Caractéristiques du Chiendent
- Nom : Chiendent
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Viridiplantae
- Division : –
- Classe : Equisetopsida
- Sous-Classe : Poales
- Ordre : Poales
- Sous-Ordre : –
- Famille : Poaceae
- Sous-Famille : Pooideae
- Genre : Elymus
- Espèce : –
Appartenant à la famille des Graminées, les chiendents s’épanouissent dans des environnements variés, des prairies verdoyantes aux fissures du trottoir. Leurs racines profondes et robustes leur permettent de survivre et de proliférer.
Malgré son statut de « mauvaise herbe » des jardins, le chiendent possède des propriétés médicinales remarquables.
Originaire d’Europe et d’Asie, le chiendent a été introduit dans de nombreuses régions du monde, telles que la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Amérique du Nord. Autrefois limité aux sables d’alluvions, il se retrouve désormais fréquemment dans divers habitats tels que les vignes, les pâturages, les prairies etc.
Le chiendent est un genre regroupant plusieurs espèces de plantes herbacées. Ces graminées sont largement répandues et considérées comme des adventices dans les cultures. Le genre principal associé à ces plantes est Elytrigia, dont le chiendent officinal ou « petit chiendent » est le plus répandu.
Cependant, certains taxonomistes ont fusionné le genre Elytrigia avec Elymus. Ils se sont basés sur des études cytogénétiques révélant la similitude de leurs compositions génomiques. Par conséquent, le terme « chiendent » est désormais considéré comme le nom vernaculaire du genre Elymus.
L’espèce Elymus repens dit « chiendent commun » ou « chiendent officinal » est l’objet d’une attention particulière des chercheurs. Ces derniers s’efforcent notamment d’identifier les caractéristiques des plantes pâturées par les herbivores. Cette espèce se distingue par sa capacité de colonisation grâce à ses nombreux rhizomes, qui lui permettent de se propager efficacement dans son environnement. Ces recherches sur l’Elymus repens contribuent notamment à mieux comprendre son rôle dans les écosystèmes.
L’étymologie du terme « chiendent » est liée aux caractéristiques marquantes de cette plante. En effet, ce nom vernaculaire tire son origine des feuilles pointues de cette herbe. Chez la variété Cynodon, cette appellation se rapporte aux rhizomes portant de fins bourgeons blancs, aigus et recourbés, qui évoquent curieusement les canines des chiens.
Cette association entre les caractéristiques de la plante et les dents des chiens a été préservée de manière inhabituelle dans la formation du mot. Il semble que le terme ait gardé l’ordre des mots du latin médiéval cani dente (latin classique canis dens, dentis).
Plante herbacée vivace, le chiendent peut atteindre une hauteur maximale de 1 mètre, mais généralement, il fait environ 30 cm. Ses jeunes feuilles sont légèrement velues, puis deviennent plus rigides, longues, plates et fines, avec une pointe en forme de dent. Un signe distinctif de cette plante réside dans la présence d’auricules à la base des feuilles, semblables à de petites accroches.
Les inflorescences du chiendent se présentent sous forme d’épillets aplatis, d’un vert glauque. Ce ne sont pas les graines qui sont responsables de la profusion de cette plante. La caractéristique permettant d’identifier le chiendent sans équivoque réside dans ses racines. Ces dernières forment de fins rhizomes blancs, extrêmement longs, avec de nombreuses ramifications. C’est ce qui explique la rapide prolifération de la plante et la difficulté de son éradication.
Le chiendent fleurit de juin à septembre, durant la saison estivale.
Le chiendent a la capacité de s’épanouir dans une variété d’endroits, ce qui en fait une herbe très répandue. Grâce à sa vigoureuse reproduction par rhizomes rampants, il colonise rapidement divers habitats tels que les terrains vagues, les talus et les friches. Il se retrouve également dans les champs, les potagers et les sols fertiles en général.
Cette plante est souvent considérée comme une mauvaise herbe par les jardiniers, invasive et persistante. En effet, elle peut étouffer et ralentir le développement des autres plantes. Il convient toutefois de noter qu’elle joue un rôle positif en empêchant l’érosion des sols, permettant ainsi à ces derniers de se reposer et de se régénérer.
Le chiendent possède une composition riche en divers principes actifs, notamment des tanins, des saponines, des mucilages et des sels de potassium. Il contient également des polysaccharides tels que la triticine, l’inuline et le fructose; ainsi que des polyols comme l’inositol et le mannitol.
En outre, l’herbe renferme de l’acide malique, de l’acide vanillique et de l’acide silicique. Enfin, des traces d’huiles essentielles telles que le carvacrol, le thymol et l’agropyrène sont également présentes dans cette plante. Cette combinaison de composés confère au chiendent une variété de propriétés bénéfiques pour la santé.
Derrière sa réputation de mauvaise herbe, le chiendent recèle de véritables vertus pour la santé. En effet, cette plante possède de multiples propriétés bénéfiques. Ces propriétés variées en font un remède efficace pour traiter une gamme de maux.
Le chiendent contribue notamment à soulager les affections respiratoires, digestives, hépatiques, etc. Cette plante peut donc se révéler être un allié précieux pour améliorer la santé globale du corps.
Grâce à son action diurétique et dépurative, le chiendent aide à éliminer les toxines et à drainer les voies urinaires et rénales. Il facilite entre autres l’élimination de l’acide urique. Il contribue ainsi à combattre les œdèmes et la rétention d’eau. Ce même pouvoir dépuratif et diurétique en fait un remède naturel bénéfique pour les problèmes articulaires tels que les crises de goutte et les rhumatismes.
Par ailleurs, le chiendent se révèle être efficace pour combattre les infections et inflammations urinaires. Il aide à dissoudre les calculs rénaux et soulager les coliques néphrétiques.
Le chiendent peut apaiser les tissus enflammés grâce à ses vertus émollientes et adoucissantes. Il peut également être utilisé en cas de constipation passagère ou de spasmes d’estomac. Consommée sous forme de tisane, cette plante agit comme un antitussif en soulageant les maux de gorge et les muqueuses enflammées.
Enfin, cette herbe peut être utile pour les personnes atteintes de diabète, car elle présente une action hypoglycémiante. Il peut également être un allié pour la perte de poids en influençant le métabolisme des lipides.
Le chiendent peut être utilisé par voie interne selon différentes posologies.
Pour une décoction, il est recommandé d’utiliser 20 à 30 g de rhizome sec pour un litre d’eau. Il faut prendre quotidiennement 2 à 3 tasses. Une autre option est l’infusion ou tisane, en versant environ une cuillère à soupe de plante séchée dans une tasse d’eau chaude, à prendre 2 à 3 fois par jour.
Il est conseillé de diluer 10 à 20 gouttes de teinture-mère dans un verre d’eau. Cette forme est à consommer 2 à 3 fois par jour, en évitant de le faire le soir.
Pour les gélules, il est préférable de se référer aux recommandations du produit.
En général, la posologie pour la forme en poudre est de 1 à 2 grammes avec un grand verre d’eau ; à prendre 3 fois par jour, en évitant également le soir.
Il est également possible d’ajouter de jeunes pousses et feuilles de chiendent dans les jus crus maison à l’extracteur.
Enfin, la posologie recommandée pour l’extrait fluide est de 10 à 30 gouttes, à prendre 2 à 4 fois par jour.
Il est cependant conseillé de ne pas excéder 4 semaines de consommation continue de chiendent.