La bryone offre également d’autres options de consommation, sous différentes formes galéniques. On trouve dans le commerce des extraits secs en gélules, ou encore des extraits fluides comme les alcoolatures et les teintures. Dans ce cas, il est préférable de se référer aux dosages recommandés par les préparateurs.
Pour préparer un vin médicinal à base de bryone, faire macérer 70 à 80 grammes de racines sèches de bryone dans un litre de vin blanc. Ce vin médicinal peut être conservé pendant une durée de 3 à 4 mois. Il est conseillé de ne pas dépasser un verre de 70 ml par jour.
En ce qui concerne l’usage externe, la décoction des racines de bryone peut être utilisée pour confectionner un cataplasme. Cette solution contribue au traitement des douleurs rhumatismales. Pour les ecchymoses, il est recommandé d’imbiber une compresse avec la décoction préparée. Ensuite, l’appliquer localement sur la zone affectée du corps.
Autres usages
Dans les régions méditerranéennes, la bryone était consommée sous l’appellation de « carbacines » en tant qu’asperges de printemps. Les pousses fraîches étaient cueillies dès leur émergence. Ces pousses étaient cuites rapidement dans de l’eau bouillante et pouvaient accompagner les omelettes.
Cette consommation perdure encore localement en Italie, notamment en Toscane, et remonte probablement aux temps gréco-romains. Les écrits de naturalistes tels que Pedanius Dioscoride, Pline l’Ancien et Claude Galien en témoignent.
Dans certaines régions, comme le Roussillon, les connaisseurs consomment encore ces bourgeons de bryone. Des précautions de cuisson sont prises pour neutraliser les substances toxiques. C’est une fois bien cuits qu’ils sont cuisinés sous forme d’omelette ou pris en vinaigrette comme les asperges.
La bryone est parfois utilisée à des fins ornementales, notamment pour agrémenter des tonnelles en raison de sa végétation luxuriante. Il existe également une variété particulièrement reconnue pour sa valeur décorative grâce à ses feuilles laciniées. Cependant, il est recommandé de ne pas la cultiver dans des zones où les enfants pourraient y accéder en raison de sa toxicité.
Contre-indications et précautions à prendre
Lorsque la bryone est consommée par voie interne, il est essentiel de respecter les dosages recommandés. En effet, une surconsommation peut entraîner des effets indésirables tels que des vomissements.
L’utilisation thérapeutique de la bryone est particulièrement déconseillée pour les femmes enceinte. Cette plante peut entraîner une interruption de la grossesse. Cette propriété abortive est attribuée aux composés actifs qui peuvent perturber le développement embryonnaire et provoquer des contractions utérines.
En raison de sa toxicité, il est fortement conseillé de consulter un professionnel avant d’utiliser la bryone à des fins thérapeutiques.