Culture de la busserole
La busserole se répand dans les rochers et les sols siliceux, bien qu’elle supporte tous les types de sols. Elle se développe notamment sur des terrains secs ou acides sous un climat froid, mais ensoleillé. Cette plante nécessite ainsi une exposition plein soleil. Elle affectionne aussi les sols légers, graveleux et sableux.
Sa lente croissance en fait une plante qui supporte la taille, généralement effectuée en fin d’hiver. Elle est vulnérable à l’humidité stagnante, alertée par des feuilles boursouflées ou entachées. En ce sens, le drainage constitue un critère important dans sa culture. Cette persistance en fait une plante capable de résister à la sécheresse. De plus, ses racines ont la particularité de raffermir les terrains meubles.
La busserole se cultive généralement au printemps ou à l’automne et ne réclame aucun soin particulier. La croissance est lente en cas de culture en semis. En effet, la plante pousse très lentement pendant 3 ans. La résistance du tégument explique l’état de dormance des graines. Lorsque la croissance s’accélère, l’arbrisseau se développe plus vite.
Cette plante connaît plusieurs pollinisateurs, notamment des abeilles, des thrips et des colibris. Il s’agit également d’une espèce qui peut s’auto-polliniser.
La busserole n’est pas envahissante et laisse croître les végétaux qui l’entourent. Si besoin, il suffit de raccourcir les rameaux. De par ses caractéristiques, elle joue un rôle important dans l’écologie. D’une part, le végétal s’enracine profondément dans les sols sablonneux. Cette spécificité lui permet de limiter les dégâts de l’érosion en retenant les terrains. D’autre part, elle envahit les clairières et protège les alentours des incendies. Cet arbrisseau constitue effectivement un pare-feu naturel, se distinguant par sa haute résistance au feu.
Composition de la busserole
La busserole contient des :
- tanins galliques et éllagiques ;
- flavonoïdes ;
- acides phénols ;
- saponosides ;
- iridoïdes ;
- triterpènes pentacycliques ;
- phénols simples ;
- allantoïnes.
Elle se compose aussi d’acide syringique, d’acide gallique et d’acide ursolique. Les arbutines contenues dans la busserole atteignent 17 % de sa composition.
Les données cytologiques permettent de distinguer au moins deux groupes de busseroles. Le genre est composé de x=13 chromosomes de base. Le nombre de chromosomes de la population générale est de 26 ou de 52. En revanche, lorsque les deux groupes ont été identifiés, ceux-ci présentent un nombre différent. La population diploïde d’Arctostaphylos uva-ursi dite nordique possède 26 chromosomes, c’est-à-dire 2n=2x=26. Le second groupe, défini comme tétraploïde, contient 52 chromosomes, autrement dit 2n=4x=52. Les composants biochimiques des deux catégories sont sensiblement différents. Le groupe nordique est constitué de quercétine, de cyanidine et d’hétéroside arbutine. La composition du groupe « sud-ouest européen » contient en plus du myricétine, du delphinidine et du méthylarbutine. La teneur en flavonols n’est pas la même, le deuxième groupe étant plus riche. Quant à l’arbutine, elle se métabolise dans les systèmes urinaires en se transformant en glucose et en hydroquinone.
Propriétés de la busserole en phytothérapie
Les effets de la busserole sur la santé sont nombreux, expliquant son usage médicinal dans plusieurs régions du monde. Elle présente à la fois des propriétés antiseptiques urinaires, intestinales et diurétiques. Elle agit également en tant que plante bactériostatique, antibactérienne et anti-infectieuse. Des actions astringentes lui sont attribuées. En usage externe, la plante blanchit la peau par l’inhibition d’enzymes des mélanocytes. Sa teneur en glucosides explique son action antiphilogistique et sédative.