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Carotte sauvage

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Caractéristiques de la Carotte sauvage

  • Nom : Carotte sauvage
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division :
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Magnolidae
  • Ordre : Apiales
  • Famille : Apiaceae
  • Sous-famille :Apioideae
  • Genre : Daucus
  • Espèce : Daucus carota

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La carotte sauvage : son histoire, sa description, sa composition, ses utilisations, ses bienfaits et ses contre-indications.

La carotte sauvage est originaire des zones tempérées de l’Eurasie et de l’Afrique. Cette espèce, appartenant à la famille des Apiacées, se distingue par son inflorescence particulière. Il s’agit d’une plante dicotylédone qui est prisée pour ses vertus thérapeutiques. En plus de son intérêt médicinal, elle est aussi très utilisée en cuisine.

Histoire et étymologie de la carotte sauvage

La carotte sauvage était déjà utilisée dans l’Antiquité comme remède et comme épice. En ce temps, ses feuilles et de ses graines au pouvoir échauffant étaient particulièrement appréciées.

Les médecins grecs avaient valorisé ses propriétés médicinales. La plante était notamment indiquée en cas de refroidissement. Ces premiers préconisaient de boire de la tisane réalisée à partir de la graine. D’ailleurs, Daucus vient du mot grec daukos, qui veut dire « je diffuse de la chaleur ». À l’instar de la carotte potagère, elle est comestible. Toutefois, il faut faire attention à ne pas la confondre avec la cigaë. Cette plante toxique et vénéneuse a causé le décès de Socrate, le célèbre philosophe grec. Pour l’identifier, il suffit de froisser ses feuilles qui dégagent une odeur caractéristique de carotte. Celle de la cigaë est fort désagréable, elle est assimilée à l’ammoniaque contenue dans l’urine.

Vers le Moyen Âge, sa racine fibreuse était particulièrement appréciée. Elle était mentionnée dans les traités d’herboristerie. Sa consommation a significativement diminué depuis l’apparition de la carotte rouge, native d’Afghanistan.

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Entre 1498 et 1554, Hieronymus Bock, le père de la botanique, a reconnu ses capacités dans les problèmes liés aux reins, à la rate et à la vessie.

Plus tard, les propriétés vermifuges et fortifiantes de la plante ont été mises en avant en médecine populaire.

Description de la carotte sauvage

La carotte sauvage est la version primitive de la carotte cultivée, également appelée carotte jaune ou carotte de culture. Tout comme son homologue, cette plante dispose d’un rhizome pivotant, relativement mince. À contrario de la carotte potagère, la racine de l’espèce sauvage, d’une couleur blanche et non jaune orangé, contient très peu de carotène. Elle porte des tiges dressées et ramifiées, dont la surface est striée.

Ses feuilles

Cette plante bisannuelle peut atteindre 30 cm à 1 m de hauteur et possède des feuilles poilues bi ou tri-pennées. Elles présentent des pétioles mesurant entre 2 et 12 cm de longueur. Leur forme oblongue à triangulaire, fendue en pennes, fait penser aux feuilles de cumin.

Ses fleurs

La première année, une rosette de feuilles découpées émerge du ras du sol. Entre les mois de juin et octobre de la deuxième année, des petites fleurs blanches de petite taille apparaissent et forment une ombelle. Dense et aplatie, son apparence se rapproche de celle d’un petit parapluie. Chaque ombelle est composée de nombreuses ombellules qui sont tachetées de rouge ou de noir en leur centre. Elles sont communément appelées « mouches de la carotte » et attirent un grand nombre d’insectes.

Ses fruits

En hiver, les ombellules forment une sorte de nid, d’où son nom vernaculaire « nid d’oiseau ». Une fois mûres, elles s’ouvrent et libèrent des fruits ovoïdes de 3 à 4 mm. Ils sont enveloppés dans une substance crochue favorisant la zoochorie. Autrement dit, les fruits agrippants se fixent à la fourrure des animaux ou aux vêtements afin de disperser les graines. Ce mode de transport contribue à la reproduction de la plante.

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Variétés de carotte sauvage

Selon l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), la carotte sauvage est très variable et se répartit en plusieurs variétés et sous-espèces, dont en voici quelques-unes :

  • Daucus carota subsp. drepanensis ;
  • Daucus carota subsp. carota ;
  • Daucus carota subsp. gadecaei ;
  • Daucus carota subsp. commutatus ;
  • Daucus carota subsp. gummifer.

Parmi les carottes de friches, la Daucus carota maximus se distingue par ses imposantes ombrelles qui font 37 cm de diamètre. S’agissant d’une sous-espèce géante, sa hauteur peut atteindre les 2 m.

Habitat et répartition de la carotte sauvage

Bien qu’elle soit native du Proche-Orient et d’Asie occidentale, la carotte sauvage s’est naturalisée dans les régions tempérées et chaudes. Elle est présente en Asie sud-occidentale, en Australie, dans le pourtour méditerranéen, en Afrique tropicale et en Amérique. Elle est aussi commune dans toute la France.

Cette plante préfère les sols frais et bien drainés. Elle se sent particulièrement à l’aise sur un terrain sablonneux, à proximité des bords de mer. Elle apprécie aussi les terres nues, où elle est indépendante des autres plantes. Ainsi, on la retrouve dans les champs, les friches, les prairies, les sites de décharges, les bords de route, les zones de travaux… La carotte sauvage a été considérée comme mauvaise herbe ou comme plante invasive dans certaines régions d’Amérique.

Culture et entretien de la carotte sauvage

La carotte sauvage est peu exigeante. Toutefois, pour qu’elle puisse grandir dans les meilleures conditions, installez-la au soleil et à l’abri du vent.

Le semis du Daucus carota se fait de préférence en automne. Au préalable, le travail du sol avec une fourche bêche ou une grelinette est de mise. Cette opération permet d’ameublir le sol sans le retourner.

Si la terre est sèche, l’ajout de sable est essentiel afin d’améliorer son pouvoir drainant. Pour favoriser la croissance de la plante, il convient de respecter un intervalle de 40 cm entre chaque graine.

Après avoir placé les graines à 1 cm de profondeur, remplissez le trou avec du terreau pour alléger la texture de la terre. Plombez le tout avec le dos d’un râteau et finissez par un arrosage pour bien fixer les graines dans le sol.

Une fois plantée, la carotte sauvage n’exige pas d’entretien particulier. Un arrosage régulier peut être requis en cas de sécheresse prolongée. Si les eaux de pluie se sont infiltrées, un sarclage et un binage sont fortement recommandés. Au printemps, les plantules apparaissent en portant quatre à cinq feuilles. À partir de là, un éclaircissement est préconisé.

Intérêt de la plante pour la biodiversité

La carotte sauvage est intéressante pour la faune du jardin :

  • elle constitue la principale nourriture des oiseaux comme les verdiers ;
  • elle offre le couvert et le gîte aux insectes tels que les syrphes, les abeilles et les guêpes ;
  • elle sert de refuge aux chenilles du grand Machaon qui se font rares ;
  • en hiver, lorsque ses ombelles se recroquevillent sur elles-mêmes, les araignées et les pince-oreilles s’y nichent.

Une fois installée dans le potager, sa présence attirera les insectes. Elle est donc favorable au maintien de la faune.

Les parties récoltées de la carotte sauvage

La récolte des graines dans son habitat naturel se fait en automne. Lors de la cueillette dans le jardin, pensez à laisser quelques graines en place. Cela assurera la multiplication de la plante pour les années à venir. Si vous arrachez les racines pour les consommer, ne prélevez pas les plants. De cette manière, il restera une bribe de nourriture pour la faune.

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Toutes les parties de la carotte sauvage se consomment :

Les graines

Elles sont récoltées en fin d’été et mangées crues. Ainsi, elles conservent leur saveur sucrée, particulièrement goûteuse. Elles contribuent à rehausser certains potages de légumes.

Les racines

Elles sont récoltées lors de la première année de la plante. En dépassant cette période, elles deviennent fibreuses et ne sont plus consommables. La racine peut être râpée finement et se mange crue. Cuite, elle est transformée en purée pour agrémenter des soupes.

Les feuilles

Les fleurs ont un réel intérêt gustatif. Elles se savourent en salade ou aromatisent différentes soupes. Elles sont aussi utilisées comme ingrédient dans des smoothies.

Les fleurs

Elles sont récoltées lorsqu’elles sont encore vertes. Les fleurs décoratives parfument les soupes, les pâtisseries, les beignets, etc.

Composition

Le nid d’oiseau contient de l’huile essentielle à base de carotol reconnu pour ses propriétés antioxydantes et antifongiques. Cette substance permet de réguler et d’activer l’épuration hépatorénale.

La carotte sauvage renferme du bêta-carotène et des caroténoïdes. Ces composants favorisent la production de vitamine A par le corps. Ils sont essentiels pour les sujets qui souffrent d’hypovitaminose A.

Elle contient aussi des flavonoïdes, dont la quercétine et les anthocyanes. Ils disposent de vertus antioxydantes, antibactériennes et anti-inflammatoires.

Utilisations et bienfaits de la carotte sauvage

La plante est souvent appréciée en cuisine, mais est aussi connue pour ses bienfaits sur la santé et sur la peau.

Propriétés pour la peau

En cosmétologie, la carotte sauvage est un excellent ingrédient qui compose des produits hydratants, anti-âge, éclaircissants et cicatrisants.

Hydratant : riche en vitamines et en eau, cette plante fait des miracles sur la peau. Elle lui assure une bonne hydratation tout en lui apportant douceur et souplesse. Les solutions à base de carotte sauvage luttent contre la sécheresse cutanée.

Anti-âge : ses composants antioxydants protègent la peau des radicaux libres qui causent le vieillissement prématuré de la peau. Ils contribuent à la production de collagène afin de rendre l’épiderme plus élastique, et limitent l’apparition des rides et des ridules.

Éclaircissant : enrichi en vitamine A, le nid d’oiseau vient à bout des taches sombres et brunes. Son application aide à uniformiser le teint et à améliorer la texture de la peau.

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Cicatrisant : les minéraux et les vitamines qu’elle renferme peuvent jouer sur la cicatrisation de la peau.

Par ailleurs, la carotte sauvage s’avère aussi efficace contre les maladies de la peau.

Propriétés médicinales

La carotte sauvage est réputée pour :

  • ses effets antispasmodiques pour soulager les douleurs associées à la menstruation et les crampes stomacales ;
  • ses effets diurétiques pour éliminer les déchets et les toxines accumulées dans les reins ;
  • son efficacité sur les troubles digestifs, les infections de la vessie et les troubles respiratoires.

Ses graines et ses fruits peuvent être ajoutés à une diète saine et équilibrée pour ceux qui veulent perdre du poids.

Dosage et posologie de la carotte sauvage

En usage interne

La cure d’hydrolat de carotte sauvage est recommandée sur une période de 40 jours. Vous pouvez l’associer avec du romarin à verbénone pour régénérer le foie. La dose préconisée est d’une à deux cuillères à soupe à diluer dans un litre d’eau.

Une cure de 40 jours est idéale pour les personnes qui manquent de confiance en elles. Il convient de prendre une cuillère à soupe dans un litre d’eau, à boire pendant la journée. Le mélange peut également faire office de spray aurique, à diffuser dans la maison plusieurs fois par jour.

Pour des cas d’excès de cholestérol, une cure de 20 jours, à raison d’une cuillère à soupe dans un litre d’eau, est à suivre. À boire au fil de la journée.

En usage externe

Pour éliminer les imperfections cutanées comme le psoriasis, l’eczéma, la dermatose, les irritations ou l’urticaire, vaporisez-le directement sur la peau.

Précautions et contre-indications de la carotte sauvage

Étant donné que les bienfaits de la carotte sauvage n’ont pas encore été validés par des études scientifiques, il convient de prendre certaines précautions. Un avis médical est donc obligatoire avant la prise de médicaments à base de cette plante.

Pour savoir si votre peau tolère la carotte sauvage, faites un petit test cutané au préalable. Appliquez une petite dose dans le pli de votre coude. Si des rougeurs ou des démangeaisons apparaissent, arrêtez tout de suite, car certaines personnes développent des réactions allergiques au contact de la plante. Quoi qu’il en soit, il est toujours conseillé de recourir à un dermatologue. La plante est contre-indiquée aux femmes enceintes. Elle est aussi à proscrire avant une exposition au soleil.

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