Dès lors que quelques feuilles apparaissent sur les plantules, prenez des godets remplis de terreau. Triez les plants et choisissez les plus forts et les plus beaux. Mettez-les en godet en prenant soin de ne pas abîmer les racines. Serrez et compactez la terre avec vos doigts. Arrosez jusqu’au printemps ou l’automne, moment de la plantation.
Pour cette dernière procédure, commencez par travailler la terre et par y ajouter du terreau et du compost mature. Enterrez les plants en godet en espaçant de 30 cm. Recouvrez de terre et tassez. Pensez à finir avec un arrosage copieux.
Composition
Les principaux constituants actifs de la bistorte sont :
- des acides phénoliques ;
- des flavonoïdes : quercétine, taxifoline, myricétine, isorhamnétine, lutéoline, rhamnétine, kaempférol, catéchine, éther ;
- des phlobaphènes ;
- des tanins catéchiques et galliques : acide ellagique et acide gallique, cinchonaïnes et ellagitanins ;
- de l’acide silicique ;
- des triterpénoïdes : friedelanol, glutinen-3-one ;
- des traces d’émodine.
Propriétés de la bistorte en phytothérapie
En raison de ses nombreux composants, Bistorta officinalis présente diverses propriétés thérapeutiques.
- Astringente, anti-inflammatoire et analgésique, elle aide à traiter les affections douloureuses de la gorge.
- Vulnéraire, cicatrisante et hémostatique, elle est utilisée pour soigner et guérir les blessures.
- Anti-infectieuse, elle inhibe les bactéries telles que le Bacillus subtilis, l’Escerichia coli, la Pseudomonas aeruginosa et le Staphylococcus aureus.
- Anti-oxydante, la plante sert à lutter contre les radicaux libres et à ralentir le vieillissement cellulaire.
On lui reconnaît également d’autres activités : antimutagène, anti-tumorale et alexitère de protection contre certains venins de serpent.
Utilisations de la bistorte
La bistorte se prête à diverses utilisations.
Usage comme plante ornementale
Elle est utilisée comme telle pour sa partie aérienne. Au moment de la floraison, en été, elle agrémente les massifs de manière spectaculaire dès lors qu’elle dispose d’assez d’espace pour se développer.
Usage alimentaire
Cette plante nourrit les chenilles de papillons et aussi certains grands herbivores. Toutefois, le plus assidu des « brouteurs » se révèle historiquement être l’Homme.
Il apprécie les feuilles pour leur goût mi-acide et mi-piquant conféré par la présence d’amidon. Elles sont consommées crues, en salade ou cuites à la façon des épinards sauvages. Les recettes varient en fonction des pays et des régions. À titre d’exemple, la « bourbouillade » dans les Cévennes, le « pudding » en Grande-Bretagne, l’ « Easter mangiant » en Irlande.
Le rhizome est aussi consommé pour sa richesse en fécule. Il était d’usage de le tremper au préalable pendant un certain temps dans l’eau. Dans les pays nordiques, il était cuit dans plusieurs eaux pour en éliminer l’amertume. Puis, après macération, il était grillé sous la braise comme un légume. Il pouvait également être réduit en farine et mélangé à de la farine de blé.