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Chénopode

chenopode

Caractéristiques du Chénopode

  • Nom : Chénopode
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Caryophyllidae
  • Ordre : Caryophyllales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Amaranthaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Chenopodium
  • Espèce :

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Le chénopode : son étymologie, son histoire, sa description, sa culture, ses utilisations, ses bienfaits et ses contre-indications.

Le chénopode est un genre botanique regroupant des plantes dicotylédones. Cultivé pour ses propriétés médicinales, il est aussi utilisé dans d’autres domaines comme la cuisine. Il regroupe environ 160 espèces, issues de la famille des Amaranthacées, dont les plus connues sont : le chénopode blanc, le chénopode Bon-Henri et le chénopode géant.

Étymologie

Le mot « chénopode » puise son origine dans le latin « Chenopodium », qui est l’association des deux mots grecs « chénios » et « podios ». Ils signifient  « patte-d’oie ».

Ce genre, décrit par Carl von Linné, naturaliste suédois, doit son nom à l’apparence de ses feuilles ressemblant à celle de la patte d’une oie.

Histoire du chénopode

Chaque espèce du genre Chenopodium dispose de sa propre histoire. Durant le Moyen Âge, le chénopode blanc était la variété la plus cultivée par les pépiniéristes adeptes de jardins au naturel. Cette herbe sauvage grandissait rapidement sans traitement chimique et devenait un aliment original, au goût d’épinard. Elle est aussi appelée poule grasse, blé-blanc, senousse, ansérine blanche ou herbe aux vendangeurs.

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L’utilisation du chénopode Bon-Henri remonte à des siècles, avant de disparaître vers 1870. Ce légume, considéré comme l’épinard du pauvre, a aujourd’hui refait surface et réinvesti toutes les tables de France. Il se retrouve dans beaucoup de recettes, car son parfum et son goût subtil sont particulièrement appréciés. Son nom fait allusion au roi de France, Henri IV, qui en était friand. Ses autres appellations sont : épinard sauvage, patte d’oie triangulaire, sarron, épinard du roi Henri, herbe à marcou, ansérine, herbe aux oies, varcouagne, sarrous, épinard bâtard, toute bonne, oseille de Tours ou encore ansérine.

Le chénopode géant fut introduit au XIXe siècle en France. Bien que sa semence ne soit pas disponible auprès des grainetiers français, il est possible d’en commander outre-Atlantique ou aux Pays-Bas. Les jardiniers collectionneurs les présentent sur leurs étals lors de fêtes de plantes dédiées aux légumes.

Description du chénopode

Le genre Chenopodium réunit des espèces herbacées annuelles ou vivaces, dont certaines atteignent 20 cm à 2 m de haut à leur maturité.

Les racines du chénopode sont épaisses, parfois cannelées. Elles portent des tiges dressées au port prostré ou buissonnant. La plante présente des feuilles disposées de façon alterne. Elles sont pétiolées et rétrécies à leur base. Celles-ci se reconnaissent à leur aspect qui se rapproche de celui d’une patte d’oie, avec une texture poilue au toucher.

De petites fleurs de couleur verte de 5 mm de diamètre émergent entre juin et octobre. Généralement, elles sont tachetées de rouge. Elles ont une teinte rouge-magenta chez le chénopode géant, tandis qu’elles sont de couleur vert pâle à vert foncé chez le chénopode blanc et le chénopode Bon-Henri. Les fleurs se transforment en petits fruits de 2 mm de diamètre appelés akènes. Ces derniers peuvent renfermer jusqu’à 100 000 graines. Libérées, elles sont prêtes à donner naissance à de nouveaux plants loin de la plante mère. Le chénopode s’est largement reproduit sous l’impact des interventions humaines et de l’évolution naturelle.

Espèces du genre Chenopodium

Les espèces de chénopode les plus répandues sont :

  • Chenopodium album ou chénopode blanc : elle se caractérise par sa croissance rapide. En peu de temps, elle peut coloniser les cultures fertilisées et les sols travaillés dans les potagers. Nombreux sont ceux qui la considèrent comme une mauvaise herbe.
  • Chenopodium bonus-henricus ou chénopode Bon-Henri : cette variété se retrouve sur tout le territoire français. Elle est très utilisée en cuisine et est préparée à la manière d’une asperge ou d’un épinard. Sa particularité vient de ses feuilles vertes, saupoudrées d’une poudre blanche farineuse.
  • Chenopodium giganteum ou chénopode géant : cette espèce est plébiscitée pour ses atouts ornementaux. Au bout de quelques semaines, elle peut facilement atteindre 2 m de hauteur.

Cette dernière espèce est aussi appelée épinard-en-arbre ou ansérine amarante.

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Habitat du chénopode

Le chénopode est originaire d’Australie. Il s’est répandu partout dans le monde, principalement dans les zones tropicales, subtropicales et tempérées. Plus d’une dizaine d’espèces pousse en Europe, dont le chénopode blanc et le chénopode Bon-Henri. Le chénopode géant, quant à lui, provient de l’Inde, du Sichuan et du Népal.

Pour croître, le chénopode a besoin d’un sol frais, riche en humus. Le sol doit rester humide, car il ne tolère pas les périodes de sécheresse prolongées. Celui-ci n’a aucun ennemi connu à ce jour.

L’idéal serait de l’installer dans un endroit bien exposé au soleil ou à mi-ombre. En étant implanté dans un jardin de grande taille, il pourra s’épanouir sans empiéter sur les plantes avoisinantes.

Culture et semis

D’une manière générale, la culture du chénopode se fait par semis à une température de 20 °C. La période dépend grandement de l’espèce à faire pousser.

Pour le chénopode blanc et le chénopode géant, la plantation est à réaliser entre avril et mai, en dehors des périodes de forte chaleur et de gel. Idéalement, le chénopode Bon-Henri sera semé au printemps ou à l’automne.

Dans un premier temps, préparez le sol en l’ameublissant en profondeur. L’ajout de compost est nécessaire afin de le rafraîchir. Creusez des trous larges de deux à trois fois la dimension de la motte. Semez les graines en respectant un intervalle de 40 à 50 cm entre chaque semence. Recouvrez les trous en tassant légèrement la terre, puis arrosez en pluie fine.

Un pied de chénopode blanc produit une quantité importante de graines qui se ressèmeront en abondance dans les potagers bio et les jardins naturels ou sauvages.

Récolte et association du chénopode

La cueillette peut se faire en fonction des besoins, mais il est préférable de la réaliser entre juin et octobre. Au cours de cette période, les feuilles s’arrachent plus facilement. Après leur arrachage, elles sont à consommer le jour même. Vous pouvez les congeler après les avoir blanchies dans de l’eau bouillante salée pendant trois minutes. La culture du chénopode à proximité des laitues et des radis est fortement recommandée. Il se marie parfaitement bien avec les plantes potagères comme le poivre de Chine ou l’arroche.

Entretien du chénopode

Bien que le chénopode soit de nature rustique, certains gestes sont requis pour qu’il puisse se développer dans les meilleures conditions.

Un arrosage à grande eau est nécessaire pour maintenir l’humidité du sol, notamment lors des fortes chaleurs.

Dès que les jeunes plantules apparaissent, procédez à un éclaircissement. Cette opération consiste à se débarrasser des pieds faibles de manière à ne conserver que les plus robustes. Pensez à laisser un espace de 40 cm entre chaque plante.

Tout au long de la période de culture, décompactez la terre en extirpant les mauvaises herbes à l’aide de la grelinette. Le but est d’enlever tous les obstacles pouvant gêner la croissance de la plante. Il est également conseillé de pailler les pieds de chénopodes avec de l’engrais ou des feuilles mortes afin de ne pas laisser le sol nu, exposé au vent et à la pluie. Ce geste permet de réduire la fréquence des arrosages.

Composition du chénopode

Le chénopode contient de nombreux principes actifs comme les acides phénoliques et les terpénoïdes. Ces derniers sont majoritairement présents dans ses feuilles, riches en protéines et en lipides. Il s’agit d’une excellente source d’antioxydants grâce aux caroténoïdes qu’il renferme.

Ce légume renferme aussi des vitamines A et C qui sont indispensables pour la santé des yeux et le renforcement du système immunitaire. Par ailleurs, il affiche une teneur élevée en sels minéraux.

Ses nombreux composants lui confèrent des vertus antibactériennes, antiprurigineuses, anticancérigènes, antifongiques, etc. Selon certaines études scientifiques, le chénopode aurait également des propriétés vermifuges.

Utilisations et bienfaits du chénopode en phytothérapie

Le chénopode est réputé pour ses utilisations en cuisine et ses bienfaits sur la santé.

En cuisine

Les feuilles et les jeunes pousses se consomment crues en salades et permettent de relever le goût des tartes, des flans, des omelettes ou des lasagnes. Elles peuvent aussi être cuites à la vapeur ou revenues au beurre. Au fil du temps, elles deviennent dures et se dégustent comme des épinards.

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Les graines séchées, grillées et transformées en poudre servent à assaisonner différents mets.

En outre, les jeunes tiges peuvent se manger à la manière des asperges.

En médecine

Les bienfaits des chénopodes sont multiples.

Renforce le système immunitaire

Sa teneur élevée en vitamine C participe au renforcement du système immunitaire. Les solutions à base de chénopode sont particulièrement indiquées pendant les intersaisons et en hiver. Effectivement, durant ces périodes, les cas d’allergies respiratoires ont tendance à augmenter. Ces médicaments peuvent venir à bout des symptômes du rhume.

Protège les yeux et améliore la vue

Les feuilles du chénopode, riches en vitamine A, participent à l’amélioration de la santé des yeux et de la vision. Leur consommation régulière est recommandée dans la prévention des problèmes oculaires comme la cataracte, la sécheresse oculaire, la dégénérescence maculaire, etc.

Améliore la santé cardiaque

Ce légume aide à maintenir le cœur en bonne santé. Il fait office de protection contre les maladies cardiaques. Sa consommation permet de favoriser le bon fonctionnement des vaisseaux sanguins. Par ailleurs, ce légume a la capacité de réduire les inflammations.

Régule le transit intestinal

Riche en fibres, le chénopode aide à prévenir l’indigestion, la constipation… Celui-ci joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la flore intestinale.

Réduit l’inflammation

Grâce à l’effet anti-inflammatoire du chénopode, il se révèle utile dans le traitement de certains troubles. Il permet de réduire les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certaines formes de cancer. La prise de solutions contenant ce légume atténue les douleurs dues aux inflammations. En cataplasme, il peut soulager les affections cutanées.

Riche en antioxydants

Grâce à la présence de vitamine C et de caroténoïdes, le chénopode est une source intarissable d’antioxydants. Ces derniers limitent la formation des radicaux libres dans le corps. La consommation de ce légume diminue les dommages causés par ces derniers. Le vieillissement cutané en est un bon exemple. Le pouvoir de ces deux substances agit sur les maladies chroniques comme le cancer, les troubles cardiaques et les pathologies neurodégénératives.

Posologie du chénopode

Les doses varient selon la forme de la préparation prescrite par le médecin.

Précautions et contre-indications du chénopode

La consommation du chénopode n’est pas dangereuse pour la santé. Toutefois, elle doit se faire suivant la dose recommandée par le professionnel de santé. L’utilisation de cette plante est contre-indiquée aux femmes enceintes et allaitantes.

Selon certaines sources, une catégorie de personnes doit prendre des précautions spécifiques quant à sa consommation. Il s’agit entre autres des sujets ayant des antécédents de goutte ou de calcul rénal. Avant de cueillir les feuilles, il faut les laver minutieusement pour éliminer les pesticides ou les contaminants qui y sont présents.

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