Calendula

Calendula

Caractéristiques du Calendula

Nom : Calendula
Règne : Plantae
Sous-règne : Viridiplantae
Division : –
Classe : –
Sous-Classe : –
Ordre : Asterales
Sous-Ordre : –
Famille : Asteraceae
Sous-Famille : Asteroideae
Genre : Calendula
Espèce : –

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Le calendula : son histoire, son origine, sa description, ses propriétés et ses vertus en phytothérapie, ses contre-indications, ses effets indésirables et ses autres utilisations.

Calendula est un genre de plantes herbacées annuelles de la famille des Asteraceae. Il compte environ 20 espèces différentes. Depuis des siècles, les fleurs colorées et attrayantes de la plante ont séduit autant les jardiniers que les adeptes de remèdes naturels. Ces derniers la recherchaient surtout pour ses vertus bienfaisantes. De plus, leur parfum embaume l’air environnant.

Histoire et origine du calendula

Calendula est originaire du bassin méditerranéen et de Macaronésie.

Son histoire est marquée par une longue tradition d’utilisation à des fins médicinales, cosmétiques et thérapeutiques.

Elle était déjà reconnue dans l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques, culinaires et tinctoriales. À la même époque, dans les sociétés romaine et grecque, le calendula doré avait une place lors des rituels et des cérémonies. Les fleurs jaune orangé étaient souvent portées sous forme de couronnes ou de guirlandes. En Inde, elles étaient considérées comme sacrées et elles servaient pour orner les statues des divinités hindoues.

On l’appelait « l’or de Marie » en raison de son utilisation lors des événements chrétiens dans certains pays.

Son caractère peu exigeant a facilité sa propagation en Europe dès le XII^e siècle. Cette plante a gagné en popularité à partir du Moyen Âge.

Au fil de l’histoire, le calendula avait été plus souvent employé à des fins magiques que médicinales. Au XVI^e siècle, une potion à base de la plante était réputée pour révéler les fées. De même, pour choisir entre deux prétendants, une femme célibataire utilisait un onguent pendant un rituel. Il était composé d’un mélange de poudre de calendula, de thym, de marjolaine, d’absinthe. Le tout était mitonné dans du miel et du vin blanc.

Au XVII^e siècle, le botaniste anglais Nicholas Culpeper avait mentionné ses bienfaits pour le cœur. Toutefois, son efficacité en tant que médicament n’avait pas été considérée comme assez puissante.

Dans le langage des fleurs, le calendula est le symbole de l’inquiétude.

Étymologie et phytonomie du calendula

Le nom scientifique Calendula remonte au Moyen Âge. Son étymologie est liée au latin calendae, qui signifie le premier jour du mois. Ceci fait en référence au phénomène de nyctinastie adopté ses capitules. Ils s’ouvrent, suivent le parcours du soleil et se ferment à son coucher.

Ce trait caractéristique a aussi inspiré le nom vernaculaire « souci », dérivé du latin solsequia, voulant dire « qui suit le soleil » (du latin sol pour soleil et sequi pour suivre). Cette appellation a évolué en « solsie », « soucy », pour finalement devenir « souci ». Le calendula a ainsi suscité la fascination à travers les siècles, tant pour ses caractéristiques botaniques que pour son lien avec le rythme solaire.

Au sein du genre Calendula, Calendula officinalis est l’espèce la plus répandue et largement cultivée. Elle est utilisée dans divers produits populaires à base de plantes et cosmétiques.

Description du calendula

Le calendula présente une tige duveteuse haute de 5 à 50 cm de hauteur, exceptionnellement jusqu’à 70 cm. Son inflorescence, en capitule caractéristique des astéracées, est solitaire. Les involucres, qui sont partiellement soudés, ont la forme d’une coupe d’environ 1 à 3 cm de diamètre. Ils contiennent treize à une quarantaine de bractées. Le réceptacle floral est globalement plat.

Chaque capitule comprend entre 13 à 100 fleurons ligulés, qui ont une corolle jaune à orangée. D’autres fleurons tubulés, au nombre atteignant parfois 150, de couleur jaune, rougeâtre ou violacée s’y retrouvent également. Cette diversité confère à la plante son charme distinctif et en fait un choix prisé pour les jardins. La floraison se passe au printemps.

Habitat du calendula

Le calendula est une plante qui se ressème seule, ce qui explique sa présence courante dans les champs et les jardins. Il prospère dans les régions au climat tempéré. Il s’adapte bien aux sols ordinaires et se développe avec facilité. Plante ornementale, Calendula est aussi cultivé pour ses propriétés répulsives envers les pucerons.

Principes actifs et vertus médicinales du calendula en phytothérapie

Le calendula possède des composants actifs qui lui confèrent diverses propriétés bénéfiques pour la santé.

Il est riche en vitamines C et E, qui agissent comme de puissants antioxydants pour préserver les cellules des dommages occasionnés par les radicaux libres. L’acide salicylique présent dans la plante lui attribue des propriétés antioxydantes et veinotoniques, favorisant ainsi la circulation sanguine. Ce même composé participe dans la propriété cicatrisante et régénératrice de la plante.

Les triterpendioles, tels les esters faradiols, stimulent aussi le processus de cicatrisation des plaies et des lésions cutanées. Les coumarines ont des propriétés vasculoprotectrices, qui renforcent les parois des vaisseaux sanguins.

Les caroténoïdes, notamment les carotènes et les lycopènes, renfermés dans le calendula préviennent les dommages causés par l’exposition au soleil.

Les flavonoïdes présents dans la plante sont des anti-inflammatoires et des antioxydants, aidant à réduire les inflammations.

Calendula contient également du mucilage, ce qui lui confère des propriétés hydratantes et apaisantes pour la peau. Les saponosides présents dans la plante ont des propriétés protectrices et anti-œdémateuses, contribuant ainsi à réduire les enflures.

Enfin, l’huile essentielle de calendula possède des propriétés antibactériennes. Elle est une alliée efficace dans la lutte contre les infections cutanées.

Calendula officinalis a été reconnue officiellement par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour son utilisation externe. Cette espèce est principalement recommandée dans le traitement des plaies superficielles, des inflammations modérées de la peau et de la muqueuse orale. De plus, elle s’avère efficace pour traiter les blessures et les ulcères veineux.

Posologie dans l’utilisation thérapeutique du calendula

En phytothérapie, on se sert exclusivement des fleurs qui sont récoltées en été, juste après leur éclosion.

L’infusion de souci est préparée avec 1 à 2 cuillères à café de fleurs séchées et 200 ml d’eau bouillante. Elle soulage les mycoses et les troubles digestifs. Elle est efficace pour réguler le cycle menstruel en stimulant la production d’œstrogènes. La posologie est de deux à trois prises par jour. Cette préparation est aussi employée localement en compresses pour apaiser la fatigue oculaire et nettoyer les petites plaies. Elle est aussi employée pour les gargarismes et les bains de bouche.

Les applications avec la teinture mère sont similaires à celles de l’infusion. Faites 3 prises quotidiennes de 30 gouttes diluées dans de l’eau.

L’huile de calendula est appliquée en massage pour apaiser les peaux sèches et irritées, deux à trois fois par jour. Ses propriétés adoucissantes et calmantes conviennent à la peau délicate des bébés et des jeunes enfants.

Outre les préparations faites maison, de nombreux produits à base de Calendula officinalis sont proposés en dermatologie. Ils se présentent sous forme de baume, crème, gel et pommade, destinés exclusivement à un usage externe. Ils traitent les écorchures, les brûlures, les irritations et les crevasses cutanées. Ils favorisent la cicatrisation. Les douleurs musculaires s’apaisent sous l’effet du souci. Cependant, il est important de suivre les instructions indiquées sur la boîte des produits ou données par un médecin pour une utilisation adéquate.

Contre-indications et effets indésirables du calendula

Les traitements par infusion ou teinture mère de calendula au-delà de deux semaines nécessitent un accord médical. Sinon, l’avis d’un spécialiste en phytothérapie est requis.

L’huile essentielle Calendula est contre-indiquée chez les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les enfants de moins de 6 ans. Une l’application prolongée de préparations contenant de l’alcool peut entraîner des irritations cutanées.

Pour les personnes sensibles aux plantes de la famille des astéracées, des réactions allergiques peuvent survenir.

Aucune interaction avec d’autres plantes médicinales, compléments alimentaires ou médicaments n’a été rapportée à ce jour.

Autres utilisations du calendula

Utilisation culinaire

Les pétales du calendula, également appelés « safran du pauvre », sont comestibles. Ils peuvent être ajoutés frais dans les salades comme substitut au safran. Leur goût légèrement sucré et amer devient encore plus prononcé lorsqu’ils sont séchés. Ils servent alors de colorant aromatisé pour les fromages, les soupes, les flans et les liqueurs.

En Grande-Bretagne, il est connu sous le nom de « pot-marigold », faisant référence à son utilisation traditionnelle dans les bouillons et les soupes. Le calendula était souvent cuit avec des épinards dans la même casserole, ou employé pour parfumer les ragoûts de gibier.

Au XVI^e siècle, l’herbaliste anglais John Gerard avait mentionné, dans ses écrits, l’incorporation des pétales dans les bonnes soupes hollandaises.

Coloration

Le calendula permet d’obtenir des teintures aux nuances de miel, d’orange doré, de brun clair et de jaune éclatant.

Usages cosmétiques

La fleur du souci est couramment employée sous forme de macérât huileux dans les produits cosmétiques. On le retrouve fréquemment dans les produits destinés aux bébés, ainsi que dans les compositions de soins pour le corps et le visage.