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Chicorée

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Caractéristiques de la Chicorée

  • Nom : Chicorée
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division :
  • Classe :
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Asterales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Asteraceae
  • Sous-Famille : Cichorioideae
  • Genre : Cichorium
  • Espèce :

Voir les produits associés à la Chicorée.

La chicorée : son histoire, sa systématique, sa description, son origine, ses variétés, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses vertus et les précautions liées à son emploi

Le genre Cichorium regroupe des plantes dicotylédones appartenant à la famille des Asteraceae et à la sous-famille des Cichorioideae. La chicorée est une plante issue de l’Ancien Monde, incluant l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Asie occidentale. Elle compte six espèces principales, dont deux sont cultivées par l’Homme. Il s’agit du Cichorium intybus et du Cichorium endivia. Cette dernière n’existe pas à l’état sauvage, contrairement à la première et aux quatre autres espèces. Cela concerne le Cichorium pumilum, le Cichorium bottae, le Cichorium calvum et le Cichorium spinosum. Certaines variétés sont aussi fréquemment cultivées en raison de leur rentabilité sur le plan économique. Elles sont surtout destinées à des fins alimentaires, médicinales et industrielles. Leurs feuilles s’utilisent également en guise de salades d’endives, tandis que leurs racines servent à fabriquer un substitut au café.

Histoire et aspects culturels de la chicorée

Ce végétal a traversé des millénaires et s’utilise depuis relativement longtemps pour ses vertus.

Histoire de la chicorée en général

Cette plante figure dans l’encyclopédie « Histoire naturelle » de l’écrivain et naturaliste romain Pline l’Ancien. Par ailleurs, en raison de ses propriétés laxatives, dépuratives et digestives, son utilisation était fréquente durant l’Antiquité. Elle se consommait notamment sous forme d’infusion ou de décoction.

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Au XVIIe siècle, le procédé de torréfaction a vu le jour. Aux Pays-Bas, la population avait alors pour habitude d’utiliser cette technique sur les racines du végétal pour profiter de son arôme. Cela permettait également de réduire son amertume. Cependant, la chicorée était devenue un élément courant dans l’alimentation en Europe en 1806. Cela était dû à la pénurie de café engendrée par le blocus continental mené par Napoléon Ier et destiné à ruiner l’économie britannique. En effet, bon nombre des navires concernés transportaient ce produit. Ces évènements sont à l’origine de l’usage désormais répandu de la chicorée en guise de substitut au café. Depuis le XIXe siècle, la plante se voit alors transformée en poudre soluble grâce à divers processus industriels. Sa commercialisation à grande échelle a commencé à cette époque.

Par ailleurs, sur le calendrier républicain ou révolutionnaire français, le troisième jour du mois de frimaire porte le nom de « chicorée ». Cela correspond au 23 novembre sur le calendrier grégorien.

Au sein des jardins du domaine royal, le capitulaire de Villis recommandait la culture du végétal.

Parcours en phytothérapie

Selon l’écrivain Maurice Mességué, « les plus humbles plantes sont parfois les plus riches en vertus cachées ». Dans cette expression, il fait référence à la chicorée. En effet, cette dernière s’utilisait depuis 4 000 ans avant J.-C. afin de remédier aux problèmes digestifs. Au Moyen Âge, elle était considérée comme une plante anaphrodisiaque. Ses racines et ses feuilles étaient broyées et consommées afin d’apaiser les agitations. Les racines servaient également contre de nombreuses affections incluant les angines de poitrine, la jaunisse et les congestions du foie.

Les Européens figurent parmi les principaux consommateurs de cette plante pour ses vertus. Celle-ci est souvent consommée sous forme de crudités ou de boissons diverses.

Par ailleurs, les salades et les endives proviennent de boutures de ce végétal qui est d’ailleurs leur plante mère.

Systématique de la chicorée

Le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778) est celui qui a décrit ce genre pour la première fois. Son nom scientifique est Cichorium, tandis que son nom français vernaculaire est « chicorée ». Ses synonymes sont Endivia et Acanthophyton.

Description de la chicorée

Cette plante vivace mesure entre 40 cm et 1 m de haut. Sa tige est dressée, assez rameuse et pubescente. Ses feuilles inférieures sont découpées, contrairement à celles de la partie intermédiaire qui sont entières et qui embrassent la tige. Celles situées au niveau supérieur ne constituent que des bractées. Les fleurs de la chicorée sont en capitules et de couleur bleue. La floraison se passe entre juillet et septembre. Les fruits se présentent sous forme d’akènes avec une couronne de poils sur le dessus.

Origine de la chicorée

La plante provient des continents européen et asiatique. Néanmoins, elle s’observe également en Amérique du Nord.

La chicorée se retrouve majoritairement dans les lieux habités. Cependant, en ville, elle occupe les lieux vacants. À la campagne, elle pousse sur les bords de chemin, dans les champs, etc. Le végétal est aussi présent sur le bord des prés.

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Variétés de chicorées cultivées

De nombreuses sous-espèces et une multitude de variétés de cette plante existent. Les deux espèces les plus cultivées sont la chicorée endive et celle dite sauvage. Les chicorées frisées et scaroles figurent parmi les variétés cultivées l’endive (Cichorium endivia). Elles incluent plusieurs types de plantes :

  • variété dite frisée (Cichorium endivia var. crispum) : de Meaux, Grosse pancalière et Wallonne ;
  • variété dite scarole (Cichorium endivia var. latifolium) : Blonde à cœur plein, Casque d’or, Grosse bouclée, Cornet d’Anjou et Cornet de Bordeaux.

Quant à la chicorée sauvage (Cichorium intybus), ses variétés cultivées sont les suivantes :

  • la variété Witloof (endive) ;
  • celle dite industrielle ;
  • celles à larges feuilles : les chicorées italiennes, la barbe de capucin, celles de Catalogne et celles dites sauvages améliorées.

Ces variétés s’observent quasiment dans le monde entier.

Culture de la chicorée

Cette plante est résistante et facile à cultiver. Elle est également peu exigeante quant à son entretien.

Plantation

La culture de la chicorée est plus propice dans un sol sablonneux, drainé et riche. Le mieux est de placer la plante dans une zone ombragée. Cependant, une exposition partielle au soleil peut aussi lui être bénéfique.

Le semis s’effectue généralement entre avril et juin, même si la période s’étend parfois jusqu’à novembre. L’idéal est de procéder au mois de mai. En l’occurrence, il est nécessaire de réaliser des rangées espacées de 30 cm et d’y disposer les semis. Il convient également de compter 8 à 10 pieds par mètre. Il peut être intéressant de se servir d’un semoir de précision dans ce procédé.

Une fois la mise en terre achevée, il suffit de recouvrir les semis d’un centimètre de terre fine. Après cela, procéder à un arrosage léger.

Il faut arracher les plants dès que leurs racines atteignent 4 cm de diamètre. Ensuite, couper ces dernières pour qu’elles aient la même longueur.

À la suite de cette étape, il convient de passer au forçage. M. Bréziers, un jardinier belge, a développé cette méthode en 1850. Elle permet à la chicorée de venir à maturité. Le forçage consiste au repiquage des racines afin de faire pousser la plante dans l’obscurité. Pour cela, il est possible de mettre les végétaux dans une caissette de terre et de les placer dans une cave obscure ou dans un grenier. Le forçage peut aussi avoir lieu à l’extérieur. Dans ce cas, il faut recouvrir les plants pour les protéger du froid. Cette technique donne à l’endive des feuilles blanches.

La chicorée ne nécessite pas beaucoup d’entretien. Il suffit de l’arroser régulièrement. En effet, ce type de plante apprécie les sols assez frais.

Récolte

Il convient d’attendre entre trois et quatre semaines après le forçage avant de procéder à la récolte. À l’évidence, après ce délai, les feuilles de la plante commencent à blanchir et virent parfois au jaune. Cela annonce la pleine maturation de la chicorée. La récolte peut s’effectuer dès que les feuilles sont assez fermes. L’endive se conserve au frais. Il est donc préférable de la disposer dans la pénombre.

Maladies et ravageurs

Cette plante ne craint pas les maladies et les ravageurs. Cependant, il reste nécessaire de la préserver des pucerons, des noctuelles, des mouches et des mauvaises herbes. Un arrosage abondant et l’usage éventuel d’un insecticide peuvent être bénéfiques pour protéger le plant de chicorée.

Composition de la chicorée

Les principes actifs présents dans cette plante sont les amarescents (principes amers), la choline, les tanins, l’arginine, les glucosides et l’inuline.

Du point de vue nutritionnel, ce végétal dispose de plusieurs éléments intéressants. Il contient une grande quantité de provitamine A, des vitamines B, C, K et E ainsi que des sels minéraux. En outre, il regorge de phosphore, de fer et de magnésium. Ses feuilles contiennent aussi une quantité remarquable de potassium, de calcium et de protéine. Sa racine, quant à elle, est riche en amidon et en inuline. Ce dernier est un glucide non digestible dans l’intestin qui sert à la régulation du diabète.

La chicorée est aussi une excellente source d’antioxydant. Elle possède une forte teneur en flavonoïdes et en caroténoïdes. Ceux-ci permettent de réduire l’oxydation des cellules et limitent ainsi les risques d’affections liées au vieillissement.

En outre, la plante est très riche en fibres. Très peu calorique, ce légume est l’allié idéal des personnes sous régime. À l’évidence, ses feuilles ne disposent que de 20 calories pour 100 g.

Les valeurs nutritionnelles pour 100 g de chicorée sont :

  • protéines : 1,9 g ;
  • glucides : 0,5 g ;
  • eau : 91,2 g ;
  • lipides : 0,5 g.

Ce végétal ne possède ni alcool ni cholestérol.

Propriétés et utilisations de la chicorée en phytothérapie

Cette plante est inscrite à la Pharmacopée française en raison de ses feuilles et de sa racine. En l’occurrence, elle possède des propriétés toniques, fébrifuges, diurétiques et dépuratives. Dans la médecine traditionnelle, elle servait principalement à traiter les troubles digestifs.

Utilisation interne

La chicorée est tonique et dépurative. Elle agit donc sur les cas de dyspepsie. Cela inclut les troubles digestifs qui occasionnent des ballonnements, des nausées, des douleurs, etc.

La plante est aussi un allié idéal en cas de perte d’appétit. Par ailleurs, elle possède des propriétés laxatives légères.

Elle dispose également d’un effet prébiotique qui améliore le confort intestinal. En outre, elle protège contre certaines allergies et infections.

Utilisation externe

Une fois froissées, les feuilles de chicorée soulagent les enflures et les inflammations, surtout celles qui sont oculaires comme les larmoiements persistants.

Les lotions adoucissantes fabriquées à base de cette plante peuvent aussi aider à hydrater les peaux sèches ou irritées.

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Autres indications thérapeutiques

La plante rend l’évacuation de la bile vers l’intestin plus facile. Cela permet de prévenir les troubles hépatiques et de réduire les risques de calculs biliaires.

Grâce à ses propriétés diurétiques, la chicorée contribue aussi à limiter les inflammations des voies urinaires.

Usages divers

Il est fréquent de préparer une salade avec les feuilles de la plante. Dans ce cas, il s’agit notamment d’utiliser celles qui sont jeunes et tendres. Les feuilles plus âgées doivent être cuites afin de se débarrasser de leur amertume.

En outre, on utilise souvent la racine torréfiée de chicorée en guise de succédané au café. Elle peut aussi être mélangée à ce dernier afin d’en réduire l’amertume. Cela donne une saveur légèrement caramélisée et sucrée à la boisson.

Parties de la chicorée utilisées

En général, les feuilles et la racine de la plante sont les parties les plus sollicitées. Cela peut varier en fonction de l’usage et de la variété de la plante. Ainsi, pour les chicorées endive, frisée, scarole, et Witloof, les feuillestendres sont les plus utiles. Elles ont un goût légèrement amer et se consomment notamment en salade.

La variété industrielle s’utilise pour ses racines. En effet, la plante constitue un élément incontournable dans la fabrication de chicorée soluble ou torréfiée.

L’usage de la racine de cette plante a commencé au Moyen Âge. Ses propriétés détoxifiantes et dépuratives ont alors pu soulager de nombreuses affections.

Posologie de la chicorée

Pour obtenir une infusion efficace, il faut prendre 1 à 2 c.à.s. de feuilles et de racines hachées. Mettre cela dans 1 tasse d’eau et laisser infuser le mélange durant environ 15 min. Il convient ensuite de prendre 2 à 3 tasses par jour de boisson pour soulager les troubles digestifs.

Une autre méthode d’infusion permet d’agir sur le manque d’appétit. Cela implique de mettre 1,5 g de plante dans une tasse et d’y ajouter 150 ml d’eau bouillante. Laisser infuser le mélange durant quelques minutes et le boire avant chaque repas. Il est aussi possible d’utiliser du jus de chicorée afin de retrouver l’appétit. 1 c.à.s. est suffisante pour diluer 1 ½ verre d’eau. Il convient de boire le mélange matin et soir.

Il suffit de doubler la dose de feuilles et de racines utilisées pour l’infusion afin d’obtenir une lotion adoucissante. Par ailleurs, l’infusion refroidie est également efficace contre les inflammations. En l’occurrence, il est possible de l’appliquer à l’aide de compresses sur les parties affectées.

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Vertus de la chicorée

La plante possède des bienfaits qui vont de l’aide à la digestion à la réduction des risques de cancer. Elle agit aussi sur la fièvre et la nervosité. Elle se voit alors souvent sollicitée en phytothérapie.

Les bienfaits reconnus

La chicorée possède des vertus apéritives. Son utilisation dans l’alimentation quotidienne est donc à préconiser. Elle est relativement bénéfique aux personnes ayant du mal à retrouver l’appétit après une convalescence. Sa composition similaire à celle du pissenlit en fait également un allié détox idéal. Elle dispose aussi de qualités antidiabétiques et de vertus cholérétiques.

Équilibrage de la flore intestinale

La chicorée regorge de vitamines et de minéraux. Comme elle est aussi riche en fibres, elle contribue à équilibrer la flore intestinale en favorisant le transit. La population nordique mélange notamment la plante au café afin de profiter de ses vertus. Consommé sous forme de boisson, ce végétal apporte du phosphore, du potassium, du magnésium et une grande quantité de fer. D’ailleurs, les femmes enceintes peuvent combler leur carence en ce dernier durant la grossesse en consommant de la chicorée. La plante possède aussi des vertus toniques et fortifiantes. Elle permet donc de rester en bonne santé.

Soulagement des malaises digestifs

Une équipe scientifique composée de chercheurs belges a démontré les effets prébiotiques de l’inuline contenue dans la racine de cette plante. Par contre, pour en bénéficier, une consommation quotidienne de 8 g de chicorée est nécessaire. Cela favorise le développement de bactéries profitables au système digestif humain.

L’activité de l’inuline est aussi nécessaire afin de traiter et de prévenir certains troubles digestifs courants. En l’occurrence, il convient de prendre 9 g par jour de ce végétal pour obtenir des résultats satisfaisants.

Réduction du cholestérol et protection du foie

La chicorée permet d’abaisser le taux de lipide dans le sang. En outre, elle contribue à limiter les risques d’ostéoporose et son activité anti-hépatotoxique intervient sur la jaunisse et l’insuffisance hépatique.

Limitation de l’apparition des cancers

La plante possède une grande quantité d’antioxydants. À cet effet, elle permet d’éviter la production de radicaux libres qui engendrent certains cancers. La consommation régulière de la chicorée limite donc l’apparition de ces derniers.

Les recherches sur la chicorée

Les scientifiques se penchent notamment sur l’inuline dans leurs recherches. Celle-ci se concentre principalement dans la racine de la plante. L’inuline diminue le taux de lipide sanguin et les triglycérides. Il s’agit d’un élément indispensable pour réduire le cholestérol.

Les essais cliniques réalisés sur des personnes en bonne santé n’ont pas donné de résultats probants. En revanche, ceux qui ont porté sur des patients avec un taux de lipide sanguin excessivement élevé ont été fructueux. Les recherches sont donc assez prometteuses.

Selon les scientifiques, l’inuline favorise l’absorption de minéraux tels que le magnésium et le calcium. Elle aide donc aussi à préserver la santé des os.

Des chercheurs coréens ont également réalisé plusieurs essais in vitro avec la chicorée.Ainsi, elle pourrait stopper la croissance de cellules humaines de leucémie et empêcher l’oxydation du cholestérol.

Précautions d’emploi de la chicorée

Il est préférable d’éviter de consommer cette plante à fortes doses. Cela risque de nuire au foie. Les personnes allergiques aux plantes de la même famille que ce végétal doivent aussi prêter attention à son usage. Il en va de même pour celles qui sont sensibles à ses composants.

La racine de ce légume contient de l’inuline en quantité considérable. Son ingestion peut donc entraîner des crampes, des ballonnements, des flatulences ou des diarrhées si la dose quotidienne de 20 g est dépassée.

Par contre, les feuilles n’ont pas d’effets indésirables connus. La chicorée n’interagit pas non plus avec des compléments, des médicaments ou d’autres plantes médicinales.

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