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Chiendent officinal

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Caractéristiques du Chiendent officinal

  • Nom : Chiendent officinal
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division :
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Poales
  • Ordre : Poales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Poaceae
  • Sous-Famille : Pooideae
  • Genre : Elymus
  • Espèce : Elymus repens

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Le chiendent officinal : sa nomenclature et son étymologie, son histoire, sa taxonomie, sa description, sa distribution, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses vertus, ses utilisations et ses précautions à prendre

Le chiendent officinal ou Elymus repens fait partie de la famille des Poaceae et figure dans la sous-famille des Pooideae. Il appartient à la tribu des Triticeae. Cette plante s’observe un peu partout dans les jardins et est souvent considérée comme une mauvaise herbe. Les appellations chiendent commun, chiendent rampant, laitue de chien, blé rampant, petit chiendent constituent aussi d’autres noms de cette plante.

Nomenclature et étymologie du chiendent officinal

Le naturaliste suédois Carl von Linné a décrit le chiendent officinal dans l’ouvrage Species Plantarum en 1753. Il lui a alors attribué le nom de Triticum.

Cette espèce a été classée dans le genre Elymus par le botaniste américain Frank Walton Gould en 1947. Le terme Elymus appartient au latin savant et vient du grec έλυμος ou elymos, se traduisant par « millet ». Le médecin grec Oribase et le botaniste grec Dioscoride ont utilisé cette dénomination dans leurs travaux respectifs.

Le mot repens est tiré du latin repo qui signifie « ramper ».

L’appellation « chiendent » provient du fait que les chiens malades apprécient particulièrement cette plante.

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Histoire du chiendent officinal

Par le passé, les médecins grecs et latins utilisaient le chiendent officinal en guise de diurétique afin de dissoudre les calculs rénaux.

Par ailleurs, les rhizomes de la plante servaient à fabriquer du pain durant les périodes de disette. À cet effet, il fallait les sécher et les broyer pour ensuite mélanger le produit obtenu au froment.

Taxonomie du chiendent officinal

Les synonymes du blé rampant sont nombreux, le distinguant des autres végétaux. Cette plante compte également une multitude de sous-espèces.

Synonymes de Elymus repens

Cette espèce compte plus d’une soixantaine de synonymes dont :

  • l’Agropyron junceum var. repens (L.) T.Marsson ;
  • le Zeia repens (L.) Lunell ;
  • l’Agropyron repens (L.) P.Beauv. ;
  • l’Elytrigia repens (L.) Nevski ;
  • le Braconotia officinarum Godr., nom. superfl. ;
  • le Triticum infestum Salisb., nom. superfl. ;
  • le Frumentum repens (L.) E.H.L.Krause ;
  • le Triticum repens L.

Les plantes citées ci-dessus figurent parmi les espèces les plus courantes.

Sous-espèces de la plante

Cinq sous-espèces du chiendent officinal sont à citer :

  • l’Elymus repens subsp. arenosus (Spenn.) Melderis et l’Elymus repens subsp. calcareus (Cernjavski) Melderis (1978) ;
  • l’Elymus repens subsp. atlantis (Maire) Ibn Tattou (1998) ;
  • l’Elymus repens subsp. repens ;
  • l’Elymus repens subsp. elongatiformis (Drobow) Melderis.

Ces végétaux se rencontrent fréquemment en Europe.

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Description du chiendent commun

Il s’agit d’une plante herbacée vivace. Sa tige peut être solitaire ou en touffe. Elle mesure entre 30 cm et 1,2 m et présente trois à cinq nœuds. Le chiendent officinal possède des rhizomes. Elle a la capacité de développer des tiges souterraines d’un diamètre de 2 à 3 mm. Celles-ci sont à la fois longues et ramifiées. Chaque plant en possède entre deux et quatre. Ces rhizomes poussent horizontalement dans le sol. Leur profondeur dépend de la compacité du substrat. En l’occurrence, dans les sols relativement fermes, ils se trouvent à 5 ou 7 cm de profondeur. Dans les sols légers, ils s’observent entre 10 et 15 cm sous la terre. Ils sont segmentés et disposent de nœuds racinaires. Leur intervalle est plus ou moins régulier, soit tous les 0,5 cm à 2 cm. Les nœuds portent des bourgeons pouvant chacun donner naissance à un nouveau plant. Ces tiges souterraines garantissent la reproduction végétative de la plante.

Les feuilles du chiendent officinal sont plates, aiguës et allongées. Elles font 10 à 30 cm de long et 3 à 10 mm de large. Leur partie supérieure est pubescente, alors que leur face inférieure est glabre. La base de la graine est de couleur rougeâtre.

L’inflorescence de la plante est composée d’un épi bleu-vert. Fort et érigé, il mesure entre 3 et 15 cm de long. Il se compose d’épillets disposés en deux rangs espacés. Leur couleur va du vert au vert glauque. Leur quantité est variable. De manière générale, ils ont une longueur variant de 8 à 20 mm et portent entre trois et huit fleurs. Les fleurs du chiendent officinal comptent un ovaire supère, trois étamines et deux stigmates.

La semence se compose souvent d’un épillet caduc avec une multitude de fleurs à glumes à sa base. Parfois, elle est dispersée et est accompagnée d’une fleur avec des glumelles tout autour. La glumelle inférieure possède une baguette placée à son pied.

Distribution du chiendent officinal

Cette plante vient d’Europe et d’Asie. Elle s’observe fréquemment en Chine, au Moyen-Orient, en Sibérie, au Pakistan et en Inde. Le chiendent officinal pousse aussi en Afrique du Nord, notamment dans les montagnes. Il a cependant été introduit et naturalisé dans une grande partie de l’hémisphère Sud ainsi qu’en Amérique du Nord.

Culture du chiendent officinale

Cette plante est peu exigeante. Toutefois, il convient de prendre certaines précautions afin de pouvoir en profiter dans son jardin.

Environnement requis pour le chiendent officinal

Le chiendent officinal pousse sur n’importe quel type de sol. Cependant, les terrains argileux, compacts et frais sont plus propices à sa culture. Le pH du sol doit varier neutre et basique. Par ailleurs, cette plante a une préférence pour les emplacements ensoleillés. Son caractère rustique lui permet de supporter des températures allant jusqu’à -21 °C.

Semis du chiendent officinal

Le semis du chiendent officinal se réalise en mai. Les graines étant relativement fines, il est préférable d’opter pour la technique dite « à la volée ». La quantité de semences pour 100 m² est de 8 à 10 g. Un bon arrosage est nécessaire par la suite.

Culture et entretien de la plante

L’Elymus repens ne demande aucun entretien. Ne craignant pas la sécheresse, le chiendent officinal peut subsister sans arrosage durant deux à trois semaines lorsque le plant est assez développé.

Composition du chiendent officinal

Les principes actifs présents dans cette plante comprennent les sels de potassium, les mucilages et les tanins. Elle est également composée de polyols (mannitol, inositol) et de saponines. De même, elle renferme des polysaccharides, dont les fructanes (fructose, triticine et inuline). Le chiendent officinal contient des traces d’huile essentielle (riche en agropyrène, en carvacrol et en thymol), d’acide silicique, d’acide malique et d’acide vanillique.

Propriétés du chiendent officinal en phytothérapie

Cette plante agit sur l’organisme en général, mais surtout sur le système urinaire. Elle aide à prévenir les pathologies atteignant ce dernier et à en soulager les effets.

Action anti-inflammatoire, antiseptique et anti-lithiasique

L’extrait de rhizome de chiendent officinal peut constituer un complément alimentaire. À cet effet, il agit sur certains états infectieux et inflammatoires du système urinaire, dont la prostatite, la cystite et bien d’autres. Ses effets s’étendent aussi aux calculs rénaux et aux coliques néphrétiques.

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Action diurétique

Les vertus diurétiques de la plante sont connues depuis l’Empire romain. Elles expliquent sa renommée en phytothérapie. Le chiendent officinal possède des propriétés dépuratives et contribue à l’élimination de l’excès d’eau dans l’organisme. Le chiendent officinal aide également à éviter la rétention d’eau, phénomène à l’origine des œdèmes, des jambes lourdes, etc.

Le drainage et l’élimination de l’eau dans l’organisme par les reins deviennent plus faciles après la consommation de cette plante. En cas d’infection de l’appareil urinaire, son extrait joue le rôle de détoxifiant. Il soulage la douleur engendrée par une inflammation de la vessie ou par une cystite. Ses principes actifs aident le système rénal à mieux fonctionner.

Par ailleurs, Pline l’Ancien a affirmé qu’il facilite l’émission d’urine et peut être employé pour dissoudre les calculs. De nos jours, le chiendent officinal constitue un diurétique doux qui permet de calmer diverses inflammations liées à l’appareil urinaire. Les vertus de ce végétal comprennent aussi des actions sur l’incontinence nerveuse et sur l’énurésie infantile.

Action hépatique

Le chiendent officinal stimule le foie tout en régulant la production de bile. En outre, il améliore le transit intestinal et permet d’éviter les troubles liés à la constipation. Cette plante constitue un laxatif doux qui ne nuit pas aux intestins. Son action s’étend à l’ensemble des processus digestifs.

Action antirhumatismale

Grâce à sa vertu dépurative, le chiendent officinal peut aider l’organisme à se débarrasser de certains déchets, dont l’acide urique. La présence de ce composé en excès dans le corps engendre des pathologies articulaires telles que les crises de goutte. L’extrait de la plante s’utilise en guise de traitement adjuvant contre les affections rhumatismales et les douleurs articulaires.

Action antitussive

Le chiendent officinal possède des propriétés anti-inflammatoires lui permettant de lutter contre certains troubles de la sphère ORL. Cela inclut l’inflammation des muqueuses et les maux de gorge.

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Utilisations du chiendent officinal

L’usage de cette plante est courant en phytothérapie. Cependant, il est également utile dans d’autres domaines.

Usages courants de la plante

Cette plante s’emploie couramment sous forme de décoction. Cela permet surtout de profiter de ses vertus diurétiques. Néanmoins, plusieurs moyens de consommer le chiendent officinal sont envisageables selon l’affection à traiter. Il est disponible en gélules, extraits fluides et teintures mères.

Le rhizome du blé rampant peut être séché et moulu afin d’être consommé sous forme de bouillie. Cette pratique est courante durant les périodes de disette. Par ailleurs, les jeunes pousses se consomment crues.

Il est possible de fabriquer de l’alcool à partir du petit chiendent. Il existe d’ailleurs de la bière faite à base de cette plante.

Cette dernière peut aussi être séchée afin de fabriquer des brosses.

En outre, le chiendent officinal est employé dans l’alimentation animale. Il s’utilise en pâturage, et ce, lorsqu’il est jeune, c’est-à-dire à sa deuxième coupe. En effet, à ce stade, la plante présente une forte teneur en protéines. En vieillissant, elle durcit et devient plus ligneuse.

Posologie du chiendent officinal

En général, la plante s’emploie par voie interne. Dans ce cadre, il convient de respecter certaines doses :

  • En tisane ou en infusion : ajouter une cuillère à soupe de petit chiendent dans une tasse d’eau chaude. Prendre ensuite deux à trois tasses par jour.
  • En jus cru : ajouter les jeunes feuilles et pousses de la plante dans les jus crus faits maison. L’usage d’un extracteur est nécessaire.
  • En décoction : infuser entre 20 et 30 g de rhizome sec dans 1 l d’eau. Boire deux à trois tasses quotidiennement.
  • En gélule : penser à vérifier le dosage inscrit sur la notice du produit.
  • En poudre : mettre 1 à 2 g dans un grand verre d’eau. Ne pas dépasser trois prises par jour et éviter de boire la préparation le soir.
  • En teinture mère : diluer 10 à 20 gouttes dans un verre d’eau et prendre le mélange deux à trois fois par jour. La consommation de cette préparation est à éviter dans la soirée.
  • Extrait fluide : 10 à 30 gouttes sont nécessaires. Cette quantité est à prendre deux à quatre fois au quotidien.
  • Suc de feuilles et de tiges : utiliser entre 100 g et 500 g par jour.

Quelle que soit la forme de chiendent officinal choisie, la durée d’un traitement ne doit pas dépasser quatre semaines.

Contre-indications, effets secondaires et précautions à prendre du chiendent officinal

Il n’existe pas de contre-indications concernant l’usage de cette plante. Cependant, il reste important de respecter les doses recommandées.

Les femmes enceintes, celles allaitantes et les enfants doivent faire attention lors de l’usage du blé rampant. La consommation de cette espèce végétale est à surveiller chez les personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des Poacées et des Graminées.

En outre, l’avis d’un médecin est nécessaire en cas d’œdème lié à une insuffisance cardiaque ou rénale. Afin de prévenir une action additive, les patients qui suivent un traitement hypoglycémiant doivent rester prudents en utilisant le chiendent officinal. Pour cette même raison, cette recommandation reste valable pour ceux sous traitement médicamenteux diurétique.

Consommer du chiendent rampant en excès peut entraîner une carence en potassium en raison de l’effet diurétique de la plante. Un surdosage peut occasionner des crampes, des maux d’estomac et des diarrhées.

Les extraits de rhizome de chiendent officinal peuvent interagir avec certaines catégories de médicaments. Il s’agit du cas des corticoïdes, des diurétiques et des médicaments hypokaliémiants. La digoxine et certaines molécules servant dans la cardiologie sont aussi concernées. Cela inclut les sartans (candesartan, irbesartan, etc.) ainsi que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), dont le ramipril et le captopril.

Les autres plantes diurétiques interagissent avec le chiendent commun. Leur association peut occasionner une déshydratation.

En outre, le lithium, possédant des concentrations plasmatiques variables, peut entrer en interaction avec les principes actifs de cette espèce.

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