Cocotier Nains
Les cocotiers Nains se caractérisent par un écart inférieur à 2,5 cm entre deux cicatrices foliaires et un stipe plus mince. L’Eburnea (naine jaune), la Regia (naine rouge) ou la Plume (naine verte) font partie de cette catégorie.
Leur taille adulte ne dépasse pas les 6 à 7 mètres de hauteur. De croissance précoce, ils commencent à donner des fruits après quatre ans. Le cocotier « Nain » est cultivé dans les espaces restreints tels que les petits jardins ou les vergers.
Habitat et culture
Le cocotier est une plante native des régions tropicales et subtropicales. Toutefois, il a la capacité de s’adapter à différentes conditions climatiques. En France, la culture en intérieur est adaptée aux petits cocotiers. En Europe, la pratique se fait uniquement en pot, à l’intérieur ou sous serre.
Cette plante apprécie les sols alluviaux profonds et situés à une certaine distance de la côte, loin des zones marécageuses. Il est possible de la retrouver dans les tourbes profondes ou dans les sols acides sulfatés des mangroves.
Conditions de culture
Pour bien prospérer, cette plante tropicale a besoin :
- d’une exposition au soleil pendant 6 à 8 heures par jour ;
- d’une chaleur constante de 25° C en moyenne durant l’année ;
- d’une humidité environnante supérieure à 60 %.
Le cocotier préfère les sols sableux, bien drainés, légèrement salés et humides, avec un pH neutre. La présence de sel, surtout du chlore, dans le sol a un effet bénéfique sur la taille des noix de coco.
Le Cocos nucifera a besoin d’une quantité régulière d’eau. Cette source peut être les arrosages et les précipitations annuelles de 1 500 mm à 2 000 mm. L’eau souterraine accessible à une profondeur de 1 à 3 mètres est absorbée par les racines. Toutefois, l’accumulation d’eau autour de l’arbre peut entraver son développement.
En raison de ses feuilles coriaces à mi-chemin entre les xérophytes et les mésophytes, le cocotier peut faire face à des périodes prolongées de sécheresse. Toutefois, un apport insuffisant en eau entraîne la chute prématurée des fruits, l’avortement des fleurs et la réduction de la taille des noix.
Reproduction
La reproduction chez les cocotiers présente une différence notable entre les variétés naines et les variétés grandes. Le Cocos nucifera étant est une plante hermaphrodite, la plupart des cocotiers nains se reproduisent par autofécondation.
Les mécanismes de fécondation chez les cocotiers Grands sont plus complexes et passent par une phase femelle et une phase mâle de l’inflorescence. La première correspond à la période où les fleurs femelles sont prêtes à être fécondées. La deuxième commence à l’ouverture de l’inflorescence et se termine lorsque la dernière fleur mâle tombe. Dans certains cas, toutes les fleurs mâles arrivent à maturité et tombent avant que les fleurs femelles ne soient réceptives. Dans ce cas, une fécondation croisée entre deux plantes différentes est requise.
Plantation et propagation
La période de plantation du cocotier se trouve entre les mois d’avril et de juin. Elle peut être effectuée en pleine terre dans le jardin, en bacs ou en pots.
Un mélange de substrat composé de ⅕ de terreau et de ⅘ de sable est nécessaire pour les cultures dans un contenant. L’apport en sel peut se faire avec un paillage composé de coques de pistaches, entre autres.
La multiplication des cocotiers se fait exclusivement par semis, de préférence pendant le mois de mars. Le processus commence par la sélection des noix en fonction de leur teneur en eau. Ils sont trempés dans l’eau durant une période de 14 jours pour les ramollir et favoriser la germination. Puis, les fruits sont enterrés au 3/4 dans un sol bien drainé et toujours humide. Un espace de 45 cm distance chaque graine. Pour favoriser leur croissance et protéger le sol, ils sont recouverts d’un paillage en fibres de cocotier. Le semis sous serre se fait dans un bac qu’on place au soleil.
Après 12 semaines, les fruits commencent à germer. Les plantules qui émergent n’ont pas besoin de fertilisation supplémentaire. En effet, les nutriments nécessaires à leur développement sont déjà présents dans la graine. Après 9 à 10 mois, les plantules les plus vigoureuses sont sélectionnées pour être transplantées, le plus tôt possible. À ce stade, les plantules ont développé de 4 à 5 feuilles complètement ouvertes. Les racines sont coupées pour garantir le développement d’un système racinaire plus dense.
Fertilisation
Pour fertiliser le sol dans un système de culture mixte de coco, la décomposition des matières organiques est favorisée. Une culture associée de légumineuses est une bonne source d’azote naturelle et durable. Parmi les plantes préconisées, on peut citer :
- Glyricidia sepium ;
- Pueraria phaseoloides ;
- Calopogonium mucunoides ;
- Centrosema pubescens ;
- Arachi pintoi ;
- Glycine wightii ;
- Desmodium ovalifolium.
Le recyclage des cendres riches en potassium résultant de la combustion des coques des noix est aussi une option de fertilisation.
Ennemis naturels
Le cocotier est vulnérable à de nombreux ravageurs tels les oiseaux, les rats noirs et les parasites. Parmi ces derniers, on cite spécialement l’Aspidotus destructor désigné sous le nom du pou du cocotier. En termes de maladie, on pointe du doigt le jaunissement mortel, causé par la bactérie phytoplasme. Elle provoque la chute prématurée des noix, la dépigmentation des feuilles, la mort du bourgeon central et celle de la plante elle-même.
Les conditions de culture favorables au cocotier offrent un environnement propice à la prolifération de certains champignons pathogènes tels que :
- Ganoderma boninense ;
- Phytophthora palmivora ;
- Pestalotia palmarum ;
- etc.
Un grand nombre d’insectes nuisent aussi au cocotier. L’Oryctes monoceros est un ravageur spécifique à l’Afrique. Les espèces telles que Brontispa, Rhynchophorus spp., Longissimo et Promeco Theca spp posent des problèmes majeurs en Asie et dans la région Pacifique.
Production
La production mondiale de noix de coco a connu une croissance de 13,5 % sur une période de dix ans, atteignant 62 millions de tonnes en 2013. Trois pays, l’Indonésie, les Philippines et l’Inde, ont accaparé près de 73 % de la production totale. D’autres pays comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Brésil, le Sri Lanka et le Vietnam sont également présents, mais moins dominants. Les principaux producteurs en termes de volume de production (2013) sont les suivants :
- Indonésie : 18 300 000 tonnes
- Philippines : 15 353 200 tonnes
- Inde : 11 930 000 tonnes
- Brésil : 2 890 286 tonnes
- Sri Lanka : 2 513 000 tonnes
- Vietnam : 1 303 826 tonnes
- Papouasie-Nouvelle Guinée : 1 200 000 tonnes
- Mexique : 1 064 400 tonnes
- Thaïlande : 1 010 000 tonnes
- Malaisie : 646 932 tonnes