Ses feuilles alternes, de couleur vert-foncé, ont toutes une surface ridée. Celles situées à la base, grandes et ovales, sont munies d’un long pétiole, contrairement aux feuilles supérieures qui en sont dépourvues. Plus elles montent sur la tige, plus elles deviennent petites et sessiles. Avec leur contour cilié, elles présentent une nervation pennée et un apex obtus ou acuminé.
La racine de la bourrache officinale est pivotante. Il arrive qu’elle soit très profonde. Jeune, elle se présente sous forme de collerette, puis développe plus tard de grosses tiges creuses. Elle a une bonne résistance à la sécheresse et à l’hiver.
Son appareil reproducteur
Les fleurs de la bourrache, en forme d’étoile, sont habituellement bleues. Toutefois, elles peuvent parfois être blanches, notamment pour la variété ‘Alba’. Elles sont grandes, avec un diamètre de 20 à 30 mm, et pédonculées. Elles sont disposées en grappes allongées de plus en plus fines vers le sommet. Les cymes qu’elles forment sont légèrement pendantes, plus exactement recourbées en crosse.
Le calice gamosépale possède cinq sépales. La corolle en roue est composée de cinq pétales égaux d’apparence triangulaire. Ces derniers sont soudés à leur base et comportent chacun cinq étamines à longues anthères. Le filet de celles-ci est doté d’un appendice conique rappelant la forme d’une pyramide.
Deux gros carpelles bruns et soudés constituent le pistil. De même, deux loges, qui contiennent chacune deux ovules, forment un creux dans l’ovaire. Le fruit est composé en général de quatre akènes, quelquefois moins. Ils se trouvent au fond du calice après la pollinisation. Ils sont recouverts d’une enveloppe noirâtre plutôt dure. Ces akènes sont appelés, à tort ou à raison, les graines.
Les graines de la bourrache officinale se démarquent par un élaïosome. Il s’agit d’une excroissance riche en lipides. Celui-ci a la particularité d’attirer les fourmis qui vont alors se charger de disperser les graines. Ces insectes les récupèrent, les transportent à l’aide de leurs mandibules et les enfouissent un peu plus loin. Ce mode de dissémination est connu sous le nom de myrmécochorie.
Étymologie de la bourrache officinale
Un certain nombre d’hypothèses ont été avancées concernant l’origine du nom de la plante. L’une d’elles propose le mot latin « burra ». Il s’agit d’une étoffe ancienne à poil long, en référence à la pilosité de la Borago officinalis.
Une deuxième la rapproche du celte « barrach », littéralement « homme de courage ». Cette désignation viendrait de la propriété dite dopante de l’espèce. En effet, elle était utilisée chez les Grecs et les Romains pour insuffler joie et bravoure. Ils macéraient les fleurs de la bourrache officinale dans du vin et consommaient le mélange avant une bataille. Cette boisson était aussi censée guérir la mélancolie !
Une autre supposition penche pour l’arabe « abû araq », signifiant « père de la sueur », en référence à ses propriétés sudorifiques. Au XIIIe siècle, le bénédictin Nicolas Alexandre prescrivait un verre de suc de bourrache chaque jour à ses patients atteints de pleurésie. Il préconisait la provocation d’une sudation abondante pour les guérir.