La période médiévale abandonne la médecine et associe davantage les pratiques comme rattachées à la sorcellerie et à la magie. Il a fallu attendre la Renaissance pour qu’un médecin s’intéresse à nouveau aux propriétés médicinales de la consoude. Jean Fernel propose une réforme en concoctant un sirop pour traiter les hémorragies, les diarrhées et la toux, entre autres.
Au cours du XIXe siècle, les consoudes sont davantage utilisées à des finalités autres que médicinales. En Grande-Bretagne, elles ont servi de plantes fourragères. Toutefois, les utilisations thérapeutiques n’ont pas été complètement abandonnées.
Étymologie
Le mot « consoude » tire ses origines du terme consolida, lui-même issu du bas latin consolidare. Il signifie consolider, faisant référence aux propriétés cicatrisantes de la plante. L’apparition de cette appellation remonte à 1265.
En 1753, Carl von Linné, un naturaliste suédois, utilise pour la première fois le terme sumphuton, tiré du sumphuo qui se traduit par « faire grandir ensemble ». Le genre désigne une plante reconnue pour son pouvoir cicatrisant, bien qu’elle n’ait pas été identifiée comme étant la consoude. Une autre origine grecque est associée au symphytum, qui est dérivé du mot symphyse. En français, il signifie « cohésion » ou « union ». En anglais, la consoude s’appelle comfrey ou boneset. Cette dernière traduction se rapporte aux propriétés de la consoude qui « unit les os » et les fractures, par extension. L’allusion à ces vertus est reprise dans toutes les langues : consolida, consuelda, knitback, etc.
Les consoudes existent sous d’autres appellations, dont oreille d’âne, herbe à la coupure, consoude sauvage ou encore herbe aux charpentiers. La consoude de Russie correspond généralement à la consoude officinale. Cependant, il faut noter que cette désignation s’étend à d’autres variétés, car il s’agit d’une appellation dite « fourre-tout ». La consoude de Russie englobe ainsi les espèces importées de Russie et celles-ci peuvent être des variétés hybrides.
Description
La plante de consoude, avec une racine de rhizome charnue, mesure entre 30 et 130 cm, selon son environnement. La taille de cette racine pivotante atteint 180 cm sous un climat favorable. Elle est caractérisée par des feuilles de 15 cm de largeur jusqu’à 40 cm de longueur. Ces feuilles présentent une forme ovale ou lancéolée et se prolongent sur la tige. Elles sont également épaisses, alternes et effilées, recouvertes de poils raides. Un pétiole robuste maintient les feuilles de la consoude. Au toucher, elles sont rêches, à distinguer des feuilles de la plante appelée digitale qui sont laineuses.
Des tiges florifères soutiennent les fleurs de consoude. Au sommet des rameaux se trouvent des clochettes blanches et roses, en passant par une nuance de pourpre. Ces fleurs mellifères peuvent également se colorer en crème ou jaune pâle, selon les variétés. Ce sont des cymes scorpoides unipares. La corolle de la fleur de consoude s’apparente à un tube qui s’ouvre en clochette à la pointe. La plante comporte 5 pétales soudés, 5 sépales et 5 étamines. Quant aux fruits, ils sont constitués de 4 akènes à l’aspect brillant et lisse.