Bourrache

Bourrache

Caractéristiques de la Bourrache

Nom : Bourrache
Règne : Plantae
Sous-règne : Viridiplantae
Division : –
Classe : Magnoliopsida
Sous-Classe : Asteridae
Ordre : Lamiales
Famille : Boraginaceae
Sous-famille :Boraginoïdeae
Genre : Borago
Espèce : Borago officinalis

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La bourrache : son histoire, ses caractéristiques, son habitat, sa culture, ses composants, ses vertus et ses contre-indications

La bourrache est une plante annuelle très utilisée pour ses propriétés médicinales. En cuisine, ses feuilles et ses fleurs sont consommées en salade, en raison de leur goût particulier. Aujourd’hui, sa réputation est due à son huile de graine, riche en acide linolénique, un acide gras essentiel oméga-6.

Histoire, origine et appellations de la bourrache

L’appellation « bourrache » viendrait d’abou rash, un mot arabe signifiant « père de la sueur », en raison de ses propriétés sudorifiques. Autrement dit, cette plante augmente ou cause la sécrétion de la sueur. Ayant pour nom scientifique Borago officinalis, elle appartient à la famille des Boraginaceae. En latin, la dénomination burra signifie « étoffe à poil long », en référence à son apparence poilue. Son nom botanique Borago provient de cor ego, mot latin se traduisant par « je stimule le cœur ».

La bourrache est originaire de la Syrie. Cette espèce de plante herbacée a ensuite été introduite dans la région méditerranéenne, ainsi qu’en Amérique du Sud et du Nord.

Son utilisation date du Moyen-Âge. Elle était déjà connue pour ses propriétés diurétiques, expectorantes et aphrodisiaques. Pour apporter une agréable odeur à leurs vins et à leurs plats, les Grecs utilisaient les fleurs fraîches de bourrache.

Ses autres appellations sont « pain des abeilles », « langue de bœuf », « boursette », « bourrache officinale » et « herbe à concombre ».

Description de la bourrache

La plante fait 15 à 60 cm de hauteur. Des poils raides couvrent la tige et les feuilles, les rendant épineuses au toucher.

La tige et les feuilles

La tige est charnue, cylindrique et droite. Elle est la plupart du temps ramifiée. Les feuilles sont larges, alternes, ondulées et légèrement épaisses. Leur surface est fripée. Si celles du haut sont dépourvues de pétiole, celles basales en disposent d’un long.

Les fleurs

Ses fleurs se réunissent en cyme unipare scorpioïde, telle une crosse semblable à la queue d’un scorpion. De couleur bleu intense, parfois blanche ou rose, elles arborent une forme étoilée à cinq branches. À l’intérieur de chaque pétale se trouve un repli saillant. Entre les pétales, la base de la corolle porte cinq étamines à langues anthères. Deux carpelles liés forment le pistil. Deux cavités comportant chacune deux ovules se trouvent dans l’ovaire.

Les akènes

Après la pollinisation, quatre graines noires enveloppées d’une membrane dure apparaissent au creux du calice. Il s’agit de ses akènes ou de ses fruits, parfois appelés « graines de bourrache ». Lorsqu’elles sont écrasées, ces dernières laissent échapper une forte odeur similaire à celle d’un concombre frais. Aux extrémités des akènes se trouvent une caroncule, une petite excroissance, que les fourmis apprécient. Ces dernières transportent les fruits dans leur fourmilière pour manger l’appendice. En jetant le reste, les fourmis effectuent une myrmécochorie, autrement dit une dispersion des graines du Borago officinalis.

Habitat et répartition géographique de la bourrache

Originaire du Proche-Orient, cette plante rudérale est devenue commune en Europe. En Espagne, elle poussait surtout dans les jardins potagers des Arabes. En France, elle est présente principalement sur les bords de chemins, dans les décombres et dans les terrains vagues.

La bourrache apprécie les sols drainés et humifères, ainsi que les emplacements ensoleillés. Dans les jardins et les cultures sarclées, elle est assez courante comme plante adventice et mellifère.

Sa croissance se fait à partir d’une racine primaire souvent profonde. Si cette dernière est encore jeune pendant une sécheresse ou un hiver doux, elle prend l’apparence d’une collerette. Lorsque la saison est favorable, de grosses tiges creuses apparaissent. Cependant, elles résistent moins au gel. Au printemps, si les conditions sont bonnes, une plantule peut apparaître sur ces tiges coupées.

Culture de la bourrache

Il s’agit d’une espèce dont la culture est assez facile.

Le semis en pot se fait en mars, et celui en pleine terre s’effectue en avril. Il est conseillé de mettre dans chaque pot une ou deux graines. Le repiquage peut se faire dans un plus grand pot ou en pleine terre. En jardin, chaque plant doit disposer de 40 cm tout autour afin que son port soit buissonneux.

Pour sa plantation, il est recommandé de privilégier un sol bien drainé, calcaire, riche et humifère. Le plant se développe mieux à mi-ombre, bien que la bourrache apprécie les expositions ensoleillées. Elle fleurit entre mai et septembre, tandis que la récolte des fleurs et des feuilles a lieu à la fin du printemps.

L’oïdium, une infection fongique, peut l’affecter. Pour l’éviter, il convient de choisir un lieu bien aéré pour sa culture. par ailleurs, il vaut mieux ne pas arroser ses feuilles.

En cas d’infection, il est préférable de s’en débarrasser avec des fongicides naturels à base de bicarbonate ou de soufre.

La bourrachepeut être invasive. La coupe des fleurs avant qu’elles ne montent en graine est un moyen pour limiter la plantation.

Espèce et variétés de la bourrache

La variété Borago officinalis ‘Alba’ est une plante sauvage annuelle. Sa hauteur varie entre 40 et 70 cm. Ses tiges dominées par des poils blancs durs arborent d’abord une couleur vert clair, qui devient ensuite plus foncée.

La Borago pygmaea, ou Borago laxiflora, est visible en Sardaigne ou en Corse. Cette espèce vivace est constituée de petites fleurs en clochettes bleues pâles et de tiges rampantes.

Composants et propriétés de la bourrache

La bourrache contient plusieurs principes actifs, avec des teneurs différentes pour chaque section de la plante.

Ses parties aériennes contiennent 11 % de mucilages, substances favorisant le transit, des flavonoïdes et 3% de tanins. Ces deux derniers composants possèdent des propriétés expectorantes traditionnelles. L’allantoïne et les anthocyanes, dont elles sont aussi constituées, limitent le vieillissement cutané.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques présents dans la plante disposent de dangereux effets hépatotoxiques. En effet, ils favorisent les tumeurs du foie. Toutefois, ce composant toxique ne figure pas dans l’huile de bourrache.

La plante contient également des acides organiques, des sucres, de l’huile essentielle et du nitrate de potassium. La fleur contient de la thésinine.

L’extraction, en pression à froid, de l’huile de Borago officinalis se fait à partir des fruits. Elle contient des acides gras insaturés, tels que 4-5 % d’AAL (acide alpha linoléique), et 10 à 28 % d’AGL (acide gamma linoléique).

Utilisations et vertus de la bourrache en phytothérapie

Les utilisations, tout comme les vertus de la bourrache, sont très diversifiées.

En phytothérapie

En phytothérapie, les parties aériennes, sèches ou fraîches, sont utilisées en cataplasme, en infusion, en décoction ou en inhalation. La plante possède des vertus émollientes, adoucissantes, antitussives et expectorantes. Elle compose donc souvent les cataplasmes anti-inflammatoires et les sirops pectoraux. Comme elle contient un taux élevé de nitrate de potassium, elle a des effets sudorifiques, diurétiques et drainants.

La bourrache agit sur le muscle cardiaque comme tonifiant. Elle est également efficace en tant que dépuratif du sang : cette plante est un excellent moyen pour favoriser l’élimination des toxines.

Ses propriétés anti-inflammatoires permettent de traiter les pathologies rhumatismales, la dermatite atopique et les allergies.

L’huile de Borago officinalis est utilisée en interne ou externe. Elle apaise, nourrit, régénère et hydrate une peau déshydratée, mature, ridée, atopique et sensible. Grâce à la restructuration de la membrane cellulaire, la peau retrouve sa souplesse, son élasticité et sa tenue.

Elle dispose aussi de plusieurs vertus thérapeutiques sur la peau, notamment pour traiter le psoriasis et l’eczéma. En effet, la quantité importante d’acide gamma-linoléique qu’elle contient a un effet calmant sur les lésions cutanées.

Cette huile constitue une solution pour réhydrater des peaux acnéiques sous traitement asséchant. Comme elle met du temps à pénétrer, le soir, il est conseillé d’humidifier légèrement la peau avant de l’appliquer. Ses propriétés régulatrices du système hormonal soulagent les symptômes associés à la ménopause. Son utilisation se fait en interne ou en application sur le bas-ventre en effectuant des mouvements circulaires.

En cuisine

Traditionnellement, les jeunes feuilles et les fleurs fraîches de la plante sont consommées et servent d’aromate. Elles sont une alternative aux légumes et permettent également de rehausser le goût des salades et des omelettes.

Les Allemands utilisent la bourrache pour agrémenter les potages froids. Les fleurs sont également employées pour relever les desserts. Elles donnent également du goût aux bonbons au miel fabriqués à base de cette plante.

La saveur acidulée des feuilles rappelle celle des concombres, tandis que le goût des fleurs se rapproche des huîtres.

Posologie de la bourrache

5 à 10 g de bourrache infusés dans 200 ml d’eau durant 10 minutes suffisent pour préparer la tisane. La consommation recommandée est de 3 fois par jour durant environ 3 semaines. Pour le traitement de la toux, il est possible de prendre 4 ou 5 tasses par jour. La tisane peut être plus concentrée, et inhalée pour traiter la rhinite.

En gélules, la dose journalière recommandée est de 500 mg à 2 g, par cure de 3 à 4 semaines.

L’utilisation de l’huile de bourrache pure ou en flacon se fait pour une application interne ou par voie orale. Il est vivement recommandé de choisir une huile bio première pression à froid et 100 % pure.

Effets indésirables, contre-indications et précautions de la bourrache

En cuisine, il est essentiel d’utiliser la plante de manière ponctuelle et raisonnable pour éviter les inconvénients.

Les feuilles et les fleurs sont constituées d’alcaloïdes pyrrolizidiniques. Ils peuvent être cancérigènes, génotoxiques et intoxiquer le foie.

L’usage seul des parties aériennes ne doit pas excéder trois jours. Elles peuvent causer une constipation. Dans une composition, il est conseillé de s’en servir pendant trois semaines au maximum.

L’utilisation du Borago officinalis ne convient ni aux enfants et adolescents de moins de 18 ans, ni aux femmes allaitantes et enceintes. Elle est également contre-indiquée en cas de troubles hépatiques.

Les effets indésirables de l’huile de bourrache sont variés : éructations chez les personnes sensibles, ballonnements, selles molles et nausées. Elle est éventuellement allergisante. De ce fait, avant d’en faire usage, tester une goutte dans le creux du coude est recommandée. Les personnes suivant un traitement anti-inflammatoire, anticoagulant, antiplaquettaire ou antiépileptique doivent consulter leur médecin traitant avant toute prise de bourrache. L’association d’huile de Borago officinalis avec les phénothiazines et les antidépresseurs tricycliques est déconseillée. En effet, ces derniers ont une teneur élevée en acide gamma-linoléique.

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