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Citronnier

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Caractéristiques du citronnier

  • Nom : Citronnier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Sapindales
  • Sous-Ordre : Rutineae
  • Famille : Rutaceae
  • Sous-Famille : Aurantioideae
  • Genre : Citrus
  • Espèce : Citrus limon

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Citron : ses caractéristiques, son histoire, ses bienfaits et ses vertus en phytothérapie, ses utilisations et ses contre-indications.

Le citronnier est connu sous son nom scientifique Citrus limon (L.) Burm. f. selon la taxonomie de Tanaka. Ce fruit a une forme ovoïde ou ronde, en fonction de sa variété. Sa forte teneur en vitamine C et sa facilité de conservation ont accéléré sa vulgarisation à travers le monde. Cette propagation a été facilitée par les marins qui l’utilisaient pour prévenir le scorbut lors de leurs voyages en mer. Outre sa pulpe et son jus, cet agrume fournit une autre ressource précieuse : son écorce. Celui-ci est riche en limonène et en citral, deux composés chimiques offrant de multiples utilisations à l’huile essentielle de citron.

Histoire et expansion

L’origine du citronnier était restée inconnue pendant longtemps à cause de son polymorphisme et de sa diversité intervariétale.

Histoire du citronnier

Les premières hypothèses situaient son ancêtre sauvage dans la région d’Assam, en Chine ou dans la région indo-birmane. Néanmoins, des études phylogénétiques réalisées en 2016 ont révélé que cet agrume est en réalité originaire de la Méditerranée. Il résulte d’un croisement naturel entre la bigarade ou orange amère (Citrus aurantium) et le cédrat (Citrus medica), il y a environ 5 000 ans.

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Dans la Grèce antique, le botaniste grec Théophraste fut l’un des premiers à étudier ses propriétés. Il lui attribua des vertus médicinales, notamment sa capacité à contrer les effets néfastes des poisons. L’empereur Néron, connu pour sa paranoïa et pour sa méfiance envers les complots, en consommait régulièrement par crainte d’être empoisonné. Les Grecs ont également découvert que ce fruit avait des propriétés répulsives contre les parasites qui s’attaquaient aux vêtements. Par ailleurs, ils utilisaient le jus de citron pour maintenir une haleine fraîche et pour neutraliser les odeurs désagréables.

Au Moyen Âge, il était principalement cultivé en tant que plante décorative dans les jardins de plaisance. Entre autres, les jardins islamiques dès le Xᵉ siècle faisaient la part belle au citronnier pour sa beauté et pour son parfum envoûtant. Pendant cette période, le citronnier était d’une importance capitale dans la lutte contre le scorbut, une maladie causée par une carence en vitamine C.

Expansion

Au IXᵉ siècle, les Arabes jouèrent un rôle majeur dans la propagation du citron en Tunisie, en Espagne et en Provence. L’une des grandes figures de cette époque, Avicenne, un médecin et philosophe perse, le recommandait comme remède contre la fièvre, comme antidote et même comme antivenin. Une ancienne légende égyptienne raconte qu’un homme condamné à être livré aux serpents aurait réussi à survivre à leur morsure venimeuse en consommant cet agrume.

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Au XIIᵉ siècle, lors des croisades, le citronnier fit son entrée dans de nouvelles contrées et régions d’Europe qui n’étaient pas encore conquises par les Arabes. Son voyage se poursuivit avec l’explorateur italien Christophe Colomb qui découvrit de nouveaux horizons en Amérique. En 1493, lors de son deuxième voyage, il introduisit le citron avec d’autres produits en Haïti et en République dominicaine. À la même époque, les navigateurs portugais ont apporté les premières graines de citron pour les planter dans les sols fertiles du Brésil. Cependant, l’aventure de ce fruit ne s’est pas arrêtée là. Au XVIᵉ siècle, il a poursuivi son périple en traversant l’océan Atlantique pour atteindre la Floride. Cet État américain devient l’un des principaux producteurs de citrons au monde.

Description du citron

À distinguer du citron vert, une autre variété d’agrumes appelée lime, le citron provient du citronnier Citrus limon (L.). Cet arbuste de taille moyenne a une hauteur variant entre 3 et 6 mètres. Ses feuilles persistantes, d’un vert luisant (pâle sur leur revers), ont une forme effilée et mesurent entre 6 cm et 11 cm de long. Ses fleurs se composent de cinq pétales blancs plus ou moins cireux. Lorsqu’ils arrivent à maturité, les fruits du Citrus limon revêtent une écorce qui change subtilement de coloration . Elle passe d’un vert délicat à un jaune éclatant, sous l’effet du froid. Cette métamorphose chromatique s’opère à la fin de l’automne et au début de l’hiver dans l’hémisphère nord.

Morphologique externe

Par son apparence externe, cet agrume appartient à la catégorie des hespéridées. Cette variété de baies résulte du développement d’un ovaire multicarpellé, lui conférant une forme ovale caractéristique. Le fruit présente un mucron ou un mamelon entouré d’une auréole. Cette dépression circulaire est située à l’extrémité stylaire. Sa profondeur et sa largeur sont variables.

Au fur et à mesure de la fructification, le pédoncule du citron se développe pour donner la columelle. Cet axe central fibreux contient autant de faisceaux libéro-ligneux qu’il y a de carpelles auxquels ils sont connectés. Au niveau de la région pédonculaire, l’agrume dévoile un calice persistant constitué de cinq sépales verts entrelacés en forme de coupe.

Structure interne

Le péricarpe du citron ou l’écorce renferme une multitude de glandes à huile essentielle. Riches en terpènes, elles sont responsables du parfum envoûtant qui émane du fruit. Ces composés aromatiques agissent comme une barrière chimique naturelle qui le protège des insectes et des microorganismes. D’un point de vue anatomique, l’écorce se compose de deux couches superposées. La couche externe, appelée flavedo ou zeste, renferme l’épicarpe et le mésocarpe externe. Elle est riche en flavonoïdes, des pigments jaunes qui confèrent à l’agrume sa teinte éclatante.

Juste en dessous du flavedo, on retrouve l’albédo, qui est le mésocarpe interne du fruit. Principale source de pectines et de glucides, il se distingue par sa texture blanche et spongieuse.

Au cœur du citron, un fascinant arrangement de structures se déploie pour donner naissance à sa pulpe charnue et juteuse. L’endocarpe, une fine enveloppe interne, joue un rôle crucial en limitant la propagation de la pulpe.

À l’intérieur de celui-ci se trouvent des sacs ou des vésicules gorgés de jus appelés poils endocarpiens. Ces cellules fusiformes renferment une vacuole spacieuse où l’eau, les glucides et l’acide citrique s’accumulent. Elles sont réparties dans l’agrume en 8 à 12 quartiers distincts qui sont séparés les uns des autres par le septum. Cette fine membrane se forme à partir de l’épiderme interne des carpelles. Elle contient de la cellulose, l’hémicellulose et les pectines. Ces composés lui permettent de délimiter les segments correspondant aux loges carpellaires. Ces dernières abritent les graines de type pépin qui prennent naissance à partir des deux rangées d’ovules. Les pépins sont disposés le long des côtés de l’angle formé par les septa, à partir desquelles ils convergent vers la columelle.

Phénomènes singuliers

Certains spécimens de citronnier subissent une navelisation. Ce terme est emprunté à l’anglais « navel », en référence à la présence fréquente d’un deuxième petit fruit qui évoque un nombril. Ce phénomène rappelle la superfétation observée chez les êtres humains. La fleur du citronnier possède plusieurs niveaux de carpelles. Le second niveau se forme au-dessus et à l’intérieur du premier pour ensuite donner naissance à un second petit fruit. Il peut se développer intégralement à l’intérieur du fruit principal, ou au contraire, se projeter vers l’extérieur. Dans ce cas, il crée une protubérance assez prononcée.

Un autre fait intéressant se manifeste chez les citronniers Variegata qui produisent des fruits présentant des motifs panachés lors de leur maturation. Les fleurs et la chair de ces citrons se parent d’une teinte rosée.

Les variétés de citronnier

Le citronnier possède de nombreuses variétés. D’un côté, on retrouve le citron doux, aux arômes délicats et à la chair juteuse. De l’autre côté, le citron acide révèle toute sa puissance acidulée. Son jus est particulièrement acide, avec un pH d’environ 2,5. Enfin, les variétés décoratives et hybrides ajoutent une touche esthétique aux jardins.

Les citrons doux

Le citron doux, souvent difficile à identifier, ne doit être confondu ni avec la limette, parfois incorrectement appelée citron, ni avec la lime (Citrus aurantifolia). Il s’agit en réalité d’un citron authentique avec une acidité moins prononcée que le citron classique.

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Il se décline en plusieurs variétés, dont voici les plus connues :

Citronnier SRA 625

Cultivé dans la région de Menton, sur la Côte d’Azur, le SRA 625 est une variété française prisée pour sa douceur et pour ses arômes plus intenses. Son taux de sucre est plus élevé et son acidité est modérée. Son écorce est abondante en huile essentielle, avec un épiderme qui affiche une couleur jaune clair intense. Par ailleurs, l’albédo de cette variété est épais. De même, son jus se distingue par sa limpidité et ses reflets jaunes.

Citronnier de Syracuse

Originaire de Sicile, plus précisément de la région de Syracuse, cette variété est reconnaissable à sa forme elliptique. Ce trésor de l’agriculture locale est reconnu pour son goût acidulé et astringent. Sa peau fine renferme une pulpe juteuse. Sa haute teneur en jus en fait un ingrédient prisé dans de nombreuses préparations culinaires. En outre, il se différencie par la remarquable richesse de ses glandes oléifères qui produisent une huile essentielle de grande qualité.

Citronnier de Lisbonne

Cette variété se démarque par sa peau plus rugueuse et intensément parfumée. La particularité du citron de Lisbonne réside dans son aspect plus rond, sa petite queue caractéristique et sa pulpe juteuse. Reconnu comme l’une des variétés les plus populaires, cet agrume est aujourd’hui cultivé à travers le monde. On le retrouve surtout dans les zones de rusticité USDA 9-10 où les conditions climatiques sont plus favorables.

Citronnier de Malaga

Encore connu sous le nom de limones Cascarùos, le citron de Malaga est une variété de gros citron semi-acide. Il est traditionnellement consommé avec du sel ou du bicarbonate de soude pendant la Semaine sainte.

Les citronniers acides

Le citronnier acide est cultivé pour sa valeur commerciale, en mettant l’accent sur des critères tels que la richesse en jus, la productivité et la période de maturité des fruits. Cependant, sa diversité ne se limite pas aux variétés traditionnellement répertoriées dans les catalogues officiels. En effet, de nombreux cultivars locaux sont apparus grâce à la reproduction par semis, que ce soit dans des régions au climat méditerranéen ou dans des zones à climat tropical. Parmi eux, on trouve parfois des citrons géants. Pourtant, malgré leur taille impressionnante, ils ne répondent pas aux exigences du marché du fait de leur faible teneur en jus.

Adamo

Le citronnier Adamo est un cultivar italien d’exception, développé par l’Institut Expérimental d’Acireale. Cette variété est peu épineuse. Elle est dépourvue de graines. Elle bénéficie de l’Indication géographique protégée (IGP) Citron de Menton.

Cerza

Le citronnier Cerza, cultivar italien originaire de San Gregorio di Catania, est un véritable trésor de l’agriculture italienne. Cette variété a été créée par l’Institut de recherche Acireale (CRA-ACM) en 1987. Ses caractéristiques sont son absence totale de graines ainsi que par sa pulpe juteuse.

Eureka

D’origine californienne, le citronnier Eureka a vu le jour au XIXᵉ siècle. Pouvant être cultivée toute l’année, cette variété généreuse est la plus produite à l’échelle mondiale. De plus, le citron Eureka est le plus vendu dans les supermarchés. Son arôme vibrant fait écho à son goût fortement acide. Il est résistant aux basses températures (jusqu’à -5 °C).

Fino

Le citronnier Fino ou Mesero est la variété la plus répandue en Espagne, devançant même la célèbre variété Verna. Son importance est telle qu’Alfredo Soria Alfonso lui a consacré une monographie exhaustive en 1984. Ce citron de plaine prospère sur des sols profonds. Il est cultivé pour sa productivité, sa vigueur et sa capacité à donner des récoltes régulières tout au long de l’année. Sa période de récolte s’étend de mi-septembre à fin avril.

Il est fort probable que le citron Fino ou Mesero soit issu d’un semis réalisé à partir du citron commun de Vega de Murcia. Parmi les clones les plus couramment multipliés, on retrouve le Fino 49 et le Fino 95.

Monachello

Cette variété est appréciée pour sa productivité, sa vigueur et sa capacité à résister à la redoutable maladie du « Mal Secco ». Le citron de Monachello est un cultivar italien de couleur jaune pâle. Ce citron doté d’une peau épaisse se différencie des autres par sa taille généreuse. Sa saveur est plus douce que celle du citron Eureka.

Pavlovsky

Le citronnier Pavlovsky est une variété de citron qui a gagné en notoriété en URSS. Il est apprécié pour sa résilience et sa polyvalence. Contrairement à de nombreux autres cultivars qui nécessitent un ensoleillement abondant pour se développer, il prospère même dans des conditions de faible luminosité. Tel est notamment le cas dans les pays septentrionaux.

Santa Teresa

Originaire de la région de Santa Teresa di Riva, cette variété peu juteuse est caractérisée par une acidité prononcée et par ses nombreuses graines. Aussi appelé Femminello, ce citron ne se retrouve nulle part ailleurs, car sa culture est limitée à sa région d’origine.

Verna

Le citronnier Verna ou Limón Berna est un joyau de l’agrumiculture espagnole. Cultivé en abondance dans les régions de Murcie et de Valence, il est considéré comme l’une des variétés les plus recherchées. Ce citron a une longue période de récolte, s’étendant de janvier à juillet. D’origine inconnue, il est dépourvu de pépins. Sur le plan morphologique, cette variété présente un mamelon proéminent ainsi qu’une peau lisse et légèrement rugueuse. La pulpe du citron Vena est tendre et juteuse.

Villafranca

Originaire de Sicile, la variété Villafranca est difficile à distinguer visuellement de l’Eureka selon les écrits du SRA Riverside. Ce citron présente une période de récolte similaire à celle du Lisbon, se concentrant principalement pendant les mois d’hiver. Il n’a pas actuellement une importance majeure dans la culture des agrumes.

Les espèces hybrides et décoratives

​Il existe de nombreux citrons hybrides exploités à des fins décoratives, chac​​un ayant ses​​ propres caract​​éristiques et​​ utilisations. Les deux variétés les plus connues sont les suivantes :

Ponderosa

Le citronnier Ponderosa est un agrume d’origine américaine, reconnu pour sa productivité et ses gros fruits à la peau épaisse et rugueuse. Il est commercialisé en tant qu’arbuste décoratif depuis 1900. Il s’agit d’un hybride entre le cédratier (Citrus medica) et le pamplemoussier (Citrus maxima). Ce citron a une forme sphérique ou ovale, avec une base aplatie et un apex parfois mamelonné.

Citron Meyer

Originaire de Chine, le citron Meyer est un agrume doux résultant d’une hybridation entre le pamplemoussier (Citrus maxima) et le mandarinier (Citrus reticulata), suivi d’un croisement avec le cédratier (Citrus medica). Une fois arrivé à maturité, il arbore une couleur orangé plus intense que les citrons traditionnels, avec une peau fine et lisse. Sa pulpe est moins acide que celle des citrons classiques. Cette variété tire son nom de Frank N. Meyer, un botaniste explorateur qui l’a découvert en 1908. Depuis lors, il a connu une popularité croissante du fait de sa productivité et de son utilisation de plus en plus répandue dans la cuisine fusion californienne.

Labels de qualité européenne

Les citronniers européens sont cultivés selon les normes rigoureuses du modèle de production européen, considérées parmi les plus strictes au niveau mondial. Un système de traçabilité exemplaire assure des produits d’une qualité exceptionnelle. Il régule toutes les phases de production des fruits, de la plantation à la consommation. Par ailleurs, cette procédure vise à réduire l’impact de la production de ces fruits sur l’environnement. De plus, la qualité des citrons européens est attestée par des labels prestigieux.

Indications géographiques protégées (IGP)

À l’heure actuelle, l’Europe compte huit indications géographiques protégées (IGP) réparties comme suit : sept en Italie et une en France. Voici les différentes appellations :

Limone di Rocca Imperiale

Le Limone di Rocca Imperiale est une IGP de citronnier cultivée dans la commune italienne de Rocca Imperiale, en Calabre. La culture du citron est ancrée dans l’histoire de cette commune depuis des décennies, avec des exportations attestées dès les années 1860-1870. Ces citrons sont réputés pour leur jus abondant et pour leur parfum aromatique. En raison de la topographie montagneuse de la région, les citronniers bénéficient d’un microclimat favorable qui les protège des vents froids et du gel. L’eau de montagne y est disponible en abondance. Dans les années 1950, la culture du citronnier a connu une expansion importante. Afin de promouvoir, de préserver et de valoriser ce patrimoine citronnier, l’IGP a été officialisée le 27 mai 2011.

Limone di Siracusa

Le Limone di Siracusa est une IGP de citrons siciliens cultivés dans les communes de Syracuse, en Italie. Cette région bénéficie d’un climat côtier et d’une ressource en eau provenant du plateau hybléen. Ces atouts en font la principale zone de production du pays. La culture du citron a débuté en Sicile au IXᵉ siècle grâce aux Arabes. Elle s’est ensuite intensifiée à partir du XVIIᵉ siècle et est devenue une source de revenus conséquente. Malgré la concurrence après la Première Guerre mondiale, la production a connu un renouveau en 2005 à la suite d’une stratégie de qualité. L’IGP du citron de Syracuse a été officiellement enregistrée en 2011. L’abondance de l’eau ainsi que le climat doux et tempéré propices à la culture de cette variété de citron ont été mis en avant dans la demande d’enregistrement de cette IGP.

Limone Interdonato Messina Jonica

Cette Indication géographique protégée (IGP) désigne une variété de citron cultivée sur la côte ionienne de la province de Messine en Sicile. Encore appelé Citron Interdonato de Messine, cet agrume est aussi produit en Turquie. Le Limone Interdonato Messina Jonica est le fruit d’une hybridation réalisée au XIXᵉ siècle entre un citron et un cédrat. Il est couramment utilisé dans la préparation du thé.

La demande pour ce citron a conduit à la création d’une coopérative agricole en 2014 ainsi qu’à l’obtention de l’IGP en 2009. Aujourd’hui, sa production s’étend sur une superficie de 330 hectares.

Limone Costa d’Amalfi

Cet agrume est caractéristique de la côte amalfitaine en Italie. Le Limone Costa d’Amalfi a été enregistré comme Indication géographique protégée (IGP) en 2001. Les citronniers ont été cultivés sur cette côte dès le XIᵉ siècle en raison des études sur le scorbut menées par l’école de médecine de Salerne.

Les fruits de cette variété ont une forme elliptique allongée. Leur écorce de couleur jaune citron est particulièrement épaisse. Leur pulpe est juteuse, avec une acidité élevée. Cette IGP couvre plusieurs communes de la province de Salerne. De même, la liqueur de citron de la côte amalfitaine, appelée Liquore di limone della Costa d’Amalfi, est protégée par cette IGP.

Limone dell’Etna

L’IGP Limone dell’Etna est une appellation récente qui rassemble les citrons cultivés sur les flancs de l’Etna, à proximité de la mer Ionienne, dans la province de Catane en Sicile. Le Femminello et le Monachello sont les deux cultivars autorisés.

Elle a été obtenue en 2022 grâce aux recherches scientifiques menées par le Centre de recherche sur les agrumes d’Acireale (CREA) en collaboration avec les producteurs locaux. Trois caractéristiques principales distinguent ces agrumes :

  • leur environnement pédoclimatique particulier : des sols volcaniques et un climat côtier à l’abri des vents froids ;
  • la technique horticole employée pour stimuler la floraison ;
  • le choix spécifique des cultivars.
Limone di Sorrento

Le Limone di Sorrento ou citron de Sorrente est un agrume emblématique de la péninsule de Sorrente et de l’île de Capri, dans la province de Naples. L’agrumiculture de la région se démarque par l’utilisation de pergolas sorrentines. Ces structures protègent les fruits des intempéries hivernales. Elles sont composées de brise-vents et de nattes de paille qui ressemblent à des cabanes.

Le citron Limone di Sorrento bénéficie d’une protection européenne en tant qu’indication géographique protégée (IGP) depuis le 7 novembre 2000. Les fruits de cette variété, de taille moyenne à grande, présentent une forme elliptique. Elle pèse au moins 85 g. Sa peau jaune citron est modérément épaisse et est riche en huile essentielle. Elle dégage un parfum intense. Son jus est d’une couleur jaune paille, avec une acidité élevée et une forte teneur en vitamine C.

Limone Femminello del Gargano

L’IPG Limone Femminello del Gargano, connu sous le nom de citron de Gargano, regroupe les citrons cultivés dans une zone spécifique des communes du Jardin d’agrumes du Gargano, en province de Foggia. Les spécificités de cette IGP sont :

  • ses particularités pédoclimatiques ;
  • l’utilisation de cultivars traditionnels, avec le bigaradier comme porte-greffe ;
  • l’usage de pratiques horticoles qui lui sont propres.

Elle est enregistrée conformément aux règlements de la Commission européenne, avec un cahier des charges disponible en italien.

Selon le mouvement Slow Food, la culture de cette variété de citron est considérée comme un exemple important d’agriculture historique. En effet, elle résulte de choix agronomiques judicieux adaptés au savoir-faire, au climat et aux sols de la région.

Citron de Menton

Le citron de Menton est une appellation IGP enregistrée en 2015. Elle fait référence aux citrons cultivés dans les communes de Castellar, Gorbio, Roquebrune-Cap-Martin, Sainte-Agnès et Menton, en France.

Sa spécificité réside dans les conditions pédoclimatiques de sa zone de production caractérisée par :

  • un microclimat côtier protégé ;
  • une faible amplitude thermique ;
  • un fort ensoleillement ;
  • des vents modérés ;
  • une hygrométrie estivale élevée.

Les sols aérés en grès de Menton, avec un pH légèrement alcalin, ont été déterminants pour l’obtention de cette appellation.

Prodotti agroalimentari tradizionali (Italie)

Le label italien « Produit agroalimentaire traditionnel » (PAT) est attribué aux produits alimentaires qui respectent des méthodes éprouvées de transformation, de conservation et d’amélioration. Ces pratiques sont uniformes sur l’ensemble du territoire concerné et s’appuient sur des traditions ancrées depuis au moins 25 ans. Actuellement, huit variétés de citrons bénéficient de cette appellation.

Limone dolce di Muravera

Le citron doux de Muravera, connu sous le nom de Sardaigne n° 70, est cultivé dans la région du Sarrabus, située entre Villaputzu et Muravera, dans le sud-est de la Sardaigne. Il est utilisé pour la préparation de bonbons appelés « Pirichittus ». De même, il sert à rehausser la saveur de plats traditionnels tels que l’agneau au jus de citron. Il intervient aussi dans la production d’une liqueur locale appelée « Limoncino di Muravera ».

Limone in seccagno di Pettineo

Ce citron est cultivé à Pettineo et à Tusa, dans le Golfe de Messine en Sicile. Il diffère par sa méthode de culture qui nécessite peu, voire pas d’arrosage. Son entretien consiste en un travail horticole permettant de limiter l’évaporation de l’eau. Ce fruit est réputé pour son arôme distinctif. Il est à noter que sa culture est principalement limitée à ces localités.

Limone verdello

En Sicile, le citron de la variété Femminello (n° 75) est cultivé selon une technique agricole spécifique. Cette méthode permet de forcer la troisième floraison pour obtenir des citrons dès l’été. Contrairement aux citrons traditionnels qui sont jaunes, les fruits de cette variété sont verts à cause de l’absence de période froide. Cependant, ils sont parfaitement mûrs et juteux.

Limoni di Monterosso

Le citron de la Ligurie, classé sous le numéro 108, est cultivé depuis le XVIIᵉ siècle. Sa plantation s’effectue sur des terrasses situées dans une région escarpée, dans le nord de la Méditerranée. Il s’agit de la culture commerciale la plus septentrionale de la région.

Limone del Garda

La variété indigène Madernina (n° 156) est produite dans la région de Lombardie. Ce petit citron est cultivé sur des terrasses protégées. Sa production est concentrée principalement au niveau de la commune de Limone et sur la rive nord du lac de Garde. Autrefois destinée à l’exportation, la production de ces citrons alimente désormais le marché local

Limone massese

En Toscane, on retrouve la variété de citron connue sous le nom de « limoni massesi » (Toscane n° 228). Elle est cultivée dans les communes côtières de Massa, de Ripa, de Castagnetola, de Lavacio et de Voltigliano, situées à quelques kilomètres au sud de Monterosso. Plusieurs documentations relatent de l’histoire ainsi que des vertus de ces citrons.

Limone dei Campi Flegrei

En Campanie, le citron de la variété n° 255 prospère dans les Campi Flegrei, une région connue pour son sol volcanique extrêmement fertile, similaire à celui de l’Etna. Les cultivars couramment plantés incluent le Lunario, le Femminello, le Monachello et le Procida. Les particularités du Limone dei Campi Flegrei sont sa grande taille et son goût sucré.

Limone di Procida

La Campanie est également connue pour sa production du citron numéro 256. Cette variété de gros citron produit des fruits de plus d’un kilogramme. Originaire de l’île de Procida, elle est appréciée pour sa saveur douce qui lui a valu le surnom de « Limone Pane » ou citron-pain. Traditionnellement, le Limone di Procida est consommé cru. Il est découpé en fines tranches pour être par la suite incorporé dans des salades.

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Habitat et Culture

Le citronnier, arbre délicat et peu rustique, affiche une tolérance limitée aux températures hivernales. Sa culture en pleine terre est restreinte aux régions au climat doux, telles que le pourtour méditerranéen et la côte Atlantique. Les plantations sont couramment effectuées au printemps pour que l’arbre puisse établir solidement ses racines avant l’arrivée de l’hiver rigoureux.

Conditions de culture

Le citronnier a des préférences spécifiques en matière de sol et d’exposition. Il prospère dans un sol constamment frais, bien drainé et au pH légèrement acide ou neutre. Il n’apprécie pas la concurrence des herbes et autres plantes. Certains porte-greffes s’adaptent aux sols calcaires. Par ailleurs, cet arbre fruitier affectionne particulièrement le plein soleil. Il supporte une exposition plein sud, même par temps de forte chaleur. En revanche, il est sensible au vent. En effet, cet élément peut dessécher et endommager ses branches fragiles.

En dehors des zones à pluviométrie élevée, il est recommandé de prendre des précautions pour protéger les citronniers pendant la période hivernale. Dans la plupart des départements français, il est courant de le planter en pot pour le déplacer facilement en cas de besoin durant les périodes de froid. Sa croissance est moins vigoureuse lorsqu’il est cultivé en pot. De plus, son rendement diminue par rapport à un pied planté en pleine terre. Toutefois, il est toujours capable de produire des fruits.

Rusticité

Le citronnier a une grande résistance au froid, il survit jusqu’à -5 °C. Les effets du gel sur ce fruitier varient selon divers paramètres tels que la nature du sol, le vent, l’humidité et le porte-greffe. Voici les impacts observés à différentes températures :

En dessous de -3 °C, le citronnier entre dans un état de repos végétatif. Ce mécanisme naturel favorise le développement des fruits en améliorant leur coloration et leur teneur en sucre. De plus, il prépare la plante à une reprise vigoureuse de la végétation au printemps suivant. Néanmoins, une exposition prolongée au froid peut être préjudiciable. Par conséquent, les citronniers ont des difficultés à s’adapter aux conditions hivernales sur les côtes bretonnes, même si ces régions bénéficient d’hivers relativement doux.

À des températures comprises entre -4 °C et -6 °C, les jeunes pousses peuvent flétrir. Cependant, une fois que les températures se réchauffent, elles retrouvent leur vigueur initiale en quelques heures ou en quelques jours, selon la gravité des gelées.

Lorsque les températures sont inférieures à -7 °C, les jeunes pousses fanent, se dessèchent progressivement et finissent par mourir.

Entre -8 °C et -10 °C, les feuilles adultes se recroquevillent et commencent à se dessécher plusieurs semaines après le gel. La reprise de la croissance débute sur les parties boisées plus âgées de l’arbre. Généralement, elle a lieu au printemps suivant, bien qu’il puisse s’écouler plus d’un an avant qu’elle ne se produise.

En dessous de -11 °C, toutes les parties aériennes de la plante sont touchées, entraînant sa mort. Dans certains cas exceptionnels, une reprise peut se produire au niveau du tronc, près du sol.

Reproduction et fertilisation

Le citronnier se reproduit par greffage, à condition que le porte-greffe soit adapté à la région de culture. Dans les zones froides, le greffage sur Poncirus trifoliata, un agrume rustique, est recommandé. Dans les régions plus chaudes, la culture du Citrange carrizo (Citrus sinensis x Poncirus trifoliata) est à privilégier.

Les engrais riches en azote, potassium, en magnésium ou ceux spécialement formulés pour les agrumes conviennent pour fertiliser le citronnier. Pour obtenir de bons résultats, il est conseillé d’apporter de l’engrais au moins une fois par trimestre, voire une fois par mois pendant les périodes de forte croissance. Un citronnier bien nourri sera plus résistant face aux baisses de température.

Ennemis naturels

Les citrons sont vulnérables aux attaques de ravageurs tels que les acariens des bourgeons, notamment l’espèce Aceria sheldoni Ewing, qui est invisible à l’œil nu. Ces parasites endommagent les fruits et causent leur déformation.

Production

Le citron est aujourd’hui cultivé dans plusieurs pays à travers le monde, tels que la Chine, l’Inde, le Mexique, l’Argentine et le Brésil. En 2019, les principaux producteurs de cet agrume en termes de volume de production sont les suivants :

  1. Inde : 3 482 000 tonnes ;
  2. Mexique : 2 701 828 tonnes ;
  3. Chine : 2 666 082 tonnes ;
  4. Argentine : 1 904 765 tonnes ;
  5. Brésil : 1 511 185 tonnes ;
  6. Turquie : 950 000 tonnes ;
  7. Espagne : 884 890 tonnes ;
  8. États-Unis : 876 340 tonnes ;
  9. Afrique du Sud : 510 524 tonnes ;
  10. Iran : 471 008 tonnes.

En France, la consommation annuelle de citrons s’élève à environ 130 000 tonnes, soit une moyenne de 2,2 kg par personne. La production nationale est relativement faible, représentant un peu plus de 1 % de la consommation mondiale. La majeure partie des citrons consommés en France sont importés. Ils proviennent d’Espagne (80 %), d’Argentine (11 %) et de Turquie. La production française se concentre principalement dans les régions des Alpes-Maritimes et de la Corse.

Transport

Le transport des citrons se fait par navires ou par conteneurs réfrigérés maintenus à une température de 10 °C. Parfois, la température est ajustée à -2 °C ou -3 °C pendant un certain temps afin de prévenir la prolifération du chancre. En effet, cette maladie pourrait endommager les citrons et entraînerait une perte économique importante.

Les citrons sont classés en fonction de leur calibre. Ils sont répartis en neuf catégories qualitatives, parmi lesquelles trois sont spécifiquement destinées à la vente (Extra, I et II). Les citrons de calibre 4 sont les plus couramment rencontrés. Les fruits appartenant à cette catégorie pèsent environ 125 g, contre 100 g pour les fruits de calibre 5.

Les citrons conventionnels subissent des traitements avant et après leur récolte. Il est courant de les traiter avec des pesticides et des fongicides avant de les cueillir. Une fois récoltés, ils sont triés. Ils sont ensuite lavés avec du savon alimentaire afin de retirer la poussière et les éventuels résidus d’insecticides. Après le lavage, les citrons sont séchés.

Pour améliorer leur apparence et éviter leur déshydratation, une fine couche de cire est appliquée sur leur peau. Enfin, pour prolonger leur durée de conservation, des fongicides tels que l’orthophénylphénol, le thiabendazole et l’imazalil sont utilisés. Après avoir été imprégnés avec ces produits, les citrons restent frais pendant plus de 15 jours. Dans certains cas, ils subissent un processus de maturation artificielle en chambre froide. Ce procédé fait intervenir l’éthylène afin d’uniformiser la couleur jaune des fruits. De même, cette technique permet de répondre aux attentes des consommateurs. Toutefois, ce processus est réglementé et ne s’applique qu’aux fruits suffisamment mûrs.

Depuis 2011, les emballages des agrumes les plus couramment consommés sont soumis à une exigence réglementaire. Conformément à la réglementation de l’Union européenne sur les additifs alimentaires, les étiquetages doivent inclure les informations sur les agents conservateurs et les autres substances chimiques employés lors du traitement post-récolte.

Composants principaux

Le citron est composé de divers éléments, dont des vitamines, des minéraux et des oligo-éléments. Comme les autres agrumes, il se distingue par sa richesse en vitamine C. La consommation d’un seul fruit, soit environ 50 ml, peut couvrir jusqu’à un tiers de nos besoins quotidiens en acide L-ascorbique. De plus, sa teneur en vitamine C reste stable au fil du temps grâce à sa peau épaisse et à son milieu acide. Ceux-ci offrent une couche protectrice à cette molécule.

Ce petit fruit jaune renferme aussi des vitamines du groupe B, telles que la thiamine, la vitamine B6, la riboflavine et la niacine. Il contient une petite quantité de vitamine E. Cet agrume présente une gamme variée de minéraux et d’oligo-éléments. Parmi ceux-ci, on retrouve le cuivre, le magnésium, le potassium (l’élément le plus abondant), le calcium et le fer.

Les flavonoïdes sont un autre groupe de composés présents dans le citron. Ils incluent le naringoside et l’hespéridoside, regroupés sous le terme global de « vitamine P ». Ce fruit très juteux est constitué d’eau à 90 %, ce qui en fait un aliment peu calorique. De plus, sa teneur en glucides est relativement faible, avec une moyenne de seulement 2,5 g pour 100 g de fruit. Ils comprennent le glucose, le fructose et des traces de saccharose.

Sa saveur acidulée et son pH acide sont attribués à sa richesse en acides organiques, principalement l’acide citrique. Ce dernier est accompagné d’une faible dose d’acides maliques, caféiques et féruliques. Enfin, l’arôme du citron provient en grande partie de ses essences et de ses huiles essentielles riches en limonènes, en citral, en citronellal et en coumarines.

Valeur nutritive du citron cru sans peau (pour 100 g)

Oligo-élémentsQuantité
Eau88, 98 g
Cendres totales0,30 g
Fibres2,8 g
Valeur énergétique29 kcal
Protéines1,10 g
Lipides0,30 g
Glucides9,32 g
Sucres simples2,50 g
Calcium26 mg
Fer0,60 mg
Magnésium8 mg
Phosphore16 mg
Potassium138 mg
Cuivre0,037 mg
Sodium2 mg
Zinc0,06 mg
Vitamine C53,0 mg
Vitamine B10,040 mg
Vitamine B20,020 mg
Vitamine B30,100 mg
Vitamine B50,190 mg
Vitamine B60,080 mg
Vitamine B90 µg
Vitamine B120,00 µg
Vitamine A22 UI
Rétinol0 µg
Vitamine E0,15 µg
Vitamine K0,0 µg
Saturés0,039 g
Mono-insaturés0,011 g
Polyinsaturés 0,089 g
Cholestérol0 mg

Bienfaits et usages du citronnier en phytothérapie

Depuis des siècles, le citron est un condiment incontournable dans de nombreuses recettes. Son utilisation remonte à l’Antiquité, comme en témoignent les écrits d’Athénée de Naucratis, un érudit grec du IIᵉ siècle av. J.-C. Depuis lors, cet agrume a conquis les palais grâce à sa saveur acidulée et à ses qualités aromatiques. Toutefois, les atouts de ce petit fruit jaune ne se limitent pas à son goût délicieux. En effet, ce fruit est une véritable mine de bienfaits pour la santé. Riche en vitamines, en minéraux et en antioxydants, le citron contribue à stimuler le système immunitaire. Il favorise la digestion, accélère le métabolisme et améliore la santé globale.

Vertus sur la santé et en phytothérapie

Le citron est reconnu pour sa richesse en vitamine C. Cette substance a une importance capitale dans le renforcement du système immunitaire, dans la cicatrisation des plaies et dans la protection des cellules contre les radicaux libres. Ce fruit regorge aussi d’antioxydants puissants. Ces composés jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques.

En outre, ses propriétés antibactériennes et antivirales en font un précieux allié pour combattre les infections. Il facilite la digestion en influençant la production de bile et en apaisant les troubles gastro-intestinaux tels que les ballonnements et les brûlures d’estomac. Enfin, le citron contribue à purifier le foie ainsi qu’à abaisser le taux de cholestérol, de glycémie et de pression artérielle. Il présente des bienfaits pour les yeux. Le citron hydrate et assouplit la peau.

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Acidité bienfaisante

L’acidité présente dans le citron, résultant de la présence de l’acide citrique, offre plusieurs avantages pour l’organisme. Son pouvoir antioxydant protège des dommages causés par l’inflammation. De plus, il est essentiel à la bonne santé du foie et du cerveau. L’acide citrique favorise la réduction de la peroxydation lipidique au niveau cellulaire. Il améliore la disponibilité du fer dans notre corps et prévient l’anémie.

Production d’énergie cellulaire

Selon la Reams Biological Ionization Theory (RBTI), le citron est considéré comme le seul aliment anionique au monde. Cette particularité lui confère des bienfaits pour la santé en soutenant l’interaction entre les cations et les anions. Ces derniers jouent un rôle crucial dans la production d’énergie au niveau cellulaire. Cependant, cette théorie a été invalidée par la publication de Thomas Patterson (Code d’éthique de l’American Society of Clinical Laboratory Scientists).

Propriétés antibactériennes et antivirales

La richesse en vitamine C et en flavonoïdes de ce fruit aide à lutter contre les symptômes de la grippe. Cette propriété du citron est d’autant plus bénéfique pendant les mois d’hiver et lorsque le corps en a le plus besoin. Il peut être bénéfique de consommer des jus contenant le jus d’une orange et de deux citrons. Des études ont démontré l’activité antibactérienne des extraits de zeste de citron, qui est comparable à celle de l’orange.

Les boissons chaudes à base de jus de citron, combinées à d’autres ingrédients toniques tels que le gingembre, la cannelle, l’oignon ou l’ail, ont des effets diaphorétiques. Elles favorisent la transpiration et apportent un soulagement en cas d’affections hivernales. Une étude finlandaise réalisée en 2013 a également indiqué que des doses élevées de vitamine C aident à réduire la durée des rhumes. Enfin, une amélioration de la rhinite allergique à la suite d’un traitement au jus de citron a été rapportée en 2009.

Aide à la digestion

L’acide citrique présent dans le jus de citron sous forme de sels de sodium ou de potassium exerce un effet antiacide dans l’estomac. Il agit en neutralisant l’excès d’acide chlorhydrique. La médecine traditionnelle indienne, l’Ayurveda, recommande d’ajouter une pointe de sel et un peu de piment de Cayenne au jus de citron pour renforcer son action. Une étude britannique réalisée en 2011 a conclu que les composés amers, aromatiques et piquants présents des agrumes contribuent à améliorer la digestion.

Détoxification du foie

L’impact bénéfique du jus de citron dilué dans de l’eau tiède sur la santé hépatique ne peut être sous-estimé. L’incorporation de cette pratique dans votre routine quotidienne matinale soutient le bon fonctionnement de votre foie. Mais, il est recommandé de limiter la période de détoxification à 21 jours pour éviter la surcharge hépatique.

Réduction du taux de cholestérol, de la pression artérielle et de la glycémie

La présence de vitamine C et de citroflavonoïdes, dont la tangéritine, est cruciale dans la conversion du cholestérol en acides biliaires et dans la production de ses précurseurs. Des études ont même été menées pour évaluer l’efficacité de la combinaison d’ail et de jus de citron. Ce mélange est traditionnellement recommandé pour faire baisser la pression artérielle et l’indice de masse corporelle. Cependant, les résultats de ces essais cliniques ont montré que l’ail était efficace, même consommé seul.

Bienfaits pour les yeux

La rutine et la vitamine B2 (ou riboflavine) sont d’une importance capitale dans le maintien d’une bonne santé oculaire. Ces molécules retrouvées dans le citron soulagent les symptômes de certaines affections oculaires. De plus, en raison de ses propriétés antibactériennes, ce fruit est utilisé pour traiter la conjonctivite. Toutefois, certaines publications ont souligné les possibles complications oculaires associées à l’utilisation d’extraits de plantes auto-induits.

Hydratation et souplesse de la peau

La vitamine C intervient dans la synthèse des fibres de collagène qui sont des protéines structurelles fondamentales pour le corps. Ainsi, la consommation de jus de citron contribue au maintien d’une peau saine. En outre, elle accélère le processus de cicatrisation des blessures. Grâce à ses propriétés bactéricides, le citron constitue un excellent désinfectant cutané.

Usages du citron

Le citron est un fruit polyvalent qui trouve de nombreux usages.

Utilisations en cuisine

Le citron est un ingrédient très prisé en cuisine. Ses propriétés acidulées et son arôme caractéristique rehaussent la saveur des plats. Voici quelques-unes des utilisations les plus courantes de cet agrume :

  • Assaisonnement pour le poisson : le jus de citron frais est souvent utilisé comme marinade ou comme assaisonnement pour le poisson. Son acidité apporte une note fraîche et vivifiante qui met en valeur la saveur délicate de ce mets.
  • Alternative au vinaigre : le citron peut remplacer le vinaigre dans les salades et les vinaigrettes. Son acidité ramène de la fraîcheur et une légère note citronnée aux plats.
  • Plats cuisinés : le citron confit est un ingrédient clé dans les tajines marocains. Son goût intense et acidulé ajoute de la profondeur aux plats mijotés.
  • Boissons rafraîchissantes : en mélangeant le jus de citron avec de l’eau et du sucre, on obtient de la citronnade, une boisson désaltérante. Cet agrume est également un composant incontournable de la limonade, du limoncello et de la cherbet (une boisson prisée en Algérie).
  • Plats sucrés : grâce à son acidité naturelle et son arôme parfumé, le citron trouve sa place dans les préparations sucrées. Il sert à préparer des tartes au citron et des glaçages. Son zeste râpé ajoute une saveur intense et aromatique aux desserts.

Sa capacité à empêcher l’oxydation en fait un allié précieux pour préserver la couleur ainsi que la fraîcheur des fruits et légumes. En frottant la chair de certains fruits ou en arrosant les crudités râpées de jus de citron, on évite leur noircissement au contact de l’air.

Dans la pâtisserie, l’ajout de quelques gouttes de citron dans la pâte brisée la rend moins élastique et plus tendre. Cette propriété est due à l’action de l’acide citrique contenu dans l’agrume. Celui-ci désagrège le gluten, une protéine présente dans la farine.

Par ailleurs, certaines boissons alcoolisées sont à base de citron. Il entre dans la composition de la célèbre liqueur de citron.

À titre d’information, le citron se conserve mieux à température ambiante pendant une dizaine de jours.

Utilisations pratiques

En dehors de ses nombreux usages en cuisine, le citron est très utile dans d’autres domaines.

  • Détartrage : l’acidité du citron aide à éliminer les dépôts de calcaire dans les lave-vaisselles.
  • Nettoyage : en appliquant et en frottant les objets en aluminium avec du jus de citron, il est possible d’éliminer les taches et les traces indésirables. Sa légère acidité restaure l’éclat naturel des ustensiles en cuivre. De plus, ce jus est utile pour enlever la rouille sur certains objets métalliques.
  • Blanchiment des dents : le jus de citron a un pouvoir abrasif naturel qui contribue au blanchiment des dents.

Contre-indications et effets indésirables

La concentration élevée de furanocoumarines telles que le psoralène et le bergaptène dans la pulpe du citron entraîne une sensibilité accrue de la peau à la lumière du soleil. Celle-ci se manifeste par l’apparition de taches après une exposition solaire. Deux types de réactions sont observés : la phototoxicité et la photoallergie.

La consommation excessive de cet agrume augmente le risque d’apparition de mélanome de 30 %, en particulier chez les individus qui n’utilisent pas de protection solaire. Il provoque des brûlures au niveau des muqueuses de l’œsophage ou de l’estomac si son jus ou son huile essentielle sont ingérés en trop grande quantité. La consommation quotidienne de jus de citron peut entraîner la déminéralisation de l’émail dentaire. En outre, le frottement régulier des dents avec du citron crée de minuscules pores propices à l’infiltration de bactéries responsables des caries.

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