La culture et la plantation de la bugrane
Pour favoriser la croissance optimale de la bugrane, il convient de lui fournir un sol bien drainé et une bonne exposition au soleil. Peu exigeante, elle s’intègre facilement dans les jardins, les rocailles, les espaces sauvages ou les talus. En revanche, elle ne tolère pas l’excès d’humidité et une concentration élevée de sel dans le sol. Sensible aux transplantations, le choix initial emplacement revêt une importance capitale.
La culture de la bugrane épineuse se fait par semis, de février à octobre. Lors de la plantation, un apport d’engrais phosphaté et un mélange de gravier et de sable contribuent à sa bonne croissance. Un arrosage modéré est nécessaire pour maintenir l’humidité du sol.
Au cours de sa première année, la plante entre en dormance pour développer un système racinaire profondément ancré dans le sol. La deuxième année, aucun soin particulier n’est requis, car elle est déjà bien installée. Sa floraison a lieu de juin à août et s’étale sur quelques années.
Sa composition et ses propriétés
La bugrane épineuse renferme de la médicarpine et des extraits aqueux aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires.
La plante est riche en isoflavones, un flavonoïde aux actions diurétiques et dépuratives. Les isoflavones sont aussi reconnues pour son action œstrogénique.
La présence de spinonine, d’ononine et de saponine, des triterpénoïdes, lui confère des vertus antibactériennes. La médicarpine, un alcaloïde, est à l’origine de son activité antifongique et anti-inflammatoire.
La bugrane épineuse contient aussi du saccharose, de l’acide citrique et des lipides. Ses parties aériennes contiennent de l’huile essentielle à menthol, trans-anéthole et carvone (0,02 à 0,1 %). Pour les conserver, il est conseillé de les placer dans un endroit à l’abri de l’humidité et de la lumière.
Ses vertus phytothérapeutiques
En raison de ses multiples vertus, l’Ononis spinosa est couramment utilisée en phytothérapie.
La consommation de préparation à base de bugrane épineuse élimine les toxines qui s’accumulent dans les reins. De plus, elle contribue à traiter la rétention d’urine.
L’herbe aux ânes est employée pour apaiser les douleurs associées aux crises de la goutte, aux rhumatismes et à la fatigue chronique. De plus, elle aide à lutter contre les inflammations chroniques de la vessie, les cystites, les néphrites ainsi que les lithiases vésicales et rénales.