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Cascara

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Caractéristiques du Cascara

  • Nom : Cascara
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Rhamnales ou Rosales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Rhamnaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Rhamnus
  • Espèce : Rhamnus purshiana

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Le cascara : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, sa préparation, ses utilisations et ses précautions.

Le cascara (Rhamnus purshiana) est un petit arbre de la famille des Rhamnacées. Cette plante originaire d’Amérique du Nord est couramment utilisée en phytothérapie. Ses propriétés ont été reconnues par les autorités de santé à travers le monde, y compris en Europe.

Histoire du cascara

Le cascara a longtemps été utilisé par les Amérindiens et les immigrants en Amérique comme laxatif. En 1877, il a été officiellement approuvé par la médecine américaine. Il substitue ainsi les baies de Rhamnus catharticus, qui ont des propriétés similaires.

L’augmentation des demandes en écorce du Rhamnus purshiana a conduit à une surexploitation. Vers les années 1900, les populations d’arbres indigènes ont fortement diminué. Cette espèce a ensuite été introduite en Afrique de l’Est, où elle a pu bénéficier des mêmes conditions environnementales que dans son habitat naturel.

Nomenclature

Dans le commerce, le cascara est communément appelé « cascara sagrada », signifiant « écorce sacrée » en espagnol. En chinook, un dialecte d’une tribu amérindienne de la Columbia River, il est nommé « écorce de chitten » ou « écorce de chitticum ». Sur le plan scientifique, la synonymie utilisée est Frangula purshiana.

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Description du cascara

Le cascara est un arbre de 4,5 à 12 m de haut. Son tronc mesure entre 20 et 50 cm de diamètre.

Écorce

L’écorce mince et brunâtre, virant au gris argenté, présente un intérieur jaunâtre, qui brunit sous l’effet de l’âge et/ou du soleil.

Au niveau du tronc, des lenticelles assurent l’aération. On y observe souvent des colonies de bryophytes comme les hépatiques, les mousses et les lichens.

Feuilles

Les feuilles caduques sont portées par un pétiole de 0,6 à 2 cm de long. Le limbe ovale mesure 5 à 15 cm de long et 2 à 5 cm de large. Il est vert et brillant sur la face supérieure et plus pâle sur le revers. Il présente 10 à 12 paires de nervures droites et des bords dentés.

Fleurs

La floraison du cascara a lieu au printemps jusqu’au début de l’été. Elle laisse paraître des fleurs de petite taille (3 à 5 mm de diamètre) en ombelle sous les feuilles. Chacune d’elles présente cinq pétales jaune vert disposés en coupe.

Fruits

Les fruits sont des petites drupes de 6 à 10 mm de diamètre. Ils sont visibles sous les feuilles. Initialement de couleur rouge vif, ils deviennent violet foncé ou noir en mûrissant. Chacun contient deux à trois graines dures, vert olive ou noires, et une pulpe jaune.

Habitat du cascara

Le cascara pousse naturellement dans la région nord de la Californie et dans le Montana. Il préfère les zones humides et il se rencontre fréquemment près des cours d’eau ou dans les forêts de montagne. Il se mêle aux populations de feuillus et de conifères, d’érables à grandes feuilles, de cornouiller osier rouge ou d’aulne rouge.

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Culture du cascara

La culture du Rhamnus purshiana nécessite un ensoleillement direct d’au moins six heures par jour. Cependant, dans des conditions climatiques très chaudes et sèches, un ombrage s’impose pour protéger les jeunes plants

Le cascara pousse sur des sols riches, bien drainés, à texture sableuse, limoneuse ou argileuse. Les endroits de bas niveau, sujets à l’accumulation des eaux, ne sont pas recommandés pour le planter.

La multiplication de l’écorce sacrée se fait par semis. Le bouturage est également possible avec des tiges à maturité. Les jeunes plants, avec un système racinaire bien développé, sont ensuite repiqués au printemps ou en automne.

En général, le cascara ne requiert aucune fertilisation. Néanmoins, l’utilisation d’une quantité raisonnable d’engrais à libération lente favorise la croissance de l’arbre. Une humidité constante du sol, sans excès, est essentielle.

Composition et vertus du cascara en phytothérapie

En phytothérapie, l’écorce du Rhamnus purshiana est la partie la plus exploitée, bien que les fruits puissent aussi être consommés crus ou cuits. Elle est recueillie au printemps ou au début de l’été lorsqu’elle se détache de l’arbre. Pour éviter d’endommager le tronc, les prélèvements se font au niveau des branches.

Les principes actifs contenus dans l’écorce sacrée sont des dérivés anthracéniques, plus précisément des cascarosides. Ils sont décomposés par la flore intestinale en anthraquinones, conférant à la plante des propriétés laxatives bénéfiques pour soulager la constipation. Ils limitent l’absorption d’eau, maintiennent la consistance des selles et stimulent les contractions intestinales. Leur activité cholagogue favorise la sécrétion de la bile par le foie.

Les préparations à base d’écorce de cascara sont recommandées pour les diabétiques. Elles peuvent aussi être appliquées localement pour désinfecter les plaies et pour apaiser les irritations. Par ailleurs, des études cliniques sont en cours concernant l’utilisation potentielle de l’écorce du Rhamnus purshiana pour traiter certaines maladies cancéreuses.

Préparation et posologie du cascara

L’écorce du Rhamnus purshiana doit être séchée à l’ombre pendant un an, car les écorces fraîches sont toxiques. Elles provoquent des diarrhées graves et des vomissements. Un traitement thermique élimine cette toxicité, en portant à ébullition des fines lanières de l’écorce pendant une heure.

Les écorces séchées sont utilisées pour préparer des tisanes. La dose quotidienne recommandée est de 1 à 3 g, à dissoudre dans l’eau. En poudre, la dose journalière ne devrait pas excéder 2,5 g.

Contre-indications

L’utilisation du cascara à des fins thérapeutiques est réservée à l’adulte et aux enfants de plus de 12 ans. Elle n’est pas conseillée dans les cas suivants :

  • grossesse ;
  • allaitement ;
  • déshydratation importante ;
  • obstruction du tube digestif ;
  • douleurs abdominales inexpliquées ;
  • maladies inflammatoires du côlon ;
  • problèmes rénaux ;
  • appendicite ;
  • hémorroïde ;
  • colite.

Comme tout laxatif, il est déconseillé d’utiliser l’écorce du Rhamnus chez les personnes souffrant de la maladie de Crohn.

Effets secondaires du cascara

L’utilisation d’écorce sacrée n’est préconisée qu’en cas de constipation occasionnelle et ne doit pas excéder huit jours. Sur le long terme, elle occasionne une dépendance aux laxatifs.

La prise prolongée et le surdosage de cascara provoquent des diarrhées importantes, une déshydratation et une diminution du tonus musculaire. Ils engendrent aussi une baisse de la concentration en potassium, susceptible de causer des arythmies cardiaques.

Précautions du cascara

Pour éviter le risque de surdosage, l’utilisation d’autres plantes contenant des dérivés anthracéniques est déconseillée. Les plus courantes sont la rhubarbe de Chine, l’aloès, la bourdaine et le séné. La consommation de réglisse est également à restreindre.

Les personnes suivant un traitement médicamenteux doivent consulter leur médecin avant d’utiliser le cascara. Celui-ci peut interagir avec les médicaments prescrits pour les problèmes cardiaques, les diurétiques et les corticoïdes. Par ailleurs, l’écorce sacrée est susceptible de perturber les tests urinaires mesurant le taux d’œstrogène, et ceux détectant l’anémie et les troubles hépatiques.

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