation d’infusions de consoude.  Le risque est d’autant plus élevé si la personne en prend régulièrement et que cette prise s’étend dans la durée. Ce chercheur déconseille fortement l’intégration de la consoude dans l’alimentation. En effet, consommer trois à cinq feuilles de consoude par jour pendant deux semaines est mortel. Même dans une utilisation fourragère, la plante demeure toxique, selon le professeur de pharmacognosie. Le lait issu du bétail peut présenter un effet toxique d’après ses recherches.

La racine de consoude contient plus de pyrrolizidines que les feuilles. Par conséquent, les extraits de rhizome sont interdits d’usage dans plusieurs pays, comme la Grande-Bretagne. Au Canada, certaines variétés sont également interdites, telles que la consoude voyageuse et la consoude rugueuse.

Quelques précautions d’usage s’imposent en application externe. Par exemple, l’onguent ou la crème de consoude ne s’utilise pas sur une blessure ouverte.

La consommation de consoude peut entraîner des troubles hépatiques et des problèmes du foie. Cette plante est contre-indiquée en cas de grossesse, d’allaitement et de maladies hépatiques. Par ailleurs, son utilisation chez les enfants est formellement interdite.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier