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Bouillon blanc

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Caractéristiques du Bouillon blanc

  • Nom : Bouillon blanc
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Scrophulariales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Scrophulariaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Verbascum
  • Espèce : Verbascum thapsus

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Le bouillon blanc : son histoire, sa description, son habitat et sa répartition, sa culture et sa plantation, sa composition, ses propriétés, ses utilisations en phytothérapie et ses contre-indications.

« Bouillon blanc » est l’un des noms vernaculaires attribués à diverses espèces de Verbascum de la famille des Scrophulariaceae. Les botanistes avancentque cette appellation devrait être utilisée exclusivement pour la molène thapsus. Elle est la seule à être reconnue sous cette dénomination dans la pharmacopée française.

Histoire du bouillon blanc

Depuis l’Antiquité, des célèbres médecins tels que Pline et Hippocrate vantaient déjà les bienfaits thérapeutiques du bouillon blanc. Dioscoride, puis Sainte Hildegarde de Bingen, préconisaient la racine et les fleurs en décoction.

Des propriétés quasi magiques contre toutes sortes de maux d’hiver tels que les « maladies de poitrine » lui ont été attribuées. Il a aussi été utilisé contre les mauvais sorts, comme l’a fait Ulysse pour se protéger de la sorcière Circé.

Ses feuilles étaient enroulées pour allumer les lampes à huile. Les tiges de bouillon blanc étaient séchées, puis enduites de poix pour servir de flambeaux dans les processions. Cet usage spécifique lui a valu le surnom de « bâton de Notre-Dame ».

Description du bouillon blanc

L’espèce Verbascum thapsus est caractérisée par toutes ses parties couvertes de poils. Ceux-ci se distinguent par leur forme en étoile.

Son appareil végétatif

Cette plante dicotylédone ne produit qu’une rosette de feuilles la première année. L’année suivante, elle donne naissance à une tige unique et ramifiée qui peut atteindre jusqu’à 2 m de hauteur. D’un diamètre de 2 à 2,5 cm, elle est rigide et solide, protégée par une enveloppe cotonneuse. La tige se termine par un épi de fleurs qui occupe une grande partie de la longueur de la tige.

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Les grandes feuilles ovales, alternes et plus ou moins décurrentes, sont duveteuses. Le duvet blanc particulièrement épais leur confère un bel aspect argenté. Les basales sont lancéolées, en rosette, longues de 50 cm et larges de 14 cm. Les supérieures sont beaucoup plus petites vers le haut.

Son appareil reproducteur

L’inflorescence du bouillon blanc se démarque par son caractère pentamère. Elle présente en effet cinq pétales autour de la corolle, cinq étamines attachées à ces derniers et cinq lobes sur le tube du calice.

Les trois anthères supérieures sont plus petites que les deux inférieures munies de filets glabres. Chaque pédicelle est court, à peine 2 mm.

Les fleurs jaune vif dégagent un doux parfum de miel. Elles ne s’ouvrent pas en même temps : celles qui apparaissent avant l’aube se ferment dans l’après-midi. Elles sont autogames et protogynes.

Si elles ne sont pas fécondées dans la journée par des insectes, elles s’autopollinisent. La floraison dure de juin à août, commençant au bas de l’épi pour progresser irrégulièrement vers le haut.

Les fruits sont de petites capsules ovoïdes d’à peine 6 mm de long. Ils s’ouvrent par deux valves. Chacun contient de très nombreuses graines (jusqu’à 700) de moins d’un millimètre, de couleur brune et dotées de minuscules crêtes longitudinales.

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L’étymologie et les dénominations du bouillon blanc

Le terme « bouillon » vient du latin bugillo qui signifie « molène ». « Blanc » fait référence à la couleur du duvet qui recouvre les feuilles.

Le bouillon blanc est connu sous d’autres dénominations :

  • herbe à bonhomme ;
  • herbe de saint-Fiacre ;
  • oreille-de-loup ;
  • blanc-de-mai ;
  • cierge de Notre-Dame ;
  • molène thapsus ;
  • molène blanche ;
  • molène bouillon-blanc ;
  • bouillon jaune.

Il est également appelé haut chandier ou bouillon blanc commun.

Habitat et répartition du bouillon blanc

L’espèce Verbascum thapsus est commune et pousse dans les lieux incultes ou les talus, jusqu’à 1 800 m d’altitude en Europe.

Son aire de répartition est particulièrement vaste. On la retrouve en Europe, en Afrique du Nord et en Asie Mineure.

Elle a été introduite dans des régions où l’espèce est étrangère à la flore indigène. La plante s’est établie et a prospéré en Amérique du Nord, en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Asie tropicale et en Argentine. Sa présence a même été signalée au Chili, à Hawaï, à Hispaniola et au Japon.

Culture et plantation du bouillon blanc

Où planter le bouillon blanc ?

Le bouillon blanc pousse dans tous les types de sol, à condition qu’ils soient bien drainants. Il s’accommode des terres sableuses ou caillouteuses, même si celles-ci sont sèches en été. Cultivez-le en pleine terre pour lui permettre d’enfoncer ses puissantes racines.

Pour une plantation en massif, placez-le en arrière-plan, compte tenu de sa taille qui dépasse 1,50 m en floraison. L’exposition idéale pour cette espèce est le plein soleil ou l’ombre partielle.

À quel moment le planter ?

En fonction de la disponibilité des plants, vous pouvez planter en automne ou au printemps. Dans les deux cas, la floraison n’aura lieu que l’année suivante.

Comment le planter ?

Plantez les godets par groupe de trois plants en respectant un espacement de 25 cm. Vous pouvez aussi le faire à l’unité, la rosette de feuilles s’étalant sur une largeur de 50 cm.

Au préalable, il faut ameublir la terre en profondeur et y ajouter du compost bien mûr. Arrosez après la plantation.

Comment l’entretenir ?

La culture du bouillon blanc ne requiert pas d’entretien fastidieux. Il suffit d’arroser de temps en temps en été et de couper les tiges sèches.

Lorsque la plante meurt, il est possible de laisser la racine dans le sol où elle va se décomposer. Toutefois, il faut veiller à ne pas replanter au même endroit.

Composition du bouillon blanc

Les composants principaux de Verbascum thapsus sont :

  • des acides phénols : acide férulique, acide caféique, acide protocatéchique ;
  • des esters osidiques phénylpropanoïques ;
  • des flavonoïdes : kaempférol, lutéoline, rutine, apigénine, quertécine ;
  • des iridoïdes et sécoiridoïdes : harpagoside, catalpol, aucuboside, harpagide ;
  • des stéroïdes et triterpènes : phytostérols ;
  • des lignanes ;
  • des phényléthanoïdes : verbascoside ;
  • des saponosides : verbascosaponine ;
  • des mucilages dont l’hydrolyse génère du glucose, de l’arabinose, du galactose et de l’acide uronique.

La plante contient aussi des terpènes, le constituant actif qui lui confère son parfum et ses couleurs.

Propriétés du bouillon blanc

Grâce à ses nombreux constituants actifs, le bouillon blanc est préconisé pour diverses propriétés médicinales.

Expectorant et émollient, il a un effet apaisant sur l’appareil respiratoire, en calmant la toux et en soulageant le pharynx, la gorge, la bouche et les cordes vocales.

Anti-inflammatoire et antibactérien, cette plante contribue au confort digestif et génito-urinaire et soutient les défenses de l’organisme.

Adoucissant et sudorifique, il aide à éliminer les toxines et à améliorer les états fébriles.

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Les indications les plus courantes en phytothérapie sont les pneumopathies obstructives, l’asthme et la toux. En homéopathie, le bouillon blanc est indiqué dans les cas de laryngite avec toux aboyante et la névralgie de la face.

Utilisations du bouillon blanc en phytothérapie

Utilisations non médicales

À l’instar d’autres anciennes plantes médicinales, le bouillon blanc était utilisé pour conjurer les mauvais sorts et les malédictions. Il était lié aux sorcières.

Il était employé comme piscicide, car les composants des graines déclenchent des troubles respiratoires chez les poissons.

  • Les tiges séchées étaient également utilisées dans la confection de torches. Pour cela, on les trempait au préalable dans la cire ou le suif.
  • Les feuilles desséchées, ainsi que les poils, faisaient office de mèches de bougies.
  • Les colorants fournis par les fleurs servaient à la teinture des cheveux ou des textiles.
  • Macéré avec d’autres substances, le bouillon blanc sert aussi à la fabrication du schnaps.

Utilisations médicales

Depuis bien longtemps, Verbascum thapsus était préconisée contre les affections respiratoires et les maladies pulmonaires : toux, asthme, bronchite ou encore catarrhes. La plante était utilisée en infusion ou en décoction.

En cataplasme, les fleurs ou les feuilles bouillies dans du lait résorbaient les hémorroïdes ou traitaient les irritations cutanées.

L’huile essentielle issue de la fleur est utilisée pour traiter des affections externes : eczéma, engelures, otite, brûlures, gale.

Des études récentes ont mis en avant la présence de glycyrrhizine qui aurait des propriétés bactéricides et anti-tumorales.

En tisane, prenez une poignée de fleurs séchées. Laissez infuser pendant dix minutes dans un litre d’eau bouillante. Filtrez avant de la consommer dans la limite de quatre tasses par jour. Préférez une prise avant le repas.

Précautions d’usage et contre-indications

Il n’y a pas de contre-indications connues. La seule précaution à prendre est de filtrer finement la préparation avant de la boire. Cette étape est indispensable pour éviter toute irritation causée par les poils.

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