Caractéristiques du Condurango
- Nom : Condurango
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : –
- Classe : –
- Sous-Classe : –
- Ordre : –
- Famille : Apocynacées
- Sous-famille :–
- Genre : Marsdenia
- Espèce : Marsdenia cundurango
Condurango
Le condurango : son histoire, sa description, ses composants, ses propriétés, sa posologie et ses effets indésirables
Le condurango, scientifiquement connu sous le nom de Marsdenia cundurango, est une liane utilisée dans les domaines pharmaceutique, cosmétique et phytothérapeutique. Il appartient à la famille des Apocynacées. Son principe actif est le conduritol, isolé par Kübler en 1908. La plante est reconnue pour ses vertus digestives et ses bienfaits pour la peau.
Histoire du condurango
Le condurango est originaire de la Cordillère des Andes, de pays tels que l’Équateur, le Pérou, le Venezuela et l’Amérique du Sud. Son appellation renvoie au condor des Andes, un oiseau de proie qui peuple cette chaîne de montagnes. Ce rapace charognard consomme les feuilles de cette liane alexitère, qui soigne les morsures d’animaux venimeux, notamment les serpents. Les habitants de cette région reconnaissaient cette vertu de la plante Condor et l’utilisaient également comme anti-venin. Plus tard, d’autres propriétés ont été révélées, expliquant son usage courant aujourd’hui dans la fabrication de médicaments.
Description du condurango
Le condurango est une liane qui s’apparente au premier regard à la vigne, mais s’en différencie par son aspect pubescent. Autrement dit, la tige de ce végétal est couverte de poils courts et fins.
Il porte de petites fleurs jaunes s’ouvrant en cinq lobes, disposées en ombelles. Il s’agit ainsi d’une liane ombellifère.
Son écorce est de couleur grisâtre avec une surface rugueuse.
Son liber, tissu situé sous l’écorce, est de couleur jaune-brun avec des striures longilignes.
Son suber, un tissu protecteur, est teinté de brun rougeâtre.
Ses larges feuilles sont brillantes, coriaces, ovoïdes ou cordiformes, c’est-à-dire en forme de cœur. Elles mesurent 10 cm environ.
Ses fruits ressemblent à de longues navettes avec des petites ailes.
Le condurango broyé dégage une odeur proche de celle du poivre et de la cannelle. Cette plante grimpante luminophile apprécie également la chaleur et longe ainsi les arbres. Il pousse à des altitudes de 1500 m à 2000 m et affectionne les zones humides.
Composants du condurango
Les principes actifs ont surtout été observés dans l’écorce, la partie la plus utilisée. Le condurango renferme des glucides, des phénols, des cyclitols, des matières minérales, des acides phénoliques et des triterpènes. Il contient aussi des flavonoïdes, des condurangamines, des tanins, des résines et des coumarines.
Propriétés du condurango
L’écorce libère ses principes actifs une fois séchée et broyée. Elle entre ensuite dans la composition de diverses préparations médicamenteuses ou phytothérapiques.
Sur la peau
Cette plante est bénéfique pour la peau en éliminant les toxines et en protégeant contre les bactéries. En plus de ses propriétés curatives, elle a un effet régénérant. Son action est bénéfique au traitement de l’acné et des imperfections. Le condurango tonifie la peau et a des effets astringents. Il entre dans la composition des formules cosmétiques : soins corporels, crèmes, lotions, shampoings, soins réparateurs et revitalisants. Il figure aussi parmi les actifs utilisés dans les produits après-rasage et après-soleil.
Sur l’appareil digestif
Ce végétal possède des composants qui ont des effets avantageux sur le système digestif. En effet, il aide à soulager les affections gastriques tout en stimulant l’appétit. Il apaise également les douleurs de l’estomac en cas d’indigestion et de dyspepsie. Grâce à la condurangine qu’il contient, le condurango stimule les sécrétions gastriques et biliaires.
Chez les convalescents, cette plante agit en tonifiant l’organisme. Elle a des actions sédatives et antiasthéniques. Ses racines présentent aussi un pouvoir analgésique. De même, elle soulage les brûlures de l’œsophage et d’autres parties du corps. En effet, ses propriétés calmantes s’étendent, entre autres, aux commissures des lèvres et aux fissures rectales.
Posologie du condurango
Le dosage du condurango varie selon la forme galénique utilisée. L’usage interne vise notamment à calmer les douleurs dyspeptiques.
Pour préparer une décoction, il faut faire bouillir 1,5 g d’écorce dans 25 cl d’eau. Boire 1 verre une demi-heure avant chaque repas, trois fois par jour.
Pour les gélules de 100 mg, il est recommandé de prendre 1 ou 2 gélule(s) une demi-heure avant chaque repas, trois fois par jour.
Pour une cure avec de l’extrait fluide, il faudra 20 gouttes pour 1 verre d’eau. Boire 3 fois par jour avant chaque repas. Le même procédé s’applique pour une teinture mère, à l’exception de 25 gouttes. Dans le cas d’un vin médicinal, il convient de prendre 1 ou 2 cuillère(s) à soupe une demi-heure avant chaque repas.
Chez la femme enceinte sujette à des vomissements, il est recommandé de diluer 20 gouttes d’extrait fluide dans 1 verre d’eau et d’en prendre après chaque repas.
Effets indésirables du condurango
Le condurango n’est pas sans effets indésirables, surtout à fortes doses. Sa toxicité se manifeste par des troubles de la coordination motrice ou une accélération du rythme cardiaque chez les patients sensibles. Certains souffriront de diarrhée, de vomissements ou d’une salivation exagérée.
