Caractéristiques du Coléus
- Nom : Coléus
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Viridiplantae
- Division : –
- Classe : Equisetopsida
- Sous-Classe : Asteridae
- Ordre : Lamiales
- Famille : Lamiaceae
- Sous-famille :Nepetoideae
- Genre : Coleus
- Espèce : –
Les coléus, aussi appelés colioles appartiennent à la famille des Lamiacées. Ces plantes tropicales, comptant parmi les espèces du genre Coleus, sont classifiées en tant que Plectranthus. En phytothérapie ou en horticulture, en revanche, l’appellation est toujours utilisée couramment comme nom vernaculaire. En outre, les coléus sont des plantes qui ont l’avantage de se développer rapidement. Ainsi, elles sont simples à cultiver. De nombreuses variétés de Plectranthus scutellarioides existent, qu’elles soient hybrides ou horticoles. Elles se caractérisent par leurs couleurs attrayantes.
Les plantes du genre Coleus sont originaires des forêts tropicales d’Asie, d’Afrique, du continent américain et des îles du Pacifique.
Le plus souvent, les variétés de coléus sauvages se reconnaissent grâce à leurs feuilles vertes dentelées. Elles peuvent parfois être prises pour de la menthe ou de l’ortie. Leur particularité réside dans la présence d’inflorescences épineuses avec de petites fleurs bleu-violet.
Les feuilles de certaines variétés de coléus ont une couleur plus ou moins prononcée. Cette situation s’explique par les variations de pigmentation sur toute la surface de la feuille. Notons que certaines parties de la plante ne renferment aucune trace de chlorophylle.
Pour les non-initiés, les coléus se confondent facilement avec des plantes appartenant au genre Perilla. La Pérille de Nankin ou Perilla frutescens, une espèce cultivée en Asie caractérisée par ses variations de couleur, en est un parfait exemple.
Le genre Coleus dispose d’une espèce type nommée Coleus amboinicus ou Coleus aromaticus. Le nouveau nom Plectranthus amboinicus a été donné par le botaniste prussien Kurt Sprengel en 1825. En classification phylogénétique APG III et en classification classique de Cronquist, les espèces de culture ou sauvages sont classées dans l’ordre des Lamiales et dans la famille des Lamiaceae.
Le genre botanique Coleus a été décrit par le botaniste portugais João de Loureiro en 1970. Le mot grec koleos est à l’origine de cette appellation. Celui-ci signifie « fourreau », faisant allusion à l’emplacement des étamines dans une sorte de gaine. Plus tard, la classification des espèces appartenant à ce genre a été modifiée. Elles ont été regroupées sous le genre Solenostemon. Toutefois, à l’aube du XXIe siècle, l’espèce type Coleus amboinicus a été rattachée au genre Plectranthus. Le double nom de Plectranthus amboinicus est ainsi né. Dès lors, le genre Coleus et le genre Plectranthus sont considérés comme identiques.
La dénomination « coléus » en français désigne génériquement les espèces cultivées à des fins décoratives. En réalité, elles correspondent à Coleus blumei, une espèce nommée après le botaniste néerlandais Carl Ludwig Blume. En effet, cet expert avait découvert la plante à Java au XIXe siècle et l’avait ramenée en Europe par la suite. Depuis, plusieurs synonymes ont été donnés aux coléus d’ornements, notamment Solenostemon scutellarioides en 2006. Depuis 2012, l’appellation scientifique Plectranthus scutellarioides est utilisée pour évoquer ces espèces décoratives.
La particularité des coléus est leur culture relativement simple. Pour s’épanouir correctement, ils ont besoin d’un sol limoneux léger. Pour ce faire, un mélange constitué de ¼ de sable grossier et ¾ de terreau est suffisant. Une plantation en plein soleil est déconseillée, bien qu’une bonne exposition à la lumière soit recommandée. Il faut aussi faire attention aux températures basses, car ces plantes ne supportent pas ce type de condition (moins de 10 °C). Ainsi, il faut les rentrer en hiver.
Durant la belle saison, de l’eau en abondance est nécessaire pour obtenir une croissance optimale. Lorsqu’il fait froid, un sol humide est également indispensable, sans toutefois être détrempé. En effet, les coléus sont des plantes qui pourrissent facilement.
Pour le bouturage, il faut une tige de 15 à 20 cm de long. Celle-ci est à placer dans un petit récipient d’eau afin de produire de nombreuses racines en quelques semaines. La bouture prête à être plantée s’obtient assez facilement.
À ce jour, on compte 294 espèces de coléus. Voici quelques-unes d’entre elles :
Cette liste n’est pas exhaustive, elle présente les espèces de coléus les plus connues actuellement.
L’espèce Coleus aromaticus (Plectranthus amboinicus), dont le nom usuel est origan cubain, est employée en tant que plante médicinale et aromatique. L’espèce Plectranthus scutellarioides (synonyme de Coleus blumei ou C. pumilus) est à l’origine de plusieurs cultivars et hybrides dont la valeur ornementale se base principalement dans son feuillage. Le peuple Mazatèque d’Oaxaca utilisait la plante pour ses effets psychotomimétiques.
Le coléus indien, appelé Plectranthus barbatus, est largement cultivé pour ses constituants aux propriétés médicinales. Il a été auparavant connu sous le nom de Coleus forskohlii ou C. barbatus. Ses racines contiennent des diterpénoïdes, du coléonol ou forskoline. Cela explique son nom commun : coléus à forskoline.
La plante aurait des effets cardiotoniques. Elle est employée comme composant des compléments alimentaires utilisés dans le cadre de la perte de poids. Effectivement, son principe actif agit sur le métabolisme des graisses et des glucides.
Les propriétés et les bienfaits du coléus à forskoline sont :
Par ailleurs, en raison de sa capacité à soulager les maux de tête, cette espèce est appelée « doliprane » en Martinique et en Guadeloupe.
Le coléus à forskoline est l’espèce la plus utilisée en phytothérapie. Les extraits de la plante sont le plus souvent normalisés à hauteur de 10 à 20 % de forskoline. La posologie recommandée par les professionnels de la santé est de 10 à 60 mg, à répartir en deux prises. Pour les extraits fluides, la dose est de 2 à 4 ml, trois fois par jour.
La prudence est de mise durant l’usage d’un extrait de coléus. En effet, une consommation excessive peut engendrer un certain nombre de désagréments. Les personnes souffrant d’ulcère à l’estomac sont les plus concernées, car une augmentation du taux d’acide gastrique est à craindre.
Ceux présentant des soucis d’hypotension ne doivent pas consommer de coléus à forskoline. Le principe actif de la plante diminue la tension artérielle. Chez les individus atteints de troubles de la coagulation, le coléus est à utiliser avec prudence. Cela est dû à l’action de la forskoline sur l’agrégation plaquettaire. De même, les femmes enceintes et allaitantes ne devraient pas prendre des extraits à base de cette plante.