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Cerisier

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Caractéristiques du cerisier

  • Nom : Cerisier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Angiospermae
  • Sous-Classe : Dycotyledonae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosacée
  • Sous-famille :Prunoideae
  • Genre : Prunus
  • Espèce :

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Le cerisier, description botanique, origine, histoire, culture, bienfaits et effets indésirables potentiels.

Description botanique du cerisier

Le cerisier est un terme générique couramment utilisé en français pour désigner plusieurs espèces d’arbres appartenant au genre Prunus de la famille des rosacées. Il englobe à la fois des arbres fruitiers produisant des cerises et des arbres ornementaux originaires d’Asie de l’Est comme la Chine et le Japon. Sur le plan botanique, les cerisiers font partie d’un taxon assez vaste. En effet, ils sont regroupés dans le sous-genre Cerasus qui se répartit en deux grandes sections : Eucerasus et Laurocerasus. La première comprend 39 espèces de cerisiers vrais, dont Prunus avium (le merisier), Prunus cerasus (le griottier) et Prunus serrulata (le cerisier du Japon). Quant à la seconde, elle inclut 29 espèces de lauriers-cerises, parmi lesquelles se trouvent Prunus padus (cerisier à grappes) et Prunus serotina (cerisier tardif).

Propriétés du cerisier à fruit

Concrètement, la stature du cerisier à fruit varie en fonction de ses multiples variétés. Les bigarreaux et les guignes se distinguent par leur taille imposante et élancée. Cependant, la griotte de Montmorency arbore une forme plus petite et étalée. Son écorce lisse prend une teinte brun-rouge et se détache en lambeaux circulaires avec le temps. Ses feuilles caduques, de forme ovale et dentelée, mesurent entre 8 et 12 cm de long. Elles présentent une couleur vert foncé qui évolue vers des tons jaunes et rouges en automne. Cet arbre de la famille des rosacées offre une magnifique floraison en mars-avril, avec des fleurs blanches regroupées en petits bouquets.

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Propriétés du cerisier ornemental

Le cerisier japonais ou Prunus serrulata est un arbre de petite taille, généralement de 3 à 4 mètres en Europe occidentale. Toutefois, il peut atteindre 8 à 12 mètres dans son habitat naturel, dans les régions au climat tempéré subtropical humide. Il possède une couronne dense et un port érigé avec une cime aplatie, bien que certains cultivars présentent un port colonnaire ou pleureur. Son tronc est droit et lisse, tandis que son écorce est fine et brune, parfois avec des nuances rougeâtres. Ses feuilles caduques sont simples, lancéolées et mesurent jusqu’à 12 cm de long. Elles sont disposées de manière alternée et ont une bordure dentelée. Ayant des pétioles cours, elles ont une couleur vert tendre au printemps qui évolue vers des teintes jaune-orangé à l’automne.

La floraison du cerisier japonais est spectaculaire, commençant abondamment dès les premières chaleurs d’avril et se fanant vers la mi-mai. Ses fleurs, qui sont de petite taille, arborent des tons variés allant du blanc au rose. Elles sont regroupées en bouquets de 3 à 5 et recouvrent entièrement les branches ainsi que les rameaux de l’arbre. Dans la majorité des cas, les boutons floraux avant la floraison sont d’un rose foncé. Les fleurs simples du cerisier japonais se transforment en petits fruits noirs, appelés drupes. En revanche, les fleurs doubles des variétés cultivées sont stériles et ne produisent pas de fruits. Il est important de noter que les fruits du Prunus serrulata n’ont aucun intérêt alimentaire. De même, il convient de préciser que dans le langage des fleurs, le cerisier symbolise la bonne éducation.

Histoire et origine

La culture des cerisiers à fruits remonte à l’Antiquité, en Europe, notamment en Grèce et dans l’Empire romain. Elle tire également son origine en Anatolie, dans le Caucase et dans une certaine mesure en Chine (pour le Prunus pseudocerasus). En ce qui concerne l’étymologie du mot « cerise », ce terme provient du latin vulgaire cerĕsia. Celui-ci dérive du bas latin cerisium, emprunté au grec ancien κεράσιον (kérasion), lui-même découlant de κέρασος (ou κερασός). Cette dernière dénomination fait référence à la ville grecque antique de Kerasos.

Récits et légendes sur les cerisiers à fruits

Des traces de cerisiers remontant à 3 000 ans avant notre ère ont été découvertes, bien que la région exacte de leur apparition reste incertaine. Les Romains prétendent les avoir introduits en Europe. Selon leurs récits, le général Licinius Lucullus les aurait ramenés d’Asie Mineure en 73 avant J.-C. Il était connu pour sa passion pour la gastronomie et profitait de ses campagnes militaires pour découvrir des épices rares ainsi que des fruits insolites. Néanmoins, des textes plus anciens montrent que le fruit rouge était déjà connu en Grèce, en Italie et en Gaule bien avant cette date. Il convient de préciser que les détails précis sur ce sujet sont encore manquants.

En France, la cerise s’est surtout fait connaître pendant le Moyen Âge où elle fit son entrée dans les menus. Consommée crue ou cuisinée dans du vin, elle était principalement servie en dessert. Son goût délicat et sucré était grandement apprécié, tout comme son bois à la texture fine et délicate. Par la suite, Louis XV, qui était un grand amateur, a favorisé sa culture, le développement de sa production et la découverte de ses variétés.

Selon la légende, lors de leur migration, les oiseaux laissent tomber des noyaux de cerisier tout au long de leur vol. Cette histoire explique la présence de cet arbre à l’état sauvage au Moyen-Orient, en Europe, dans la région du Caucase, en Europe et en France.

L’histoire du cerisier à fleurs au Japon

Étonnamment, l’origine de cet arbre ne se trouve pas dans le pays du soleil levant, mais plutôt chez son éternel rival, la Chine. Il semblerait même que les premiers Sakura aient poussé au pied de la chaîne de l’Himalaya plusieurs siècles avant Jésus-Christ. Ainsi, le cerisier ornemental est un arbre ancestral provenant de l’Asie occidentale. Pendant la dynastie chinoise des Tang, les deux nations ont commencé à se rapprocher. À partir de l’an 630, le pays du soleil levant a envoyé des missions diplomatiques à la cour de la Chine. Il est probable que les cerisiers à fleurs ont été plantés au Japon lors du retour de l’un de ces ambassadeurs. De même, il est possible que l’introduction de cet arbre se soit produite en 754 avec l’arrivée du moine chinois Jianzhen, fondateur du bouddhisme Lüzong.

Quoi qu’il en soit, dès le VIIIème siècle, le cerisier à fleurs a pris racine dans le sol japonais. Il est alors devenu l’emblème du pays et une tradition dénommée Hanami (qui signifie littéralement « contemplation des fleurs de cerisiers ») s’est instaurée. À cette époque, les paysans japonais croyaient que les dieux se cachaient au printemps dans ces magnifiques arbres. Ils leur faisaient des offrandes au pied des cerisiers. Cependant, les fleurs de prunier (appelées « Ume ») semblaient captiver davantage la population. Il faudra attendre le IXème siècle, avec l’avènement de la période Heian, pour que les Japonais portent un véritable intérêt aux « Sakura ». Ainsi, le premier Hanami aurait vu le jour sous l’impulsion de l’Empereur Saga (786-842). Celui-ci organisa de grandes festivités sous ces cerisiers à la Cour impériale de Kyoto. Par la suite, lors de la période Edo (1603-1868), les Japonais commencèrent à organiser des banquets sous ces arbres en fleurs. Lors de ce rituel, ils se réunirent sous les cerisiers pour y pique-niquer et se détendre tout en admirant les fleurs de Sakura. Pour eux, cette floraison symbolise la beauté éphémère, mais aussi la vie et le renouveau.

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Apports nutritionnels de la cerise

Les cerises peuvent être sucrées (comme celles de la variété Prunus avium) ou acidulées (comme celles de Prunus cerasus). Dans le premier cas, elles sont généralement consommées fraîches dans les desserts, les salades et les sauces. Dans le second cas, elles sont principalement présentées sous forme de conserves, de produits surgelés ou séchés. Elles sont alors davantage utilisées pour préparer des tartes, des confitures et des jus. La cerise acidulée est cinq fois plus riche en antioxydants que sa variante douce. Elle est réputée pour ses bénéfices potentiels dans la prévention du cancer et d’autres maladies. Sur le plan nutritionnel, ce fruit constitue une excellente source de vitamine C (4,09 mg), de cuivre et de fibres.

Chaque 100 g de cerises apporte environ 85,7 g d’eau, 55,7 kcal d’énergie et 0,81 g de protéines. Ils contiennent également 13 g de glucides, 10 g de sucre, 4,6 g de fructose et 5,4 g de glucose. De même, ils renferment 9,9 mg de calcium, 8,8 mg de magnésium, 0,17 g de fer, 0,06 mg de zinc et 190 mg de potassium. Aussi, ses valeurs nutritionnelles incluent :

  • 1,6 g de fibres alimentaires ;
  • 2,8 G de polyols totaux ;
  • 0,08 mg de cuivre ;
  • 0,06 mg de manganèse ;
  • 19 mg de phosphore ;
  • 242 µg de bêta-carotène ;
  • moins de 0,3 g de lipides ;
  • moins de 0,2 g de lactose ;
  • moins de maltose ;
  • moins de 0,2 g de saccharose.
  • moins de 0,35 g d’amidon.

Dans 100 g de cerises se trouve également 0,14 mg de vitamine B5 et moins de 0,08 mg de vitamine E.

Variétés du cerisier à fruits

Les cerisiers se déclinent en différentes espèces offrant des fruits aux saveurs variées, allant de l’acidulé au sucré. Ceux-ci peuvent également être de petite ou de grande taille. Les cerises sauvages sont parfois utilisées dans la fabrication de liqueurs, de confitures et de plats locaux. Néanmoins, les arboriculteurs ont développé des variétés à plus gros fruits, destinées à être consommées crues ou dans diverses préparations culinaires. La classification de leurs espèces et de leur origine botanique a été longtemps la source de nombreuses polémiques. Actuellement, il est admis que la plupart des espèces et des variétés cultivées pour leurs fruits proviennent du Prunus avium ou du Prunus cerasus. Toutefois, une troisième catégorie de cerisiers cultivés est issue d’un hybride (croisement entre Prunus avium et Prunus cerasus) : le Prunus xgondouinii.

 Prunus aviumPrunus cerasusPrunus xgondouinii
Autres appellationsCerisier des oiseaux ou merisierGriottierCerisier intermédiaire, Prunus acida Dum, Cerasus regalis, P. avium ssp. Regalis, Prunus × gondouinii Rehd
Goût des cerisesDoucesAcides 
EspèceDiploïde (2n=16)Tétraploïde (2n=32)Allotétraploïde (AAAF)
Présence à l’état sauvageEurope, Caucase, Turquie, Iran et Afghanistan.Asie Mineure, Europe, région de la mer Caspienne 
Types de cerisesÀ chair ferme : les bigarreaux (Burlat, Cœur de pigeon ou gros Coeurlet, Esperen, Summit, Napoléon, Rainier, Van, Stark Hardy Giant, Reverchon et Hedelfingen) À chair molle : les guigniers (guigne de mai ou précoce de la Marche, Noire à gros fruits, Noire de Montreux, Précoce de Rivers et Rouge des Vosges)À jus coloré : les griottes, les morelles (griotte du nord et Griotte de Champagne) À jus clair : les amarelles (cerise de Montmorency, Belle de Bavay et Belle magnifique)À jus coloré : les cerises anglaises (duke cherries) À jus clair : les cerises royales

En Chine, le Prunus pseudocerasus est cultivé pour ses fruits acidulés dans l’est et le nord du pays depuis des siècles. Il est également connu sous le nom de cerisier chinois (yingtao 樱桃). En Amérique du Nord, le Prunus virginiana ou cerisier de Virginie est largement utilisé comme porte-greffe. D’autres espèces à travers le monde produisent également des fruits comestibles consommés localement.

Principaux producteurs de cerises dans le monde

La Turquie est le premier producteur mondial de cerises avec 639 564 tonnes de fruits récoltés par an. Sur le territoire européen, l’Italie, la France, la Grèce, la Pologne et l’Espagne sont également considérées comme des leaders.

Culture des cerisiers à fruits

La culture des cerisiers à fruits est étroitement liée aux caractéristiques spécifiques du terroir, telles que le sol et le climat. Elle est également associée au type du porte-greffe utilisé. L’une des méthodes les plus employées est le semis de graines de merisier et de cerisier Sainte-Lucie pour obtenir des porte-greffes. De même, le greffage, de préférence en fente vers la mi-septembre, est couramment appliqué. Tel est aussi le cas de la culture en plein vent ou en palmette à la diable.

La taille des cerisiers se limite principalement à l’élimination du bois mort. Lorsqu’elle est nécessaire, il est conseillé de la réaliser au mois d’août, période où la sève a tendance à descendre. Bien qu’il puisse sembler étrange de couper de grosses branches feuillues, l’expérience montre que la cicatrisation est meilleure en été. En règle générale, il faut compter environ 45 jours entre la floraison et la maturation des fruits.

Autres modes de consommation

Dans certains cas, notamment au Japon, les feuilles et les fleurs de cerisiers sont consommées dans des infusions et d’autres préparations.

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Bienfaits de la cerise

D’après les recherches réalisées en la matière, l’ingestion régulière de cerise permet de prévenir les maladies cardiaques. En effet, ce fruit aide à réduire les taux de triglycérides et de mauvais cholestérol. De plus, il peut diminuer la pression artérielle d’environ 7 % grâce aux puissants antioxydants que contiennent ces fruits. Par ailleurs, la cerise aurait un impact positif sur la croissance des bonnes bactéries et sur la santé intestinale, et limiterait les inflammations dans l’organisme. Elle lutte également contre les crises de goutte. En outre, les cerises sont capables d’améliorer le taux d’insuline et de réduire la glycémie. Elles favorisent aussi la récupération après l’exercice et réduisent les courbatures. De même, elles sont efficaces pour éliminer les toxines du corps et pour prolonger la durée du sommeil, ralentissent le vieillissement cellulaire, facilitent le transit et fluidifient la circulation sanguine vers le placenta (pendant la grossesse).

Effets indésirables potentiels

Étant donné que les cerises sont naturellement riches en sucre, il est recommandé de ne pas en manger plus d’une quinzaine par jour. Par ailleurs, la surconsommation de leurs queues peut provoquer des diarrhées, vu leur effet laxatif. De plus, boire trop de jus de cerises acidulées est susceptible de causer des problèmes gastro-intestinaux en raison de leur forte teneur en sorbitol.

Maladies et ravageurs des cerisiers ornementaux

Au Japon, le cerisier est surtout planté pour ses fleurs et ses qualités ornementales. Cependant, il peut être atteint de différentes maladies telles que :

  • l’anthracnose : dessèchement des feuilles ;
  • le pourridié : dépérissement de l’arbre et chute des feuilles ;
  • le Pseudomonas syringae : noircissement ou moisissure, craquellement de l’écorce, puis dépérissement de l’arbre ;
  • la gommose : écoulement anormal de sève entraînant quelques éclatements d’écorce ;
  • la cloque du pêcher : gonflement des feuilles qui se cloquent, s’enroulent, deviennent cassantes et de couleur jaunâtre à rose rouge, puis se dessèchent et tombent ;
  • la moniliose : brunissement, puis pourrissement des fruits ;
  • la tavelure : apparition de taches brunes sur les feuilles et sur les fruits ;
  • le Coryneum : petites pointes rouge violacé, puis trous, dessèchement des branches, roussissement du feuillage, apparition de pustules noires et écoulement de résine.

Ces affections peuvent provenir d’une attaque de bactérie ou d’un champignon. Dans la majorité des cas, elles se traitent par la pulvérisation de bouillie bordelaise. En ce qui concerne les ravageurs des cerisiers ornementaux, ils incluent principalement certaines espèces de mouches et de pucerons. Ils rassemblent également l’Argyresthia pruniella (une teigne), le Contariania virginianae (une cécidomyie), le Coleophora pruniella (une porte-case), le Sphinx drupiferarum, l’Archips cerasivorana (une tordeuse), etc.

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