Description du chardon béni
La Centaurea benedicta est une plante dont le cycle de vie dure une année. Sa taille varie entre 10 et 60 cm de hauteur. Cependant, dans certains pays comme la Roumanie où elle est cultivée pour des usages médicaux, elle peut atteindre un mètre de hauteur. La tige portant les fleurs est ramifiée et dressée. Les branches sont bien espacées les unes des autres et présentent des poils doux semblables à de la laine. Sa racine principale est fine et délicate.
Ses feuilles sont de couleur vert pâle et sont relativement rigides et divisées. Leur contour est orné de dents pointues. Un réseau de veines blanches apparaît en relief sur leur partie inférieure.
La floraison se passe en juin et en juillet. Ses fleurs jaunes en forme de capitules sont entourées par un ensemble de bractées appelé « involucre ». Ce dernier est bien développé. Parmi ces bractées, celles situées à l’extérieur sont vertes et plus grandes, leur apparence ressemble à celle des feuilles. En revanche, les bractées internes portent des pointes piquantes plus longues. Les fleurs qui se trouvent au centre ont, à la fois, des organes mâles et femelles : elles sont hermaphrodites. Par ailleurs, les fleurs disposées en périphérie portent seulement des étamines.
Les fruits sont des akènes qui ont une forme approximativement cylindrique. Ils mesurent environ un centimètre de long. Ils se distinguent par la présence d’une structure proéminente appelée « éléosome ». Ces akènes sont lisses, sans poils, et marqués par dix sillons parallèles dans leur longueur. Un ensemble de poils rigides constitue le pappus. Ce dernier se présente en deux rangées : les poils internes sont courts, tandis que les poils externes sont plus longs.
Habitat du chardon béni
Le chardon béni provient principalement des pays bordant la Méditerranée tels que l’Espagne, le Portugal, l’Italie, les Balkans, l’Afghanistan, la Turquie, Israël, l’Égypte et la Tunisie. En France, cette espèce est surtout présente dans la région du Languedoc-Roussillon et en Provence. Elle a également été cultivée dans différentes régions du continent américain. Cette plante est classée « envahissante » aux États-Unis où elle a beaucoup proliféré, concurrençant les espèces locales.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, le cnicaut béni est répertorié comme étant en « danger critique d’extinction ».