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Benjoin

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Caractéristiques du Benjoin

  • Nom : Benjoin
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Myrtales
  • Famille : Combretaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Terminalia
  • Espèce : Terminalia bentzoe

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Le benjoin : son origine, sa description, son habitat, sa culture, ses vertus en phytothérapie et ses précautions.

Le benjoin, de son nom scientifique Terminalia bentzoe, est une espèce endémique des Mascareignes. Cet arbre est réputé pour ses propriétés médicinales. Toutefois, son exploitation accélère son extinction. 

Origine du benjoin

Au XVIIe siècle, la résine produite par Terminalia bentzoe fut confondue avec le baume de benjoin, issu des plantes du genre Styrax. Les deux substances présentent une odeur similaire avec des notes vanillées. Cette confusion est à l’origine du nom commun, le benjoin. Sur l’île de la Réunion, deux localités portent le nom de cet arbre : le Bras de benjoin et la pente de benjoin. Elles se trouvent respectivement à Cilaos et aux Avirons. 

Nomenclature et variétés

D’autres noms vernaculaires sont attribués à T. bentzoe :

  • benjoin pays ; 
  • bois benjoin (ou bois benzoin) ;
  • bois charron ;
  • badamier à petites feuilles. 
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Cette espèce végétale porte les synonymes botaniques suivants :

  • T. benzoin ;
  • T. mauritiana ;
  • T. augustifolia ;
  • Croton bentzoe.

Terminalia bentzoe compte deux sous-espèces : subsp. bentzoe, présente à La Réunion et à l’île Maurice uniquement. Par contre, subsp. rodriguensis est typique de l’île Rodrigues. 

Description du benjoin

Le benjoin est un arbre de taille moyenne. Sa hauteur est estimée entre 20 et 30 m. 

Tronc 

Le tronc est légèrement sinueux, avec 1 m de diamètre. Son écorce est brunâtre avec des contrastes gris. Elle présente des fissures ou des écailles par endroit. 

Le tronc se divise en branches horizontales, disposées en palier. Chez les jeunes arbres, la configuration en étages est plus visible. Les rameaux sont dilatés à leurs extrémités. Ils sont rapprochés et dressés. 

Feuilles

Les feuilles sont simples et sans stipules. Leur longueur est comprise entre 8 et 15 cm. Elles sont cunéiformes à la base et obtuses au niveau de l’apex. Les bords sont ondulés. La surface du limbe est traversée par 12 paires de nervures latérales. 

Les feuilles du benjoin se dressent chacune sur un pétiole glabre, mesurant 6 cm de long. Elles sont disposées en hélice, avec une forte densité aux extrémités des rameaux. Sur les jeunes rameaux, les feuilles sont étroites et portent des nervures rougeâtres. Au fil du temps, elles prennent une teinte verte.

Fleurs

Les fleurs ont plusieurs étamines blanches et cinq sépales. Leur parfum est intense et chacune a un diamètre de 2,5 à 3 mm. Elles sont regroupées en épis axillaires de la même longueur que les feuilles.

Le benjoin est généralement monoïque, c’est-à-dire que les fleurs de sexe différent sont disponibles sur un même arbre. Sur certains spécimens, seules les fleurs mâles sont présentes. 

Fruits

Les fruits sont des samares (fruits secs indéhiscents) entourés de deux ailes larges. Ils sont verts, plats, ovales et bombés au milieu. Leur taille varie entre 1,5 et 2,5 cm. Chacun renferme une graine. Celle-ci se propage par anémochorie, c’est-à-dire grâce au vent. 

Lorsqu’elles tombent, les samares prennent une couleur ocre. Une fois séchées, elles deviennent marron gris.

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Habitat

Le benjoin colonise les forêts sempervirentes. Il pousse aussi bien à basse altitude que sur les collines et les vallées. Cet arbre ne nécessite pas de qualité de sol ni de précipitations. Toutefois, il a besoin d’une humidité permanente pour garantir une croissance optimale. Aujourd’hui, il est rare de trouver Terminalia bentzoe à l’état naturel. La plupart des spécimens peuplent les espaces urbains et les forêts de reboisement.

Culture du benjoin

La multiplication du benjoin se fait par semis. Pour lever la dormance des graines, les fruits tombés à terre sont ramassés, puis séchés pendant deux jours à une semaine. Ils sont ensuite débarrassés de leurs ailes. L’étape suivante consiste à tremper les fruits dans l’eau durant deux ou trois heures avant de les rincer. Ce processus est répété plusieurs fois pour optimiser la germination des graines. 

Une fois les fruits traités, ils sont couverts de paille ou d’une fine couche de terre pendant 20 à 30 jours pour induire la germination. Il est aussi possible de contourner le prétraitement. Dans ces conditions, la germination a lieu après un mois, voire quatre. 

Après avoir germé, les graines sont semées en pépinière. Elles y restent pendant cinq à six mois. La plantation se fait sur un sol bien drainé et sableux. La zone de culture est idéalement exposée au soleil, car la plante a besoin de lumière. L’humidité permanente constitue une autre condition à remplir.

Composition et vertus phytothérapeutiques du benjoin

Bien que les études sur sa composition n’aient été faites que récemment, l’utilisation du Terminalia bentzoe dans la pharmacopée locale est courante dans sa région d’origine. Son écorce fait toute sa richesse. En plus de ses vertus, il est exploité en parfumerie grâce à son odeur de vanille. L’avancée des recherches concernant cette espèce végétale a ensuite révélé le potentiel phytothérapeutique des feuilles. 

La résine de l’écorce est composée de tanins. Elle est utilisée pour soigner les infections dermiques. L’écorce brute est préparée en infusion ou en décoction. La solution obtenue est recommandée pour le traitement de la diarrhée, de la dysenterie et de diverses infections bactériennes. Elle peut servir à stopper les saignements. L’écorce de benjoin présente également un effet sudorifique. Cette propriété est requise pour lutter contre la cellulite. 

Les analyses faites sur les feuilles de Terminalia bentzoe montrent la présence de saponines, de terpènes et de phénols. Elles contiennent une huile essentielle riche en acétate de citronellyle. Ce composé est l’un des principes actifs de l’huile essentielle de citronnelle. Celle-ci possède un effet répulsif et assainissant. Elle est aussi réputée pour traiter les rhumatismes et d’autres problèmes articulaires.

Les feuilles du benjoin constituent un bon diurétique. En décoction avec l’écorce, elles sont recommandées en cas de rhume, de toux ou d’autres affections des voies respiratoires. Elles peuvent aussi être préparées avec les fruits. Ce mélange est emménagogue : il provoque et régularise les menstruations. 

Précautions

Contre-indications

L’écorce du benjoin est particulièrement riche en tanins. En usage interne, ces composés peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux comme les ballonnements ou la constipation. Bien que les dosages ne soient pas spécifiés, seules de petites quantités d’écorce et de feuilles doivent être utilisées pour éviter les effets indésirables. 

Par sa richesse en acétate de citronellyle, l’huile de feuilles de benjoin est déconseillée chez les moins de six ans et chez les femmes allaitantes. Pour les enfants au-dessus de l’âge indiqué, une dilution à 50 % est indispensable. 

L’huile de feuille de benjoin n’est suggérée que pour un usage externe. Un test de tolérance au niveau du coude est toujours préconisé. De plus, elle contient des allergènes. Son utilisation est soumise à une prescription médicale pour les personnes souffrant d’allergies, de dermatites fréquentes ou d’asthme.

Menace d’extinction

Le benjoin est apprécié pour la qualité de son bois. Il est travaillé en menuiserie ou en construction. Son utilisation s’étend vers la charronnerie et la fabrication de pirogues. L’exploitation de son bois explique la raréfaction du benjoin. L’écorçage, à des fins thérapeutiques, le rend fragile et le tue. Pour préserver l’espèce, il est vivement recommandé de couper les branches pour prélever l’écorce, et non de s’attaquer directement au tronc. L’aire de répartition du benjoin est réduite. Seuls 500 pieds ont été recensés à l’île Maurice, et beaucoup moins dans les autres îles. Toutefois, l’espèce T. bentzoe est privilégiée durant les périodes de reboisement. Cette initiative est encouragée pour renverser la menace d’extinction (liste rouge de l’UICN) dans son milieu naturel. Différents projets de plantation d’arbres ont déjà été réalisés dans la commune de L’Étang-Salé et dans la forêt de la Grande Chaloupe.

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