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Bourrache officinale

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Caractéristiques de la Bourrache officinale

  • Nom : Bourrache officinale
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Lamiales
  • Famille : Boraginaceae
  • Sous-famille :Boraginoïdeae
  • Genre : Borago
  • Espèce : Borago officinalis

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La bourrache officinale : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations en phytothérapie et ses contre-indications. 

La bourrache officinale, de son nom scientifique Borago officinalis, est une herbacée annuelle qui appartient à la famille des Boraginacées. Cette plante attire irrésistiblement le regard par ses fleurs de couleur bleue. Autrefois, elle était surtout connue pour le goût et les propriétés médicinales de ses feuilles et de ses fleurs. De nos jours, les vertus de l’huile extraite de ses graines s’ajoutent à cette liste.

L’histoire de la bourrache officinale

La Borago officinalis est connue depuis longtemps. Les Grecs anciens parfumaient salades et vins avec les fleurs de cette plante, les rendant euphoriques. 

Elle a été introduite en Europe probablement avant l’Antiquité. Cependant, cette plante n’a été mise en avant qu’à l’époque des croisades. Depuis le Moyen Âge, elle fait partie des soupes d’herbes. Elle figure d’ailleurs au XIVe siècle dans l’ouvrage Le Mesnagier de Paris qui nous éclaire sur la façon de se nourrir à l’époque. Le Livre des Simples Médecines la cite également comme plante préconisée pour les maladies du cœur.
Elle ne commence à être cultivée à grande échelle que depuis le XVIIe et le XVIIIe siècle.

Description de la bourrache officinale

Son appareil végétatif

À l’instar de toutes les boraginacées, sa tige épaisse et rameuse porte des poils rudes, courts et épars. Cylindrique et dressée, elle atteint une hauteur de 20 à 60 cm.

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Ses feuilles alternes, de couleur vert-foncé, ont toutes une surface ridée. Celles situées à la base, grandes et ovales, sont munies d’un long pétiole, contrairement aux feuilles supérieures qui en sont dépourvues. Plus elles montent sur la tige, plus elles deviennent petites et sessiles. Avec leur contour cilié, elles présentent une nervation pennée et un apex obtus ou acuminé.

La racine de la bourrache officinale est pivotante. Il arrive qu’elle soit très profonde. Jeune, elle se présente sous forme de collerette, puis développe plus tard de grosses tiges creuses. Elle a une bonne résistance à la sécheresse et à l’hiver.

Son appareil reproducteur

Les fleurs de la bourrache, en forme d’étoile, sont habituellement bleues. Toutefois, elles peuvent parfois être blanches, notamment pour la variété ‘Alba’. Elles sont grandes, avec un diamètre de 20 à 30 mm, et pédonculées. Elles sont disposées en grappes allongées de plus en plus fines vers le sommet. Les cymes qu’elles forment sont légèrement pendantes, plus exactement recourbées en crosse.

Le calice gamosépale possède cinq sépales. La corolle en roue est composée de cinq pétales égaux d’apparence triangulaire. Ces derniers sont soudés à leur base et comportent chacun cinq étamines à longues anthères. Le filet de celles-ci est doté d’un appendice conique rappelant la forme d’une pyramide. 

Deux gros carpelles bruns et soudés constituent le pistil. De même, deux loges, qui contiennent chacune deux ovules, forment un creux dans l’ovaire. Le fruit est composé en général de quatre akènes, quelquefois moins. Ils se trouvent au fond du calice après la pollinisation. Ils sont recouverts d’une enveloppe noirâtre plutôt dure. Ces akènes sont appelés, à tort ou à raison, les graines.

Les graines de la bourrache officinale se démarquent par un élaïosome. Il s’agit d’une excroissance riche en lipides. Celui-ci a la particularité d’attirer les fourmis qui vont alors se charger de disperser les graines. Ces insectes les récupèrent, les transportent à l’aide de leurs mandibules et les enfouissent un peu plus loin. Ce mode de dissémination est connu sous le nom de myrmécochorie.

Étymologie de la bourrache officinale

Un certain nombre d’hypothèses ont été avancées concernant l’origine du nom de la plante. L’une d’elles propose le mot latin « burra ». Il s’agit d’une étoffe ancienne à poil long, en référence à la pilosité de la Borago officinalis.

Une deuxième la rapproche du celte « barrach », littéralement « homme de courage ». Cette désignation viendrait de la propriété dite dopante de l’espèce. En effet, elle était utilisée chez les Grecs et les Romains pour insuffler joie et bravoure. Ils macéraient les fleurs de la bourrache officinale dans du vin et consommaient le mélange avant une bataille. Cette boisson était aussi censée guérir la mélancolie !
Une autre supposition penche pour l’arabe « abû araq », signifiant « père de la sueur », en référence à ses propriétés sudorifiques. Au XIIIe siècle, le bénédictin Nicolas Alexandre prescrivait un verre de suc de bourrache chaque jour à ses patients atteints de pleurésie. Il préconisait la provocation d’une sudation abondante pour les guérir.

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Synonymes de la bourrache officinale

La plante est connue sous d’autres noms vernaculaires tels que « bourse à berger », « boursette », « bourrache commune ». Elle est aussi populairement appelée « langue de bœuf », «  langue d’oie » ou « herbe à concombre ». À cause de ses fleurs particulièrement nectarifères, elle porte également le surnom anglais « beebread » qui se traduit littéralement en « pain des abeilles ».

Habitat et la répartition de la bourrache officinale

La Borago officinalis est assez commune en tant que plante rudérale dans les décombres, les décharges, les milieux rocailleux ou les terrains vagues. Elle est considérée comme adventice dans les jardins, les champs, les parcs ou les cultures sarclées. 

Son aire de répartition comprend l’Europe centrale et méridionale, la zone tempérée de l’Asie, l’Afrique du Nord et l’Amérique du Nord.

Culture et la plantation de la bourrache officinale

La culture de la bourrache officinale se révèle gratifiante, car elle est accessible à tous les jardiniers, même les moins expérimentés. La plantation de cette espèce est facile et les premiers résultats se manifestent rapidement, en l’occurrence dès deux mois.

Où la planter ?

Si vous envisagez de planter cette espèce dans votre jardin, choisissez un endroit bien ensoleillé ou mi-ombragé. Le substrat sera de préférence riche en humus et profond, en veillant à ce qu’il soit frais, mais bien drainé.

Quand la planter ?

La période de plantation se situe de mars à octobre. Étant donné que la plante fleurit rapidement, il est conseillé d’échelonner les semis. Enlevez les adventices au fur et à mesure.

Comment la planter ?

La bourrache officinale se cultive en pleine terre ou en caissette. Dans le premier cas, ratissez le sol et semez à la volée. Passez à nouveau le râteau pour enfouir les graines et terminez par un arrosage en pluie fine. Dès que les plantules présentent quatre feuilles, éclaircissez et ne gardez qu’un plant tous les 40 cm. Celles qui ont été enlevées peuvent être repiquées dans un jardin d’ornement ou dans le potager.

Dans le second cas, utilisez un mélange de sable et de terreau pour semer les graines. Attendez l’apparition de cinq ou six feuilles pour repiquer en godets. Lorsque les plants atteignent 10 cm de haut, pincez-les pour les rendre trapus. Ne les mettez en terre que lorsque le chevelu est assez abondant. Arrosez tous les jours pendant les trois semaines suivant la plantation, sauf s’il pleut.

Comment l’entretenir ?

Un arrosage abondant n’est pas nécessaire. En revanche, un bon paillage permet au sol de garder un taux d’humidité optimal.

Le côté invasif de la plante peut être évité. Pour cela, veillez à ce qu’elle ne monte pas en graines.

Composition de la bourrache officinale

La bourrache commune contient les substances suivantes :

  • anthocyanes ;
  • alcaloïdes pyrrolizidiniques tels que : supinine, amabiline, lycopsamine ;
  • sels de potassium ;
  • flavonols ;
  • allantoïne ;
  • mucilages ;
  • glucides tels que la thésinine ;
  • sodium ;
  • nitrate de potassium ;
  • magnésium ;
  • fer ;
  • calcium ;
  • lipides : pméga 6 ou acide gamma-linoléique ;
  • vitamine A ;
  • vitamine C ;
  • vitamine B6.

Propriétés de la bourrache officinale

En raison de ses nombreux composants, la bourrache officinale possède diverses propriétés. 

Les mucilages présents dans sa composition lui confèrent des vertus émollientes, sudorifiques, antitussives, expectorantes et laxatives.

La plante est diurétique du fait de la présence des sels de potassium et des flavonols.

Elle possède des vertus anti-agrégantes plaquettaires et hypocholestérolémiantes grâce à la richesse de son huile en acide gamma-linoléique.

Ses graines déshuilées ont un fort pouvoir antioxydant. La bourrache officinale est une véritable alliée de la peau. En effet, elle retarde son vieillissement, améliore sa souplesse et limite les rides.

Appliquée localement, elle a un effet cicatrisant généré par l’allantoïne qu’elle contient. De même, elle aide à traiter la dermatite atopique. 

Elle possède d’autres propriétés : adoucissante, émolliente, fébrifuge ou anti-rhumatismale. Elle a aussi une action apaisante sur les douleurs des règles.

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Utilisations de la bourrache officinale

La Borago officinalis possède de nombreuses utilisations.

Usage ornemental

Grâce à la beauté de ses fleurs bleues, la bourrache officinale est considérée comme une plante décorative. À ce titre, les jardiniers l’intègrent dans des massifs ornementaux ou dans un jardin sauvage.

Usage culinaire

Ses feuilles à la saveur de concombre et ses fleurs au goût d’huître peuvent être utilisées en cuisine. Les premières se consomment crues et hachées dans des salades, des sauces ou des crudités. Elles sont aussi utilisées en soupes ou en beignets. Les dernières, fraîchement cueillies, sont employées pour agrémenter les salades et décorer des assiettes. 

Usage dopant

Ses fleurs ou ses feuilles servaient dans la fabrication de boissons énergisantes. Au Moyen Âge, elle assurait le succès des entreprises amoureuses en donnant de l’assurance aux prétendants. Certaines populations Lemko lui attribuaient des pouvoirs aphrodisiaques et préparaient des potions magiques avec la plante.

Usage phytothérapeutique

Les avis sont divergents sur les bienfaits de la bourrache officinale, ainsi que sur les éventuels dangers de son utilisation. 

D’une part, à l’instar de Bruneton, il y a ceux qui contestent les vertus diurétiques, adoucissantes et sudorifiques de la plante. Elles n’auraient été justifiées par aucune expérimentation pharmacologique. Par ailleurs, De Smet souligne que la consommation de quatre tasses d’infusion par jour risque d’apporter une dose élevée d’alcaloïdes pyrrolizidiniques à l’organisme.

D’autres auteurs, en revanche, argumentent qu’aucune documentation ne fait référence à une affection hépatique générée par la Borago officinalis. Étant donné que la tige qui contient ces alcaloïdes n’est plus utilisée, les feuilles, les fleurs et l’huile ne présenteraient aucun problème dans ce sens.

La bourrache officinale est utilisée dans le traitement des inflammations des muqueuses, la gastrite et les catarrhes pour ses propriétés émollientes et expectorantes.

Réputée diurétique et sudoripare, elle aide dans la production d’urine ainsi que l’élimination des toxines et des déchets présents dans l’organisme.

Les graines, riches en acide linoléique et en acide gamma-linoléique, ralentissent le vieillissement de la peau et soignent les éruptions cutanées et les dermatoses.

Modes d’emploi et la posologie de la bourrache officinale

Les capsules ou les gélules contenant de l’huile de bourrache officinale sont un concentré de bienfaits pour le corps. Les parties supérieures de cette plante sont surtout consommées en infusion ou en tisane.

La dose d’huile de bourrache officinale recommandée varie de 6 à 12 g par jour en cas d’arthrite rhumatoïde.

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En infusion contre la toux, laissez infuser 20 g de feuilles et fleurs dans un litre d’eau pendant une dizaine de minutes. Filtrez et prenez une tasse quatre à cinq fois par jour.

En fumigation contre les rhinites et le coryza, augmentez la concentration en bourrache de la préparation.

Précautions d’emploi et les contre-indications de la bourrache officinale

Un avis médical au préalable est vivement conseillé, comme dans toute utilisation de plante médicinale. 

Cette exhortation est particulièrement valable pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. Les personnes qui sont sujettes à des troubles hépatiques doivent aussi faire preuve de prudence.

Il importe de ne pas dépasser la dose recommandée par le praticien de santé.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques contenus dans la bourrache officinale peuvent entraîner des risques d’hépatotoxicité et de mutagénicité. Une consultation médicale s’impose avant toute consommation ou toute application de cataplasme sur la peau.

La bourrache commune ne s’utilise pas par voie orale, sauf les fleurs et seulement dans des cas bien précis. En revanche, l’huile extraite des graines de cette plante n’a aucune contre-indication connue. Toutefois, une consommation régulière et prolongée est déconseillée.

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