Caractéristiques du Boldo
- Nom : Boldo
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Trachebionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : Magnoliidae
- Ordre : Laurales
- Famille : Monimiaceae
- Sous-famille :–
- Genre : Peumus
- Espèce : Peumus boldus
Le Peumus boldus appartient à la famille des Monimiaceae et au genre Peumus. Il se démarque par ses feuilles parfumées, appréciées pour ses vertus culinaires et médicinales. Son écorce est également un bon matériau en tannerie et sert également de combustible pour le feu de bois.
L’utilisation du boldo est ancestrale en Amérique du Sud, plus particulièrement au Chili, et remonte à près de 12 500 ans. Ses feuilles étaient employées comme épice. Elles étaient également appréciées pour leurs vertus analgésiques et carminatives. Elles avaient servi pour traiter diverses affections telles que les rhumatismes, les problèmes de prostate, de foie et la goutte.
Le boldo n’a été largement répandu dans le reste du monde que très récemment. En Europe, il a été introduit vers le XIXe siècle, lorsque les colons européens ont découvert ses nombreuses propriétés. Ils l’ont utilisé à des fins médicinales traditionnelles, similaires à celles attribuées par les populations indigènes.
À cette époque, Pierre Fouché avait ouvert les portes de son bistrot à Houdan en Yvelines. Plus tard, son fils, Paul Fouché avait connu un grand succès en ajoutant une distillerie qui produisait de l’absinthe. Au XXe siècle, les ventes avaient été catastrophiques suite à la découverte des effets néfastes de l’alcool d’absinthe sur la santé mentale. René Paul Fouché, le petit-fils, avait hérité d’une entreprise en déclin, sur le point de sombrer. Dans les années 30, il avait réorienté sa société vers le secteur pharmaceutique. Il aavait lancé sa tisane à base de boldo et avait fait fortune. Cette tisane existe encore et compte de nombreux adeptes, 80 ans plus tard.Le Peumus boldus est une des plantes les plus recommandées par les tradipraticiens. Au Québec, les naturopathes et les herboristes le prescrivent dans de nombreux traitements.
Le terme Peumus vient du mot « peumo » venant du dialecte des indiens Mapuche du Chili. Le nom boldus est un hommage rendu au botaniste espagnol boldo. Cette plante de la famille des Monimiacées revêt un grand intérêt phylogénétique en raison de sa robustesse et de sa résistance à travers le temps. Ses vestiges avaient subsisté dans des îlots isolés, témoignant de sa ténacité.
Voici les synonymes les plus courants du boldo :
Le Peumus boldus est la seule variété du genre Peumus.
Le boldo est un arbuste endémique du centre du Chili, où il pousse naturellement dans les zones montagneuses. On le rencontre aussi dans les régions côtières du Pérou et de l’Argentine. Il est maintenant cultivé un peu partout dans le monde.
Le Peumus boldus est une plante à feuilles persistantes qui peut atteindre jusqu’à 6 mètres de haut.
Les feuilles du boldo ont une forme ovale légèrement bombée vers le haut. Elles présentent des petites proéminences sur la partie supérieure. De couleur gris-vert pâle, elles possèdent de courts pétioles duveteux. Elles dégagent un arôme camphré et ont un goût prononcé, épicé et légèrement amer.
Cette plante est dioïque, ce qui signifie qu’elle est unisexuée. Pour se reproduire, elle nécessite à la fois des pieds mâles et femelles. Les fleurs mâles, d’un diamètre de 2 à 3 cm, ressemblent à des petites cloches avec plusieurs étamines. Les lobes des fleurs femelles sont plus petits et irréguliers. Les deux types sont généralement de couleur blanc ou jaune et se regroupent en grappes terminales.
L’arbre, qui est en fleur toute l’année, diffuse un parfum intense tout autour de lui. Les fruits, de petites drupes de deux centimètres de diamètre, apparaissent entre décembre et février. Comestibles, ils ont une saveur agréable avec une forte teneur en sucre. Ils renferment des graines sphériques enveloppées d’un albumen épais.
Le boldo n’est pas adapté aux régions froides et humides.
La culture du Peumus boldus se fait au printemps afin d’éviter les gelées qui pourraient compromettre son développement. Dans le jardin, l’arbre préfère un sol peu profond, neutre et rocailleux. Il s’épanouit en plein soleil. Cependant, il peut croître dans des conditions mi-ombragées.
La culture débute par le semis des graines. Après un an, les jeunes plants sont repiqués en pleine terre. La multiplication par bouturage ne présente qu’un taux de réussite relativement faible.
Le boldo ne nécessite pas d’entretien particulier. Il suffit de l’arroser au début de la plantation ou en cas de sécheresse prolongée.
La récolte des feuilles s’effectue un an après la plantation, ou deux ans suivant le semis. Elle s’étale sur toute l’année.
La partie la plus utilisée de l’arbre de boldo est sa feuille. Elle renferme des alcaloïdes, dont le plus répandu est la boldine. Cet élément actif principal favorise la sécrétion et l’évacuation de bile dans l’intestin. Il stimule les fonctions du foie.
Les feuilles du boldo contiennent une huile essentielle, riche en substances monoterpéniques comme le camphre, le linalol, le limonène, le cinéol et l’eucalyptol. Ils jouent un rôle antioxydant et anti-inflammatoire.
Le Peumus boldus renferme également des polyphénols, principalement de la catéchine antioxydante.
Le boldo est connu pour ses divers pouvoirs thérapeutiques et est utilisé pour traiter plusieurs affections. L’écorce sert à l’extraction de la boldine, tandis que les feuilles sont employées à des fins culinaires.
Le Peumus boldus est cholagogue et favorise la sécrétion de bile, contribuant à une meilleure digestion. Il agit également comme cholérétique et antispasmodique. Il est indiqué pour les troubles hépatiques, la dyspepsie et la constipation. Le Peumus boldus peut être associé à d’autres plantes comme le romarin, le pissenlit, la fumeterre ou l’artichaut. Cependant, il convient de faire attention aux fortes doses, car le boldo a un effet sédatif.
Ces bienfaits sont reconnus par la Coopérative Européenne et Scientifique de Phytothérapie (ESCOP) et par l’EMA (Agence Européenne des Médicaments). Selon une étude au Chili en 1997, la plante est efficace pour soulager les colites aiguës.
La boldine possède des propriétés antiseptiques et diurétiques. Elle permet de soigner les infections urinaires légères, les cystites et les affections des voies urinaires. Les flavonoïdes et les alcaloïdes renfermés les feuilles du boldo ont des propriétés antipyrétiques. Ils peuvent faire disparaître la fièvre et réguler la chaleur corporelle.
Le Peumus boldus contribue à la santé des organes reproducteurs de la femme. Il assure aide à maintenir un bon équilibre pendant le cycle menstruel et réduit les désagréments associés. Il atténue les symptômes liés à la ménopause et favorise une humeur stable.
La boldine est connue pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Sa consommation permet de relâcher les muscles lisses intestinaux. Elle protège aussi les tissus contre les effets de peroxydation des radicaux libres. L’eucalyptol favorise l’expectoration des poumons encombrés.
Selon l’objectif recherché, le bodo est administré de différentes manières :
Quel que soit le traitement suivi, il est conseillé de ne pas dépasser les 3 g de feuilles séchées par jour.
La cure de boldo n’est pas conseillée pour les personnes sujettes à des calculs ou à des obstructions des voies biliaires. Pour toutes les maladies liées à la vésicule biliaire et au foie, il est nécessaire de consulter un professionnel de la santé.
Les femmes enceintes, allaitantes et les jeunes enfants doivent éviter d’en consommer.
Etant donné que la boldine est un alcaloïde, il est impératif de respecter les doses prescrites. Une surconsommation peut entraîner des convulsions et des effets sur les nerfs.
Les effets indésirables du boldo sont principalement des allergies intenses, des nausées et des vertiges. Certaines personnes peuvent avoir des hallucinations auditives et visuelles.
À ce jour, aucune interaction médicamenteuse avec d’autres médicaments n’a été signalée.