Caractéristiques du Chêne
- Nom : Chêne
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : Hamamelidae
- Ordre : Fagales
- Sous-Ordre : –
- Famille : Fagaceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Quercus
- Espèce : –
Le mot « chêne » est le nom vernaculaire des 200 à 600 espèces d’arbustes et d’arbres appartenant au genre Quercus. Il désigne aussi certains genres apparentés de la famille des fagacées tels que Lithocarpus et Cyclobalanopsis. En général, le chêne fait référence à un arbre élevé, aux feuilles persistantes et aux fruits comestibles. Son bois est dur et résistant, ce qui lui vaut une place importante en menuiserie, en charpenterie, etc. Son écorce, ses feuilles et ses glands ont des propriétés fortifiante, tonifiante, anti-inflammatoire, stomachique et astringente. Les galles présentes sur ce type d’arbre, quant à elles, sont utilisées en tannage et en teinturerie.
L’appellation du genre scientifique Quercus provient du latin quercus qui est composé de la racine indo-européenne *perkwus.
La racine indo-européenne *dreu est l’étymon du mot « chêne ». Plus concrètement, *dreu-, *deru- ou *doru- rejoint le sens polysémique de solide, c’est-à-dire ferme comme un arbre. Ce terme peut aussi avoir d’autres racines comme le gaélique dair, le gallois derw et le breton derv, signifiant toutes « chêne ». En ancien français, le mot « chasne » issu du gaulois cassanos est apparu vers l’an 1100. Il est établi par le bas latin cassinus et le latin médiéval casnus. Il se transforme en « chaisne » entre 1177 et 1188, terme issu de ce dernier. Ensuite, il subit une altération et devient « chesne » en moyen français (1694). De là proviennent les mots occitans « cassanh » et « casse », le picard « caisne » ainsi que le francoprovençal « tsâno ».
Le latin robur donne le mot français « rouvre », utilisé dans l’appellation « chêne rouvre » de l’espèce Quercus petraea. Il est aussi à l’origine des termes espagnol « roble », catalan « roure » et italien « rovere », des noms génériques des chênes à feuilles caduques. Le chêne vert, l’espèce la plus répandue dans les pays méditerranéens, est dénommé « ausina » en occitan. Il est aussi appelé « encina » en espagnol et « alzina » en catalan. Le latin suber se retrouve également dans les autres appellations du chêne-liège. On cite « surier » en français, « sobreiro » en portugais, « alzina surera » en catalan et « suvera » en corse.
Les chênes sont originaires de l’hémisphère Nord et leur trace remonte à plus de 50 millions d’années.
Les chênes trouvent leur origine dans les forêts de l’hémisphère Nord, à l’époque où l’Eurasie et l’Amérique du Nord étaient encore reliées. Ils se sont rapidement diversifiés pour donner, à partir de l’Éocène, les deux sous-groupes actuels : Quercus et Cerris.
Cette deuxième extension du sous-genre a peuplé l’Amérique, selon un fossile de gland retrouvé en Oregon qui date de 48 millions d’années. La période de refroidissement d’il y a 52 millions d’années a accéléré la diversification de ces arbres et les a poussés à se déplacer vers le sud. Actuellement, elle se trouve exclusivement dans les régions nord-africaine et eurasiatique. Lors de ce déplacement, les deux grandes sections américaines (chênes blancs et chênes rouges) ont colonisé simultanément de nouveaux milieux. Elles se sont créées des environnements favorables à la mycorhization, l’association symbiotique des champignons et des racines des plantes. À la suite de cette nécessité d’adaptation, 40 % des espèces de chênes actuelles se trouvent en Amérique centrale et au Mexique.
La section Quercus des chênes blancs s’est multipliée en Amérique du Nord. Elle a atteint l’Europe pendant le Miocène (il y a environ 20 millions d’années) grâce au pont terrestre nord-atlantique. Des spécimens y ont créé un clade rassemblant les espèces eurasiatiques actuelles de chênes blancs.
Pendant le Quaternaire, l’histoire du chêne reste floue à cause du recul des populations provoqué par les trois dernières glaciations. Toutefois, on a remarqué que ces arbres ont été confinés à trois endroits en Europe pendant la dernière période glaciaire. On parle des Balkans, du sud de l’Italie et de l’Ibérie. L’hybridation entre les espèces d’une même section a favorisé leur dispersion et leur adaptation à de nouveaux environnements. Les quatre espèces de chênes blancs (pédonculé, tauzin, pubescent et sessile) ont vu le jour dans différentes zones géographiques. Néanmoins, elles ont gardé une certaine perméabilité génétique.
À raison d’une progression de 380 m par an, ces arbres se sont dispersés au sud de la Scandinavie en l’an 6000 avant notre ère. Grâce à la sélection naturelle, de nouveaux caractères adaptatifs sont apparus. La dispersion (généralement moins rapide) du chêne sessile a, par exemple, été favorisée par sa capacité d’hybridation unidirectionnelle avec l’espèce pédonculée. Cela lui a permis de coloniser de nouveaux espaces par introgression dans les peuplements de chênes pédonculés déjà existants. En Amérique, le chêne à bogue s’est adapté à la sécheresse grâce au transfert des gènes de celui à poteaux.
Les forêts de chênes en Europe subissent des vagues de maladies pathologiques et de dépérissements notables. On cite l’oïdium du chêne (depuis 1907), la maladie de l’encre (dans les années 1950) ainsi que la pourriture noire et les nécroses cambiales (dans les années 1970).
Toujours dans ce continent, les trois espèces de chênes blancs (pédonculé, sessile et pubescent) subissent le phénomène de spéciation. Cela fait référence à la formation de nouvelles espèces causée par l’isolement reproductif à la suite d’une reproduction impossible entre des individus de différentes populations. En effet, leur hybridation par croisement artificiel donne des espèces très fragiles, et parfois des résultats insatisfaisants. Par exemple, le taux de fécondation réussie pour l’hybride Quercus robur × pubescens et robur × petraea est moins de 1 %.
Actuellement, les chênes sont présents dans les zones subtropicales à tempérées de l’hémisphère Nord. Ils font toutefois l’objet d’une incursion dans les forêts tropicales d’altitude et en Indonésie.
Le genre Quercus regroupe entre 200 et 600 espèces. Ce chiffre varie en fonction des auteurs, étant donné le nombre important d’hybrides. Une vingtaine de chênes poussent spontanément en Europe. Celles se trouvant en France sont au nombre de huit : les chênes chevelu, pubescent, pédonculé, sessile, tauzin, kermès, liège et vert. On trouve également plus de 200 espèces en Amérique et plus de 150, en Asie.
Selon les botanistes, deux grandes catégories existent :
Quoi qu’il en soit, le genre se divise en deux sous-genres et en huit sections.
Sous-genre | Sections | Espèces et origine | Zone de distribution | Descriptions / Remarques |
Cerris | Cyclobalanopsis | Chênes à anneaux | Exclusivement asiatique | |
Cerris | Chênes de Turquie et apparentés d’Asie et d’Europe | Méditerranée et Asie | Arbres longs, endocarpe légèrement duveteux ou glabre, glands mûrs au bout de 18 mois | |
Ilex | Méditerranée et Asie | Feuilles persistantes | ||
Quercus | Lobatae ou Erythrobalanus | Chênes rouges ou noirs d’Amérique centrale, de Colombie et d’Amérique du Nord | Amérique | Arbres longs, endocarpe duveteux, glands longs qui mûrissent en 18 mois, feuilles aux extrémités pointues |
Protobalanus | Chênes « dorés » ou « intermédiaires » entre les rouges et les blancs, originaires du nord-ouest du Mexique et du sud-est des États-Unis | Côte ouest-nord-américaine | Arbres courts, endocarpe duveteux, glands mûrs au bout de 18 mois, feuilles persistantes | |
Ponticae | Mer noire et côte ouest des États-Unis | |||
Virentes | Amérique centrale et sud-est des États-Unis | Feuillage persistant | ||
Quercus (Lepidobalanus et Leucobalanus) | Chênes blancs d’Amérique, d’Asie et d’Europe | Arbres courts, endocarpe glabre, glands qui mûrissent en six mois |
En général, les chênes sont des arbres élevés mesurant entre 20 et 45 m de haut. La variété sessile peut, par exemple, atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut. En revanche, d’autres forment de grands arbustes (chêne vert) et des arbrisseaux (chêne kermès) existent aussi.
Leurs feuilles vert foncé sont toujours fermes, mais de forme variable selon les espèces. Elles peuvent être obtuses, oblongues, acuminées, ovales ou obovales. Elles se regroupent généralement au bout des rameaux. Trois catégories de feuilles sont observables le long de la tige : celles qui sont adultes, celles de transition et celles qui sont juvéniles.
L’écorce du chêne est lisse chez les jeunes plants et crevassée au niveau du tronc chez les plus âgés.
Les chênes portent des inflorescences femelles et mâles séparées sur le même plant. Verdâtres, les fleurs femelles sont solitaires et se trouvent dans une collerette d’écailles accrescente formée de petites écailles imbriquées. À l’aisselle des feuilles de l’extrémité du rameau, les inflorescences femelles apparaissent après les mâles. Pubescentes, érigées et possédant des fleurs au nombre variable, elles ont des bractées caduques, pointues et droites. Les fleurs mâles, quant à elles, sont jaunâtres, lâches et filiformes. Elles pendent en chatons grêles et se trouvent à l’aisselle des feuilles de la base du rameau des nouvelles pousses ou de celles de l’année précédente. À leur base, ces chatons ont des bractées tomenteuses, caduques, pointues et droites.
Le fruit du chêne est appelé « gland », un akène de forme oblongue ou ovoïde qui mesure entre 1 et 5 cm. Il est initialement de couleur verte, puis devient brunâtre ou jaunâtre. Chaque gland comporte généralement une graine et met entre 6 et 18 mois pour mûrir, selon l’espèce. Ce fruit est comestible et ultra nutritif, avec un goût similaire à celui de la châtaigne.
Les chênes poussent sur des sols rustiques à semi-rustiques. Ils apprécient les emplacements en plein soleil, dans un lieu dégagé. D’une manière générale, ces arbres occupent surtout les vastes surfaces, à l’échelle des continents, mais ils peuvent aussi coloniser divers milieux. Cela va des zones tempérées (Asie centrale, Amérique du Nord, Europe) aux régions arides (Californie, Afrique du Nord), en passant par les zones tropicales humides (Amérique centrale, Colombie).
Les chênes sont des espèces dites ingénieures, car ils abritent une grande biodiversité regroupant des parasites, des insectes, des oiseaux, des épiphytes et d’autres symbiotes. Ces arbres produisent un humus doux qui se minéralise rapidement et qui favorise la formation de sols bruns légèrement alcalins, neutres ou forestiers. Comme ce type d’arbre pousse lentement, il atteint la canopée après 100 à 150 ans. Néanmoins, cette lenteur permet d’obtenir un bois lourd, dur, résistant et dense, fortement apprécié pour de multiples usages en menuiserie et en ébénisterie. S’il continue à vivre normalement, le chêne atteint facilement les 500 ans, voire 1 000 ans parfois. C’est la raison pour laquelle les Gaulois le catégorisent parmi les arbres remarquables qu’ils appelaient autrefois « cassanos ». D’ailleurs, considéré par les druides comme une plante sacrée, cet arbre était vénéré et utilisé dans les cultes.
La chênaie est le nom donné à une forêt de chênes. Un arbre adulte peut aspirer quotidiennement jusqu’à 200 l d’eau.
En raison de leur grosseur, les racines des chênes de pépinière peuvent être endommagées ou enroulées dans les godets. Selon certains spécialistes, il est possible d’augmenter la prise de greffe et la régénération des racines grâce au rempotage en bac de bois traité au CuCO3. En ce qui concerne les ravageurs et les maladies, on cite la mort subite du chêne qui est causée par un oomycète. On retrouve aussi le flétrissement américain du chêne qui est provoqué par le champignon Ceratocystis fagacearum. Cette maladie mortelle touche l’ensemble de ces arbres dans certains États des USA, surtout les chênes rouges. Les chênes blancs peuvent également en être infectés, mais ils survivent souvent plus longtemps. D’autres ravageurs, dont les insectes foreurs et les insectes fouisseurs, attaquent ces arbres. Par ailleurs, ces derniers servent de plantes nourricières pour les larves de certaines espèces de lépidoptères. Ils jaunissent et perdent leurs feuilles lorsque le tigre du chêne, une punaise invasive, est en trop grand nombre. Ces arbres sont aussi victimes de pommes de chêne, des galles causées par une espèce d’hyménoptère gallicole. Les galles sur le chêne kermès sont provoquées par la femelle des cochenilles, tandis que celles des glands sont causées par le cynips Andricus quercuscalicis.
Le bois, l’écorce, les glands et les fruits du chêne sont autant d’éléments exploitables dans plusieurs domaines. Pour information, l’écorce intérieure de cet arbre est aussi appelée « tan ». Celle des branches âgées de cinq à dix ans est meilleure. Quelle que soit l’espèce utilisée, les propriétés de tous ces arbres sont sensiblement identiques.
Ayant une masse volumique de 710 kg/m3, le bois du chêne est un matériau dense (densité comprise entre 0,61 et 0,98). Il témoigne aussi d’une forte résistance aux champignons et aux insectes grâce à sa haute teneur en tanin. Comme il a des fibres courtes lui conférant des capacités de résistance en compression, il est également qualifié de bois régulier. Ces qualités permettent au chêne d’être fréquemment utilisé pour fabriquer des panneaux contrecollés, des escaliers, des parquets, des pilotis, des planchers de charpente…
Le chêne a des propriétés astringente, stomachique, anti-inflammatoire, tonifiante et fortifiante. En général, il est possible de consommer ses feuilles en tisane et ses glands en purée ou en poudre. Les parties de cet arbre peuvent aussi être utilisées sous d’autres formes.
Riche en tanin, l’écorce du chêne est astringente, sans provoquer d’irritation. Autrement dit, elle favorise le resserrement et l’assèchement des tissus, ce qui facilite leur cicatrisation. Cette plante peut donc aider pour traiter l’eczéma, les hémorroïdes, les fistules anales, les engelures, l’inflammation de l’œil, etc. Dans ces cas-là, elle peut être administrée en lavement et appliquée en lotion ou en onguent.
Cette écorce est utilisée en compresse dans les bains complets en cas de fatigue générale. En poudre, elle peut aussi être inhalée afin de soulager les polypes du nez. Elle est employée dans le cadre d’une douche vaginale pour traiter les métrites et les pertes blanches. Certains la consomment sous forme de gargarisme en cas de pharyngite, de stomatite, d’angine ou d’inflammation des gencives.
Le gland de chêne est riche en vitamine B, en calcium, en phosphore, en magnésium, en potassium, en glucide et en lipide. Il regorge ainsi de qualités nutritionnelles accrues, car ses composants lui permettent de fortifier et de tonifier l’organisme, tout en remplissant l’estomac. Cette partie du chêne peut être consommée sous forme de poudre.
Consommé en tisane, le chêne permet d’en venir à bout des troubles digestifs comme les gastro-entérites et les diarrhées aiguës.
L’écorce de chêne est un anti-inflammatoire naturel utilisé pour soulager les ulcères et les aphtes. Elle limite également les infections causées par des bactéries et des virus, dont les infections veineuses et vaginales.
Les glands de chêne sont fermentés pour obtenir une boisson pétillante, ou grillés comme substitut de grains de café. Ils sont aussi transformés en farine en vue de préparer des pancakes, des crêpes, du pain, des muffins, des cakes, des gâteaux, des biscuits… Souvent, cette poudre est mélangée avec d’autres farines comme celle de caroube.
Quoi qu’il en soit, les glands de chêne sont donc consommés par les humains, bien qu’ils soient amers pour certaines espèces. On parle des arbres appartenant aux espèces Quercus petraea, infectoria, fruticosa, frainetto, coccifera (kermès), cerris (chevelu) et robur (pédonculé). Les fruits des espèces Q. suber (chêne-liège), pyrenaica (angoumois), pubescens (pubescent), ilex (vert) et lobata (chêne blanc de Californie) sont parfois amers, parfois doux. Avant consommation, ces fruits sont à cuire dans plusieurs eaux afin d’enlever leur amertume.Outre ceux de la variété virgiliana de l’arbre pubescent d’Italie du Sud, les glands des espèces Q. alba (chêne blanc), trojana, rotundifolia et macrolepis sont généralement doux. La saveur des fruits du Quercus michauxii est, quant à elle, ultra douce. Les glands doux sont mangés rôtis ou crus.
Les glands de chêne sont également mangés par les animaux domestiques et sauvages comme les sangliers, les cerfs, les cochons et les écureuils. Cependant, ils sont nocifs pour les équidés (chevaux, ânes, etc.).
Selon les botanistes, il existe plus de 250 types de galles, qu’elles se trouvent sur les racines, les fleurs ou les feuilles du chêne. Provoquée par l’insecte Andricus kollari, l’excroissance formée sur les feuilles de certaines espèces est appelée noix de galle ou galle ronde du chêne. Elle est employée dans la confection de teintures et dans la fabrication d’une encre métallo-gallique.
L’écorce de chêne est utilisée dans le tannage afin de rendre les peaux imperméables et élastiques.
La décoction d’écorce de chêne sert de base des produits capillaires destinés à entretenir les cheveux gras à tendance pelliculaire.
Ci-dessous les étapes de fabrication et les dosages des formes possibles de chêne qui nécessitent de la préparation. Dans chaque opération nécessitant de faire bouillir une partie de cet arbre, il est déconseillé d’utiliser un ustensile en fer en raison de sa richesse en tanin.
Il convient de faire bouillir 1 ou 2 c.à.s. d’écorce hachée dans 1⁄2 l d’eau pendant 15 min. Filtrez et laissez refroidir la décoction jusqu’à ce que sa température soit comprise entre 65 et 80 °C. Pour en être sûr, n’hésitez pas à utiliser un thermomètre. Trempez-y un morceau de toile de lin, tordez-le en vue de l’essorer et appliquez délicatement sur la zone concernée. Cette partie est importante afin de ne pas brûler la peau de l’individu. Ensuite, recouvrez la compresse d’une serviette sèche. Pendant ce temps, préparez une autre compresse que vous appliquerez une fois la première refroidie (après 2 ou 3 min). Cette opération est à répéter pendant 10 à 30 min. Attention ! Si la peau située sous la compresse devient uniformément rouge, arrêtez immédiatement le traitement.
Pour les bains, commencez par faire bouillir 1 l d’eau auquel vous ajoutez une poignée de cette partie du chêne (5 à 10 g). Laissez sur le feu jusqu’à ce que le liquide soit réduit de moitié. Puis, ajoutez la décoction dans la baignoire ou la bassine.
Pour cette préparation, vous pouvez utiliser soit l’écorce soit les feuilles, car elles ont les mêmes propriétés. Toutefois, ces dernières sont moins puissantes et moins âpres en infusion.
Mettez 5 g de morceaux d’écorce ou 20 g de feuilles de chêne dans une casserole, ajoutez 1 l d’eau et portez à ébullition légère. Si vous préférez utiliser l’écorce de chêne en poudre, 10 g conviennent pour la même quantité d’eau. Laissez cuire pendant 10 min, infusez durant la même durée et filtrez.
Cette décoction peut être prise par voie orale à raison de 3 tasses par jour entre les repas. Elle est aussi administrée par lavement ou utilisée en gargarisme, selon le cas.
Commencez par plonger les glands dans de l’eau afin de sélectionner les meilleurs. Remuez vigoureusement et gardez uniquement les graines qui restent au fond de l’eau. Celles qui remontent à la surface ne sont pas bonnes, car elles ont été mangées par des vers par exemple. Ensuite, entaillez soigneusement les glands de chêne avec un couteau. Placez-les dans une casserole remplie d’eau bouillante pendant quelques minutes et décortiquez-les pour obtenir les amandes. Concassez grossièrement ces dernières et placez-les à nouveau dans une eau bouillante claire. Une fois le liquide devenu marron (puisqu’il est composé de tanins), videz le récipient et remplacez avec de l’eau claire. Répétez l’opération jusqu’à ce que liquide de la dernière cuisson reste clair, cas lorsque les graines perdent la quasi-totalité de leurs tanins.
Puis, séchez les glands de la manière de votre choix : au soleil, à l’aide d’un déshydrateur alimentaire ou au four. Si vous optez pour cette dernière technique, la température doit être au plus bas. Une fois séchées, ces graines sont à mixer finement au robot. La farine obtenue peut se conserver 3 à 6 mois dans un endroit sec et frais, dans une boîte hermétique ou un sac de congélation.
Écorcez les glands et laissez sécher les amandes intérieures. Pulvérisez-les et mettez-les à sécher de nouveau en fine couche. La poudre obtenue est à avaler à jeun le matin et au coucher à raison d’1 c.à.c.
La décoction de chêne n’a aucun effet secondaire, surtout en utilisation externe. Attention toutefois à ne pas appliquer la compresse imbibée de cette préparation sur une plaie ou une peau abîmée. La tisane n’est pas non plus contre-indiquée pendant la grossesse ni l’allaitement. En usage interne, une surconsommation peut toutefois provoquer l’assèchement du tube digestif.
Comme les tanins interagissent avec les alcaloïdes, il est conseillé d’éviter l’association de ces deux substances.