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Camphrier

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Caractéristiques du Camphrier

  • Nom : Camphrier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Laurales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Lauraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Cinnamomum
  • Espèce : Cinnamomum camphora

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Le camphrier : son histoire, son habitat, sa description, sa culture, sa composition et ses propriétés en phytothérapie, ses utilisations, ses contre-indications, ses effets indésirables.

Le camphrier, Cinnamomum Camphora, de son nom scientifique, est un arbre originaire de l’Extrême-Orient. L’huile essentielle extraite de cette plante aromatique est largement utilisée dans le traitement de divers affections pathologiques.

Étymologie, histoire et habitat du camphrier

Le nom du genre Cinnamomum vient du grec ancien “kinnamômom”. Le terme latin camphora dérive de l’arabe « Al Kafur ».

Le camphrier est aussi appelé « arbre à camphre », « Bois de Shiu », « Ravintsara », un nom malgache, qui signifie « bonnes feuilles » ou « Laurier de Chine ».

Au XIIIe siècle, Marco Polo a rapporté son utilisation dans la médecine traditionnelle chinoise pratiquée depuis des millénaires.

À Madagascar, l’introduction du camphrier se situe entre le XVIe et le XVIIe siècle. Il a une place bien assise dans la pharmacopée traditionnelle locale. Il a largement prouvé ses vertus antiseptiques et anti-inflammatoires.

Le Cinnamomum Camphora a été introduit en Europe par les Arabes en 1727.

Le camphrier est un arbre originaire d’Asie. Il est également appelé « camphrier du Japon », où il est devenu un emblème. En effet, cet arbre fut le premier à reprendre sa croissance après le bombardement atomique d’Hiroshima.

Le camphrier se rencontre dans les forêts de l’Est et du Sud-est de l’Asie tropicale. On le trouve également sur l’île de Madagascar, où il s’est naturalisé. Il est largement cultivé dans les zones côtières et des hauts-plateaux.

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Description du camphrier

Le Cinnamomum Camphora est un arbre de taille moyenne, dont la hauteur peut atteindre 15 à 40 mètres. Son écorce est rugueuse et fissurée. Son tronc mesure parfois 5 mètres de diamètre.

Au moindre froissement, ses feuilles, persistantes et coriaces, dégagent une forte odeur camphrée très agréable. Longues de 10 à 15 cm, elles adoptent une forme ovale et étroite d’environ 7 cm de largeur. Leur face supérieure est vert foncé brillant, celle du dessous est vert glauque. Très marquées, les nervures sont rouge-verdâtre à vert.

Les fleurs, jaunes ou blanc-crème, s’épanouissent discrètement au printemps. Elles forment des petits bouquets de 6 à 7 cm de diamètre. Elles laissent rapidement la place à de fruits violets (environ 1 cm de diamètre) groupés en drupes, qui deviennent noirs à maturité.

Culture du camphrier

Le camphrier prospère dans un climat subtropical à tropical, où les températures moyennes annuelles se situent entre 20 °C et 30 °C. Il s’adapte aux régions où les hivers sont doux, avec une température de plus de 5 °C. Toutefois, il peut résister au froid jusqu’à -10 °C. Il a également besoin d’un emplacement ensoleillé, à l’abri des vents forts, pour bien se développer. Pour profiter de son aspect décoratif et de l’agréable senteur de ses feuilles, une plantation en serre peut être envisagée.

Le Cinnamomum camphora s’épanouit davantage dans des sols riches en matière organique, argileux, bien drainés et légèrement acides.

Le printemps et l’automne sont les moments propices pour planter le camphrier. La culture en pot se fait au printemps.

Plantation

Pour cela, il faut prévoir un trou profond de 1 mètre et de 80 cm de diamètre. Laissez le tiers de la terre extraite dans le trou, puis déposez une couche d’engrais organique. Ensuite, placez la motte du camphrier. Recouvrez par un mélange, à parts égales, de sable ou de perlite et de terreau pour plantes méditerranéennes. Tassez énergiquement et formez une cuvette de rétention pour d’eau, arrosez abondamment. Un tuteur peut s’avérer nécessaire pour soutenir votre jeune plante.

La procédure est pareille pour la culture en pot dans un contenant de gros diamètre. Au fond, placez une couche de billes d’argile. Préparez un mélange, à parts égales, de sable, de terre végétale et de terreau pour arbres feuillus. Ajoutez une poignée d’engrais à libération lente. Une fois le plant mis en place, recouvrez par la composition et arrosez.

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Multiplication

La multiplication de cette espèce peut se faire par semis et par boutures. Cette dernière est privilégiée, car elle garantit la transmission des caractéristiques de la plante mère.

Semis

À tout moment, le semis se fait essentiellement en pot et sous serre, avec des graines fraîches. La température ambiante idéale ne doit pas dépasser 25 °C le jour, et ne pas descendre au-delà de 8 °C la nuit. Dans le contenant, mettez 50 % de substrat de sable et 50 % de terreau horticole. Un endroit à l’abri de la lumière optimise une bonne germination.

Bouturage

Les boutures sont repiquées en godets, avec la même composition de substrat que celui pour le semis. Ce mélange requiert une humidité régulière. Les parties externes des boutures nécessitent un taux d’hygrométrie constant. Les racines apparaissent après 6 à 8 semaines. Les jeunes plants peuvent ensuite être transplantés en pot.

Entretien

Un arrosage régulier est essentiel pour le camphrier, surtout en période de sécheresse. Maintenez le sol humide, tout en évitant l’excès d’eau.

Tous les deux ans, ajoutez de l’engrais organique au début de l’automne. Un rempotage est à envisager après ce même laps de temps, en février ou en mars. Une couche de paillis organique au pied de l’arbre préserve l’humidité du sol et protège les racines du froid hivernal.

Maladies

En raison de son odeur, le camphrier est un véritable répulsif pour les insectes. Toutefois, si le sol et l’atmosphère sont trop secs, les acariens et les cochenilles peuvent attaquer la plante en pot. Une huile végétale pulvérisée sur la plante et un arrosage régulier en viennent facilement à bout.

Variétés

Le genre Cinnamomum possède 250 espèces, mais seule le Cinnamomum camphora produit du camphre, qui est largement utilisée en phytothérapie. Aucune variété n’est connue pour cette plante.

Composition et propriétés du camphrier en phytothérapie

Le camphrier possède de multiples vertus, essentiellement attribuées aux huiles essentielles extraites de son bois et de ses feuilles.

Bois

La teneur du camphre est de 40 à 50 %. Ses composés actifs sont principalement des oxydes terpéniques, des alcools sesquiterpéniques et du safrole. Ils confèrent à la plante ses propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, anti-oxydantes et aseptisantes. Il est employé pour soulager les douleurs musculaires et articulaires, traiter les infections respiratoires et servir de désinfectant topique.

Feuilles

Les feuilles du Ravintsara renferment essentiellement du 1,8-cinéole à un taux de 50 à 60 %. Ses autres composants sont des alcools monoterpéniques et des monoterpènes.

Les huiles essentielles

L’huile essentielle de camphre est essentiellement extraite par distillation de l’écorce, des racines et des tiges du camphrier. Cette opération donne une essence, qui sera sublimée pour donne le camphre cristallisé, de couleur blanche.

Cette huile essentielle est aussi composée de monoterpénols et d’oxydes terpéniques.

Les monoterpénols sont de puissantes anti-infectieuses, contre les champignons et les bactéries. De plus, elles inhibent la formation des acides nucléiques des virus. Antioxydantes, elles limitent le stress oxydatif et stimulent les défenses immunitaires de l’organisme. Ils sont tonifiants et favorisent l’action des corticosurrénales.

Les oxydes terpéniques décongestionnent les voies respiratoires et possèdent des propriétés mucolytiques. Ils stimulent les glandes à mucine, afin de fluidifier les sécrétions bronchiques. Le cinéole confère à l’huile essentielle de camphre des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

Toutes les huiles essentielles extraites du camphrier sont pour une utilisation externe, sauf celle du Ravintsara de Madagascar. En effet, elle peut être ingérée, mais suivant une posologie bien indiquée.

Utilisations de l’huile essentielle de camphre

Essentiellement en usage externe, l’huile essentielle du camphre soulage les douleurs, aussi bien musculaires qu’articulaires. Elle est l’alliée précieuse des sportifs et des personnes sujettes au stress et à la fatigue en général. 1 à 4 gouttes ajoutées à une huile de massage suffisent pour procurer un bien-être immédiat. Massez légèrement les zones douloureuses ou le long de la colonne vertébrale.

Pour dégager les voies respiratoires encombrées, faites une friction avec ce même mélange sur le thorax et dans le dos, en cas de :

  • Bronchite
  • Grippe ;
  • Toux ;
  • Rhume.

Un soulagement notable se fait ressentir immédiatement après cette opération.

L’huile essentielle Ravintsara et ses vertus en phytothérapie

Les feuilles du Cinnamomum camphora de Madagascar sont utilisées pour extraire l’huile essentielle Ravintsara, aux propriétés antivirales puissantes. Elle est traditionnellement utilisée dans le traitement des affections hivernales. Ses composés actifs sont, entre autres, des terpènes.

  • Le sabinène lui confère des propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires.
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  • Le cinéole (eucalyptol) contribue aux propriétés expectorantes et décongestionnantes de la plante.
  • L’α-terpinéol possède des actions antibactériennes, antifongiques et relaxantes.
  • Le linalol est reconnu pour ses effets calmants et antispasmodiques.
  • Le pinène est un terpène ayant des propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires.

Parmi les autres composés actifs du ravintsara figurent le méthyl cinnamate, qui possède des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires

Expectorante et mucolytique, l’huile essentielle Ravintsara stimule également l’appareil cardiorespiratoire, en cas de rhumes, de rhinopharyngites, de refroidissement, de sinusites et de bronchite.

Elle est également hypotensive et booste le système immunitaire. L’huile essentielle Ravintsara aide le convalescent à récupérer et vient à bout des fatigues physiques et mentales.

Mode d’utilisation et posologie de l’huile essentielle Ravintsara

L’huile essentielle Ravintsara s’utilise en usage externe, mais elle peut aussi être ingérée.

Inhalation humide

Pour traiter la sinusite et le nez qui coule, mettez 5 gouttes dans un bol d’eau frémissante. Inhalez les vapeurs chaudes.

Toux grasse

Pour une inhalation sèche, versez 3 à 4 gouttes sur un mouchoir et respirez à tout moment.

Voie orale

Versez 2 gouttes sur un morceau de sucre ou sur une petite cuillère de miel et laissez fondre dans la bouche. Répétez, 3 fois par jour. La même posologie, mais une fois par jour tous les matins, pendant 3 à 4 semaines, sert de prévention en périodes hivernales. La cure se fait à partir du mois de septembre.

Voie cutanée

4 fois par jour, frictionnez légèrement avec 3 à 6 gouttes, le thorax, la plante des pieds ou la face interne des poignets.

Désinfection et assainissement de l’air

8 à 15 gouttes, en diffusion de 10 à 20 minutes, trois fois par jour.

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Autres utilisations du camphre

Antiseptique, le camphre entre dans l’élaboration de certains produits ménagers. En effet, il repousse les mites et les moustiques. Il est largement utilisé dans l’industrie des parfums, des cosmétiques et des produits pharmaceutiques.

Le Cinnamomum camphora a toujours figuré dans la médecine chinoise traditionnelle. Le camphre sert d’ingrédient principal dans l’élaboration du fameux Baume du Tigre.

Contre-indications, effets indésirables et recommandations du camphrier

Sauf pour celle de Ravintsara, l’ingestion des huiles essentielles de camphre est interdite en raison de la présence du safrol un composé toxique. Elle peut entraîner des symptômes tels que des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des étourdissements et des convulsions. Par ailleurs, certaines personnes peuvent être plus sensibles et présenter des réactions allergiques. Une inhalation importante de ce produit peut entraîner des problèmes respiratoires : difficultés à respirer, respiration sifflante et irritation des voies respiratoires.

Par ailleurs, potentiellement abortive, l’huile essentielle de camphre n’est pas recommandée aux femmes enceintes. Neurotoxique, elle n’est pas indiquée pour les enfants de moins de sept ans, aux asthmatiques et les personnes épileptiques. Un contact avec les yeux est à éviter et il faut se laver les mains après sa manipulation.

Une exposition prolongée ou une utilisation excessive de camphre peut avoir des effets néfastes sur le système nerveux, entraînant des maux de tête, des étourdissements, de l’agitation et des convulsions.

Il peut interagir avec certains médicaments, en particulier ceux qui agissent sur le système nerveux central. Ces interactions peuvent aggraver les effets secondaires de ces remèdes ou réduire leur efficacité.

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