Le céleri sauvage : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés en phytothérapie et ses utilisations, ses contre-indications.

La description du céleri sauvage

Son appareil végétatif

L’Apium graveolens est une espèce bisannuelle dont les tiges peuvent atteindre de 50 à 80 cm de hauteur. Leur base est tubérisée et forme une sorte de pomme appelée communément « boule ». Elle présente un diamètre de 20 cm et pèse entre 800 g et 1 kg.

Les racines sont particulièrement ramifiées et peuvent s’enfoncer et s’étaler assez profondément.

Ses feuilles, de couleur vert foncé, sont odorantes et très découpées. Leur pétiole creux, de couleur blanc à verdâtre parfois teinté de rouge, rappelle la forme d’une gouttière. Il s’agit de la fameuse « côte », particulièrement fibreuse. Sa saveur est également amère.

Son appareil reproducteur

Les fleurs du celéri, de couleur blanc crème, vont apparaitre sous forme d’ombelles la deuxième année. Elles seront remplacées par de minuscules graines qui vont assurer la reproduction de la plante. La floraison s’étale entre août et octobre. La plante ne fleurit qu’une seule fois tout au long de sa vie.

Son fruit est un akène à dissémination hydrochore, c’est-à-dire que les graines sont dispersées par l’eau. Ses petites graines triangulaires se distinguent par leurs cinq arêtes.

L’habitat et la répartition du céleri sauvage

À l’état sauvage, l’espèce pousse spontanément et prospère dans les endroits humides et les bords de ruisseau. Il a une tendance halophile, signifiant qu’il développe une préférence pour les milieux salés. Aussi, le céleri sauvage se trouve principalement dans les zones côtières d’Asie et d’Europe.

Apium graveolens est une espèce végétale qui a continuellement des besoins élevés en eau et en humidité. En France, on le rencontre dans les régions de la Méditerranée, de l’Atlantique et de la Manche.

La culture et la plantation du céleri sauvage

Où le planter ?

Dans votre jardin, choisissez un endroit bien ensoleillé, au sol frais, humifère et meuble. Toutefois, si vous en avez déjà planté au même emplacement, laissez passer un délai de quatre ans.

Vous pouvez associer la plante avec d’autres légumes tels que le radis, la laitue, le pois, la tomate, le poireau, etc.

Quand le planter ?

La méthode de plantation se fait par semis sur couche chaude, en intérieur et à une température de plus de 15 °C. La meilleure période est de février à avril.

Les semis en pépinière se font à la mi-avril.

Comment le planter ?

Enterrez les graines sous terre et recouvrez-les légèrement de terre. Plombez en utilisant le dos du râteau. Maintenez le sol frais en permanence.

Lorsque les plantules ont trois ou quatre feuilles, triez-les et prenez les plus belles et les plus robustes. Repiquez en espaçant les plants de 10 cm.

Coupez le bout de la racine principale et de celui des radicelles pour optimiser le développement de la plante.

Entre mai et juin, installez les plants en pleine terre en veillant à ce que le collet soit au ras du sol. La distance à respecter est de 40 cm. La racine doit être pralinée pour une reprise optimale.

Comment l’entretenir ?

Pensez à ajouter régulièrement de l’engrais complet ou des restes d’un feu de bois. Riches en potassium et en calcium, ces derniers favorisent la croissance et la floraison de la plante.

N’oubliez pas de l’arroser abondamment en période de grande chaleur. De même, protégez le céleri sauvage des gelées avec un paillage.

De temps en temps, découpez ses feuilles extérieures afin d’optimiser le développement de la racine. La récolte se fait de fin juillet à décembre.

Cru, il se déguste en bâtonnets ou en lamelles, notamment à l’apéritif. Il peut être assaisonné d’une vinaigrette ou d’une sauce au yaourt. Il est souvent employé pour préparer un jus détox, avec d’autres plantes.

Il fait office d’aromate dans les soupes, les potages et les bouillons. On peut également le préparer à la vapeur pour accompagner une viande blanche ou du poisson.

Transformé en vaporeuse crème, il rehausse d’un goût exotique différents types de desserts.

Utilisation médicale

Apium graveolens est traditionnellement utilisé dans le traitement des pathologies pulmonaires telles que la toux, l’asthme ou la bronchite. Il vient à bout des extinctions de voix.

Le céleri sauvage est conseillé pour atténuer les douleurs articulaires (arthrose, rhumatismes) et les douleurs chroniques.

Carminative et antiputride intestinal, la plante soulage les flatulences, les ballonnements et les gaz. Elle favorise une bonne digestion et lutte contre la constipation.

Apium graveolens est à la fois diurétique et détoxifiant. Il aide les reins à drainer et à éliminer les toxines.

La plante est peu calorique et riche en fibres. Elle est une bonne alliée dans un régime minceur. Elle aide à lutter contre l’hypertension. Riche en calcium et en magnésium, sa consommation apaise le système nerveux et favorise un bon sommeil.

La richesse en éléments essentiels fait du céleri un bon galactogène. Il est recommandé durant l’allaitement.

Dosage et posologie

La posologie habituelle dans l’usage thérapeutique est :

• Infusion de feuilles : une cuillerée à dessert dans 250 ml d’eau bouillante pendant dix minutes. Filtrez, puis buvez chaud en mélangeant avec du miel après chaque repas.
• Infusion de semences : utilisez ½ cuillerée à dessert pour 250 ml d’eau bouillante. Prenez une tasse après les repas pour stimuler la digestion.
• Décoction de racines fraîches : faites bouillir 30 g dans un litre d’eau pendant cinq minutes, puis laissez infuser pendant dix minutes. Vous pouvez en boire deux à trois tasses par jour.
• Décoction de racines séchées : la dose est de 15 à 30 g dans un litre d’eau, à raison de trois tasses quotidiennes au maximum
• Suc de la plante : la posologie recommandée est de un à deux petits verres à liqueur tous les matins.
• En alcoolature, mélangez 50 g d’alcool à 40 % avec 50 g de racines. Laissez macérer pendant 12 heures, puis exprimez. Prenez une cuillerée à café diluée dans de l’eau deux fois par jour.

Dans tous les cas, il convient de respecter minutieusement la posologie.

Les précautions d’usage et les contre-indications du céleri sauvage

Comme pour toute plante médicinale, il est fortement recommandé de demander l’avis d’un praticien de la santé avant de commencer un traitement.

Par son action stimulante de l’utérus, le céleri sauvage est contre-indiqué en cas de grossesse.

Il figure parmi les allergènes reconnus. Les produits industriels peuvent contenir cet ingrédient aromatique. Aussi, il est essentiel de bien examiner leur étiquette avant l’achat. Par ailleurs, les personnes allergiques au pollen ou à des protéines de légumes et de fruits doivent se montrer prudentes quant à sa consommation.

Il renferme des furanocoumarines, des substances qui réagissent à la lumière. Par conséquent, à son contact, une phytophotodermatite (irritation cutanée) pourrait survenir.