Commiphora mukul

Commiphora mukul

Caractéristiques du Commiphora mukul

Nom : Commiphora mukul
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-Classe : Rosidae
Ordre : Sapindales
Famille : Burseraceae
Sous-famille :–
Genre : Commiphora
Espèce : Commiphora wightii ou Commiphora mukul

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Le commiphora mukul : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications.

Connue sous le nom scientifique Commiphora wightii, cette plante appartient à la famille des Burseraceae. Il figure parmi environ 185 espèces d’arbustes et d’arbres épineux du genre botanique Commiphora. Il provient de l’Inde, du Pakistan, du Sénégal, de Madagascar et des bords de la mer Rouge. La partie exploitée est la gomme-résine appelée oléorésine. Grâce à ses composants, elle est utilisée crue, mais séchée et purifiée dans la médecine ayurvédique pour soigner différentes pathologies.

Autres appellations du commiphora mukul

La dénomination latine internationale est Commiphora mukul. La plante possède aussi d’autres noms scientifiques : Commiphora wightii, Balsamodendrum mukul et Balsamodendrum wightii.

Par ailleurs, elle est connue sous d’autres noms vernaculaires. Les plus courants sont : guggul, guggulipide, guggulu, gugulon, indian bedellum , ukkul myrrh , guggal ou encore oliban indien. Elle est encore dénommée mukul, commiphora mukul ou myrrhe des Indes.

Histoire du Commiphora mukul

La médecine ayurvédique traditionnelle en Inde utilise le Commiphora wightii pour ses propriétés médicinales depuis près de trois millénaires. La gomme guggul entre dans la composition de plusieurs préparations destinées à traiter un certain nombre de pathologies.

Ces remèdes aidaient à soulager les douleurs névralgiques, les problèmes digestifs, les troubles du cycle mensuel, les rhumatismes et l’arthrite. Ils étaient aussi préconisés pour les infections buccales, les maladies de la peau et l’excès de poids. Ils servaient même à guérir l’athérosclérose qui ne portait pas encore ce nom à l’époque.

Des recherches menées à l’Université Banaras Hindu de l’Inde en 1966 ont abouti à la mise au point du gugulipide. Il s’agit d’un extrait officiellement approuvé par les autorités locales en 1986 pour le traitement de l’hyperlipidémie. Les chercheurs occidentaux ont commencé à s’intéresser à ce produit dans les années 1990.

Description du Commiphora mukul

Le Commiphora mukul est un petit végétal ligneux, buissonnant et ramifié depuis la base. Ses branches épineuses peuvent atteindre jusqu’à 2 m de hauteur.

Il se distingue par son écorce de couleur cendrée qui se détache petit à petit en formant de fins rouleaux.

Ses feuilles ovales et dentelées forment des panicules au sommet des tiges.

Il est facilement reconnaissable à ses fleurs dont la corolle est rougeâtre et le calice velu.

Ses fruits sont ovoïdes, indéhiscents, charnus et renferment un noyau. Ils prennent une couleur rouge lorsqu’ils sont mûrs.

Habitat du Commiphora mukul

Le Commiphora mukul pousse spontanément au nord-ouest de l’Inde, dans les régions désertiques du Rajasthan et du Gujarat. On le retrouve également dans le Baloutchistan au Pakistan. Les habitats appréciés par la plante sont les régions arides et semi-arides avec des températures variant entre 4,6 °C et 45 °C. Des précipitations comprises entre 327 mm et 434 mm par an sont favorables à son développement.

Culture et plantation du Commiphora mukul

Le Commiphora mukul ne se développe que dans les régions désertiques. Sa culture ne se prête pas au climat tempéré de l’Europe.

Composition du Commiphora mukul

Le Commiphora mukul contient :

des esters de l’acide férulique ;
des diterpènes macrocycliques tels que les cembranes ;
des lignanes diarylfuranofuraniques comme la sésamine ;
des stéroïdes liposolubles provenant du cholestane et du prégnane : guggulstérols, E-guggulstérone et Z-guggulstérone ;
des carbures saturés polyhydroxylés comme les guggulstérols ;
des monoterpènes, dont le myrcène ;
des polysaccharides : acide D-glucuronique, L-arabinose et D-galactose.

Par ailleurs, les monoterpènes figurent parmi les composants principaux de l’huile essentielle du Commiphora mukul.

Propriétés et utilisations du Commiphora mukul en phytothérapie

Les nombreux principes actifs de sa gomme lui confèrent diverses propriétés.

Anti-athéromateux, le Commiphora mukul aide à lutter contre le dépôt de cholestérol dans les artères. Il a aussi des propriétés hypocholestérolémiantes et hypotriglycéridémiantes grâce à la présence des guggulstérones. Ces composés permettent de maintenir un taux adéquat de cholestérol dans le sang.

Anti-inflammatoire, il est traditionnellement utilisé pour soulager les douleurs causées par l’arthrite rhumatoïde et par l’arthrose.

Par cette même propriété, il serait utile dans le traitement d’acné nodulo-kystique ou en cas d’excès de poids.

Antioxydant, il est recommandé pour ses effets bénéfiques sur les défenses naturelles, les voies respiratoires, les tissus cutanés et cellulaires ainsi que les articulations.

L’oléorésine aurait des vertus susceptibles d’équilibrer la fonction thyroïdienne.

La posologie usuelle varie en fonction de la forme galénique choisie et des indications thérapeutiques :

Poudre : 50 à 750 mg/j pour un adulte, ¼ de la dose pour un enfant de 2 à 4 ans et la moitié pour les 4 à 10 ans, à incorporer dans un mélange de plantes
Résine : 280 mg, six fois par jour ;
Extrait sec : 1 000 mg/j.

Ces exemples sont donnés à titre indicatif, il incombe au professionnel de la santé de définir le dosage adapté.

Précautions d’emploi et contre-indications

Toute consommation à long terme de Commiphora mukul requiert une surveillance médicale. La prudence s’impose pour les personnes allergiques et pour celles qui souffrent d’affections hépatiques, de désordres thyroïdiens et de troubles intestinaux.

L’utilisation de la gomme brute peut entraîner des effets secondaires tels que des diarrhées passagères ou des éruptions cutanées.

Le Commiphora mukul est contre-indiqué durant la grossesse et l’allaitement. Cette restriction est aussi en cas de règles abondantes ou d’inflammation dans la région pelvienne.